6 Notre Lien. Lettre d information trimestrielle édition N 26 - mars, Le Roman peut il aider la Mémoire? - p 21

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1 A S S O C I A T I O N M É M O I R E S D U C O N V O I 6 Mém ires du convoi 6 Notre Lien L association «Mémoires du Convoi 6» est dédiée à la recherche des enfants, familles, amis des déportés du Convoi 6 et à la transmission de leur mémoire Lettre d information trimestrielle édition N 26 - mars, 2011 À la mémoire d Emile Frajerman, - p 8 Le Roman peut il aider la Mémoire? - p 21 Carnet du Naïf par G. Jacknovitz - p 27 Emile Frajerman, le combattant courageux s en est allé Interview par le Figaro Littéraire d Élie Wiesel Georges nous parle de la nécessité de transmettre et de l apport du monothéisme par le peuple Juif Des souvenirs de part et d autre des barbelés Lors de notre dernière table ronde à Pithiviers en juillet 2009, nous avions souhaité créer «un groupe de travail», une sorte de «commission»composée d habitants de Pithiviers ayant connu l époque du camp et des membres de l association pour aller témoigner dans les établissements scolaires du Loiret et de la région Centre, ceci avec le soutien du Rectorat d Orléans-Tours. C est maintenant chose faite puisque ce groupe de travail est déjà parti témoigner dans deux collèges à Montargis et un Association lycée à Romorantin. Mémoires p 4 du à 7Convoi 6 - Notre Lien - N 26 - mars 2011 page 1

2 Composition du Bureau et Contacts Mémoires du Convoi 6 Mémorial de la Shoah 17 rue Geoffroy l Asnier PARIS Notre site : neuf. fr Notre adresse convoi6@yahoo. fr Gérard SATTINGER (Président et secrétariat) gerardsattinger@orange. fr ALEXANDRE BORYCKI, ( vice president ) aborycki@neuf.fr FANNY MORGENSTERN (Responsable des recherches) max.morgenstern@orange. fr RENÉE BORYCKI, ( Responsable des témoignages auprès des élevés ) DANIEL WANCIER (Responsable Édition & Publications) daniel.wancier@wanadoo. fr ALAIN ANKIERMAN ( Trésorier) aankierman@gmail.com MARCEL SZTEJNBERG (Responsable des permanences) marcel.sztejnberg@aliceadsl. fr COLETTE SATTINGER, (Secrétaire) colettesattinger@orange. fr SUZANNE BAKON ( Responsable des Cérémonies) JOYCE MALAI (Responsable Relations publiques et communications) joyce.malai@paris. fr Anna De Vivo Conception et maquette du journal Imprimerie Le Trèfle Impression Rue St Sabin Sommaire Éditorial, Permanences, Nos Joies, Nos Peines, Nouveaux Adhérents...3 La Vie de l Association Témiognages Nous avons témoigné main dans la main avec des Pithivériens!!!...4 La mémoire reste en éveil par la transmission...4 Margot et Alexia, deux jeunes étudiantes journalistes, se sont penchées sur l histoire du Convoi n 6. Touchées par nos actions au sein de l association, elle ont décidé de nous suivre lors de notre intervention au collège Montargis dans le Loiret. C est avec passion et émotion que Margot nous raconte ce moment à nos côtés. Une après midi de témoignage au lycée Denis Papin de Romorantin...7 Emile FRAJERMAN Adieu Emile...8 À la mémoire d Emile Frajerman, notre père et grand-père...8 Oraison funèbre...10 Le combattant courageux s en est allé...11 Expositions Notre exposition dans le 19 ème pour faire tomber les barrières de la haine Visite de l expo d Irène Nemirovsky...13 «Convoi 6- Next Génération»...14 lancement d un forum de discussion Infos Générales Enseignante suspendue à Nancy: millions de victimes de la Shoah identifiées par Yad Vashem...15 Partenariat SNCF - Mémorial de la Shoah...15 Un jumelage avec Auschwitz denoncé...16 BOBIGNY Gare de la Déportation...16 Un nombreux public s est déplacé le mardi 25 janvier 2011 à 11h à la cérémonie de signature sur le parvis de l ancienne gare de Bobigny où la ville de Bobigny et la SNCF ont signés publiquement l acte de cession par la SNCF de l ensemble du site à la Ville de Bobigny pour l euro symbolique. La SNCF exprime ses regrets pour son rôle dans la Shoah...17 Chroniques Chronique de l antisémitisme ordinaire...18 Comme nous en avons pris l habitude, nous vous relatons un ou deux faits marquant la banalisation de l antisémitisme dans notre société, mais celui-ci est malheureusement, séculaire. Pour preuve dans ce numéro où nous revenons sur la polémique provoquée par la commémoration de l anniversaire de la mort de Louis Ferdinand Céline ainsi que sur le placardage d affiches à caractère antisémite vantant un livre aux odeurs nauséabondes. Chronique d Alain RUBIN...20 Notre ami Alain RUBIN nous a fait parvenir une réflexion sur Bolkestein et certaines de ses «directives». Culture Le Roman peut il aider la Mémoire?...21 Interview d Elie Weisel par Le Figaro Litteraire Le «Schindler britannique»...22 «Le journal d Anne Franck» adapté en comédie musicale...23 Courrier Nos lecteurs s expriment...24 Le Carnet du Naïf Un!... La roue Tourne!...27 Aujourd hui Georges nous parle, dans un premier texte, de la nécessité de témoigner et de transmettre car le temps passe et la roue tourne. Dans un second texte, il nous parle de l apport du monothéisme par le peuple Juif page 2

3 éditorial Témoignages La nouvelle activité de notre association : la commission «Convoi 6-Pithiviers» a commencé ses témoignages auprès d établissements scolaires de la région Centre à Montargis et Romorantin. Vous pourrez lire les articles concernant ces interventions, ils figurent dans le bulletin. Deux élèves journalistes de Paris désiraient réaliser un reportage filmé sur une association commémorant la Mémoire de la Shoah. Tout naturellement elles se sont adressées à Me KLARSFELD qui, trop occupé, n a pas pu répondre à cette demande, mais leur a recommandé de s adresser au Président de notre association. J ai rencontré ces jeunes journalistes et leur ai consacré une matinée pour répondre à leurs questions devant la caméra. Puis elles ont effectué quelques prises de vue au Mémorial de la Shoah et ont accompagné les intervenants de la commission «Convoi 6-Pithiviers» lors des témoignages réalisés à Montargis. L une d elle nous a rédigé un article pour notre bulletin. La mairie du 19 ème a accueilli, une nouvelle fois, notre exposition. Une autre exposition est à organiser à la mairie du 13 ème du 22 avril au 6 mai Notre ami Antoine MERCIER a eu l idée de lancer, sur Internet, un forum de discussions pour donner la parole aux petits-enfants et arrière petits-enfants de déportés. Ce moyen moderne d expression peut nous apporter de très intéressants enseignements. La lettre d invitation à ce forum figure dans ce bulletin. Les matières n ont pas manqué pour alimenter les rubriques habituelles de notre bulletin. Bonne lecture à tous. Gérard SATTINGER nouveaux Adhérents Bienvenue : Mme Sophie Kantorowicz pour son grand père Abraham Kantorowicz Mr Jerry Goldberg pour son père Mordka Najman Nous remercions les nouveaux adhérents pour le soutien qu ils nous apportent par leur adhésion. Nos Peines Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Mr André Saillard le vendredi 14 janvier 2011, 4 mois après son épouse. Il a été Maire de Pithiviers entre 1977 et 1983 mais il avait également une longue carrière de Conseiller Général. Il avait été très marqué Monsieur André Saillard par la Seconde Guerre Mondiale. Il s était engagé le 17 novembre 1942 mais après l occupation de la zone libre par les nazis il a été démobilisé et il ne pût échapper au STO et fut envoyé en Allemagne en Il y resta jusqu en Il avait pu conserver la mémoire de ces tragiques événements grâce à un petit carnet que lui avait fait parvenir sa sœur et sur lequel il a tout consigné. De ces notes a été tiré un livre «STO, un pithivérien raconte» en Il était très attaché au travail de Mémoire et il était un fidèle de nos cérémonies du mois juillet pour commémorer le départ du Convoi 6. Nous présentons à ses enfants nos sincères condoléances et nous partageons leur douleur Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès, Mme Rose Gelb, veuve de Max Gelb (convoi 6),qui est décédée le 3 janvier 2011 à l âge de 97ans. Nous présentons à sa fille Mme Nadine Vallet et toute sa famille nos sincères condoléances. Nous venons d apprendre le décès de Madame Cécile Servais-Niremberg, fille de Szlama NIREMBERG déporté du Convoi 6, qui est décédée le lundi 10 janvier 2011 des suites d une longue maladie. Nous présentons à son époux ainsi qu à toute sa famille nos sincères condoléances. Nous avons appris le décès de Michel-Ernst Schönberg en décembre Il avait témoigné dans notre premier ouvrage «Convoi 6-Destination Auschwitz» pour son oncle Carl Rapaport. Nous présentons à toute sa famille nos sincères condoléances. Nous avons appris le décès de Mme Marie Wertheimer le 1er janvier 2011 dans sa 86 ème année. Elle était la belle fille d Alexandre Wertheimer, déporté du Convoi 6. Nous présentons à son époux Maurice ainsi qu à toute sa famille nos sincères condoléances. Nous venons d apprendre le décès le 16 Février dernier d Albert Wainstein, un des derniers déportés survivant du convoi 6 mais surtout le dernier survivant des 24 enfants déportés par ce convoi. Nous présentons à son fils Stéphane ainsi qu à l ensemble de sa famille nos sincères condoléances. Permanences Le dernier jeudi de chaque mois à partir de 14 h. 30 Dans une ambiance conviviale (boissons et petits gâteaux sont les bienvenus), nous recevons les personnes qui veulent découvrir l Association, les personnes qui viennent apporter ou demander des documents et renseignements. Si vous envisagez de venir nous rencontrer à cette occasion et si vous avez une demande précise, prévenez à l avance pour que l on vous cherche les documents qui vous intéressent. Prochaines dates : Jeudi 24 février 2011 Jeudi 31 Mars 2011 Jeudi 28 Avril 2011 page 3

