É d i t o r i a l. Armand Dancer, de la SFA(coustique) à la SFA(udiologie) Colloque de printemps de la SFA - Paris, 1 er avril 2006



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Transcription:

É d i t o r i a l J ai le privilège de prendre la suite de Martine Ohresser à la présidence de la Société Française d Audiologie pour deux années consécutives, et c est donc avec un grand plaisir que j écris les quelques lignes de cet éditorial, SFA-News se voulant la revue d actualité et de lien de notre société. Elle est certes destinée à ses membres adhérents, fidèles adeptes du passionnant continent qui va de l oreille au cerveau en y captant les vibrations complexes d un monde qui se dira ainsi sonore, mais aussi à tous ceux qui s intéressent à l audiologie, qu ils soient chercheurs, audioprothésistes, orthophonistes, médecins, fondamentalistes ou industriels, et que me pardonnent ceux que j oublie et qui se sentent concernés. Ainsi nous espérons qu aussi bien cette revue que nos colloques et congrès leur donneront envie de nous rejoindre et de s associer à nos réflexions, apprentissages, débats, découvertes et rencontres au cœur d une interdisciplinarité qui se veut richesse et complémentarité. Notre colloque de printemps qui s est tenu à Paris les 31 mars et 1 er avril 2006 a vu se réunir près de 150 personnes autant de médecins que d audioprothésistes autour de deux thèmes porteurs : le bruit et les troubles centraux de l audition («Bruit sans risque auditif et surdité à audiogramme normal»). Comme vous le savez peut-être déjà, nous organiserons dorénavant un congrès d automne les années impaires et un colloque de printemps les années paires. Le prochain congrès de la Société Française d Audiologie se tiendra donc en 2007, les 9 et 10 Novembre à Strasbourg. Nous aimerions profiter de la spécificité européenne de la vieille cité alsacienne pour ouvrir les frontières de nos communications. Nous espérons vous voir venir nombreux et en noter déjà la date dans vos agendas. Je ne voudrais pas clore cet éditorial sans citer, en les remerciant sincèrement, deux personnes importantes pour la Société Française d Audiologie : René Dauman, à l origine de la création de cette société française et qui quitte la fonction de secrétaire général qu il assumait fidèlement depuis plus de 10 ans : il continuera de faire le lien avec les sociétés internationales d audiologie, en particulier l EFAS (European Federation of Audiology Societies). Martine Ohresser, président sortant, qui prend la relève de René Dauman comme secrétaire général et qui dans la lignée des présidents précédents a œuvré pour que se développe et vive notre société ; elle est aussi la rédactrice en chef de SFA News. J émets le vœu que notre société grandisse et que nous restions à l écoute des dernières nouvelles de l audiologie et de ses passionnés en leur donnant la parole. Marie-Madeleine Eliot AM21872 Colloque de printemps de la SFA - Paris, 1 er avril 2006 Le dernier colloque de la SFA s est tenu sous la présidence d Armand Dancer Armand Dancer, de la SFA(coustique) à la SFA(udiologie) Paul Avan Docteur vétérinaire et Docteur ès sciences, Armand Dancer a effectué l essentiel de sa carrière à l Institut Franco-Allemand de Recherches de Saint-Louis (ISL), dans le Haut-Rhin. Il y a créé, dirigé et animé un groupe de physiologie auditive qui s est installé et est resté à la pointe de la recherche fondamentale et appliquée, jusqu à sa «reconversion» récente autour de 2000. Celle-ci, due au contexte particulier de l ISL, notamment à la complexité de sa direction bicéphale, binationale et militaire, a conduit à l arrêt de l activité «physiologie». Début 2006, Armand Dancer vient de décider de mettre un terme (un peu prématuré) à sa carrière. Rares sont les équipes capables d accéder in vivo à l intérieur de la cochlée de mammifère. Il n y a que quelques décennies que Békésy a pu y faire des mesures pionnières et décrire la fameuse «onde propagée» qui lui a valu le prix Nobel en 1961. On a su ensuite que les conditions de mesure de Békésy étaient assez endommageantes pour l empêcher de visualiser le phénomène le plus important, l activité cochléaire. Dès les années 70, Armand Dancer et son La revue SFA-News est éditée par la Société Française d Audiologie (SFA) La SFA remercie le laboratoire Ipsen et la société Phonak de leur soutien pour la réalisation de ce numéro. 1

