Les effluents radioactifs directs et diffus générés g s par les activités s de médecine nucléaire et de Curiethérapie rapie Colloque «Les effluents liquides des établissements de santé» / CHAMBERY 26 novembre 2008. Bruno CHAREYRON, ingénieur nieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD Synthèse effectuée avec le soutien financier de la Région Rhône-Alpes CRIIRAD / B. Chareyron 1
Enquête CRIIRAD pour L Agence de Bassin Seine Normandie (24 services de médecine nucléaire ont répondu au questionnaire) / principaux radionucléides utilisés (en 1997 ou en 1998) Radionucléide Utilisation typique Activité utilisée en MBq Technétium 99 m Thyroïde,cerveau,foie,moelle osseuse,poumons, circulation,reins 19 590 090 Iode 131 Thyroïde,reins,espace vasculaire 3 455 885 Thallium 201 Myocarde, cerveau, parathyroïde, thyroïde 2 298 553 Gallium 67 Processus inflammatoires et tumoraux 70 582 Iode 123 Thyroïde,reins,cerveau 58 618 Xenon 133 (Gaz) Poumons, débit sanguin régional 27 546 Indium 111 Ventriculographie, moelle osseuse,marquage des cellules sanguines 26 825 Yttrium 90 Synoviorthèse 23 577 Strontium 89 Traitement palliatif de métastases osseuses 16 280 Samarium 153 Traitement palliatif de métastases osseuses 14 800 Phosphore 32 Métastases osseuses, leucémies, traitement de tumeurs et scintigraphie 10 707 Chrome 51 Rate, reins, marquage de protéines, volume globulaire 3 700 Iode 125 Marquage de composés, volume plasmatique 2 542 CRIIRAD / B. Chareyron 2
Principaux radionucléides ides utilisés 3 représentent plus de 99 % de l activité annuelle commandée Technétium 99 m : 76,5 % de l activitl activité Iode 131 : 13,5 % de l activitl activité Thallium 201 : 9 % de l activitl activité CRIIRAD / B. Chareyron 3
Caractéristiques physiques des principaux radionucléides utilisés en médecine nucléaire. Emission Gamma Principale Radionucléide Période Physique Emission Bêta Energie (kev) Intensité (%) Technétium 99 m 6 heures NON 140,5 87,2 Iode 131 8 jours OUI 364,5 81,6 Thallium 201 3 jours NON 167,4 9,4 Gallium 67 3,26 jours NON 93,3 37,0 Iode 123 13,2 heures NON 158,97 83,3 Indium 111 2,8 jours NON 245,35 94,0 Chrome 51 27,7 jours NON 320,08 9,8 Iode 125 60,14 jours NON 27,2 + 27,5 40,5 + 75,6 Fluor 18 1,8 heure Positons 511 fois 2 100,0 CRIIRAD / B. Chareyron 4
Activités s administrées aux patients (Enquête CRIIRAD 1997-1998 1998 pour l Agence l de Bassin Seine-Normandie, 24 établissements consultés) s) Technétium 99 m : 46 MBq à 555 MBq (Moyenne 240 MBq) Iode 131 : 30 MBq à 3 700 MBq (Moyenne 1 215 MBq) NB : diagnostic iode 131 : 5 mci = 185 MBq NB : thérapie iode 131 : 100 mci = 3 700 MBq Si plus de 20 mci (740 MBq) ) admission en «chambre plombée» CRIIRAD / B. Chareyron 5
Elimination typique par les urines des 5 premiers jours Technétium 99 m : 90 % environ Iode 131 : 84 % environ CRIIRAD / B. Chareyron 6
Mesures CRIIRAD 1998 / Agence de Bassin Seine Normandie / Plantes aquatiques amont-aval des Stations de Traitement des eaux usées: Carte C1 - Etude CRIIRAD/Agence de Bassin Seine-Normandie : Impact des rejets radioactifs des services de médecine nucléaire Localisation des établissements (hors région parisienne) dotés d un service de médecine nucléaire Iode 131 en aval supérieur à 50 Bq/kg sec dans 9 cas sur 10 : Melun, Evreux, Rouen, Valenton, Noisy, Reims, Colombes, Chaumont, Compiègne Max : 1 477 Bq/kg sec à Compiègne Localisation des principales Installations Nucléaires de Base (INB) Localisation des prélèvements de sédiments et de plantes aquatiques effectués par la CRII-RAD Penly Paluel Oise La Hague Flamanville Légende CAEN MONTIVILLIERS LE HAVRE 150 ± 19 ROUEN Orne < 4,9 0,5 ± 0,3 Ville dans laquelle au moins un établissement hospitalier possède un service de médecine nucléaire Principales INB Centre de stockage de déchets Centrale nucléaire EVREUX Iton 107 ± 15 Eure 61 ± 14 < 1,7 Prélèvements effectués par la CRIIRAD Plantes aquatiques Eau COMPIEGNE Oise Saclay Orsay Bruyèresle-Châtel Essonne PARIS 73 ± 15 < 3,7 MELUN 52 ± 11 1477 ± 165 Cf. carte C2 Seine Yonne < 39 < 8,8 Vesle REIMS 346 ± 45 Nogent-sur-Seine TROYES Marne Aube 4,9 ± 1,4 AUXERRE < 1,9 Aisne < 44,1 Seine Soulaines CHAUMONT 800 ± 93 Suize Valduc < 1,6 Centre CEA militaire Centre CEA Usine de retraitement Activités en iode 131 mesurées dans les prélèvements (Bq/kg sec pour les plantes, Bq/l pour les eaux) Non détecté 0-50 50-250 250-1000 1000-1500 CRIIRAD / B. Chareyron 7