4 Vie de l Association témiognages Nous avons témoigné main dans la main avec des Pithivériens!!! Nous vous avions annoncé dans notre dernier bulletin, notre projet d aller témoigner dans des établissements scolaires de la Région Centre, avec des habitants de Pithiviers. Ce projet ayant reçu le soutien de l Académie d Orléans-Tours. Nous avons commencé cette série de journées de témoignages par un lycée à Montargis et un lycée à Romorantin. Une autre journée de témoignage est prévue en Février dans un collège à Montargis également. A l occasion de notre visite au Lycée Saint louis de Montargis, Paulette Wietrzniak, Renée Borycki et notre vice président Alexandre Borycki étaient accompagnés de Margot Haddad et Alexia Villanova, deux jeunes journalistes de l Institut Européen de Journalisme. Ces deux journalistes ont réalisé un reportage sur notre association et notre travail de Mémoire, sur le conseil de Serge Klarsfeld. Elles ont interviewé notre Président Gérard Sattinger et notre vice Président Alexandre Borycki et elles tenaient à montrer le travail de transmission que nous réalisons sur le terrain avec les pithivériens auprès des jeunes. Dès que nous aurons pu visionner ce reportage, nous organiserons une séance de projection pour les membres de l association avec la participation de ces journalistes. Vous trouverez à la suite un article très émouvant et rempli d espoir d une des jeunes journalistes, Margot Haddad, concernant cette journée de témoignage à Montargis, ainsi qu un texte de notre ami de Pithiviers Lucien Pelloy qui participe à ces journées de témoignages avec nous et l article correspondant de la «République du Centre». A la suite Paulette Wietrzniak nous a donné ses impressions sur l après midi qu elle a passé avec Alain Ankierman au Lycée Denis Papin de Romorantin et vous trouverez l article correspondant de «La Nouvelle République du Centre Ouest» La mémoire reste en éveil par la transmission par Margot Haddad Margot et Alexia, deux jeunes étudiantes/journalistes, se sont penchées sur l histoire du Convoi n 6. Touchées par nos actions au sein de l association, elles ont décidé de nous suivre lors de notre intervention au collège Montargis dans le Loiret. C est avec passion et émotion que Margot nous raconte ce moment à nos côtés. «La mémoire reste en éveil par la transmission», c est de là qu est partie mon envie de faire un reportage sur l association «Convoi 6». Comme le dit si bien le livre de l association coordonné par Antoine Mercier et Alexandre Borycki, c est «un train parmi tant d autres». Beaucoup trop de vies ont été meurtries, il était donc en partie de mon devoir de journaliste d empêcher que le rideau ne se ferme sur cette partie de l histoire. J ai toujours été assoiffée d Histoire et de curiosité. Moi, Margot j étais étudiante en histoire du judaïsme et en journalisme. J avais toujours voulu me spécialiser dans la recherche sur la période J avais un sentiment bizarre qui grouillait en moi, celui de me sentir proche de cette période de l Histoire sans savoir vraiment pourquoi. Parce que j étais juive peut-être, mais j avais souvent entendu petite, «que cette période de l Histoire ne concernait que les ashkénazes». Préjugé que je ne cessais de détruire. Quand j étais enfants, mes parents ne comprenait pas pourquoi je regardais en boucle la Liste de Schindler. Tous les soirs, c était la même rengaine, je regardais le même film. Puis en grandissant, j ai découvert les documentaires sur Arte, Le Pianiste, La Chute, Les Insurgés, La Rafle et tous page 4 Les élèves de la classe de 3ème étaient tous très attentifs aux propos tenus par les témoins ces films qui essayent de raconter ce qu il s est passé. Mais en octobre 2010, je fis une rencontre frappante avec la réalité. Je devais faire un reportage sur une association de mon choix. Je voulais avant tout une association qui avait un lien avec mon cursus scolaire. J ai donc décidé de me tourner vers les associations qui avait pour but de publier des témoignages et de travailler sur la mémoire de la période de la déportation. J avais tout d abord contacté Mr. Serge Klarsfeld créateur de l Association des fils et filles des déportés juifs de France. Par manque de temps, en raison de son travail, il m a gentiment redirigé vers l association Convoi 6. Après de longues recherches sur l association, j ai décidé d appeler l actuel président Mr Sattinger pour

5 témoignages A. Borycki et les élèves Lucien Pelloy a témoigné du point de vue des pithivériens. Il avait amené des photos du camp à l époque C est ensuite Renée Borycki qui a raconté ses souvenirs... Les deux journalistes qui nous accompagnaient Margot Haddad et Alexia Villanova prendre rendez-vous pour un déjeuner amical. Ce fut un monsieur charmant que j ai eu au téléphone et qui a tout de suite accepter de me rencontrer. Nous déjeunions aussi avec Colette, sa soeur. Une certaine affinité et un climat de confiance s est vite installé, et nous avons commencé a parler comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Colette et Gérard m ont raconté une partie de leur enfance, et ils le savent, j en ai vite eu les larmes aux yeux. Il est vrai que je mets ma sensibilité à l épreuve lorsque j entends de si durs témoignages. Même avec le nombre incalculable de films et livres que je conserve chez moi, une vérité est évidente: je n ai jamais vécu ce que Colette et Gérard ont vécu. Après plusieurs rencontres, j ai pu enfin interviewé Gérard pour notre reportage. Par la suite j avais besoin d images de l association sur le terrain, afin de Je pense que la véritable avancée pour l association c est d avoir confronté les opinions des enfants d internés et ceux qui vivaient de l autre côté du camp du Loiret. montrer les moyens d action de l association. «Convoi 6» avait une intervention dans un collège à Montargis dans le Loiret. J appréhendais cette rencontre avec de jeunes élèves de classe de 3e. Je me demandais sincèrement s ils allaient être réceptifs. La majorité des élèves de la classe ne sont pas de religion juive, ils sont jeunes et ne sont pas forcément bien informés sur le sujet. Parallèlement, ce manque de connaissances pouvait être intéressant. Je pensais que par curiosité ils allaient poser beaucoup de questions. Je suis partie pour Montargis le 8 novembre en compagnie de Mme Renée Borycki, de son fils Alexandre Borycki et de Mme Paulette Wiertrzniak. Nous entamions un long voyage de deux heures mais qui passa en fait, très vite. En effet, avec une majorité de femmes, nous avons été de vraies pipelettes! La conversation a vite déviée sur les histoires personnelles de chacun. Renée et Paulette, nous ont raconter à Alexia (ma collègue) et moi une partie leur histoire et de leur enfance difficile. Des petites histoires qu Alexia et moi n oublierons jamais. Nous avons été marqués par les yeux profonds qu avaient Paulette et Renée. On pouvait lire en elles. Une force de caractère se dégageait, une force qui les a amené jusque là. On peut voir cette envie gigantesque qu elles ont encore après leur passé difficile, de transmettre et de donner. Puis, à un moment pendant le trajet, je fis une confidence personnelle. «Vous savez, j ai appris hier que mon grand père avait été déporté. Je ne le savais pas. Dis-je timidement». Interloqué, Alexandre me répond «C est peut être pour ça que tu as cet attachement à la période de la Shoah». C est sûrement ça, la réponse a toutes mes questions. La veille je parlais à mes parents de mon reportage. Moi qui avais toujours cru que j étais entièrement d origine tunisienne, je me trompais. Mes parents commençaient à raconter des anecdotes sur mon grand père,victor, malheureusement décédé. C était le sosie de Louis de Funès! Je ne le savais pas encore, mais mon grand père était algérien, naturalisé français. Il était donc à Paris avant la guerre. C est après de longues discussions que nous sommes arrivés au collège dans le Loiret. Nous avons été accueillis par Mlle Moreau la professeur de français des élèves. Puis nous nous sommes dirigés vers la salle à manger où nous avons pu faire connaissance avec les habitants du Loiret, ceux qui vivaient de l autre côté des barbelés. Grâce a cette intervention, nous apprenons qu il y a aussi des témoignages poignants, racontés par ceux qui voyaient les horreurs qui se passaient et qui ne pouvaient malheureusement rien faire. Parce que même si certains pouvaient être ce qu on appelle «des justes», d autres ne pouvaient pas faire un pas pour aider sans se faire tuer. Lorsque nous sommes rentrés dans la salle de classes, des panneaux d expositions paraient les murs. Des photos marquantes de la guerre ainsi que des portraits de déportés étaient disposés autour des élèves. Il est sur que pour des enfants, il est plus facile de comprendre lorsque l on peut mettre un visage et des noms sur des évènements. Après que Mlle Moreau nous ait introduit et ait expliqué pourquoi Alexia et moi nous avions une caméra, Alexandre se mit à parler. Alexandre incarnait parfaitement, le visage de la transmission. Il était le petit fils d un déporté. Il faisait parti de cette troisième génération qui porte encore un bagage rempli de mémoire qu il transmettra à ses enfants et ses petits enfants. Les élèves écoutaient religieusement les explications d Alexandre. Certains visages Vie de l Association page 5