collègue Franke ont développé et raffiné des méthodes de mesure directe de pression acoustique dans la cochlée, assez sensibles pour détecter même les otoémissions, assez fines pour permettre des enregistrements concomitants dans les 4 tours de la cochlée de cochon d Inde et assez peu invasives pour respecter au db près l intégrité des mécanismes actifs et passifs. Grâce à ces méthodes patiemment améliorées (l extrémité du capteur de pression ultrasensible a un diamètre inférieur à 0,2 mm), il a été possible à Armand Dancer de proposer une approche intermédiaire entre la mécanique de Békésy et celle d Helmholtz, plus appropriée à la description simple des phénomènes actifs. De manière aussi intéressante pour la communauté scientifique, Armand Dancer a toujours eu pour principe d ouvrir en grand les portes de son laboratoire à toutes les collaborations. Ainsi chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, cliniciens de la France entière, d Europe (Allemagne et Suisse toutes proches, mais aussi Suède, Angleterre, etc.) et du monde entier (USA, Israël, Australie, etc.) ont défilé dans la romantique maison fleurie qui servait de laboratoire de physiologie, un peu à l écart des ateliers et halls d expérience de l ISL et de leurs bruits parasites. Le plus souvent, Armand Dancer trouvait lui-même tout ou partie des montages financiers nécessaires. Plusieurs thésards issus d équipes INSERM ont pu profiter de ce cadre exceptionnel pour mener à bien ou achever à l ISL des projets novateurs. Savoir fédérer la communauté scientifique passe aussi par l aptitude à participer à des congrès internationaux pour défendre les couleurs de sa communauté nationale. Idéalement, il faut aussi de temps en temps organiser un congrès récurrent, pour contribuer à le pérenniser. Le colloque le plus connu qu Armand Dancer ait soutenu est celui qui, de quatre en quatre ans, fait le point sur les effets du bruit sur l audition (Henderson, Hamernik et Salvi en ont été les animateurs outre Atlantique). Le mémorable congrès de Beaune en 1991, présidé par A. Dancer, a donné lieu à un ouvrage particulièrement complet et didactique dont il s est chargé personnellement de rassembler les chapitres et traduire les résumés. À l échelon français, la Société Française d Acoustique comprend notamment un groupe Audition. Au sein de celui-ci, Armand Dancer a été très actif, contribuant à la première monographie éditée par le groupe Audition de la SFA, l Inserm et le CNET, qui sert encore de référence francophone pour de nombreuses questions de physiologie auditive. Président de l ensemble de la SFA(coustique) de 1987 à 1989, il s est ensuite battu pour accroître le rayonnement international de la Société en créant, malgré la réticence de certains sociétaires conservateurs, la revue Acta Acustica par fusion de journaux individuellement insuffisants pour avoir un poids en Europe. L existence de cette revue fait en quelque sorte contrepoids à la presse américaine et à son renommé JASA. Un autre exemple de ses actions tournées vers l international a été de soutenir l idée d un congrès joint des sociétés française et allemande d acoustique (SFA / DEGA, Strasbourg 2004) qui, au prix d un effort linguistique modéré (pratiquement toutes les conférences étaient en anglais), a permis à plus de 1000 chercheurs de présenter leurs communications devant un parterre considérable. Il faut aussi souligner la diversité des compétences et des centres d intérêt d Armand Dancer, de la physiologie et de la biomécanique de l oreille à la capacité à innover dans le domaine des protecteurs auditifs. De par la vocation de l ISL à servir de laboratoire d essais pour la protection du combattant, il lui a fallu mener