www.besafe.be III. Pour vous, expert technique Le projet technique
SOMMAIRE I. Pour vous, bourgmestre: Questions sur la surveillance par caméras dans l espace public II. Pour vous, gestionnaire du projet: Les 10 étapes du processus de mise en place d un système de surveillance par caméras IIII. Pour vous, expert technique: Le projet technique...4 Les aspects techniques: Aperçu...4 A prendre en considération lors du choix de caméras... 9 Quelques outils utiles...13 IV. Pour vous, expert juridique: Le cadre légal V. Bonnes pratiques nationales et internationales 3
III. POUR VOUS, EXPERT TECHNIQUE : Le projet technique Les aspects techniques: Aperçu L architecture d un système de surveillance par caméras peut être modélisée selon les 4 thèmes / phases suivant(e)s: - Capture des images - Transport des informations - Visualisation des images - Enregistrement des données Capture d images Fixe ou dôme Les caméras CCTV sont disponibles dans différentes configurations : fixe, pan-tilt-zoom (PTZ), indoor, outdoor, résistantes au vandalisme, couleurs ou noir/blanc. - Caméra fixe La caméra surveille une zone unique, selon un plan plus ou moins large si celle-ci est équipée d un zoom optique motorisé. La lentille d une caméra fixe sera choisie en fonction de l objet à observer, des lentilles motorisées sont également utilisées. La caméra fixe sera parfaitement visible. Elle indiquera donc clairement la direction dans laquelle elle est orientée. Pour une protection renforcée, ces caméras peuvent être placées dans des caissons spécialement conçus (caissons anti-vandalisme). La capture des images est réalisée par des caméras fixes ou dômes dans des conditions de jour comme de nuit. Types de caméras: - Caméra PTZ Afin de résoudre le problème du champ de vision, on peut opter, à titre d alternative, pour une caméra avec les possibilités pan-tilt-zoom (PTZ). Cette option confère à l opérateur la possibilité de surveiller une plus grande zone que le champ de vision ou de zoomer sur un objet en vue de son identification. Analogique et numérique/ip La caméra analogique existe depuis très longtemps et sa technique a été améliorée au fil du temps. On l appelle analogique car le signal à la sortie est de type analogique, c est-à-dire transmis par un câble coaxial. Son signal est compatible avec les moniteurs ou téléviseurs standards. Sa qualité d image et la fluidité est comparable à celle d un caméscope. Les caméras analogiques existent sous toutes les tailles et formes. A l aide de l option PAN et TILT, on peut tenter de suivre un objet. Dans certains cas, les caméras PTZ peuvent être utilisées sans personnel selon un modèle programmé à l avance. A cet égard, nous devons tenir compte du fait que les images qui sont enregistrées pendant le mouvement de la caméra sont quasi inutilisables en raison de la force de mouvement. Une caméra PTZ coûte plus cher qu une caméra fixe et nécessite l installation complémentaire d un panneau de commandes dans la pièce de contrôle. Une caméra IP est faite pour être connectée directement sur un câble de réseau. Les images peuvent être visualisées à partir d un PC. Bien que plus coûteuses, les caméras IP ont une flexibilité et une standardisation des protocoles qui permettent le transport de l image et du son à moindre coût par les réseaux intranet et internet existants. Les caméras IP compressent numériquement les images et limitent leur flux (images/seconde im/s). Indépendamment du type, une caméra se compose de deux parties principales: l objectif et le capteur d image. Ces deux éléments déterminent ensemble les possibilités offertes par les caméras: résolution d images, angle de vue et la performance lors de niveaux d éclairage faibles. Avec l arrivée du IP et de la technologie sans fil, la méthode de transmission est devenue un point prioritaire supplémentaire. - Caméra dôme fixe ou minidôme La caméra minidôme se compose d une caméra fixe installée dans un caisson fixe de type dôme. Elle peut être orientée facilement dans n importe quelle direction. Elle est relativement discrète car elle peut être intégrée dans un faux plafond ou un mur et il est difficile de l apercevoir et de déterminer sa direction. Son installation est facile et la caméra reste discrète. - Caméra dôme fixe 360 Ces caméras sont des caméras qui filment les scènes à 360 et permettent ainsi d avoir une vision globale de la scène en permanence sur une distance réduite. Ces caméras ne sont pas motorisées. 4 5