6 témoignages Vie de l Association étaient émus par son discours d autres complètement désintéressés. Elle était là, la difficulté de l intervention. Réussir par tous les moyens de captiver tout le monde, montrer que ces témoignages ne s adressent pas qu aux juifs mais à la France toute entière. Quand Paulette et Renée ont commencé leurs témoignages, certains des élèves inattentifs ont commencé a tendre l oreille. Etaient-ils émus par les yeux brillants des témoins? Ces deux bouts de femmes ont eu une histoire très difficile. Moi qui filmais, j ai à un moment «zoomer» sur les yeux de Renée et j ai à ce moment ressenti un frisson inexplicable qui m a donné cette envie de vouloir la serrer dans mes bras. Cela peut paraître futile, mais une sorte de sentiment de compassion surgit après écoute des témoignages. Les enfants ont ensuite posé des questions. Certaines étaient intéressantes. Une jeune fille du premier rang avait dit doucement à Renée «Mes grands parents habitent à côté de Drancy». Renée lui demanda immédiatement «Vos parents vous aviez expliqué ce qu était Drancy à l époque?».. La jeune élève répondit d un non timide. C est peut être là le véritable problème, c est l ignorance. On peut ne pas être touché Mle Charlène Moreau, professeur de français qui nous avait contacté et Paulette Wietrzniak. ou se sentir concerné par l Holocauste mais on n a pas le droit de ne pas savoir. Ignorer la Shoah, c est aussi en tant que français oublier une partie de son Histoire. D autres questions ont pu être maladroites comme celle d un jeune homme qui avait demandé à Paulette et Renée «Mais qu est ce que vous attendez de nous?». Il est vrai que pour des personnes ayant vécu la période de l holocauste, il est difficile de prendre du recul sur cette question et d être un peu choqué par l attitude nonchalante des «jeunes d aujourd hui». Nous avons tout de même passé un très bon moment à Montargis. Après avoir fait l interview d Alexandre et avoir rangé tout notre matériel, nous sommes rentrés sur Paris. C est par un temps exécrable que le mardi 09 novembre, nous nous sommes retrouvés, Renée, Paulette,Alexandre et moi-même devant les élèves du Lycée Saint Louis à Montargis, pour évoquer une page sombre de notre histoire, chacun apportant ses compétences et son vécu devant des élèves captivés par les différentes interventions. J ai le sentiment que les élèves ont été impressionnés par les divers récits et ont de ce fait peut-être limités les questions en fin de séance, pourtant préparées d avance. Très bon après-midi pour un utile travail de mémoire. Lucien Pelloy Les autres panneaux expliquant l histoire du convoi 6 étaient disposés tout autour d une autre classe Sur le trajet du retour, nous avons échangé nos sentiments. Certains étaient déçus, d autres essayaient de voir le côté positif de cette intervention. Je pense que la véritable avancée pour l association c est d avoir confronté les opinions des enfants d internés et ceux qui vivaient de l autre côté du camp du Loiret. C est un pas en avant pour le témoignage, et l Histoire en elle-même. L Histoire naît de la rencontre des idées. Les témoignages sont un véritable support historique aussi fiable que des statistiques. C est pour cela qu il faut que la transmission se perpétue, qu elle vive encore. Que ce soit par le biais des petits enfants de déportés, des journalistes, des historiens ou encore des cinéastes. Il faut que cette mémoire reste en éveil pour que l on n oublie jamais la vraie définition du mot «haine». Au sein de cette aventure, j ai rencontré des amis, des personnes qui font désormais partie de ma vie. Gérard, Colette, Alexandre, Renée et Paulette, je vous dis un grand merci. Après toute cette souffrance, je vous délivre un véritable message d amour. page 6

7 témoignages Une après midi de témoignage au lycée Denis Papin de Romorantin Le 10 janvier, avec notre ami Alain Ankierman, nous nous sommes rendus au Lycée Denis Papin à Romorantin pour parler de la shoah à des élèves de terminale. Nous avons été chaleureusement accueillis et avons été agréablement surpris de l intérêt et de l émotion de ces élèves. En effet, ils avaient préparé une liste de questions très intéressantes à nous poser. Un journaliste local assistait à notre entretien, prenant des photos qu il nous enverra. En quittant le Lycée nous avons eu la sensation d un devoir accompli et compris. Cela confirme bien qu il faut continuer à informer afin que cette horreur ne puisse jamais se reproduire. Paulette Wietrzniak Bonjour, Je vous écris pour vous remercier encore une fois, Mme Wiertrzniak et vous, de votre intervention dans notre lycée. Les élèves ont beaucoup apprécié vos témoignages et les échanges qui ont suivis. Mme Martin, leur enseignante d Histoire, m a fait part de leur intérêt qui a de nouveau donné lieu à de riches échanges en classe dans les jours suivants votre venue. La Nouvelle République, le quotidien local, a consacré un bel article à cette rencontre Je vous souhaite, ainsi qu à tous les membres de votre association, de poursuivre dans les meilleures conditions le travail indispensable qui est le vôtre. Bien cordialement, Sophie Trévidic, Professeur-documentaliste Vie de l Association Extrait Nouvelle Republique du centre Ouest page 7

