Faire une école de commerce? Bonne idée! Les écoles de commerce

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1 Pourquoi choisir une école de commerce Faire une école de commerce? Bonne idée! Les écoles de commerce ont une excellente réputation, elles offrent une solide formation à la fois théorique et pratique, et qui débouche sur des secteurs d activité et des métiers variés,comme en témoignent les nombreux diplômés interviewés tout au long de ce guide. Encore faut-il savoir de quelles écoles on parle. Car les écoles de commerce forment un ensemble hétéroclite. Certaines sont accessibles après deux années de prépa et proposent une formation en trois ans, d autres sont accessibles directement après le bac et offrent un écoles de commerce On recense au moins 230 établissements dispensant une formation supérieure en commerce et gestion. cursus en trois, quatre ou cinq ans. Évidemment, tous ces établissements ne sont pas identiques et les différences ne se limitent pas au coût de ces études (comptez entre 1000 et 7000 par an).les métiers offerts aux jeunes diplômés, les salaires proposés, les perspectives de carrière ouvertes à court et moyen terme dépendent aussi de l établissement d origine. C est pourquoi nous vous proposons de brosser d abord une petite typologie afin de vous aider à vous retrouver dans le dédale des écoles de commerce.nous vous présentons ensuite les labels de qualité permettant de distinguer certains établissements avant de détailler les atouts d une formation en école de commerce. PETITE TYPOLOGIE DES ÉCOLES DE COMMERCE On distingue généralement les écoles, d une part, par leur niveau principal de recrutement (bac ou bac+2) et,d autre part,par la durée des études (trois, quatre ou cinq ans). Les écoles en trois ans après une prépa Dans l esprit de beaucoup,et en particulier dans celui des recruteurs,c est souvent à cette première catégorie que l on fait référence quand on parle d «école 7

2 de commerce».il s agit en effet de la voie classique,pour ne pas dire royale,qui offre les opportunités les plus intéressantes. Mais à l intérieur même de ce groupe, les entreprises font aussi la distinction entre les «très grandes» (les «parisiennes»,hec,l ESCP-EAP et l ESSEC,puis l EM Lyon) et les autres 39 écoles et deux grands concours communs. 39 écoles ont choisi de recruter principalement parmi les élèves des classes préparatoires commerciales. Parmi elles figurent notamment les trois «parisiennes», HEC,l ESCP-EAP et l ESSEC et de nombreuses ESC (écoles supérieures de commerce) de province. Si chacune de ces écoles est autonome et présente ses spécificités, la plupart ont choisi de se regrouper pour organiser leur concours de recrutement en commun. Ce qui permet aux candidats de postuler simultanément plusieurs établissements, sans passer à plusieurs reprises des épreuves écrites, et de multiplier leurs chances d être reçus. Après les écrits, les épreuves orales d admission sont cependant organisées individuellement dans chaque école. Le concours CCIP. Constitué de la banque d épreuves de la CCIP (Chambre de commerce et d industrie de Paris), c est le concours qui fédère le plus d écoles et qui propose le plus de places. En plus des écoles parisiennes (HEC, ESCP-EAP, ESSEC), de l EM Lyon, l EDHEC Lille et Nice et Audencia Nantes, 15 ESC de province utilisent ces épreuves ainsi que l IECS Strasbourg, l INT Évry, l ISC et l ISCID et Négosup Paris. Il existe deux types d épreuves : les «épreuves CCIP», jugées difficiles et les «épreuves ESC» qu on dit plus faciles. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter la DAC (direction des admissions et des concours) de la CCIP, BP 31,78354 Jouy-en-Josas,tél , Le concours Écricome. Ce concours est commun à six écoles réputées (Bordeaux École de management, Euromed, Reims Management School, les ESC Rouen et Toulouse,ainsi que l ICN Nancy).Le principe est simple : toutes les épreuves sont communes, seuls les coefficients et le niveau d admissibilité diffèrent. Il est possible de présenter simultanément une ou plusieurs de ces écoles. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site 8 ESC L expression est encore largement utilisée, même si de nombreuses écoles ont choisi de nouveaux noms de baptême : EM à Lyon, Audencia à Nantes, Reims management school