- Caméra dôme mobile Ces caméras présentent plus ou moins les mêmes caractéristiques que les caméras PTZ. En outre, de par leur intégration elles sont cependant plus discrètes. Elle offrent un grande vitesse de déplacement et offrent une grande réactivité et permettent de suivre un sujet en déplacement. Fonctionnalités Les fonctionnalités suivantes concernent principalement les caméras dômes: Le masquage dynamique: cette fonctionnalité, utile pour les caméras installées sur la voie publique, permet de masquer les champs de vision non autorisés d une caméra, de manière dynamique. Présélection programmée d images / rotation automatique: cette fonctionnalité permet de définir des points d intérêts à surveiller par une caméra lorsque celle-ci n est pas pilotée par un opérateur. Ces points d intérêt sont balayés par la caméra en cycle avec une temporisation définie. Mémorisation d un cadrage : lorsqu un opérateur pilote une caméra, il peut mémoriser un point d intérêt (cadrage) de manière à pouvoir y revenir par une manœuvre simple. Caméra figée: cette fonction permet de figer, par une manœuvre volontaire, une caméra sur une scène spécifique. La caméra ne sera libérée que par une nouvelle action volontaire de l opérateur. Remarques Il est pratiquement impossible de visualiser complètement une zone à surveiller à l aide d une caméra dotée d un petit champ de vision. Toutefois, on doit toujours veiller à ce qu une personne présente dans la zone puisse être détectée sur un moniteur (10% de la hauteur de l image). On peut limiter le placement d une caméra dotée d un petit champ de vision aux «points critiques», par exemple aux entrées et sorties. Par contre, il est insensé d utiliser des caméras dômes s il n y a pas de pilotage ou de personnes présentes pour la commander. Les caractéristiques des caméras (sensibilité, zoom optique) doivent être adaptées aux conditions d utilisation: niveau d éclairage (notamment la nuit), distance maximale entre la caméra et le sujet surveillé (niveau de détail visible souhaité). Il est à noter que la plupart des caméras intègrent une commutation automatique en noir et blanc dès que la luminosité ambiante devient insuffisante (mode jour/nuit). Il est alors conseillé, lorsque le système doit fonctionner de nuit, de prévoir des éclairages d appoint infrarouge quand l éclairage ambiant n est pas suffisant. Transport des informations Le transport des informations (images, son) est réalisé par la liaison entre la caméra et le local technique. Le type de liaison dépendra de la distance entre ces deux points, de la faisabilité technique et des coûts associés. La transmission des signaux se fait à l aide de câbles, sans fil ou via Internet Protocole (IP): - Câble: certaines caméras peuvent être alimentées par le biais d un câble. Lors de l envoi d images via des câbles, des amplificateurs doivent être placés à distances régulières. - Sans fil: le choix d une transmission sans fil d images est une autre possibilité. Ce système utilise une bande de fréquence disponible pour plusieurs applications. Cette bande est notamment partagée avec des téléphones sans fil, des babyphones, des ouvre-portes, Le risque d interférence est grand. Pour éviter que des personnes non autorisées puissent capter les images envoyées, des mesures de sécurité supplémentaires doivent être prises, généralement le signal est crypté. - Internet Protocol: la transmission d informations au moyen d un Internet Protocol (IP) s opère via un réseau de données (digital). L IP trouve son origine dans les réseaux ordinateurs (LAN). Lorsqu une configuration CCTV est complètement digitale, l IP est une méthode intéressante pour relier les caméras et les appareils entre eux. Les avantages de l IP sont encore la possibilité de travailler à distance (télémétrie, contrôle, réglage). La visualisation et la re-visualisation des images à distance font partie des possibilités. Visualisation des images Le choix de moniteurs qui permettent de visualiser les images est principalement un problème budgétaire. L investissement dans des moniteurs de très grandes dimensions ou dans un grand nombre de moniteurs n est pas toujours nécessaire. Les développements techniques veilleront à terme à ce que les écrans LCD offrent la même qualité que les écrans CRT et ils les remplaceront. Un moniteur de 9 convient pour la visualisation d une seule image. Un moniteur de 14 convient pour 4 à 9 images en mosaïque. Un moniteur de 20 convient pour 9 à 16 images en mosaïque. Il y a lieu de tenir compte de la distance à laquelle on se trouve pour regarder le moniteur. 6 7