des recherches dans des domaines appliqués très novateurs comme celui des bouchons actifs ou non linéaires (qui permettent une très forte atténuation des sons impulsionnels sans atténuer les bas niveaux : protéger sans interrompre la communication). Un autre domaine important, mais inachevé, où Armand Dancer a beaucoup innové est celui de l étude des effets nocifs des bruits impulsifs et des thérapies éventuelles du traumatisme acoustique. Le changement de politique de l ISL n a pas permis de mener ces travaux à leur terme, malgré leur actualité à l ère où les thérapies locales et ciblées deviennent possibles. La carrière d Armand Dancer, par sa diversité, son inventivité, son ouverture et son investissement dans le sens de fédérer les efforts de sa discipline, est donc une source d inspiration pour une jeune société comme la nôtre. AM21873 Colloque d e p r i n temps 2 0 0 6 Nous remercions les sponsors, les orateurs et les participants. M-M. Eliot E. Veuillet Chr. Meyer-Bisch M. Ohresser M. Rumeau P. Avan Chr. Renard P. Campo D. Penneau-Fontbonne P. Verstichel 2

Le bruit dû à la musique amplifiée dans des salles de concerts Michel Rumeau Une campagne de mesurages des niveaux sonores a été effectuée à l intérieur de plusieurs établissements parisiens diffusant de la musique amplifiée, lors de concerts. Elle vient s ajouter aux observations effectuées par le passé dans les cinémas (1994), des salles de concerts, des concerts en plein air (rapport annuel 1997 du LCPP*). Les niveaux ambiants se situent dans le domaine [84-108,9 dba] avec une moyenne de 95,6 dba (écart type : 6,9 db), les niveaux crêtes se situent dans le domaine [113,5 dbc - 140 dbc] avec une moyenne de 127,1 dbc (écart type : 7,1 db). Le plus fort niveau L Aeq rencontré est égal à 109 dba, et 102,5 dba en milieu de salle, là où se rencontre l essentiel du public (90 % estimé). Un niveau global mesuré de 105 dba durant 10 minutes au moins est atteint dans environ 15 % des cas. Le plus fort niveau de crête rencontré est égal à 140 dbc. Les niveaux de crête sont répartis sur une dynamique large, de l ordre de 25 db (écart-type : environ 7 dbc). Il n y a pas de correspondance apparente entre les plus forts niveaux de crête et les plus forts niveaux L Aeq. L importance des basses fréquences apparaît nettement, avec une dispersion notable des valeurs mesurées. Les niveaux sont encore mesurables, de façon séparée du bruit de fond, autour de 31,5 Hz, voire à 25 Hz. La zone de devant de scène, à proximité des enceintes, demeure la plus exposée. * Laboratoire Central de la Préfecture de Police de Paris TABLEAU 1 : NIVEAUX MAXIMUM PAR PRESTATION Niveaux relevés durant 10 minutes au point fixe régie son. Comparaison au niveau mesuré sur l ensemble de la prestation. FIGURE 1 : MOYENNE DES SPECTRES RETROUVÉS DANS LES SPECTACLES Moyenne arithmétique des spectres relevés en régie son pour l ensemble des établissements visités avec minimum et maximum. FIGURE 2 : RÉPARTITION DES NIVEAUX L AEQ ET LPC (15 MIN) POUR 90% DU PUBLIC La part du public figurant en dehors des zones d écoute où est disposée la sonorisation principale ne semble pas dépasser 10 % environ (il s agit des zones telles que le bar, les mezzanines avec tables, les salles Lieu et Situation L Aeq L Cpk Écart L Aeq L Cpk Écart L Aeq circonstances 10 min (MaxP) L 10 -L 90 prestation (MaxP) L 10 -L 90 (10 min) 10 min 10 min prestation prestation - L Aeq (prestation) Moyenne Sur 96,6 123,7 11,7 94,6 124 16,2 +2,3 Écart type concert 5,5 5,7 4,0 5,7 6,8 6,4 +1 Minimum et 87,9 113,4 6,7 85,5 113,4 9,7 +0,7 Maximum ouvertures 104,4 133,0 19,2 102,3 133,2 27,0 +3,3 Moyenne Concert et énergétique ouvertures 99,3 126,7 / 97,4 127,6 / +1,9 annexes...). Il a été estimé visuellement que le niveau sonore mesuré au niveau de la régie son est représentatif de l exposition rencontrée par 30 à 50 % du public debout (généralement assez dispersé) ou assis (loge, balcons...). La zone comprise entre le devant de scène (où règne le niveau sonore maximal de la zone du public) et celui apprécié en régie (généralement dans la moitié arrière du public) concerne environ 90 % du public. Ce niveau est en moyenne de 95,5 dba (moyenne arithmétique des L Aeq,T, T étant la durée de la prestation musicale) avec des niveaux crêtes de 127 dbc en moyenne. La poursuite de ce type de mesures est envisagé pour servir à l élaboration d une méthode d évaluation couplée (niveaux et nombre de personnes exposées). AM21874 3