3 À savoir Intégrer une école par la voie des admissions parallèles Les classes prépas ne constituent pas la porte d entrée unique dans les grandes écoles de commerce. En moyenne, plus de 25 % des inscrits dans ces établissements n ont en effet pas suivi cette voie. La voie des admissions parallèles (appelée parfois «admissions directes» ou «admissions sur titre») permet en effet de recruter des candidats qui possèdent un diplôme de niveau bac+2 (BTS, DUT, 2 e année de licence) ou bac+3 (licence, maîtrise ). Là encore, les écoles ont choisi de se regrouper pour organiser leurs épreuves écrites en commun. Le concours Passerelle est une banque d épreuve regroupant 12 écoles : le CERAM Sophia-Antipolis, les ESC Amiens, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Havre, Lille, Montpellier, Pau, Rennes, l ESCEM Poitiers-Tours, l IECS Strasbourg et Grenoble École de management. Le concours Passerelle 1 re année est réservé aux étudiants diplômés de niveau bac+2, tandis que le concours Passerelle 2 e année est ouvert aux titulaires de diplôme de niveau bac+3 ou bac+4. Internet : Le concours Profils rassemble cinq ESC : Brest, Chambéry, La Rochelle, Saint-Étienne et Troyes. Deux séries d épreuves sont organisées, l une pour l entrée en première année (diplômés de niveau bac+2) et l autre pour l entrée en deuxième année (niveau bac+3 et plus). Internet : Le concours Tremplin est organisé par les écoles du réseau Écricome : les ESC Bordeaux, Marseille, Reims, Rouen, Toulouse et l ICN Nancy. Tremplin 1 s adresse aux diplômés bac+2 et Tremplin 2 aux bac+3. Internet : La procédure CAD. La procédure de concours d admission directe est ouverte uniquement aux titulaires d un bac+3 (au minimum). Elle leur permet d entrer en deuxième année à HEC, l ESCP-EAP ainsi qu à un certain nombre d ESC de province. Internet : 9

4 Les autres concours. Deux établissements assurent leur recrutement de manière indépendante en organisant des concours spécifiques.il s agit de l ISG (Institut supérieur de gestion) et de l ESG (École supérieure de gestion),à Paris. Les écoles après le bac Certaines écoles de commerce sont accessibles directement aux titulaires de baccalauréat et offrent une formation d une durée de trois à cinq ans. Il faut savoir que leur niveau est très varié, ce qui implique une petite enquête avant de s inscrire dans l une d elles.toutes ces écoles ne disposent pas d un label officiel attestant d un niveau minimal de qualité (voir plus loin). Les diplômés de ces écoles débutent à des postes de cadre intermédiaire (chargé de clientèle, délégué commercial, chef de rayon ) et les carrières sont généralement moins rapides que celles suivies par les diplômés des écoles après prépa. Les écoles en quatre ou cinq ans. Le nombre d écoles proposant une formation en quatre ou cinq ans après le bac a augmenté de manière considérable en quelques années. Si la qualité de la formation, et donc la reconnaissance à la sortie, diffère d un établissement à l autre, certains d entre eux jouent dans la cour des grands : l ESSCA d Angers ou l IESEG de Lille, qui accueillent toutes deux des bacheliers pour cinq ans d études, sont, par exemple, membres de la CGE (Conférence des grandes écoles) et jouissent d une bonne réputation. De même, parmi les écoles en quatre ans, le CeseMed, le CESEM Reims, l EBP France à Bordeaux, l EPSCI de Cergy-Pontoise, l ESCE Paris et Lyon, l IFI de Rouen et Sup Europe CESEC de Caen, regroupées autour du concours commun Sésame, proposent toutes les sept une formation solide aux affaires internationales, qui se déroule en partie à l étranger. Les écoles en deux ou trois ans. Certains établissements proposent des formations courtes en deux ou trois ans. Dans ce cas, quelle est la différence avec un DUT ou un BTS? Pour les cursus en deux ans, elle n est pas toujours évidente, et il est préférable de s assurer au préalable que le diplôme que vous obtiendrez possède une valeur auprès des entreprises de la région. Celles qui organisent leur formation sur trois ans offrent souvent des opportunités de faire des stages plus nombreux qu en BTS et de développer ainsi l esprit d entreprise.mais là encore,tout est question de réputation.certaines écoles 10