Comparaison des moniteurs: TYPE Positif Négatif Bonne qualité d images Grande consommation de courant Technologie robuste Température CRT Compatible avec Besoin d espace de nombreux appareils Faible prix Disparaît peu à peu du marché Compact et léger Moins bon pour la restitution LCD Faible consommation de courant Grande offre en matière de formats Faible prix Design Fixé à un mur Plasma Grandes dimensions Grand champs de vision des mouvements Angle de vision limité Contraste dans la luminosité Le choix de la taille de la capacité de stockage est déterminé par la réponse aux questions suivantes: - combien de temps les images enregistrées doivent-elles rester disponibles? - quelles sont les exigences qualitatives que l on souhaite obtenir des images enregistrées? - combien d images par seconde doivent être enregistrées? - du nombre de caméras dont on doit conserver les images? A prendre en considération lors du choix de caméras Luminosité La présence de la lumière est une exigence de base pour pouvoir observer un objet. Le contrôle total de l éclairage et de la luminosité d un lieu est quasi impossible. Pourtant, il faut un minimum de lumière pour pouvoir observer précisément une image. Fragile Grande consommation de courant Température Coût élevé La lumière s exprime en lux. 1 lux équivaut à la lumière émise par une bougie. Plus la valeur est basse et plus la caméra est sensible donc elle a besoin de moins de lumière pour reproduire une image de qualité. Niveaux d éclairage Enregistrement des données Si on souhaite visualiser a posteriori des images caméra, il est nécessaire de les enregistrer. Avec l avènement des systèmes de surveillance CCTV, on utilisait généralement des vidéocassettes de type VHS. Si les images de plusieurs caméras sont enregistrées sur la même vidéocassette, on parle d enregistrement multiplex. Une cassette vidéo peut contenir les enregistrements d un seul jour. Assurer un niveau d éclairage pour l espace à surveiller constitue une grande contribution afin d obtenir le meilleur résultat possible. Le niveau minimal de lumière nécessaire, dépend de l activité qui doit être observée. La plupart des caméras peuvent travailler avec des niveaux de lumière très bas. 3 Lux est considéré comme un minimum pour les installations de sécurité. A l instar de l être humain, les caméras de surveillance peuvent difficilement, avec un niveau d éclairage faible, distinguer les couleurs et les détails. L ajout de lumière artificielle peut s avérer utile pour obtenir une telle visibilité. A l extérieur, cela peut se traduire par un éclairage de rue. Il s agit en soi d une mesure pour accroître le sentiment de sécurité. Dans le choix d un éclairage de sécurité, on doit tenir compte du niveau d éclairage et du rendu de la lumière (température de couleur). Une série de 31 cassettes était nécessaire pour conserver les images d un mois. Cette méthode n est plus actuelle et elle est à présent remplacée par des enregistreurs numériques ou des disques durs, que ce soit ou non en combinaison avec plusieurs disques de sorte que la capacité de stockage soit accrue (RAID) ou au moyen de réseaux de magnétoscopes (NVR). Les systèmes de stockage sont en mesure d enregistrer l information de manière permanente. Dans certaines circonstances, l utilisation d un éclairage de rue classique n est pas opportune ou impossible. Dans certains cas, on doit passer à un éclairage infrarouge. Si on opte pour ce type d éclairage, la caméra doit, bien entendu, être conçue pour capter cette lumière. Lors d une journée ensoleillée, le niveau d éclairage peut atteindre une valeur de 100.000 Lux. Un niveau aussi élevé peut donner lieu à des problèmes lors de la formation de l image. Cela peut mener à une sur-exposition et à une perte de détail. Lorsque la capacité maximale de stockage est atteinte, l information est écrasée par de nouveaux enregistrements. Etant donné que la plupart de ces systèmes utilisent la compression, l image enregistrée n atteindra jamais la qualité de l image originale. Le même problème peut se produire lorsqu un important rayon lumineux est reflété dans la caméra par une fenêtre, un plan d eau ou un objet réfléchissant. L éclairage de véhicules qui arrive directement dans la caméra produit le même effet. L utilisation d une lentille peut réduire le problème. 8 9