8 Vie de l Association Emile FRAJERMAN Adieu Emile Dans notre dernier bulletin, nous vous avons fait part du décès d EMILE FRAJERMAN, le 30 octobre 2010, mais nous ne vous avions pas dit ce qu il était pour nous, ce qu il nous apportait, et comment il était notre ami. Nous ne vous avions pas expliqué comment on pouvait l écouter sans se lasser. Depuis un an, (ou deux), il venait nous voir tous les jeudis au Mémorial. Si vous avez eu la chance de l entendre raconter avec patience et modestie ses formidables aventures, vous pouvez comprendre combien il va nous manquer. Vous trouverez à la suite les paroles émouvantes de Marcel Sztejnberg sur son ami Emile ainsi que le vibrant hommage réalisé par les deux petits fils d Emile lors de son enterrement puis le discours prononcé par notre vice Président Alexandre Borycki lors de cette cérémonie. Enfin, avec l autorisation de Claude Bochurberg, nous publions l article paru dans «Actualité Juive» après sa disparition. MON AMI, MON GRAND FRÈRE.... Il y a quarante cinq ans, je suis entré dans ton magasin de machines à coudre, 41 rue de Saintonge. C est là que pour la première fois, j ai entendu parler de mon père. Tu m as dit que tu étais avec lui à la Ferme de La Matelotte, que vous étiez dans la même baraque, et que c est lui que tu voyais, en premier, chaque matin en te levant. Je n ai pas voulu en entendre plus, j avais peur. A partir de ce jour, je passais devant ton magasin, sans y entrer. Il a fallu attendre bien des années pour te retrouver à une cérémonie à Pithiviers et, par bonheur, te serrer dans mes bras. Tu m as reparlé de mon père, petit à petit, tu m as raconté sa vie au camp, ses cousins, ses copains, dont j ignorais à peu près tout. Cher Émile, Il y a 45 ans que je te connais, tu es devenu un ami, un frère, presque un père. Depuis plus de dix ans, il ne s est pas passé une semaine sans se voir ou s appeler. Le Mémorial, tout près de chez toi, est devenu un lieu de rendez-vous chaque Jeudi. Tu nous racontais ton histoire, tu philosophais tranquillement sur la maladie et la mort, alors que je te voyais immortel. Tu me manques Émile... Marcel Sztejnberg. à la mémoire d Emile Frajerman, notre père et grand-père Emile Frajerman, Szmul de son vrai prénom, est né le 24 novembre 1922 à Grojec en Pologne de Maria Herszbein et Szlama Frajerman. Selon la tradition familiale, Frajerman, qui signifie «homme libre», désigne d anciens serfs affranchis par le Tsar avant l abolition du servage en En 1924, à 18 mois, Emile, sa mère et son frère aîné de deux ans, Herczek (dit Henri), rejoignirent à Paris le père. Celui-ci était ouvrier casquettier, spécialisé dans les képis militaires. Sa mère, qui avait été coiffeuse à Varsovie, l aidait à vendre sur les marchés, le samedi et le dimanche, leur maigre production personnelle. Les parents respectaient certaines traditions. Szlama, ouvert à la culture française, lisait à Emile et son frère autant des œuvres de littérature française traduites en yiddish que des histoires juives ; sa mère chantait des airs d opéra et des chants yiddish. Ils recevaient souvent à la maison la famille immigrée de Pologne. Le père d Emile a demandé sa naturalisation en 1934, sans succès. Emile et son frère Henri sont allés à l école de la République jusqu au cours complémentaire ; c est là qu il découvrit la musique classique qu il aima toute sa vie. Lui comme son frère ne croyaient pas en Dieu et mangeaient des sandwichs jambon-beurre, mais pas à la maison par égard pour leur mère, à laquelle Emile était tout particulièrement attaché. En 1936, leur père est tombé malade et n a pas pu travailler pendant plusieurs semaines, ce qui les mit en difficulté financière. De ce fait, les deux enfants durent arrêter l école et aller travailler, malgré leurs performances scolaires et leurs espoirs. Emile devint apprenti mécanicien en mars 1936, tout en essayant de poursuivre ses études en cours du soir. Trop fatigué pour les continuer tout en travaillant, il décida de faire une formation de spécialisation de mécanicien en machines à coudre en 1938 tout en travaillant chez monsieur Echter. Il s intéressa à la politique dès son entrée dans le monde du travail. Il aimait lire, aller au théâtre yiddish avec ses parents, et au cinéma avec ses amis. Grâce au Front Populaire et aux salaires des deux enfants, ils purent partir pour la première fois en vacances. La plupart de ses amis fréquentaient le lycée et Emile lisait les livres qu ils avaient au programme en se les procurant à la bibliothèque municipale. Avec un groupe de copains, ils se réunissaient le mardi soir Place des Vosges. Lui et son frère ont demandé leur page 8

9 Emile FRAJERMAN Vie de l Association naturalisation en 1939 et ne l ont pas obtenue. C est pourquoi, à la déclaration de guerre, Henri s est engagé dans la légion étrangère. Emile a voulu le suivre, mais étant trop jeune, il n a pas été accepté. En 1939, il créa avec Blanche Serman et Jeanne Echter, une bande de jeunes, garçons et filles, juifs et non juifs, qui se réunissait autour de sorties et de discussions. Le 13 mai 1941 il reçut le billet vert lui enjoignant de se rendre au commissariat du quatrième, d où il fut emmené à Baunes la Rolande dans le Loiret, le 14 mai Au camp, il souffrit de la faim et de l inquiétude pour le sort des siens. Il travailla dans différentes fermes avant d être envoyé au camp de la Matelotte à Cerdan sur Loiret. Grâce à un réseau trotskiste qui lui fournit des faux papiers ; à l aide de Mme Ragu, la fermière qui lui transmit des informations et ses faux papiers et à son statut de bibliothécaire, il put s évader, avec son ami Lipa ZDROJEVICZ, le 1er juillet Après de nombreuses péripéties, il rejoignit Paris où il retrouva des amis et put dire au revoir à sa mère dans la rue, mais pas à son père qui se sentant suivi, restait cloîtré. Il partit ensuite rejoindre son frère, démobilisé, à Clermont Ferrand. Avec son meilleur ami de l école, Jules Surgal (dit Lelei), un de ses cousins Ludowic Glucksmann (dit Louis Himbert) et son frère, ils décidèrent de rejoindre les Forces Françaises Libres via l Espagne. Lors de la traversée des Pyrénées, deux de leurs compagnons de route périrent. Il arriva en Espagne le visage brûlé par le soleil et la neige. Il paraissait avoir 40 ans, ce qui lui permit de ne pas être renvoyé en France. Il garda toute sa vie de la gratitude pour les Espagnols qui l ont aidé, soigné et nourri. Avec d autres évadés de France, il fut envoyé à Setubal, au Portugal, d où un bateau vint les chercher pour les emmener à Casablanca. Avec son frère, Louis et Lelei, ils s engagèrent dans les Forces Françaises Libres. Ils réussirent à rester tous ensemble. Etant mécanicien, Emile reçut une formation sommaire de conducteur de camion. Ils firent la fin de la campagne d Afrique du Nord, la campagne d Italie puis le débarquement en Provence au sein de la compagnie de transports de la 1ère Division Motorisée d Infanterie des Forces Françaises Libres (ex 1ère DFL). A son retour à Paris en octobre 1945, l appartement familial était occupé et le mobilier avait disparu. Il apprit d un survivant d Auschwitz que leur père, arrêté le 16 juillet 1942 et déporté dans le convoi 12, l avait sauvé de la mort en lui donnant sa ration de nourriture jusqu au bout. Ni son frère Henri ni lui ne cherchèrent à savoir ce qu il était advenu de leur mère, jusqu à la parution du Mémorial de la Déportation de Serge et Beate Klarsfeld en Emile obtint sa naturalisation pour «services rendus à la patrie» en Il reçut la Médaille des Evadés de France et la Croix de Guerre. Il reprit son travail de mécanicien de machines à coudre chez M. Echter. Il vécut avec son frère chez différents amis. Après un an de procès, Henri et lui récupérèrent l appartement familial de la Place du marché Sainte-Catherine. Il retrouva sa fiancée, Esther Lerner, qu il avait connue en Ils décidèrent d attendre les 21 ans d Edith pour se marier, les parents de celleci, religieux et assez riches, refusant initialement son mariage avec un ouvrier orphelin. En octobre 1947, ils se marièrent religieusement à la synagogue par égard pour la famille Lerner. Emile ouvrit son propre magasin de machines à coudre, SUFFRA, au 41 rue Saintonge. Il y vécut avec sa femme, et sa fille Myriam, née en A partir de 1952, ils habitèrent au 20 rue de Rivoli où ils vécurent toute leur vie. En 1954, naquit leur fils Serge. Emile s est beaucoup investi dans l éducation de ses enfants. Pionnier pour l époque, il se levait la nuit pour leur donner le biberon et les changer. Il leur a transmis sa passion pour la lecture et la musique, leur faisant apprendre le piano. Il leur a permis de faire de longues études qu il n avait pu faire lui-même. Après avoir développé son magasin de machines à coudre, il se reconvertit dans la vente de tapis, moquettes et revêtements de sols. En 1962, il ouvrit son magasin, Sol Lino Gobelins, avec sa femme, son frère et un poseur. Ce commerce prospéra pendant une vingtaine d années. Emile et Edith prirent leur retraite en 1987 et se consacrèrent activement à leur nouveau rôle de grandsparents avec l arrivée de Toby, fils de Serge Frajerman et Sylvie Kern. Dans le même temps, Emile se mit également à suivre des cours d anglais et d histoire à l université, comme il l avait toujours souhaité. Passionné par ces cours, notamment sur l histoire juive, il a essayé d étancher sa soif de connaissances en lisant de nombreux ouvrages d Histoire et de Philosophie. En 1990, la mort brutale de son frère Henri l affecta beaucoup. La même année, il connut cependant la joie d être à nouveau grand-père avec la naissance d Ariel, second fils de Serge. Ne s étant jamais remis de la mort de ses parents, il fut très affecté par les décès successifs de plusieurs de ses amis. Dès la mise en place de la célébration de Yom a Shoah par Serge Klarsfeld et le rabbin Fahri, il est allé très régulièrement lire les noms de ses parents, à Bir-Hakeim puis au Mémorial de la Shoah. Il consacra une grande partie de ses forces à assister sa femme, jusqu à sa mort en décembre Après cette immense perte, sans le soutien actif de sa famille et la passion qu il avait pour ses petits-enfants, il n aurait pas trouvé la force de continuer à vivre. Son rôle dans diverses associations liées à la mémoire de la Shoah (CERCIL, Convoi 6,...) a donné une nouvelle utilité et du sens à sa vie. Il était le dernier survivant des internés des camps du Loiret déportés à Auschwitz dans le convoi 6. Courageux pendant sa maladie, il a continué ses activités jusqu à la fin, mardi 28 septembre Il abordait la mort sans crainte, conscient qu il avait eu la chance de vivre bien plus longtemps que ses parents. Nous remercions, pour leur aide dans les derniers jours, Manuela Rodrigues, Marcel Bursztyn, son médecin et Tamara Vekof, sa kiné respiratoire. Emile fut un mari dévoué à sa femme durant les épreuves, notamment de santé, qu elle traversa à plusieurs reprises. Il joua un rôle important auprès de tous ses neveux. Il a notamment aidé Michel et sa femme, Délia, après la mort d Henri. Il a essayé de pallier l absence de son frère auprès de ses petites nièces, Maud et Elise. De lui, ses proches et amis garderont le souvenir d un homme persévérant, cultivé, ouvert, loyal, fidèle dans ses engagements, généreux, toujours à l écoute et prêt à les aider dans les moments difficiles. L étendue de ses connaissances d autodidacte nous permet d oser dire de lui, selon l adage chinois : «Quand un lettré meurt, c est une bibliothèque qui brûle». Emile reste vivant dans notre cœur par toutes les valeurs qu il nous a transmises. page 9