5 dépendent des chambres de commerce et d industrie, ce qui garantit des liens avec les entreprises. C est le cas des 28 EGC (écoles de gestion et de commerce) réparties sur tout le territoire,avec pour vocation la formation de l encadrement intermédiaire,et des Sup TG à Bordeaux,Blois,Reims,etc. LES LABELS DE QUALITÉ Différents indicateurs permettent aux étudiants et aux recruteurs de repérer les formations de qualité : ce sont d abord les labels octroyés par l État, mais les écoles elles-mêmes ont aussi mis en place des organismes de contrôle. Si presque toutes les écoles de commerce recrutant après une classe préparatoire disposent de ces labels, ce n est pas le cas des écoles accessibles directement après le bac. Les labels accordés par l État La reconnaissance de l école par l État constitue le premier label. Elle est attribuée automatiquement aux écoles publiques et consulaires, c est-à-dire rattachées à une chambre de commerce et d industrie.les autres écoles doivent avoir déjà diplômé au moins une promotion pour y prétendre. Cette reconnaissance est accordée, après enquête du ministère de l Éducation nationale sur la qualité du corps professoral, le contenu des enseignements et le niveau des outils pédagogiques.pour les étudiants,le principal avantage est constitué par le fait qu ils peuvent bénéficier de la Sécurité sociale étudiante et obtenir une bourse d État. Le visa du diplôme. La reconnaissance du diplôme par l État constitue un gage de qualité supplémentaire :d abord,pour qu un diplôme soit «visé diplôme par l État», il faut que l école elle-même Le terme est protégé et seules soit reconnue depuis au moins cinq ans, les écoles qui ont reçu le visa puis qu elle se soumette à un nouveau du ministère peuvent délivrer contrôle des pouvoirs publics sur le programme, la pédagogie, les enseignants cas, les formations ne peuvent un «diplôme». Dans les autres être sanctionnées que par des Une fois ce visa accordé (pour six ans au certificats ou titres. maximum), le ministère assure un contrôle pédagogique et désigne les jurys d admission et de diplôme. 11

6 À savoir Les labels internationaux Aujourd hui la course aux labels et aux accréditations s est déplacée hors de nos frontières et toutes les grandes écoles de commerce cherchent à se prévaloir de la reconnaissance d organismes internationaux, en particulier anglo-saxons. L AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business). Cette vénérable association (créée en 1916 aux États-Unis) accrédite les meilleurs programmes MBA (Master of Business Administration). La plupart sont préparés sur le continent américain, mais trois écoles françaises peuvent se targuer de son label : HEC, l ESSEC et l ESCP-EAP. L AMBA (Association of MBA). Cette association située en Grande- Bretagne accorde son accréditation à quelque 65 programmes MBA, dont huit en France : EM Lyon, ESCP-EAP, ESC Toulouse (Aerospace MBA), HEC, INSEAD, Institut Thésée avec le CERAM Nice, ENPC et IEP Paris. Le label EQUIS (European Quality Improvement System). Il est attribué par l EFMD (European Foundation for Management Development) à Bruxelles aux meilleurs établissements européens. 13 écoles françaises bénéficient du label EQUIS : Audencia Nantes, les ESC Bordeaux, Reims, Rouen et Toulouse, l EDHEC, l EM Lyon, l ESCP-EAP, HEC, l INSEAD, l IAE d Aix-en-Provence, l ESSEC et Grenoble École de management. L homologation du titre. Elle n est liée ni à la reconnaissance de l école, ni à celle du diplôme. Mais l homologation permet de situer la formation sur une échelle de niveaux de qualification. Le niveau I correspond au niveau bac+5 (diplôme d ingénieur, troisième cycle), le niveau II à un bac+3 ou bac+4 (l équivalent d une licence ou d une maîtrise) et le niveau III à un bac+2 (BTS ou DUT). Jusqu ici plus facile à obtenir que les deux précédents labels, l homologation vouée à disparaître pour être remplacée par la certification : «l inscription au répertoire nationale des certifications professionnelles». 12