Bruit et appareillage Christian Renard Le problème posé est celui de la possibilité pour une personne malentendante appareillée de porter son appareillage lorsqu elle se trouve régulièrement en milieu bruyant. C est un sujet sensible puisqu il intervient de manière directe pour le malentendant lors d une orientation professionnelle et dans le cadre d une activité professionnelle. Il existe à ce niveau des attitudes très différentes, notamment de la part de médecins du travail, certains contre-indiquant formellement un poste en milieu bruyant à une personne malentendante appareillée, d autres indiquant «qu à partir du moment où le sujet ne ressent aucun inconfort au bruit avec son appareillage, il peut travailler dans le bruit sans danger». Ces deux attitudes contradictoires indiquent bien la nécessité d une réflexion et d une approche rigoureuse! Le premier point à prendre en compte est l absence de norme concernant la dose de bruit tolérable pour une personne malentendante en fonction des caractéristiques de sa surdité. La réglementation concernant les niveaux de bruit à partir desquels le port d une protection anti-bruit est obligatoire dans un cadre professionnel, valable pour le normo-entendant (il faut rappeler que ces valeurs ont été récemment diminuées, renforçant ainsi les seuils de protection) ne peut être directement utilisée pour un sujet malentendant. Il faut une investigation précise des caractéristiques de la surdité. Après le recueil d informations lors de l anamnèse, le bilan audiométrique doit analyser la perte auditive dans sa dimension dynamique (seuils auditifs, seuils subjectifs d inconfort, seuils de confort, recrutement...). Les réflexes stapédiens doivent être étudiés : soit ils sont présents, et leurs niveaux d enclenchement renseignent alors objectivement sur l importance du recrutement, soit ils sont absents, et c est alors un élément important puisque cela indique que le patient ne dispose pas de cette protection naturelle. La seconde analyse est celle du bruit auquel le sujet doit être exposé avec une connaissance précise des caractéristiques en terme de spectre, d intensité et de temps. Cet élément est fondamental : un sujet appareillé, ne présentant aucun inconfort au bruit avec son appareillage pourra toutefois être dans une situation de surexposition en fonction de la nature du signal acoustique et de son transfert par l appareillage. Pour exemple, un sujet normo-entendant exposé à une intensité de 90 db pendant 8 heures doit porter des protecteurs antibruit. Dans cette même situation, un sujet malentendant appareillé avec une amplification basée sur une normalisation de sonie ne subira aucun inconfort au bruit (les réglages doivent empêcher tout signal de dépasser les niveaux d inconfort,) mais la dose de bruit reçue sera excessive si le bruit a été transféré dans sa dynamique résiduelle à une intensité visant à normaliser la sonie. L absence d inconfort au bruit avec un appareillage auditif ne garantit donc pas que le patient ne reçoive pas une dose excessive de bruit. Il faudra particulièrement adapter les réglages de gain, de compression, de réducteurs de bruit et de niveaux de sortie. Le but étant A B de permettre le port de l appareillage dans le milieu bruyant, en limitant la dose de bruit reçue, tout en favorisant l audition du sujet pour les signaux pertinents lors de son activité (qui peuvent être des signaux de parole ou certains bruits particuliers). Pour illustration, la figure 3 schématise le principe d un transfert des signaux dans la dynamique résiduelle du champ auditif. FIGURE 3A, le transfert est fait à des intensités correspondantes