10 Emile FRAJERMAN Vie de l Association «Bonjour Alexandre, Merci pour le message, nous avons vus le blog. Marcel nous a envoyé un mail aussi. Nous avons contacté des amis d Argent sur Sauldre, de Cerdon, de Pithiviers, tous se joignent à vous et à sa famille dans ces douloureux moments. En mai dernier son petit fils qui l accompagnait à la cérémonie à pris des photos avec ses ami(es) Il était heureux d être là, c est l image que nous garderons de lui. Son sourire, sa présence dans le film, son dynamisme ne nous quitterons pas. Au revoir Emile le travail de mémoire restera fort de tous ces bons moments pour nous tous. Bon courage,à ses enfants et ses petits enfants,à sa famille et à ses proches, nous sommes de tout cœur avec vous. Grosses bises à tous. Lucien & Raymonde Pelloy Oraison funèbre de A. Borycki Emile, Tu me permettras que je t appelle ainsi une dernière fois et que je te tutoie, comme nous en avions pris l habitude depuis toutes ces années. Car pour nous, membres de l association «Mémoires du Convoi6» tu étais plus qu un simple membre, plus qu un ami, tu étais une sorte de père et de grandpère spirituel. En effet, dès la création de notre association voici une dizaine d années, tu étais venu nous voir, par l intermédiaire de notre ami Marcel Sztejnberg ici présent, et tu nous avais raconté ton histoire. Celle d un jeune homme âgé de 18 ans qui se retrouve convoqué le 14 Mai 1941 par le tristement fameux «Billet vert» au Commissariat de 4 ème Arrondissement, quartier que tu n as jamais vraiment quitté jusqu à ta mort. Tu y seras, bien évidemment arrêté et transféré via la gare d Austerlitz, au camp d internement de Beaune la Rolande dans la Loiret. Là- bas, ta vivacité d esprit et ton intelligence te feront vite comprendre qu on ne peut rester dans ces camps et prendre le risque de se retrouver à «Pitchi Poï» comme on disait à cette époque. On demande un jour, des volontaires pour aller assécher des marais en Sologne et tu sauteras sur l occasion pour te sortir du camp et tu te retrouveras à la Ferme de la Matelotte d où tu t enfuiras le 1er Juillet Et c est cette date qui nous a rapproché Tu le disais avec tellement de gentillesse, mêlée d une pointe de gêne : «Si je ne m étais pas enfui, ce 1er juillet là, je serais vraisemblablement partis le 17 Juillet par le Convoi 6 et j aurais subit le même sort que vos parents, grands-parents, oncles et tantes à Auschwitz». Avec sa simplicité naturelle, il se considérait des nôtres, comme un survivant du convoi 6, qui, par contumace, se devait de témoigner pour ses camarades d infortune qui avaient été assassinés par la barbarie nazie dans les chambres à gaz d Auschwitz-Birkenau. Il se sentait investit d une mission : celle de faire revivre la mémoire de ses amis des camps d internement du Loiret, qui n avaient pas eu le courage ou ayant une famille à Paris et donc peur des représailles, n avaient pas voulu le suivre cette nuit du 1er juillet quand il s est enfuit de la Matelotte. C est aussi pour eux, qu il avait trouvé la force de s enfuir de France, puis passé en Espagne et en Afrique du Nord où il s engagera dans les Forces Françaises Libre, dans la 1 ére DMI où il y gagnera la Croix de Guerre. Alors c est tout naturellement, avec ta douceur mais ta grande force de caractère, que tu nous as accompagné tout au long de ces années dans notre travail de Mémoire. Tu répondais toujours présent à nos appels pour assister à nos commémorations à Pithiviers et Beaune la Rolande le 17 Juillet, date du départ du Convoi 6, où tu prenais souvent la parole, comme un survivant de ce convoi, pour raconter les conditions de vie dans le camp. D ailleurs sa verve et sa mémoire particulièrement vivace lui valaient souvent d être sollicité par le CERCIL pour des conférences ou lors des «Marches de la Mémoire» organisées lors des Journées du Patrimoine, qui l amenait à parcourir des lieux qu il connaissait si bien. De même, tu nous accompagnais régulièrement pour parler devant des élèves d établissements scolaires, pour partager, pour transmettre avec toujours cette lueur dans les yeux que chacun remarquait et qui laissait souvent aux enfants qui t écoutaient avec respect et admiration, un souvenir fort. Quand Edith qui a été ta compagne pendant toutes ces années a disparue, tu en as été très affecté mais courageusement tu as repris ton bâton de «passeur de Mémoire» et tu as redoublé d énergie pour aller témoigner encore et encore, comme si tu sentais que le temps t était compté. Quand cette terrible maladie t a frappé, en combattant que tu as toujours été, tu as su l affronter, ne lâchant rien, malgré les chimios qui t épuisaient. Souvent je me souviens t avoir téléphoné pour t inviter à venir à telle cérémonie ou telle conférence que nous organisions et quand je m inquiétais de ton état de santé et de ta fatigue, tu répondais avec ta gentillesse habituelle «j ai une chimio deux jours avant mais t inquiètes pas je serais là, il faut que je sois là, pour eux, pour leur mémoire!!». Comme je le disais, tu venais avec nous, page 10