Iode 131 dans les plantes aquatiques du Rhône sur 65 kilomètres / CRIIRAD / Année 2000 / Bq/kg sec 90 80 70 Aval STE Lyon Aval Vienne Centrale de Saint-Alban Autorisation rejets iodes : 100 MBq Rejet 1993-1995 : 20 MBq par an Rejet 2007 : 12 MBq 60 50 40 30 20 10 0 PK 4,5 RD PK 16 RG PK 19,5 RD PK 24,5 RD PK 37,5 RD PK 45 RG PK 47,5 RG PK 49 RG PK 50,5 RG PK 69,5 RG CRIIRAD / B. Chareyron 8
Enquête CRIIRAD / Hôpitaux de Lyon / Année 1999 / 4 sites sur 6 Patients qui ne sont pas admis en chambre plombée Service Etablissement Centre de Médecine Service de médecine Nucléaire Hôpital Neuro- Cardio nucléaire Centre Hospitalier Lyon-Sud Service central de médecine nucléaire Faculté Rockfeller et Hôp. E Herriot Service autonome de médecine nucléaire La Doua Ville Lyon 3ème Pierre Bénite Lyon 8éme Villeurbanne Activité I 131 commandée en 1999 (GBq) 1 200 44,4 23,1 0,1 Cas des patients qui ne sont pas admis en chambre plombée (< 740 MBq soit 20 mci) Nombre de Patients hors chambre plombée Activité moyenne I 131 par patient (MBq) 234 156 82 2 235 158 225 3 Activité administrée (GBq) 55,1 24,7 18,5 0,006 Gestion des effluents fosse septique Mesure en sortie de bâtiment Pas de fosse septique? Pas de fosse septique 3 700 Bq/l Non mesuré Non mesuré Non mesuré Total administré en 1999 = 98 Milliards de Becquerels Si 84 % de l iode 131 est éliminé dans les urines des 5 premiers jours = plusieurs dizaines de milliards de Bq par an dans les égouts soit plus de 1 000 fois les rejets de la centrale nucléaire de Saint-Alban CRIIRAD / B. Chareyron 9
Enquête CRIIRAD / Hôpitaux de Lyon / Année 1999 / 4 sites sur 6 Patients admis en chambre plombée Service Etablissement Centre de Médecine Service de médecine Nucléaire Hôpital Neuro- Cardio nucléaire Centre Hospitalier Lyon-Sud Service central de médecine nucléaire Faculté Rockfeller et Hôp. E Herriot Service autonome de médecine nucléaire La Doua Ville Lyon 3ème Pierre Bénite Lyon 8éme Villeurbanne Activité I 131 commandée en 1999 (GBq) 1 200 44,4 23,1 0,1 Cas des patients admis en chambre plombée Nombre de Patients en chambre plombée Activité moyenne I 131 par patient (MBq) 321 sans objet sans objet sans objet 3 570 sans objet sans objet sans objet Activité administrée (GBq) 1 146 sans objet sans objet sans objet Vidange des cuves de décroissance (chambres plombées et/ou eviers chauds) Date vidange 26/08/1999 15/04/1999 09/01/1999 jamais Activité volumique avant rejet < 7 Bq/l Pas d'iode 131 non mesurable sans objet Total administré en 1999 aux patients admis en chambre plombée = 1 146 Milliards de becquerels CRIIRAD / B. Chareyron 10
Mesures laboratoire CRIIRAD 1999 / Patient sorti de chambre plombée à J+3 après une Curiethérapie à l iode 131 (cancer de la thyroïde, 80 mci = 3 Milliards de becquerels ) / Lyon 6,0E+06 5,0E+06 5,7E+06 Bq/l (3 jours, sortie chambre) A t = 6E+06e -0,1687t soit Période = 4,1 j 4,0E+06 Activité A t (Bq/l) 3,0E+06 2,8E+06 Bq/l 2,0E+06 1,0E+06 1,4E+06 Bq/l 1,4E+05 Bq/l 0,0E+00 0 5 10 15 20 25 Temps t (jours) CRIIRAD / B. Chareyron 11
