Chapitre 1 : Introduction aux réseaux informatiques



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Chapitre 1 : Z:\Polys\Internet RES0\01.Intro.fm - 9 janvier 2014 10:10 Plan - 1. Introduction p16-2. Structure des réseaux informatiques p17-3. Les supports de communication p19-4. Caractéristiques de la liaison p20-5. Grandeurs caractéristiques p27-6. Le modèle de référence OSI p31-7. Conclusion p38 Bibliographie - G. Pujolle, Cours réseaux et télécoms (avec exercices), Eyrolles, 2004. - J. Kurose, K. Ross, Analyse structurée des réseaux, Pearson Education, 2003. - C. Servin, Réseaux et Télécoms (avec exercices), Dunod, 2006. - S. Lorier, A. Quidelleur, Le réseau Internet, Dunod, 2010. B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 15 1. Introduction 1.1. Définition La téléinformatique est la science des méthodes, des techniques, des équipements permettant l échange d informations numériques entre plusieurs systèmes informatiques. des méthodes des techniques des équipements transmission d informations numériques entre plusieurs systèmes informatiques Télécommunication : domaine où les systèmes communicants ne sont pas nécessairement informatiques : traitement du signal, transmission analogique, etc. Applications informatiques réparties domaine où les caractéristiques des équipements et les phénomènes survenant lors de transmission sont masquées. B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 16

2. Structure des réseaux informatiques 2.1. Le but d un réseau informatique Transmettre des données numériques entre équipements informatiques 2.2. La structuration physique Trois types d éléments : - les supports de communication (câble, fibre optique, liaison radio, etc.) - les équipements d interconnexion (noeud, routeur, pont, passerelle, etc.) - les équipements terminaux (ordinateur, station de travail, serveur, périphérique, etc.) H1 X1 Réseau X5 H5 H6 H6 une station H3 X2 X2 un routeur H2 X3 X4 H7 support de communication H4 H8 B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 17 2.3. Quelques topologies d interconnexion étoilée maillée arborescente linéaire annulaire Toutes les combinaisons sont possibles! Quelques critères de sélection des topologies : fiabilité, simplicité, evolutivité, etc. B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 18

3. Les supports de communication Trois types d agents de communication (physique) : - l électron - les ondes électromagnétiques - le photon Deux grandes classes de supports de transmission : - les supports à guide physique. les paires torsadées, les câbles coaxiaux, les fibres optiques, etc. - les supports sans guide physique. les ondes hertziennes, radio-électriques, ultraviolettes, lumineuses, infrarouge,... Les supports : - la paire métallique - le câble coaxial - la fibre optique - les liaisons radio (faisceaux hertziens et autres) B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 19 4. Caractéristiques de la liaison Une liaison est une vision logique utilisant un ou plusieurs supports de communication. On veut souvent communiquer dans les deux sens. 4.1. Type de communication de la liaison unidirectionnelle ( simplex ) bidirectionnelle à l alternat ( half duplex ) bidirectionnelle ( full duplex ) A B A B A B La plupart des liaisons utilisent deux supports de communication : un dans chaque sens, chacun des supports étant utilisé unidirectionnellement (par exemple : 2 paires métalliques). B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 20

4.2. Le mode de communication de la liaison Mode point-à-point (bi-point) : les deux équipements sont interconnectés directement via une même et unique liaison. - l interconnexion de plus de deux équipements nécessite des équipements intermédiaires station A liaison bipoint Mode multipoint : plusieurs équipements sont interconnectés directement via une même et unique liaison - les informations envoyées par un équipement sont reçues par tous les autres équipements - conflit d accès au support, identification du destinataire - exemple : les réseaux locaux station A station B station C liaison multipoint station B station D A Z W station A Y station B X station C E station D liaison multipoint en anneau D B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 21 4.3. Multiplexage d une liaison 4.3.1 Efficacité : - Partage d une même liaison entre plusieurs canaux simultanés. Deux types de multiplexage : - Fréquentiel (FDMA : Frequency division multiple access ) :. répartition en fréquence,. adapté aux transmissions analogiques. - Temporel (TDMA : Time division multiple access ):. répartition en,. plus souple/adaptatif,. plus adapté aux transmissions numériques. largeur de la bande passante fréquence canal 1 canal 2 canal 3 canal 4 bandes de garde fréquence trame IT : intervalle de B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 22