11 chaque 17 Juillet et cette année, alors que tu avais promis, comme chaque fois, de nous accompagner ; nous ne t avons pas vu, nous avons été inquiet Tu es parti en douceur, sans faire de bruit, à l image de l homme que tu as toujours été, gentil et modeste, un homme ordinaire qui a eu un destin extraordinaire, un «Mensh» comme on dit chez nous. C est l image que nous garderons de toi, gravée à tout jamais dans nos cœurs et dans nos têtes. Tu nous manqueras Adieu Emile. Pour terminer, je sais que ses enfants et sa famille ont reçus beaucoup de témoignages d affectation de la part des gens qui connaissaient Emile. Je tiens à vous lire deux mails que j ai reçu et qui émanent de l ancien Maire de Pithiviers Mr Philippe Pintaux ainsi que de Mr Lucien Pelloy, habitant de Pithiviers et témoin de cette période terrible, qui travaillaient avec nous et le connaissaient bien. Ces deux messages expriment bien l image que reflétait Emile aux yeux des gens. «Bonjour Alexandre, Merci de m avoir tenu informé de la disparition d Emile FRAJERMAN. Je serai bien en peine de rattacher un souvenir particulier, une parole à cet ami. Car à chaque fois que je rencontre l un des membres de l association, je suis avant tout ému et affecté de le savoir à tout jamais meurtri. Lorsque que je m adresse de plus à un ancien déporté je le suis encore plus. L envie me prend de lui prendre les mains et si je n y prenais garde, des larmes d émotion me viendraient aux yeux. Je scrute alors son regard pour y puiser toute l intensité de l épreuve que fût la sienne, l horreur qu a vécu ce rescapé de l enfer. Et pourtant il se dégage de chaque ancien déporté une fraternité, et le plaisir de partager avec nous ces moments d émotion, de recueillement et d amitié. Emile FRAJERMAN n a pas échappé à la règle et j ai ressenti à son contact ces mêmes sentiments avec peut être en plus, une douceur. Oui, j ai de la peine à cette nouvelle. Et je partage la tristesse de ses proches et de ses amis au nombre desquels il m était agréable d être. Transmet à sa famille, à ses proches toutes mes condoléances. je serai parmi vous par la pensée lors du dernier adieu. Bien à toi» Philippe PINTAUX Emile Frajerman, le combattant courageux s en est allé Emile Frajerman âgé de 88ans, l un des derniers témoins des camps du Loiret, décoré de la Croix de guerre, de la médaille Militaire et des Evadés, membre des FFDJF, nous a quittés le 28 septembre dernier, laissant les siens dans l affliction, ainsi que nombre de ses amis FFDJF, et de «l Association Mémoires du Convoi 6.» Intertitre : «Notre appartement était occupé, il a fallu un procès pour le récupérer. Nous n avions en tout et pour tout que notre uniforme» Ses obsèques conduites par le rabbin Stephen Berkovitz, se sont déroulées le 1er octobre 2010 au cimetière de Bagneux en présence de Hélène Mouchard-Zay, directrice du Cercil, Régine Lippe Membre du bureau des FFDJF et Alexandre Borycki viceprésident de «Mémoires du convoi 6.», Comme le rappelèrent les enfants et petits-enfants du défunt ainsi que Alexandre Borycki, porteur par ailleurs d un message de l ancien maire de Pithiviers, Mr Philippe Pintaux, Emile Frajerman né en 1922 en Pologne gagna la France avec ses parents et son frère Henri dans les années Implantée dans le Marais, la famille y mena une vie heureuse bien que modeste, entre la confection des casquettes pour le père, et la fréquentation des écoles du Pletzl pour les 2 garçons. Puis la guerre est survenue, avec ce que l on sait de la persécution à l encontre des familles Juives. Le 14 mai 1941, Emile convoqué au commissariat de la Mairie du 4ième «pour examen de situation», au moyen du fameux «billet vert» tomba dans le piège tendu par les policiers Français, et fut conduit manu militari à la gare d Austerlitz avec plus de 37OO Juifs, avant de se retrouver au camp de Beaune la Rolande. Là sur place, des volontaires ayant été requis pour assécher les marais de Sologne, Emile alors âgé de 18ans et demi, se porta volontaire pour la ferme de la «Matelote», d où il s évada le 1er juillet 1942 avant de regagner Paris, où il eût juste le temps d embrasser sa mère. Ensuite, Emile partit rejoindre son frère à Clermont-Ferrand, et après bien des péripéties, dont une arrestation sur la ligne de démarcation suivie d une libération grâce à des vrais faux papiers, il décida avec son frère de s engager dans les FFL, en passant par l Espagne. C est comme cela qu après un séjour dans les geôles espagnoles, ils embarquèrent en juillet 1943 pour Casablanca, où ils furent incorporés dans la première division du général Brosset. Puis, ce furent une succession de faits d armes héroïques, tels que la campagne d Italie, le débarquement de Provence, la remontée sur le front de la vallée du Rhône, et enfin la campagne d Alsace, qui leur valurent d obtenir la croix de guerre et la Médaille Militaire. En octobre 1945, les 2 frères démobilisés ne retrouvèrent pas leurs parents, déportés sans retour à Auschwitz. «Notre appartement était occupé, il a fallu un procès pour le récupérer. Nous n avions en tout et pour tout que notre uniforme» me confia un jour Emile dans ces mêmes colonnes. Heureux père de 2 enfants, une fille professeur, un fils psychiatre, et grand père de 2 petitsenfants, Emile se sentait, comme le mentionne Alexandre Borycki «investi d une mission, celle de faire revivre la mémoire de ses amis des camps du Loiret dont le père de Marcel Sztenberg Ce mentsch parti en douceur, sans faire de bruit, toujours modeste, qui a eu un destin extraordinaire s est joint à nous dès la création de l association car il tenait à dire que s il ne s était pas évadé le 1er juillet 1942, il aurait fait partie du convoi 6. Il participait à toutes nos commémorations et aux missions de témoignages auprès de jeunes tant à Paris que dans le Loiret au Cercil, où encore lors des «marches de la mémoire» sur les lieux de son internement.» Claude Bochurberg. Vie de l Association page 11

12 Vie de l Association Emile FRAJERMAN «Notre exposition dans le 19ème pour faire tomber les barrières de la haine» Nous avons monté notre exposition dans le hall de la mairie du 19 ème entre le 21 et le 31 janvier dernier. C est la seconde fois en 6ans que Mr le Maire du 19 ème Mr Roger Madec nous accueille dans sa belle mairie. Avec l ensemble de son équipe et en particulier Mr Yacine Chaouat, adjoint au Maire chargé de la Mémoire et du Monde Combattant, Mr Madec a toujours été attaché à rappeler l importance de la transmission de la mémoire de la Shoah. L équipe municipale travaille en étroite collaboration avec le Comité Léon Goldberg et les écoles juives de l arrondissement comme l Ecole Lucien de Hirsch. Cet arrondissement qui regroupe de nombreuses communautés qui entretiennent souvent des rapports conflictuels, a besoin plus qu un autre, de servir de «fer de lance» et montrer l exemple dans la lutte contre l antisémitisme, le racisme et l intolérance. Notre amie Joyce Malai, membre de l association en charge des relations publiques et ancienne élue de cet arrondissement est d ailleurs constamment à la pointe de cette lutte et nous tenons à saluer ici, son sens inné Mr Tallarini, Président de l Union des Anciens Combattants du 19ème a prononcé un discours au nom du maire de l organisation qui nous permis de réussir cette exposition. La date choisie n était pas non plus un hasard, puisque cette exposition a été montée pendant la semaine de la Journée Nationale de la Déportation le 27 janvier, date à laquelle s est tenue une émouvante cérémonie dans le hall de la Mairie juste au milieu des panneaux de notre exposition. L ensemble des personnes présentent lors de cette commémoration, ont pu ainsi rendre hommage à nos déportés en visitant notre exposition et je reprendrais juste cette phrase de l allocution du Président de l Union des Anciens Combattants du 19 ème qui illustre notre travail de mémoire : «cette exposition, d une qualité remarquable, vient appuyer toutes les démarches que nous entreprenons pour que perdure la mémoire. Cette exposition, que nous avons voulu installer au coeur de cette maison commune qu est la Mairie, présentera aux yeux de tous ce que fut la barbarie nazie. Avec cette exposition, c est l histoire, notre histoire, que nous voulons regarder en face De cela il faut sans cesse rappeler la réalité historique. Avec une exigence de chaque instant, il faut dire et enseigner largement ce que fut la réalité de l entreprise nazie. Il faut le faire notamment auprès des jeunes générations. Et je dirais que les plaques ne suffisent pas, je dirais qu il faut multiplier tous les efforts de pédagogie tant la démonstration de la réalité passe nécessairement par la répétition. Merci donc à l association «Mémoires du Convoi 6» pour cette exposition qui contribue de manière décisive à ce que vive la mémoire!» Il faut également remercier nos habituels bénévoles de l association qui assurent, à chaque exposition, les permanences pour guider, expliquer et transmettre aux différents visiteurs. Ceci malgré les problèmes de santé des uns et des autres, des rhumes et gastro inhérentes à cette période hivernale. Merci donc à Léon et Suzanne Bakon, Lucienne Cukierman, Georges Jacknovitz, Jean Candal, Fanny Morgenstern, Renée Borycki, Georges Stolarski, Joseph et Nadia Pulwermacher d avoir donné de leurs temps et de leur énergie. Ajouter à cela la visite de plusieurs classes d élèves de l Ecole Elémentaire de la rue Manin, du Lycée Claude Chappe et de nombreux habitants de l arrondissement ont permis de faire de cette semaine une réussite et permettre, nous l espérons, d abattre un peu les barrières de la haine qui se dressent dans cet arrondissement.. Joyce malai devant notre poster mosaïque L affiche de notre exposition l ensemble des panneaux avec les portraits des déportés du convoi 6 page 12

