ELECTION FEDERALE 2016 Le 20 décembre 2008, Pierre Camou a succédé à Bernard Lapasset avec 94,70 % des voix sous l apathie générale pour certains, sous un système pouvant être assimilé à ces états africains ou d Amérique latine fondés sur un archaïsme de fonctionnent et sur le modèle du putschisme pour d autre. Le 8 décembre 2012, Pierre Camou est élu pour son deuxième mandat avec 89,76% des voix et une nouvelle fois, les présidents des comités territoriaux ont une nouvelle fois fait l élection par le tripatouillage des procurations. En effet, en règle générale, lors de chaque élection (fédérale, assemblée générale ), à peine 50% des clubs en moyenne sont présents et surtout représentés (Annexe 1) et sur ces 50% ; 12% sont des clubs effectivement présents et 88% ne sont que des clubs représentés par des procurations. La supercherie consiste au président de la F.F.R. de faire récupérer un maximum de procurations par les présidents des comités territoriaux en échange d un poste à ses côté au sein du bureau fédéral. Ce qui permet cette stratégie est la possibilité laissée par les statuts aux clubs absents de pouvoir donner mandat au représentant d un autre club du même comité dans la limite de 10% des clubs du comité concerné. Dans ces conditions, cette fédération entretient avec les clubs des relations perverses en dehors des balises démocratiques, en dehors des valeurs d honnêteté, de loyauté, de sincérité, de respect de l autre et de liberté de penser. Lors de chaque congrès même dans les années les plus difficiles les clubs présents et représentés votent à l unanimité leur acceptation pour le rapport moral et les trois rapports du trésorier avec un absentéisme de curiosité total. Seul le banquet d après congrès semble intéresser les participants. Dans ces conditions, par exemple Patrice Doctrinal du comité du Centre et Philippe Barbe du comité Côte d Argent, champions toutes catégories du tripatouillage électoral, font voter moins de soixante dix clubs avec 7 représentants seulement (Annexe 1). Il faut le dire : «Ces présidents de comité recommandent aux clubs de leur communiquer la procuration datée et signée sans mentionner le nom du club auquel il délégue le mandat. Le comité complète ensuite les procurations». Nous parlons bien de tripatouillage électoral avec la complicité bien sûr des présidents de clubs qui acceptent cette duplicité. L emprise de ces présidents de comité se traduit par diverses techniques manipulatoires (séduction, intimidation, dépendence ) et dans ces conditions cette emprise ne connaît ni le respect, ni l écoute, ni la sincérité, ni la confiance. Etant donné le prix élevé des prestations d un congrés (500 environ par personne déplacements compris) d une part, que la plupart des clubs n ont pas les moyens financiers de participer à ces événements bi-annuel d autre part ; comme tous les ans une centaine de
clubs seulement sont présents en compagnie des membres du comité directeur FFR, des congressistes convoqués, des représentants des départements, des représentants dont les poches sont chargées de procurations, de la CCA, des DTN, qui participent eux sur invitation. Comme vous avez pu le constater, le rapport de la commission de vérifications des pouvoirs ne détaille jamais le nombre de clubs effectivement présents et le nombre de clubs représentés (procuration). Ainsi, le Président de la F.F.R. se rapproche de chacun de ses présidents des comités territoriaux 15 jours avant l élection pour les questionner sur le nombre de procurations que chacun d entre eux ont en leur possession et vérifier ainsi les conditions dans lesquelles ils vont pouvoir être élus et passer un congrès tranquille. Ainsi, des décisions sont prises en congrés pratiquement à l unanimité et sous l indifférence générale (réforme des clubs de Fédérale, réforme des clubs de Fédérale 1, réforme des féminines, autorisation de lever dans les cinq ans un emprunt à hauteur de 200 millions d'euros, assurances, Marcoussis, Grand Stade, Rugby à XII ) Le vote important de l'emprunt obligatoire pour le grand stade par exemple a été voté par 80% de clubs représentés par les procurations récupérées par les 32 présidents de comités territoriaux qui votent pour 1800 clubs. En espérant que ce vote ne provoquera pas de nouvelles augmentations du prix de la licence/assurance et/ou des jacqueries collatérales. Nous rappellons à tous les clubs qui donnent régulièrement leur procuration à leur président de comité sur le principe de l emprise que vous avez donné mandat à celui-ci de voter deux évolutions en assemblée générale extraordinaire à Hyères : La réforme des statuts de la F.F.R. à Hyères qui prévoit la possibilité d organiser l assemblée générale de la FFR de façon décentralisée dans chaque comité territorial par la voie d un système de vote décentralisé. Soit pour l élection directe, par tous les clubs, du comité directeur et du président de la FFR, soit pour permettre la consultation directe des clubs par le président de la FFR. Elle prévoit aussi la mise en place du vote électronique. L emprunt obligatoire pour le Grand Stade FFR qui a consisté à autorisé le comité directeur de la FFR à lancer un emprunt obligatoire, en plusieurs tranches sur cinq ans et pour un maximum de 200 millions d euros, pour le développement du rygby, dans lequel s inscrit la construction du Grand Stade avec toutes les zones d ombre. A Lyon, vous avez voté la réforme des clubs de Fédérale 1 rejetée à 93% par les présidents de club de Fédérale 1. En ce qui concerne la réforme des statuts de la F.F.R., le vote décentralisé a été voté au congrès de Hyères en 2013 et pourtant les modifications aux statuts et règlement intérieur proposées ne sont toujours pas reprises dans