Contraste La fourniture de niveaux d éclairage égaux dans une zone fournit un bon contraste. Des niveaux trop élevés donnent beaucoup de contrastes et par conséquent une mauvaise image. Le rapport entre le niveau d éclairage maximum et minimum ne peut pas être de plus de 3/1. Quand des niveaux extrêmement élevés et faibles de lumière arrivent dans une seule image, le contraste sera élevé pour la caméra. Cela peut mener à une sur-exposition d objets lumineux et à un sous-éclairage d objets foncés. C est le cas lors de journées ensoleillées ou lorsque le soleil est bas. Un éclairage inégal est également une source de grands contrastes. Résolution d image La résolution d image (ou pixels ou nombre de lignes et de colonnes) est un élément important qui conditionne la qualité de l image et le traitement qui peut en être fait. La résolution de l image est exprimée en éléments d image ou pixels (picture elements). Une caméra classique CCTV a une résolution d image de 800 sur 600 pixels. Une caméra dotée d une haute définition peut avoir une résolution d image de 1280 sur 960 (1.228.000 pixels), caméra méga pixels (1280x1024 pixels). Qualité de l image influence directement la qualité des images, et ce, indépendamment de la caméra et de l angle choisi. Il est important de ne pas trop compresser les images sous peine de les rendre inutilisables. A titre d exemple, une vidéo provenant d une caméra méga pixels fortement compressée proposera une qualité et une quantité d informations bien inférieure à celle d une caméra standard peu compressée. La compression est une technique où la taille d un fichier est réduite de sorte que plusieurs images peuvent être stockées dans un support de stockage. Lors de la compression, les informations liées aux images sont effacées. Plus grand est le facteur de compression, plus petit est le fichier et moins il y a d informations présentes dans l image. L application de la compression diminue la qualité de l image par une perte de la définition, des détails et de la couleur. Les techniques de compression que l on retrouve dans la littérature sont: compression sans perte, JPEG, MPEG 1, MPEG 2, MPEG 4, MJPEG, H263, H264, DCT ou Wavelet. Il est ainsi important de vérifier que la compression effectuée sur les images enregistrées et sur les images en temps réel permette toujours de remplir les objectifs opérationnels qui ont conditionné l installation de la caméra. Vitesse de l image La vitesse de défilement des images définit la fluidité des mouvements. Plus une séquence a d images par seconde, plus les déplacements sont réguliers. La plupart des caméras génèrent 25 images par seconde. Cette vitesse permet d obtenir des mouvements fluides. La capacité de stockage et le processus de conversion ne permettront pas toujours un enregistrement à cette vitesse; la vitesse devra diminuer en fonction de la vitesse de l objet. Si la vitesse d enregistrement est trop faible, un objet en mouvement ne sera pas enregistré. La perception visuelle humaine d une image est difficile à décrire, mais il y a quelques mesures simples qui peuvent être prises de sorte que la qualité de l image soit optimalisée, indépendamment de ce qui est observé. Quatre paramètres déterminent principalement la qualité de l image: la définition, le détail, la couleur et les défauts. Dans la définition, on examine si l image est suffisamment nette et s il n y a pas beaucoup de déformation de la lentille. Une image doit contenir suffisamment de détails pour pouvoir identifier les objets. La couleur de la scène réelle doit se retrouver à l écran. Enfin, l absence de défaut est un atout. Les défauts sont des points d images qui n étaient pas présents dans l image mais qui ont vu le jour par le traitement qui a été appliqué sur les images. Compression La compression peut être la plus grande cause de perte de qualité lors d enregistrements vidéo numériques, surtout lorsqu elle est utilisée avec excès. La compression des images impose une attention particulière. En effet, le taux de