13 Exposition Vie de l Association Notre equipe Quelques réactions sur le livre d Or de l exposition : «Merci de perpétuer la mémoire, lien nécessaire entre ceux qui sont partis et ceux qui restent afin que rien ne puise à nouveau créer l enfer mais la Fraternité entre les peuples.» Patrick «Pourquoi ne pas cherché un chemin plus jolie Auschwitz est un drame, il y a peut être des choses positives qui en ressorte?... Doit on encore montrer ces photos? Amicalement» Un anonyme. «Bonne idée et bonne initiative de montrer, de rappeler, d expliquer. Pour que chacun puisse se sentir concerné» le début de notre exposition au centre du Hall de la Mairie du 19ème Alain. «Le temps n efface rien pour ceux qui ont subi la souffrance et la mort dans des conditions qui ne sont pas humaines» Denise. P «En remerciements de votre accueil. Pour nos parents et enfants» Mme Golzenne. «C est avec grande émotion que pour la première fois en Mairie, je rends à ma façon hommage aux disparus de cette grave injustice. Nous sommes tous concernés car tous de la race humaine. Plus jamais ça et pour que la paix règne dans le cœur de chaque homme Visite de l expo d Irène Nemirovsky Une visite de l exposition d Irène Nemirovsky spécialement pour le Convoi 6 Les membres de l association sont invités le JEUDI 3 MARS 2011 à 14 heures 15 pour une visite guidée gratuite de l exposition d Irène NEMIROVSKY au Mémorial de la Shoah. Cette exposition se tient jusqu au 8 mars Nous vous rappelons que née en 1903, Irène Némirovsky a quinze ans quand les troubles révolutionnaires chassent sa famille de Russie. C est à Paris, à dix-huit ans, qu elle publie ses premiers contes. En 1929, un roman implacable Les photos de notre Cd rom passaient en continus sur l écran du hall de la Mairie. et dans tous les peuples il est nécessaire que l information par les témoignages circulent» Lydia de la Guadeloupe «Votre exposition est très bien faite. Je suis féru d Histoire contemporaine. Nous sommes tous concernés par cette période. Espérons de ne pas la revoir» Mr Baron «En souvenir de toutes mes petites copines d écoles dans le 3 ème arrondissement et de leurs parents. Je suis née après la guerre et c est une époque dont j ai bien souvent entendue parrler par mes parents qui ont vu les convois d autobus partir des rues du quartier» Mme Jorets et controversé, aussitôt porté à l écran, fait sa renommée : David Golder. Une dizaine de romans suivront, dictés par l héritage familial, le souvenir d être russe, l étrangeté d être juive, le sentiment d être française, l angoisse d être apatride, puis par l obligation de faire vivre son foyer malgré les lois de Vichy. L orgueil de l artiste, le talent de la satiriste, le rejet des hérédités, le dédain de la politique ont pu abuser cette femme dont l oeuvre est si souvent lucide. Réfugiée en 1940 dans un village du Morvan, mère de deux filles, contrainte de publier sous un prêtenom, elle est arrêtée le 13 juillet 1942 par la police, puis déportée à Auschwitz alors qu elle élaborait la troisième partie de Suite française, son roman-fleuve. «Moi, disait-elle, je travaille sur de la lave brûlante» Irène Némirosky à été déportée par le convoi N 6 Si vous êtes intéressés par cette visite prenez contact avec Marcel SZTEJNBERG au ou marcel.sztejnberg@aliceadsl.fr page 13

14 Exposition Vie de l Association «Convoi 6- Next Génération» lancement d un forum de discussion Le bureau de l association a décidé de lancer un forum de discussion pour la troisième génération et pour les plus âgés de la quatrième génération. Celles de vos enfants et petits-enfants. Nous avons pour cela besoin que vous nous transmettiez leurs adresses personnelles afin que nous puissions leur faire parvenir une lettre -que nous reproduisons ci-après- les invitant à participer à cette initiative. Nous vous remercions de nous aider à ce que la mémoire reste vivante...et vivable pour nos enfants. Depuis plus de 10 ans, notre association «Mémoires du convoi 6» œuvre pour rappeler et transmettre la mémoire des déportés du convoi 6 partis pour Auschwitz le 17 juillet Nous avons déjà édité de nombreux témoignages dans deux ouvrages parus aux Editions du Cherche-midi et nous poursuivons sur ce thème un travail pédagogique dans les lycées et collèges. Nous avons aussi édité un CD rom comprenant de nombreuses photos et documents. Vous pouvez découvrir ce travail sur notre site à l adresse suivante : neuf.fr Si aujourd hui nous nous adressons à vous, les enfants de la «troisième génération», ce n est pas pour vous parlez de nous mais pour vous donner la parole. En tant que petits-fils ou fille de déporté, vous avez souvent été «confrontés» à cette histoire. Que vos parents vous en aient parlé où qu ils aient pensé vous préserver en se taisant, vous êtes naturellement touchés, à des degrés divers, par cette tragédie. Nous pensons qu il pourrait être utile que vous échangiez entre vous sur la manière dont vous avez été amenés, chacun à votre façon, à réagir à ce passé. L expérience de chacun, si elle est mise en commun, peut aider ceux d entre vous qui ont le plus de difficultés où qui se posent simplement des questions sur la manière de vivre avec ce qui leur a été transmis. C est pourquoi nous avons décidé de créer à votre intention un forum de discussion qui vous serait réservé sur notre site internet et sur lequel «les anciens» n interviendraient que si vous les sollicitez pour répondre sur un point précis. Voici donc votre espace : En espérant que vous serez nombreux à oser l expérience de l échange, nous vous adressons des pensées affectueuses. Le Bureau page 14

15 infos générales Enseignante suspendue à Nancy: Elle est réintégrée dans une nouvelle affectation Catherine Pederzoli, l enseignante nancéienne de confession juive qui avait été suspendue en septembre dernier notamment pour avoir consacré trop de temps à l enseignement de la Shoah, a été réintégrée mais dans une nouvelle affectation, a indiqué ce lundi le rectorat de Nancy-Metz. «Le recteur de l académie a décidé de prononcer à l endroit de Catherine Pederzoli une sanction dite du deuxième groupe, sur une échelle qui en compte quatre», précise l administration dans un communiqué transmis à l AFP. Selon le rectorat, il est reproché des «manquements professionnels» à Catherine Pederzoli, laquelle «a méconnu les règles de fonctionnement de tout établissement secondaire et refusé de se conformer aux décisions prises par le conseil d administration» du lycée Henri-Loritz de Nancy, où elle enseignait. 4 millions de victimes de la Shoah identifiées par Yad Vashem Le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem a annoncé avoir réussi à identifier les deux tiers des quelque six millions de juifs victimes du génocide nazi pendant la Seconde guerre mondiale. «Au cours des dix dernières années, nous avons réussi à ajouter environ 1,5 million de noms de victimes dans notre base de données», a déclaré le président de Yad Vashem, Avner Shalev, dans un communiqué annonçant que la base de données dépassait désormais les quatre millions de noms. «Les Allemands ont cherché non seulement à détruire les juifs, mais aussi à effacer Une vive polémique en septembre Ce conseil d administration avait notamment voté la réduction du nombre d élèves participant au traditionnel voyage à Auschwitz (Pologne) organisé chaque année par Catherine Pederzoli. tout souvenir d eux», a expliqué M. Shalev, rappelant que l une des missions centrales de Yad Vashem était donc de «retrouver le nom et l histoire personnelle de chaque victime». Mais, dans un rapport de l Inspection générale de l Education nationale dont l AFP avait eu copie, il était également reproché à l enseignante l emploi du terme «Shoah» plutôt que celui de «génocide» dans ses cours, ou le temps trop important consacré à la préparation du voyage en Pologne et à l enseignement de la Shoah en général. L affaire avait déclenché une vive polémique et avait conduit en septembre le ministre de l Education nationale, Luc Chatel, à reconnaître que certains passages de ce rapport étaient «particulièrement inappropriés». «Contrairement à ce qui a pu être soutenu, il ne s agit en rien de remettre en cause le principe des voyages organisés par celle-ci dans le cadre de son enseignement», précise le rectorat dans son communiqué. La nouvelle affectation de Catherine Pederzoli n est pas encore connue Cela «nous a conduits à un travail sans relâche pour rendre un nom et une identité à autant que possible des six millions de juifs assassinés par les nazis et leurs complices», a-t-il ajouté. Sur les 4 millions de noms retrouvés, environ 2,2 millions ont été fournis par des proches ou des amis des victimes. Les autres proviennent des archives et du travail des historiens. Mais il sera difficile de retrouver les deux millions de noms restant, principalement ceux des victimes tuées en Europe de l Est, dans l ancienne URSS et en Grèce. les infos générales Partenariat SNCF - Mémorial de la Shoah Le Mémorial de la Shoah et la SNCF ont signé un partenariat pour le développement des activités pédagogiques destinées aux scolaires sur la période de la deuxième guerre mondiale, annoncentelles dans un communiqué commun. Le Mémorial rappelle qu il a pour mission «la transmission et l enseignement de l histoire de la Shoah, la réflexion sur les circonstances dans lesquelles un tel crime a pu être possible» et mène des actions de sensibilisation «contre toute forme de racisme, d antisémitisme, d intolérance et de haine de l autre». La SNCF, dont les trains avaient été réquisitionnés pour transporter les juifs de France vers les camps d extermination a «engagé depuis une vingtaine d années des initiatives visant à mieux connaître son rôle» pendant la guerre. Elle ouvre ses archives aux chercheurs et va notamment publier un guidesources d archives de et sur la SNCF. La convention de partenariat a été signée par le président du Mémorial Eric de Rothschild et par le président de la SNCF Guillaume Pepy. Selon cette convention signée pour 4 ans, la SNCF devient «entreprise partenaire principale du Mémorial de la Shoah». page 15