dans la dynamique. FIGURE 3B, le transfert est fait à une valeur plus faible dans la dynamique pour les signaux à partir d une certaine intensité, ce principe pouvant être retenu pour limiter la dose de bruit transmise par l appareillage. L utilisation d aides auditives de haute technologie devra être privilégiée et un réglage spécifique devra parfois être utilisé. L étanchéité de la coque ou de l embout doit bien évidemment être prise en compte en raison du passage direct des sons. AM21875 Retrouvez les articles sur le site de la SFA www.sfaudiologie.fr par le numéro de référence AM FIGURE 3 : A - TRANSFERT DANS LA DYNAMIQUE D ORIGINE B - TRANSFERT LIMITANT L INTENSITÉ La dose de bruit est limité en ambiance sonore. 4

Prévention du risque auditif lié aux traumatismes sonores D r Christian Meyer-Bisch La prévention primaire, qui tend à éviter tout dommage dans la population exposée à un facteur de risque, doit privilégier les mesures et actions collectives. En premier lieu, le risque est évalué par la sonométrie et par l observation de ses effets sur les sujets exposés. Il doit alors être maîtrisé à la source en agissant sur les équipements et les méthodes, en traitant les espaces. Rappelons que pour abaisser le niveau sonore de trois décibels, il faut diviser l énergie par deux. La sensibilisation au risque des professionnels exposés ainsi que leur formation à sa maîtrise sont obligatoires. Il est interdit d exposer des salariés à plus de FIGURE 4 : ATTÉNUATION DES PROTECTIONS D OREILLES EN FONCTION DE LA FRÉQUENCE 87 dba (Leq 8h 1 ), ainsi que vient de confirmer en droit français la transposition d une directive européenne de 2003 2. Dès 80 dba, l employeur doit mettre des protecteurs individuels à la disposition des opérateurs, et à partir de 85 dba, il «... veille à ce que les protecteurs auditifs individuels soient effectivement utilisés». Les protecteurs auditifs les plus efficaces sont les bouchons d oreilles. Comme leur efficacité en fréquence est rarement linéaire, il est préférable de recourir à des filtres ER 15 ou ER 25 pour les musiciens et pour les sujets présentant déjà une chute sur les aigus, de façon à améliorer l intelligibilité des sons (FIGURE 4). Il existe aussi des bouchons spéciaux qui ne filtrent que les sons forts et sont efficaces contre les bruits impulsifs (chasse). Les dispositifs à anti-bruit actif (casques TechnoFirst ) sont particulièrement efficaces dans les ambiances très bruyantes quand la communication est nécessaire, surtout chez les sujets ayant des courbes en pente de ski. Le confort des protecteurs individuels est une condition nécessaire pour qu ils soient effectivement portés (FIGURE 5).

FIGURE 5 : PROTECTION EFFECTIVE EN FONCTION DU TEMPS D UTILISATION EN NE PORTANT DES PROTECTEURS AUDITIFS QUE PENDANT LA MOITIÉ DE LA DURÉE D EXPOSITION, LEUR EFFICACITÉ EST PRESQUE NÉGLIGEABLE. En prévention secondaire (évitant l aggravation du dommage) et tertiaire (diminuant l effet du handicap), le recours aux protecteurs individuels doit être associé à une prévention médicale. Elle repose sur la surveillance audiométrique et doit s appliquer dès 80 ou 85 dba (Leq 8h, limite à partir de laquelle la surveillance médicale renforcée est obligatoire pour les salariés 3 ). La mise en place d un programme concerté de conservation de l audition, peu répandu en France, est très efficace quand il inclut tous les salariés exposés à 85 dba ou plus, ceux qui se plaignent du bruit, qui ont des difficultés pour communiquer à un mètre, qui présentent des signes de fatigue auditive ou qui souffrent d acouphènes. Pour les sujets non professionnellement exposés au bruit, la protection individuelle doit être réservée à la prévention secondaire et aux situations particulières (sports motorisés, tir, bricolage...). Le strict respect de la réglementation devrait suffire à préserver l audition des amateurs de musique, sauf en cas de fragilité particulière ou de signes d intolérance. 1- dba : décibels en pondération A. Leq 8h : Niveau continu équivalent pour une journée de travail de 8 heures. 