les statuts et réglements 2014/2015. «Sans l instauration d un vote décentralisée qui rendrait inopérant cet éternel trafic de procurations, les chances pour une deuxième liste sont minces» dixit Midi Olympique magazine avril 2015. C est aussi la raison pour laquelle de nombreux présidents de club interrogent l UCRAF sur le prochain mode d élection fédérale en 2016. Actuellement, le pouvoir à la FFR est une minorité organisée. Les clubs n ont pas le droit à la parole. Nous subissons les caprices de dirigeants fédéraux coupés de la base et des réalités du terrain et qui se sont là que pour assouvir quelques intérêts personnels. Au sein de la Fédération Française de Rugby, le vote par procuration usurpe celui des clubs où 32 présidents des comités territoriaux votent pour 1800 clubs. Un système inique par un mode d élection basé sur les listes bloquées et le racket des procurations issu d une gigantesque escroquerie morale et d une manipulation statutaire. Un parlementaire peut entretenir le dialogue avec ses citoyens tout au long de son mandat et un président de fédération sportive peut négliger ce rôle vital avec les clubs qui l ont mandaté. Lors du congrès de Hyères en juin 2013, Pierre Camou s est dit extrêment fier du processus de démocratisation de la Fédération, étape importante dans la modernité de la gouvernance et
de la vie démocratique de la F.F.R.. De plus, La F.F.R. annonce qu elle vient de mettre en place la dématérialisation de l inscription aux assemblées générales par internet pour renforcer la démocratisation dixit le secrétaire général. En fait, rien ne change, ce n est qu une dématérialisation qui consiste seulement à recevoir les documents (pouvoirs et procurations) par internet. Par contre, on ne parle plus du vote décentralisé, de la suppression du systéme des procurations (le nombre total des procurations données au représentant d une association sportive affiliée ne peut excéder 10% du nombre des associations affiliées de son organisme régional), du non cumul des mandats, de la limitation du nombre de mandat consécutifs à 2 Et pourtant : «J ose espérer maintenant que la notion de liste telle qu aujourd hui a vécu et qu un nouveau système va s y substituer Le système qui m a élu est quelque peu bloqué et je ne souhaite pas que le premier F de notre sigle soit l abréviation de forteresse» (Source Pierre Camou (Président de la FFR) RUGBY MAG janvier 2013) «Ce dernier (mode d élection), qui perpétue le système archaïque des gros porteurs (les présidents des comités territoriaux sont jusque là chargés de porter les voix de leurs clubs), est d ores et déjà menacé par la volonté du Ministère de la Jeunesse et des Sports, lequel souhaite en finir avec un mode d élection, digne d une république bananière et violemment critiqué par Camou lui-même» Midi Olympique du 3 décembre 2012 Interview de Pierre Camou au MIDOL du 28 juillet 2014 : «Ensuite, on me parle de démocratie. Mais qui a proposé le vote décentralisé, la limitation du nombre de mandats et leur noncumul?». Encore des paroles Qu en nos dirigeants fédéraux passeront-ils des paroles aux actes? L hebdomadaire du rugby «MIDI OLYMPIQUE» du lundi 31 mars 2014 prône pour un renouveau démocratique au sein de la Fédération Française de Rugby. «Bernard Laporte candidat à la FFR, ce serait un bon point pour la démocratie. Depuis 1996, jamais deux listes concurrentes n ont en effet été présentées aux électeurs, ubuesque no man s land républicain ayant tout à tour laissé Bernard Lapasset et Pierre Camou seuls en lice au moment du scrutin.» «Le président de la Fédération Française de Rugby est en effet élu par les présidents des comités territoriaux (Cote Basque Landes, Provence ), ceux-ci ayant procuration sur les clubs qu ils représentent. Jusqu aux réformes du Garaztar, si un candidat avait le soutien des gros porteurs de voix (Ile de France, Midi-Pyrénées, Lyonnais, comités recensant le plus de clubs et de licenciés), il était obligatoirement élu président" Le MIDOL du 6 avril 2014 consacre deux pages sur la problématique du mode de gouvernance de la Fédération Française de Rugby. "Ce système, jugé antidémocratique par le ministère des Sports et montré du doigt par le Comité International Olympique (CIO) " MIDI OLYMPIQUE du lundi 31 mars 2014. Vous l'avez compris, la démocratie au sein de la Fédération Française de Rugby est une monarchie avec ses privilégiés et ses privilèges et pourtant la plupart de nos dirigeants fédéraux continuent de se défendre du contraire. La Fédération ne peut plus être gérée à tois ou quatre, en faisant taire tous les autres. Convaincu du bien fondé de ces réflexions, l'ucraf a consacré un dossier de 38 pages sur le sujet ; dossier qui a été communiqué au Ministère des Sports ainsi qu'à de nombreux députés Le principe démocratique qui dit «Un homme, une voix» se traduit au sein des relations humaines comme garant du droit de chaque personne à avoir un point de vue, une opinion, une sensiblité propre. Malgré cela, rien ne bouge car la FFR mise pour le moment sur la présence au gouvernement de Manuel Valls, premier ministre et ancien maire d Evry (Site du Grand Stade) mais aussi d Olivier Keraudren, ancien directeur des activités sportives et juridiques au sein de la FFR détaché actuellement auprès de monsieur Thierry Brouillard, actuel secrétaire d Etat aux Sports, mais aussi enfin de Bernard Lapasset qui a institutionnalisé le mode de gouvernance opaque
de la FFR lorsqu il était Président de la FFR et actuel président de l IRB et surtout missionné par le gouvernement pour l organisation des jeux olympique en 2024. Mais les petits arrangements entre amis s'accommoderaient mal de la "République irréprochable" promise par François Hollande.