compression choisi Une vitesse variable peut également être appliquée. Dans une période calme, on peut enregistrer avec une vitesse faible, lors du déclenchement de l alarme, la vitesse d enregistrement peut être accrue. Si le système est muni d un tampon, on peut encore enregistrer à vitesse accrue quelques secondes avant le déclenchement de l alarme. Le nombre d images par seconde enregistrées sur le système a un impact important sur les données générées. Plus le nombre d images enregistrées est important, plus grande doit être la capacité de stockage. Capacité de stockage Le besoin total de capacité de stockage d une installation CCTV peut être calculée à l avance afin d adapter au mieux le type de stockage. La faible capacité de stockage éventuelle ne doit pas être compensée par la baisse de la qualité ou la vitesse de défilement des images. La capacité de stockage est déterminée par plusieurs facteurs: la taille du fichier d une image, la vitesse de défilement des images (nombre d images par seconde), le nombre de caméras, la période d enregistrement et la durée de stockage. Taille du fichier d une image La taille du fichier d une image est déterminée par les dimensions de l image. Cela correspond au nombre de pixels dont l image est composée ainsi que du niveau de compression qui est appliqué à l image. 10 11
Nombre de caméras Chaque caméra opérationnelle produira un nombre important d images. Période d enregistrement Le nombre d heures d enregistrement des images par jour est proportionnel à la capacité de stockage utilisée. Durée de stockage Le temps durant lequel les images enregistrées restent disponibles pour l exploitation. L évaluation de la capacité de stockage en gigabytes (GB) peut être calculée à l aide de la formule suivante: Quelques outils utiles Phase d élaboration Grille d analyse pour choisir un cabinet de consultance: Comité de pilotage stratégique pour le développement de la vidéoprotection, France Il existe quelques cabinets dans la profession dite de «surveillance par caméras». La qualité des prestations, la formation et le profil des intervenants dans ces structures est inégale. Le recours à une grille d analyse permettant d utiliser des critères objectifs qui permettront au décideur de faire le meilleur choix est donc impératif. (Taille du fichier x vitesse d image x nombre de caméras x durée d enregistrement x 3.600) x durée de stockage 1.000.000 Exemple: Taille du fichier = 10 KB Vitesse de l image = 12 images par seconde Nombre de caméras = 8 Durée d enregistrement = 24 heures par jour Durée de stockage = 31 jours Capacité de stockage = (10 x 12 x 8 x 24 x 3600) x 31 = 2600 GB 1.000.000 Il est recommandé d utiliser l ensemble des critères suivants pour l analyse. Critère de complémentarité: Il consiste à identifier les qualités et les manques constatés de l équipe du gestionnaire du projet qui sera mise en place pour le projet. En fonction de cette analyse, il faut rechercher et favoriser le cabinet qui complétera au mieux ces lacunes. Critère de compétences requises pour le dossier: Un cabinet conseil postulant doit pouvoir présenter des références détaillées sur des missions similaires. Il ne faut pas hésiter à contacter plusieurs anciens clients de cabinets conseil pour connaître leur avis sur la prestation fournie. Les références de l entreprise et de l équipe projet seront les critères déterminants. Critère de prix: Les honoraires à la journée sont communément admis. Il s agit environ de 800 euros par jour, hors frais. Ce montant constitue une bonne référence. Il s agit d une moyenne du coût des juniors et des seniors. Il suffit pour obtenir «le bon prix» d estimer précisément le nombre de jours d assistance nécessaires, phase par phase, étape par étape, profil par profil. Critère de compétences et de disponibilité des intervenants: L examen de ce critère consiste à: - Consulter attentivement les présentations des différents intervenants (CV à vérifier parfois). - S assurer que le responsable présent lors des négociations commerciales s impliquera effectivement dans la réalisation de la mission. Le chef de projet doit être présent et disponible tout au long de la mission. 12 13