2- Décret 2006-892 du 19 juillet 2006. 3- Code du travail. Art. R. 231-134. Évaluation des processus auditifs centraux et syndrome de King-Kopetzky Introduction Laurent Demanez 110 90 Les troubles des processus auditifs centraux (PAC) sont définis comme un déficit dans au moins un des PAC responsable des aptitudes suivantes : la localisation et la latéralisation des sons ; la discrimination auditive ; la reconnaissance de profils auditifs ; les aptitudes incluant les aspects temporels de l audition comme le masquage, l intégration et le décodage temporel ; les performances auditives en présence de signaux compétitifs ou de signaux altérés [1,2]. Les PAC impliquent également la mobilisation de processus neurocognitifs plus globaux tels que l attention et la mémoire. Dès lors, leurs troubles peuvent coexister avec d autres dysfonctions comme les retards de langage, la dyslexie, les troubles d apprentissages et attentionnels. Ils ont également été observés dans plusieurs populations cliniques présentant des lésions du système nerveux avérées (par ex. traumatisme, thrombose/infarctus, Alzheimer...) ou seulement suspectées [3]. Si le diagnostic des troubles auditifs périphériques dispose d épreuves parfaitement bien codifiées, celui des CAPD (central auditory processing disorders) manquait d outils disponibles et normalisés pour une population francophone [4]. Le bilan auditif central (BAC) élaboré au CHU de Liège, disponible sur support numérique (CD audio) et normalisé sur une population répartie par tranches d âges comprises entre 5 et 80 ans, permet la mesure des aptitudes suivantes : 1- Le décodage phonétique ou closure de stimuli acoustiques à redondance réduite : Lafon 60 ; 2- L aptitude dichotique (AD) et la prévalence d oreille (PO) à l égard de signaux acoustiques en compétition (FIGURE 6) ; 3- La reconnaissance de configurations auditives variables en hauteur ou en durée : Pitch Patterns Test (PPT) et Duration Patterns Test (DPT) ; 4- L interaction binaurale évaluée par le test du Masking Level Difference (MLD). Les épreuves du BAC sont administrées soit en cabine audiométrique soit dans un local calme (< 50 db SPL), à partir d un CD audio à une intensité de 70 db SPL au casque. Chez les sujets adultes porteurs d appareils auditifs, cette intensité a été portée à 80 db SPL lorsque les 50 % d intelligibilité de spondée n étaient obtenus qu à des intensités supérieures à 35 db SPL. Les sujets dont le seuil d intelligibilité pour les spondées était supérieur à 75 db SPL n ont pas été inclus. Les instructions, le déroulement des épreuves et les modalités de cotation sont conformes à la méthodologie décrite par ailleurs [5]. FIGURE 6 : MATURATION DE L APTITUDE DICHOTIQUE CHEZ 666 SUJETS SAINS AM21876 Retrouvez les articles sur le site de la SFA www.sfaudiologie.fr par le numéro de référence AM 6

Le syndrome de King-Kopetzky Le King-Kopetzky syndrome (KKS) est caractérisé par un trouble auditif malgré une audiométrie tonale et vocale normale. La plainte spécifique rapportée par ces patients est en fait constituée par une difficulté d intelligibilité éprouvée en présence d un bruit de fond, au cours de conversations multiples ou lorsque la redondance du message verbal est réduite suite à un défaut d articulation du locuteur. Hinchliffe, en 1992, décrit cette plainte comme un auditory stress disorder [6]. Ce syndrome a également été appelé obscure auditory dysfunction (OAD) [7], ou auditory dysability with normal hearing (ADN) [8]. On estime que cette définition concerne 5 % des patients qui consultent pour plainte auditive. Le handicap auditif ressenti par ces patients serait équivalent à une perte auditive de 35 db. Méthode et résultats Nous avons collecté un échantillon de 34 patients ayant consulté le service pour hypoacousie subjective et chez lesquels une audiométrie tonale et vocale strictement normale a été constatée. Cet échantillon est constitué de 15 hommes et 19 femmes dont les âges se répartissent entre 16 et 70 ans. Ces patients ont été soumis aux deux