Rejet direct et impact diffus (étude( à Toulouse) 1993 la DDASS estime fonctionnement normal des équipements de radioprotection et met en cause les rejets diffus. Mesures CRIIRAD 1994-1995 pour l Agence l Régionale R pour l Environnement Midi-Pyr Pyrénées et la Compagnie Générale G des Eaux 132 prises d éd échantillons dans le réseau r de la ville de Toulouse, collecteur par collecteur depuis la STE Terme source : 1 centre universitaire, 3 hôpitaux, 2 cliniques Canalisations internes sur les sites (valeurs max): Technétium 99 m : 1 196 000 Bq/l (sortie médecine m nucléaire) Iode 131 (42 000 Bq/l, sortie thérapie) Iode 125 ( 1 380 Bq/l, sortie diagnostic) Thallium 201 (527 Bq/l, sortie médecine m nucléaire) Conclusion : importance des rejets directs des hôpitaux Rappel : Arrêté du 30 octobre 1981 : «l évacuation des cuves de stockage des effluents liquides ne peut intervenir que si l activitl activité volumique est inférieure à 7 Bq/l» (cas des laboratoires) CRIIRAD / B. Chareyron 12
Etude CRIIRAD 1999-2000 pour l Agence l de Bassin Seine-Normandie sur 4 sites hospitaliers volontaires Sous-dimensionnement des cuves tampon et vidange alors que l activitl activité volumique dépasse d de plusieurs ordres de grandeur 7 Bq/l Pas de «collecte» des urines des patients injectés s (hors cas chambre plombée) Activité moyenne sur 24 h dans le collecteur (domaine public) : 400 à 37 600 Bq/l (technétium tium 99m) et au niveau STE (100 à 200 Bq/l dans 2 cas sur 4) Activité moyenne sur 24 h dans le collecteur (domaine public) : Présence d iode d 131 dans 2 cas sur 4 (1 300 Bq/l) et au niveau STE traces dans 4 cas sur 4. CRIIRAD / B. Chareyron 13
Activité (Bq/l) 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 < 0,1 Chaumont Hôpital 0,8 Chaumont STEP 1308 Reims Institut J. Godinot Iode 131 13,5 Reims STEP < 0,1 Compiègne Centre d'imagerie médicale avancée Laboratoire CRIIRAD / contamination des collecteurs d eaux usées 0,6 Compiègne STEP 13,2 Villejuif Institut G. Roussy 0,5 Usine de Clichy STEP Technétium 99 m 37 611 36 367 Activité (Bq/l) 5000 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 1569 Chaumont Hôpital 185 110 Chaumont STEP Reims Institut J. Godinot Reims STEP Compiègne Centre d'imagerie médicale avancée 70< Compiègne STEP 411 Villejuif Institut G. Roussy 9< Usine de Clichy STEP CRIIRAD / B. Chareyron 14
Recommandations CRIIRAD (1999-2000) Sensibilisation et formation des professionnels (amélioration protection personnels, patients, environnement) Courte période p n est n pas synonyme de «aucun impact» car activités s considérables et contamination chronique de l environnement Les activités s mises en jeu pour le diagnostic ne sont pas «banales» Justification et optimisation des pratiques médicales m (ex 1 : diagnostic avec Iode 123 au lieu d iode d 131, T = 13 heures au lieu de 8 jours, pas de bêta, dose au patient divisée e par 100 / ex 2 : administration +50% par rapport à la prescription ) Collecte des urines des patients injectés s au sein du service de médecine nucléaire, connexion à fosse septique ou bac de décroissance de fort volume Collecte des urines à l hôpital (hors médecine m nucléaire) Problème du patient à domicile? Amélioration de la règlementationr CRIIRAD / B. Chareyron 15
Réglementation / Circulaire du 9 juillet 2001 Si t < 100 j stockage en cuve tampon 1 / Laboratoire connecté à 2 cuves-tampons (vidange si < 7 Bq/l) 2 / Sanitaires des chambres protégées (iode > 740 MBq) connectés à des cuves-tampons (vidange si < 100 Bq/l) 3 / Sanitaires de l unitl unité de médecine m nucléaire : fosse de décroissance avant le collecteur de l él établissement (2m3 pour 25 personnes/jour) / Pas de limite fixée. Contrôles périodiques recommandés. Effluents à l émissaire de l él établissement : A / Bilan sur 8 heures au moins 4 fois par an (période choisie) ou B / contrôle continu. Niveau guide : 1 000 Bq/l pour Tc99m et 100 Bq/l pour autres radioéléments. CRIIRAD / B. Chareyron 16
Des déchets d liquides aux déchets d solides Interventions CRIIRAD suite à alarmes portiques en PACA et Rhône-Alpes depuis 2001 Plus de 50 % des alarmes dues à des couches, mouchoirs, serviettes hygiéniques, etc. Principalement iode 131 et technétium tium 99 m Alarmes 2007 sur un CET : 8 cas 8 sur = iode 131 (couches, compresses, lingettes, mouchoirs) à plus de 5 µsv/h au contact Débit de dose max : 168 microsieverts par heure au contact et 1,8 microsieverts par heure à 1 mètrem CRIIRAD / B. Chareyron 17