Phase de réalisation Check-list vérification installation des caméras, Direction générale Sécurité et Prévention Sur le plan fonctionnel, vérifier si les objectifs initiaux sont atteints: - valider le périmètre couvert, la pertinence du positionnement des caméras au final; - simuler l ensemble des tâches en mode opérationnel: pilotage actif et réactif, affichage, analyse d enregistrements, exportation de données, etc. - valider la qualité des images de jour et de nuit, en temps réel et au niveau de l enregistrement, - valider les conditions et la sécurité d accès aux informations (images). Sur le plan organisationnel: - valider les procédures internes: rôle de chacun; - valider les procédures externes: relations avec les services de police, le parquet, ; - valider la traçabilité des actions et interventions. Check-list sécurisation des images vidéo des systèmes de surveillance numériques: Direction générale Sécurité et Prévention Etant donné que la capacité des supports de stockage dans les systèmes CCTV n est pas illimitée, les informations enregistrées doivent être effacées à un certain moment. Pour éviter que l information utile pour la recherche policière ne se perde, il est opportun de sécuriser les images souhaitées. Méthode 1. Ouvrez un rapport d enquête sous la forme d un journal de bord, où toute action entreprise est notée, ainsi que le moment. 2. Notez les données du système de surveillance caméras. Notez également les séquences d enregistrement. Faites au préalable des photos si les liaisons de câbles sont modifiées. 3. Comparez le temps du système de surveillance caméras avec le temps réel et notez les différences. Vérifiez à quel moment le temps du système est modifié. 4. Déterminez quelles caméras et quelles images de caméras sont nécessaires pour la suite de l enquête. 5. Contrôlez si les images vidéo recherchées se retrouvent sur le système. 6. Déterminez la durée maximale au cours de laquelle les images peuvent être retrouvées afin d éviter les pertes de données. C est essentiel a fortiori si la sécurisation ne peut se faire immédiatement. 7. Faites attention aux manipulations qui influencent le processus d enregistrement. Ne le débranchez pas pendant la sécurisation, à moins qu il n existe un danger direct que les données importantes soient effacées avant d être sécurisées. 8. Faites sécuriser les séquences voulues contre l effacement. Enregistrez les données sur le logiciel. Dans certains cas, la demande doit être faite au producteur. 9. Sélectionnez une méthode pour la sécurisation. La préférence va à un enregistrement dans le format du fichier d origine. Si les circonstances ne le permettent pas, il faut utiliser une méthode alternative, comme le transfert sur un système de stockage. Faites une copie maître et, si possible, simultanément, une copie de travail. 10. Contrôlez les données sécurisées avant de quitter le local (les images enregistrées doivent pouvoir être visualisées). Contrôlez que le logiciel utilisé fonctionne bien. 11. Menez un contrôle sur un autre appareil que l appareil d enregistrement original vous assurer que la restitution n est pas liée à cet appareil spécifique. 12. Assurez-vous que le système fonctionne correctement au moment de quitter le local. 13. Contrôlez le contenu du rapport de recherche. 14. Emballez et étiquetez les supports de données. Placez si nécessaire une sécurisation contre l effacement ou la réécriture. L emballage doit éviter le risque de détérioration. Emballez les CD ou les DVD dans des boîtes à part. Les supports de preuve doivent être conservés dans des sacs fermés avec une étiquette distincte. Mentionnez sur l étiquette un numéro unique, la date, une description uniforme des faits, l unité, le nom de l exécutant, le téléphone. Sur le plan humain: - valider le niveau de formation des opérateurs et leur bonne appropriation du dispositif; - valider l adéquation des conditions de travail, de jour et de nuit, si possible par un ergonome; - valider l encadrement apporté aux opérateurs; - valider l habilitation des différents intervenants. Sur le plan opérationnel: - valider les procédures de maintenance et les conditions d interventions, soit globalement les garanties du maintien en conditions opérationnelles; - valider la sécurité des accès dans les salles de visionnage et les locaux techniques; - identifier les éventuels points névralgiques du dispositif. Sur le plan réglementaire: - valider la conformité de la signalétique mise en place dans les zones surveillées; - valider la stabilité du masquage appliqué aux caméras. 14 15