premières épreuves du BAC : le Lafon 60 et le test dichotique. Les modalités de passation et l évaluation des scores ont été strictement conformes à la méthodologie décrite par ailleurs. Les scores de ces patients ont été comparés à ceux d un échantillon de 208 sujets appariés par l âge, sans plainte particulière ni antécédent en relation [9]. Aucun écart significatif des scores obtenus au test de Lafon 60 sans bruit n a été observé. Par contre, lorsque ce même test est présenté avec bruit, les scores de ces patients se révèlent très significativement inférieurs à ceux des sujets témoins. Inversement, les scores d aptitude dichotique ne sont que très légèrement inférieurs aux normes, juste à la limite du seuil statistiquement significatif (FIGURE 7). Cette étude confirme d autres données de la littérature qui considèrent le syndrome de King-Koptezky comme un trouble auditif spécifique. Le déficit manifestement prédominant au test de Lafon avec bruit, épreuve de discrimination d un matériel vocal à redondance réduite, semble impliquer de manière sélective le processus de closure auditive [10-12]. Ceci n exclut pas l implication d autres facteurs : l attention sélective, les éventuelles réactions psychologiques de stress et d anxiété..., justifiant le qualificatif de auditory stress disorder. Ce déficit portant spécifiquement sur le processus de closure à l exclusion de l aptitude dichotique, tâche pourtant plus difficile, implique que ces patients ne soient pas considérés comme simplement névrotiques. Conclusion Le BAC constitue un outil disponible sur CD audio et donc parfaitement stable, normalisé sur une large population et dont l administration ne requiert aucun matériel sophistiqué. FIGURE 7 : SYNDROME DE KING-KOPETZKY : APTITUDE DICHOTIQUE VS. LAFON L otoneurologie constitue son premier champ d application. Chez l enfant, en cas de retard de langage ou de troubles d apprentissages, il peut révéler des défaillances des CAP et, dès lors, orienter sa remédiation. Chez le sujet âgé, au temps de l involution des structures neurologiques, il peut assister l indication d appareillage ou témoigner d une éventuelle démence débutante. Chez l adulte, non exceptionnellement, il peut apporter une explication à ses difficultés d intelligibilité malgré une fonction auditive périphérique normale. Bibliographie 1 - American speech-language-hearing association task force on central auditory processing consensus development. Central auditory processing : current status of research and implications for clinical practice. Am J Audiol, 1996; 5: 41-54. 2 - Chermak GD, Musiek FE. Central auditory processing disorders. New perspectives. Singular Publishing Group, 1997. 3 - Griffiths TD. Central auditory pathologies. Br Med Bull, 2002;63: 107-120. 4 - Demanez L, Demanez JP. Central auditory processing assessment. Acta Otorhinolaryngol Belg, 2003; 57: 243-252. 5 - Demanez L, Dony-Closon B, Lhonneux-Ledoux E, Demanez JP. Central auditory processing assessment : a French-speaking battery. Acta Otorhinolaryngol Belg, 2003; 57: 275-290. 6 - Hinchcliffe R. King-Kopetzky syndrom : an auditory stress disorder? J Audiol Med, 1992;1: 89-98. 7 - Saunders GH, Haggard MP. The clinical assessment of obscure auditory dysfunction - 1. Auditory and psychological factors. Ear Hear. 10: 200-208, 1989. 8 - Stephens D, Rendell RJ. Auditory disability with normal hearing. Quaderni di Audiologia, 1988; 4: 233-238. 9 - Demanez L, Boniver V, Dony-Closon B, Lhonneux-Ledoux F, Demanez JP. Central auditory processing disorders : some cohorts studies. Acta Otorhinolaryngol Belg, 2003; 57: 291-299. 10 - Higson JM, Haggard MP, Field DL. Validation of parameters for assessing Obscure Auditory Dysfunction - Robustness of determinants of OAD status across samples and test methods. Br J Audiol, 1994; 28: 27-39. 11 - Zhao F, Stephens D. Subcategories of patients with King-Kopetzky syndrome. Br J Audiol, 2000;34: 241-256. 12 - Zhao F, Stephens D. Determinants of speech-hearing disability in King-Kopetzky syndrome. Scand Audiol, 1996; 25: 91-96. AM21877 7