ANNEXE 1 Représentation des clubs lors des quatre dernières assemblées générales Nbre voix Nbre voix AG Hyères 22/06/2013 1841 11741 988 (53,66%) 7356 (53,67%) AG Marcoussis 7/12/2013 1855 10874 963 (51,91%) 6856 (63,05%) AG Lyon 1859 11764 920 7046 21/06/2014 AG Marcoussis 21/11/2014 (49,48%) 1876 10305 813 (43,34%) (59,89%) 5574 (54,09%) Le TOP 5 des Présidents de Comité qui tripatouillent le plus avec le système des procurations (Présidents qui mettent une grosse pression aux clubs voire menaces voilées pour récupérer les procurations). AG HYERES Présents et représenté CENTRE 66 58 87,88% 95,88% COTE d ARGENT 71 56 78,87% 84,75% PAYS CATALAN 47 30 63,83% 82,86% BOURGOGNE 65 43 66,15% 77,59% ILE de FRANCE 170 112 65,88% 71,53% 7/12/2013 COTE d AZUR (*) 54 41 75,93% 98,15% CENTRE 65 59 90,77% 97,86% BOURGOGNE 65 54 83,08% 94,58% PAYS CATALAN 51 35 68,63% 87,95% COTE d ARGENT 69 53 76,81% 83,37% (*) Au congrés de Hyères, le comité de la Côte d Azur avait 18 clubs présents ou représentés sur 54 (47,79%) AG LYON COTE d ARGENT 68 67 98,53% 98,83% CENTRE 65 54 83,08% 89,03% BOURGOGNE 63 50 79,37% 87,12% PAYS de LOIRE 54 40 74,07% 86,34% AUVERGNE 72 48 66,67% 79,41% 21/11/2014 COTE d ARGENT 69 66 95,65% 98,72% FRANCHE COMTE 22 20 90,91% 93,80% BOURGOGNE 63 50 79,37% 87,12% LIMOUSIN 78 58 74,36% 82,70% PROVENCE 88 58 65,91% 82,69% Toutefois nous pouvons également citer : Centre - Côte Basque Landes - Côte d Azur - Auvergne - Pays Catalan)
Le TOP 5 des Présidents de Comité qui restent toutefois quelque peu honnêtes avec le système des procurations (Présidents ne se mettent en principe pas de pression aux clubs pour récupérer les procurations). AG HYERES ALSACE 16 4 25% 34,21% BRETAGNE 65 19 19,23% 35,23% LANGUEDOC 80 26 32,5% 41,59% PAYS DE LOIRE 52 19 36,54% 42,49% LYONNAIS 88 33 37,5% 46,03% 7/12/2013 NORMANDIE 54 7 12,96% 18,46 LANGUEDOC 80 18 22,5% 34,58% ALSACE 17 4 23,53% 35,96% CORSE 12 2 16,67% 39,02% DROME ARDECHE 49 15 30,61% 39,58% AG LYON POITOU CHARENTE 56 14 25% 24,5% NORMANDIE 54 12 22,22% 27,93% DROME ARDECHE 51 16 31,37% 35,78% BRETAGNE 65 20 30,77% 40,43% ALSACE 17 6 35,29% 43,8% 21/11/2014 POITOU CHARENTE 56 2 3,57% 4,44% FLANDRES 59 5 8,47% 12,03% NORMANDIE 53 8 15,09% 20,65% LYONNAIS 91 22 24,18% 28,45% PAYS de LOIRE 54 15 27,78% 32,06% Toutefois nous pouvons également citer : Midi-Pyrénées - Alpes - Alsaces - Corse - Languedoc)