4.3.2 Les deux types de multiplexage temporel - Statique. l accès au canal est réservé, périodique.. un intervalle de (IT) est implicitement et périodiquement réservé pour chaque canal. Les IT non-utilisés sont perdus.. une trame est formée d IT. Un IT au moins pour chacun des canaux.. ex : MIC (modulation par impulsions codées). une trame de 30+2 octets toutes les 125 µs, l IT est égal à un octet. un canal = 1 octet toutes les 125 µs => 64 Kbit/s - Dynamique. le multiplexage est adaptatif,. le nombre d IT attribués à un canal dépend du besoin (il peut être nul) fréquence trame IT fréquence trame IT Multiplexage temporel statique Multiplexage temporel dynamique B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 23 4.3.3 Le multiplexage temporel dynamique Le nombre d IT attribués à un canal dépend du besoin L identification de l attribution de l IT à un canal est souvent explicite.. surcoût dû aux informations de contrôle. complexité dû au traitement des demandes Si on augmente encore la souplesse dans la gestion du multiplexage temporel - la longueur de la trame est variable - la liaison est multipoint. le nombre d équipements interconnectés est supérieur à 2 - => Méthode d accès au réseau local, par ex. Ethernet.. sans pré-réservation : risque de collisions! fréquence trame fréquence trame IT Multiplexage temporel statique Les trames dans un réseau local B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 24

4.4. Techniques de commutation La commutation est nécessaire lorsqu une communication emprunte successivement plusieurs liaisons. Les équipements intermédiaires associent une liaison (entrante) à une autre liaison (sortante) parmi celles disponibles. Trois grandes techniques de commutation (définies par l unité de commutation) : - Commutation de circuits (procédé analogique) :. l ensemble des liaisons (le circuit) utilisées pour une communication est réservé à cette communication pendant toute sa durée.. indépendance vis-à-vis de la technique de modulation. - Commutation de messages (procédé numérique) :. la communication est constituée de messages. Une liaison n est utilisée par une communication que pendant les périodes de transmission de ses messages. D autres messages appartenant à d autres communications peuvent utiliser les mêmes liaisons lors de cette communication. - Commutation de paquets (procédé numérique) :. même principe.. cependant les messages sont constitués d une succession de paquets dont la taille est parfaitement adaptée à la transmission. B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 25 - Optimisation :. parallélisation du traitement grâce aux différents équipements intermédiaires. dépend du nombre d équipements intermédiaires Emetteur commutateur X Récepteur Emetteur commutateur X Récepteur commutateur Y paquet commutateur Y message 1 2 1 message ou 2 paquets 1 2 1 2 Gain Emetteur X Y Récepteur Emetteur X Y Récepteur B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 26

5. Grandeurs caractéristiques 5.1. Débit Unité : bit/s Débit nominal : vitesse de transmission du support (débit brut) - exemple : Ethernet à 100 Mbit/s Débit utile : débit nominal moins le débit affecté au contrôle de la liaison - exemple : une trame Ethernet de 64 octets possédant un entête de 18 octets est émise à 100 MBit/s, le débit utile sera de (64-18)/64 * 100 Mbit/s = 71,875 Mbit/s Evolution : Mbit/s => Gbit/s Exemples : - RTC (+modem) : 56 Kbit/s, jusqu à 8 Mbit/s (ADSL) => 20 Mbit/s (avec ADSL2+) - Ethernet : 10, 100 Mbit/s, 1 GBit/s => 10 Gbit/s - ATM : 25, 155, 620 Mbit/s => 2,5 Gbit/s B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 27 5.2. Délai Unité : s Délai de propagation (D p ): éloignement (L), délai dûs aux équipements intermédiaires (D i ), vitesse de propagation (V) Durée de transmission (D t ): quantité de données (Q), débit (D) D p L V + Di - i N ; = D t = Q D Temps d aller-retour = (transmission + propagation + traitements) *2, si les traitements et la liaison sont symétriques! durée du traitement de l émetteur durée de transmission station A paquet station B délai de propagation d aller-retour durée du traitement du récepteur acquittement Exemples : moins d 1 ms sur les réseaux locaux, env. 100 ms sur les réseaux internationaux B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 28

5.3. Taux d erreurs BER ( Bit error rate ) - probabilité qu un bit soit erroné pendant la transmission Dépend de la qualité de la transmission, de la charge du réseau, etc. Exemples : - 10-3 = très mauvaise liaison - 10-13 = réseau de faible étendue avec un support de très bonne qualité et un environnement contrôlé. PER ( Packet error rate ) - probabilité qu un paquet soit erroné lors de la transmission - dépend du BER, de la longueur des paquets, de la forme des erreurs. Autres taux d erreurs : - taux d erreur du message (un message = plusieurs paquets) - taux d établissement de la connexion - taux de disponibilité : MTBF ( Mean Time Between Failure ) B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 29 5.4. Différents types de réseaux Critères Bus interne Réseau local Réseau d interconnexion Utilisation Mode de commutation personnelle (machine) sans entreprise (bâtiment) sans (sauf pont) Type de transmission parallèle série série nationale (internationale) par paquets (équipements intermédiaires) Etendue 10 m 1 km 10000 km Débit 1 Tbit/s 10 Gbit/s 100 Mbit/s Délai 1 ns 1 ms 100 ms Taux d erreurs (BER) - 10-12 10-8 Ces valeurs ne sont données qu à titre indicatif, l évolution des techniques les fait progresser tous les jours Quelques acronymes : LAN, MAN & WAN ( Local, Metropolitan or Wide area networks ). B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 30