A N N O N C E D E C O N G R E S EPU du Collège National d Audioprothèse Le Collège National d Audioprothèse organise à Paris les vendredi 8 et samedi 9 Décembre 2006 son 11 e Enseignement Post- Universitaire à La Cité des Sciences de la Villette (Paris) sur la base d un enjeu majeur pour la profession : «Faire percevoir et comprendre la parole». Ce qui explique la mission confiée à Franck Lefevre par Eric Bizaguet, nouveau président du Collège depuis juin dernier : Donner les clés pour améliorer la perception et la compréhension de la parole à partir des données fondamentales de phonétique acoustique et de traitement central de l information traitées en 2005. D é f i c i t p a t h o l o g i q u e c o g n i t i f d u s u j e t â g é Tanakan, la connaissance progresse. Tanakan : Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb 761). Formes et Présentations : Cp à 40 mg : boîte de 30 ou 90. Composition : Cp : Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb 761) titré à 24 % d hétérosides de Ginkgo et à 6 % de Ginkgolides-bilobalide : p. unité/0,04 g, p. boîte/1,2 g (boîte de Extrait de Ginkgo biloba standardisé - EGb 761 30), 3,6 g (boîte de 90). Posologie et Mode d Administration : Voie orale. 40 mg d extrait pur = 1 cp. Remboursement Séc. Soc. à 35 % - Coll. Cp : 3 cp par jour, à prendre au moment des repas. CTJ : 0,60 (boîte de 30, AMM 329 904.0, prix 6,00 ), 0,58 (boîte de 90, AMM 329 906.3, prix 17,42 ). Indications : Trait. à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l exclusion de la maladie d Alzheimer et des autres démences). Trait. symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2). NB: cette indication repose sur des essais cliniques en double aveugle par rapport à un placebo qui montrent une augmentation du périmètre de marche d au moins 50 % chez 50 à 60 % des malades traités contre 20 à 40 % des malades suivant uniquement des règles hygiéno-diététiques. Amélioration du phénomène de Raynaud. Trait. d appoint des baisses d acuité et troubles du champ visuel présumés d origine vasculaire. Trait. d appoint des baisses d acuité auditive et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d origine vasculaire. Contre-indications : Hyper sensibilité à l un des constituants du comprimé. Galactosémie congénitale, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou déficit en lactase (présence de lactose). Grossesse et Allaitement : traitement déconseillé. Effets Indé sirables : Rarement troubles digestifs, troubles cutanés, céphalées. Pharmacodynamie : Vasodilatateur périphérique. Révision : 01/05. Pour plus d info.: cf. Vidal. BEAUFOUR IPSEN Pharma - 24 rue Erlanger - 75016 Paris -Tél : 01.44.96.13.13. *Innover pour mieux soigner Mesurer, analyser, comprendre et agir. Pistes à suivre ensemble en équipe pluridisciplinaire pour choisir la technologie et les réglages les plus appropriés pour une réhabilitation optimale. Pour tout renseignement ou inscription, s adresser à Danièle Korba. Collège National d Audioprothèse. 10 rue Molière, 62220 Carvin. Tél. : 03 20 57 37 37, Mél : College.Nat.Audio@wanadoo.fr AM21878 IV e Otoforum Lyon, 3 et 4 novembre 2006 Renseignements sur le site : www.otoforumlyon2006.com AM21879 Délégués SFA Auprès des Audioprothésistes Orthophonistes ORL S FA François LE HER Martial FRANZONI Didier BOUCCARA Adhésion à la SFA La revue SFA-News est éditée par la Société S FA Française d Audiologie (SFA). Pour adhérer à la SFA, soumettre sa candidature à l'une de ces 3 personnes : MARIE-MADELEINE ELIOT Président en exercice 1, allée Spach - 67000 Strasbourg - Tél : 03 88 36 11 79 - Mél : mmeliot@yahoo.fr MARTINE OHRESSER Président sortant 10, rue Falguière - 75015 Paris - Tél : 01 43 35 35 30 - Mél : ohresser@neuf.fr RENÉ DAUMAN Secrétaire général Service ORL, Unité d audiologie Bât. PQR. Groupe hospitalier Pellegrin. 33076 Bordeaux - Tél : 05 56 79 59 86 Mél : rene.dauman@chu-bordeaux.fr Le candidat doit être parrainé par deux membres de la Société. * - Crédits photos : Phd /Studio X /Studio Bokelberg Impulsion Naturelle - 09/06