Formulaire «rapport d activité», Zone de police de Liège Document rédigé par les opérateurs caméras. Formulaire «demande caméra»: Zone de police de Liège Tout policier qui demande que le responsable caméra visionne des images doit compléter ce document. 16 17
Check-list incidents, Direction générale Sécurité et Prévention Indépendamment de l application des prescriptions en vigueur qui sont imposées au responsable du traitement, il est utile que ce dernier puisse faire appel à une check-list en cas d incident: 1. Contactez la police; 2. Donnez une indication du lieu, du moment et une courte description des faits; 3. Comparez l heure effective avec l heure enregistrée sur le support d enregistrement et notez les constatations (correspondantes ou divergentes); 4. Mettez les enregistrements sur un support transportable sans porter atteinte à la qualité de l information, faites si nécessaire 2 copies, une originale et une copie backup; 5. Utilisez un support d enregistrement de type READ-ONLY (CD-R, DVD-R) pour éviter une réécriture des données; 6. Munissez le support d enregistrement d une étiquette avec mention du nom de l organisme, la date et l heure de l incident, l original, la copie, le nom et la signature du responsable; 7. Sécurisez le support d enregistrement en le plaçant dans une enveloppe scellée. Dans l attente de la transmission à la police, conservez les enveloppes scellées dans un lieu sécurisé (vol, température, matière, rayons directs du soleil, etc); 8. Vérifiez si les données disponibles peuvent être traitées par la police dans un contexte légal. Si ce n est pas le cas, veillez à ce que le logiciel ou hardware nécessaire soit disponible au moment où la police récolte l information; 9. Veillez à ce que les documents utiles soient disponibles: * personne de contact; * téléphone du responsable; * installateur; * téléphone de l installateur; * type d installation; * manuel technique; * plan de caméras; * document pour la remise du matériel sécurisé (date, détenteur, récepteur, service). Check-list «Optimaliser votre système de vidéosurveillance», Police judiciaire fédérale 18 19
Phase de suivi Check-list entretien, Direction générale Sécurité et Prévention Afin d assurer l opérationnalité du système CCTV, des inspections doivent avoir lieu à des moments réguliers et des entretiens doivent être planifiés. Cette périodicité est journalière, mensuelle et annuelle. Journalière: Toutes les caméras fonctionnent-elles? Les images sont-elles nettes? L éclairage est-il bon? Les images sont-elles enregistrées? La date et l heure sont-elles correctes? Le système est-il sécurisé? Mensuelle: Les objectifs sont-ils encore clairs? Les caméras ont-elles bougé? L espace est-il encore sûr? La qualité des enregistrements est-elle suffisante? Annuelle: Le système fournit-il encore la qualité d enregistrement requise? Un contrôle de la balance est-il réalisé? Un statut de Haute Définition est-il effectué? Un contrôle de la présence des documents et des manuels est-il effectué? Les opérateurs sont-ils recyclés? Le transfert des images sur un support fixe est-il fait correctement? Un entretien pour le système CCTV est-il prévu? 20
La surveillance par caméras constitue un des outils utilisés pour réduire le sentiment d insécurité, combattre la criminalité et optimaliser les interventions de police. Ce système est efficace s il s inscrit dans une politique plus large et dans un ensemble de mesures préventives cohérentes. A l aide du «Guide Caméra», le SPF Intérieur souhaite appuyer les villes et communes qui désirent mettre en place un système de surveillance par caméras. Ce manuel, pour vous expert technique, aide à spécifier le projet de surveillance par caméras. Il traite des aspects techniques tels que la capture des images, le transport des informations, la visualisation des images et l enregistrement des données. Il est également complété par quelques outils utiles pour une gestion quotidienne de votre système. Pour de plus amples informations sur la surveillance par caméras: www.besafe.be (rubrique Pouvoir local et police). E.R.: Jérôme GLORIE, Boulevard de Waterloo, 76-1000 Bruxelles - 2011 Direction génerale Sécurité et Prévention Boulevard de Waterloo, 76 T 02 557 33 99 vps@ibz.fgov.be 1000 Bruxelles F 02 557 33 67 www.besafe.be