6. Le modèle de référence OSI de l ISO 6.1. Présentation Norme de description de l architecture générale des réseaux informatiques: - L OSI = Open Systems Interconnection : reference model. - appelé le modèle en 7 couches. Les noms de la norme : - ISO : IS 7498 - IUT-T (ex-ccitt) : X200 - AFNOR : NF.Z.70.001 B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 31 6.2. Architecture générale du modèle OSI Le modèle OSI possède sept couches couches Application Présentation Session Transport Réseau Liaison de données Physique système d extrémité protocole d Application protocole de Présentation protocole de Session protocole de Transport système intermédiaire support physique d interconnexion nom des unités de données échangées A-PDU P-PDU S-PDU T-PDU (Message) N-PDU (Paquet) L-PDU (Trame) Bit couches hautes couches basses Le modèle décrit simplement ce que chaque couche doit réaliser (le service), les règles et le format des échanges (le protocole), mais pas leur implantation. Notamment, les valeurs de certains paramètres ou certaines heuristiques sont pas déterminées : - ex : valeur du MSS de TCP, variantes Reno ou Taho de TCP, nombre maximal de retransmission (peuvent parfois être modifiées par l administrateur) - cependant la plage des valeurs admissibles ou l enveloppe du comportement le sont. B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 32

6.3. Les sept couches du modèle OSI 6.3.1 La couche Physique (couche 1) Fournit les moyens mécaniques, optiques, électroniques, fonctionnels et procéduraux nécessaires à l activation, au maintien et à la désactivation des connexions physiques nécessaires à la transmission de trains de bits. Note : les systèmes sont interconnectés réellement au moyen de supports physiques de communication. Ces derniers ne font pas partie de la couche Physique. 6.3.2 La couche Liaison de données (couche 2) Assure la transmission d informations entre (2 ou plusieurs) systèmes immédiatement adjacents. Détecte et corrige, dans la mesure du possible, les erreurs issues de la couche inférieure. Les objets échangés sont souvent appelés trames ("frames"). 6.3.3 La couche Réseau (couche 3) Achemine les informations à travers un réseau pouvant être constitué de systèmes intermédiaires (routeurs). Les objets échangés sont souvent appelés paquets ("packets"). B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 33 6.3.4 La couche Transport (couche 4) Assure une transmission de bout en bout des données. Maintient une certaine qualité de la transmission, notamment vis-à-vis de la fiabilité et de l optimisation de l utilisation des ressources. Les objets échangés sont souvent appelés messages (de même pour les couches supérieures). 6.3.5 La couche Session (couche 5) Fournit aux entités coopérantes les moyens nécessaires pour synchroniser leurs dialogues, les interrompre ou les reprendre tout en assurant la cohérence des données échangées. 6.3.6 La couche Présentation (couche 6) Se charge de la représentation des informations que les entités s échangent. Masque l hétérogénéité de techniques de codage utilisées par les différents systèmes. 6.3.7 La couche Application (couche 7) Donne aux processus d application les moyens d accéder à l environnement de communication de l OSI. Comporte de nombreux protocoles adaptés aux différentes classes d application. Note : les fonctionnalités locales des applications proprement dites sont hors du champ de l OSI donc de la couche Application! B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 34

6.3.8 Conclusion Notions présentées : couche, protocole, service. Les trois premières couches constituent les couches basses où les contraintes du réseau sont perceptibles. Fonctions élémentaires spécialisées dans la transmission. La couche Transport est une couche charnière, d adaptation ou intermédiaire, associée le plus souvent aux couches basses. Les trois dernières couches constituent les couches hautes où les contraintes de l application sont perceptibles. Fonctions complexes et variables adaptées aux traitements applicatifs. Attention : La norme stipule clairement qu il s agit d un modèle de référence et par conséquent, suivant le contexte dans lequel on se trouve et les besoins de communication, certaines fonctionnalités de certaines couches peuvent ne pas être utilisées (protocoles alternatifs, classes de protocole, options, etc.). B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 35 7. Conclusion Le but de la téléinformatique est de masquer les caractéristiques de la communication : la topologie, les équipements intermédiaires, les limitations des supports physiques, l hétérogénéité des stations et celle des applications, etc. La téléinformatique ne se limite pas uniquement aux caractéristiques physiques de la communication, elle propose des services de traitements répartis et de communication de données : fiabilité, cohérence, chiffrement (cryptage), authentification, intégrité, etc. Quelques problèmes à résoudre : - adaptation du signal au support - contrôle des erreurs de transmission - accès au support de communication - contrôle de flux - technique de routage - préservation de l ordre - contrôle de congestion - représentation des informations - etc B. Cousin - ESIR -Université Rennes I 36