16 infos générales les infos générales Un jumelage avec Auschwitz denoncé Le maire de Ballan-Miré près de Tours a dénoncé la convention de jumelage entre sa commune et la ville polonaise d Oswiecim (Auschwitz en allemand), dont les autorités cherchent, selon lui, à prendre leurs distances avec le camp d extermination, apprend-on aujourd hui auprès de l intéressé. La Nouvelle République révèle aujourd hui que Laurent Baumel, maire socialiste de cette commune de quelque habitants depuis 2008, a choisi de dénoncer le serment de jumelage parce qu il ne fait aucune référence au devoir de mémoire. Ce document a été signé par son prédécesseur, Michel Lezeau (UMP), en 2002, a expliqué l actuel maire joint par l AFP. Ballan-Miré (Indre-et-Loire) est la seule ville française jumelée avec Oswiecim, selon lui. «Le serment ne fait à aucun moment référence à l Holocauste, à la Shoah et au camp. C est un jumelage classique entre une petite ville de France et une petite ville de Pologne sur des échanges culturels, touristiques...», s indigne-t-il. Dès 2008, «j ai été frappé par l impression que les autorités locales polonaises voulaient à travers ce jumelage faire oublier le camp» d extermination nazi, auquel le nom d Auschwitz reste à jamais associé, raconte-t-il. Ces autorités, et leur «sulfureux» maire Janusz Marszalek en tête, «sont dans une logique de dissociation de la ville et du camp, de banalisation de la ville elle-même», ajoute-t-il. «Leur truc à eux, c est de pouvoir dire: +Cessez d assimiler notre petite ville charmante au camp de la mort, Oswiecim n est pas Auschwitz+». «Je ne veux pas de près ni de loin cautionner une stratégie consistant à détacher le nom d Auschwitz de ce que ça signifie dans l histoire universelle», explique le maire. L élément déclencheur a été un article du Point en septembre, montrant que les autorités d Oswiecim envisageaient la construction controversée d un centre commercial près du camp, ainsi qu un projet de mémorial de la Shoah associant juifs, homosexuels, catholiques, etc... «Le maire de la ville lui-même, dans cet article, cite le jumelage avec Ballan- Miré à l appui de sa stratégie», note M. Baumel. «Je n ai pas du tout envie que le nom de ma commune soit associé à cela. Donc j ai pris la décision de dire qu on arrête les frais». BOBIGNY Gare de la Déportation Un nombreux public s est déplacé le mardi 25 janvier 2011 à 11h à la cérémonie de signature sur le parvis de l ancienne gare de Bobigny où la ville de Bobigny et la SNCF ont signés publiquement l acte de cession par la SNCF de l ensemble du site à la Ville de Bobigny pour l euro symbolique. Un nombreux public s est déplacé le mardi 25 janvier 2011 à 11h à la cérémonie de signature sur le parvis de l ancienne gare de Bobigny où la ville de Bobigny et la SNCF ont signés publiquement l acte de cession par la SNCF de l ensemble du site à la Ville de Bobigny pour l euro symbolique. C est une étape importante pour la réalisation du projet de mise en valeur du site. La Gare de la Déportation, dénomination officielle de l ancienne gare de Bobigny, qui est déjà classée au titre des Monuments historiques, va enfin pouvoir, sans aucun obstacle administratif, devenir un lieu de préservation de la mémoire, en partenariat avec Drancy et le Mémorial de la Shoah. Ils étaient venus nombreux attester combien nous attendions cette décision et quel espoir nous avons de voir la Gare de Bobigny devenir le lieu de pèlerinage qu il aurait dû être depuis longtemps en souvenir des Juifs de tous âges et toutes conditions envoyés de là vers les camps de la mort entre juillet 1943 et août Parce que des choses innommables ont été aussi faites avec le train...deux ans après son rachat par la ville de Bobigny, pour un 1 euro symbolique, et son inscription à l Inventaire supplémentaire des monuments historiques, l ancienne «gare de la douleur» voit s esquisser le paysage qui en fera, vers 2010, un lieu de mémoire. Les premiers travaux commenceront en septembre sur ce site unique en France, la seule gare de déportation désaffectée et préservée presque en l état. Sa mise en valeur complétera une géographie du souvenir déjà tracé au fil des anciens camps d internement, dont celui de Drancy, à deux kilomètres de là. Bobigny a gagné son triste rang de «gare de déportation» le 18 juillet 1943, quand premier convoi de prisonniers a pris la direction de l Allemagne, vers l un de ses camps de l horreur. 20 autres convois suivront durant la guerre, emportant personnes, dont sont revenues seulement Un peu en retrait du bâtiment voyageur, la gare de marchandises était l ultime étape avant Auschwitz. Lorsque le projet, évoqué une première fois il y a près de vingt ans, aura abouti, la friche de l avenue Henri Barbusse n aura pas seulement rang de mémorial. Elle deviendra aussi lieu «d éducation citoyenne» et d événements culturels comme celui initié, au printemps 2005, par la compagnie théâtrale de la Pierre Noire avec les «Lignes de vie», un parcours scénographique sur le thème de la déportation. D ici là, la ville aura peut-être convaincu la SNCF de lui rétrocéder l ensemble du terrain de 3,5 ha (Bobigny n à acquis que m 2 et la gare voyageurs). La halle marchandises, d où partaient les convois, sera réhabilitée mais en la laissant délibérément vide, «pour évoquer l absence de tous ceux qui, un jour, ont embarqué devant ce bâtiment», expliquent les coordinateurs du projet. Bien avant cela, une étape cruciale sera franchie en septembre : le début de la restauration du bâtiment voyageurs, sur lequel planche Anne Bourgon. Le permis de construire a été signé en avril dernier, le mois prochain commencera un chantier estimé, pour la seule restauration extérieure, à près de , et pour lequel a été ouverte une souscription publique. «Hormis la toiture à refaire, les façades côté voies vont être consolidées et brossées, nettoyées minutieusement mais conservées telles quelles», précise Anne Bourgon. page 16

17 La SNCF exprime ses regrets pour son rôle dans la Shoah Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a exprimé lors de la cérémonie à la gare de Bobigny, les regrets de la compagnie française pour son rôle dans la déportation de juifs vers les camps d extermination nazis. En novembre, le dirigeant de la SNCF avait déjà esquissé lors d un déplacement aux Etats-Unis un changement de discours sur le passé de l entreprise durant l occupation nazie. «Je veux dire aujourd hui la profonde douleur et les regrets de la SNCF pour les conséquences des actes de la SNCF de l époque», a-t-il déclaré lors de cette cérémonie à Bobigny «Je m incline devant les victimes, les survivants, les enfants de déportés et devant la souffrance qui vit encore», a-t-il ajouté.la cérémonie était destinée à entériner le protocole entre la municipalité de Bobigny et la SNCF pour transformer en «lieu de mémoire» l ancienne gare de marchandise de la ville, d où la plupart des internés de Drancy furent envoyés vers les camps de la mort. Des familles de rescapés aux Etats-Unis et des élus ont sommé la SNCF, candidate à des marchés de lignes à grande vitesse en Floride et en Californie, de s expliquer sur son rôle dans la déportation des juifs et, éventuellement, d indemniser les descendants. Guillaume Pepy a souligné que les chemins de fer de l époque avaient agi «certes, sous la contrainte» mais qu ils avaient bel et bien acheminé des déportés. «Regarder ce passé en face, le connaître, le comprendre, en perpétuer la mémoire, en tirer des leçons de vie, depuis une vingtaine d années nous parcourons ce chemin», a-t-il dit. Pour Serge Klarsfeld, président de l association des filles et fils de déportés juifs de France, la SNCF est «attaquée injustement» car la déportation sur le plan ferroviaire «a été essentiellement un phénomène allemand». «La Deutsche Bahn n a eu qu à changer son nom de Reichsbahn en Deutsche Bahn pour être exonérée. En face de la SNCF, il y a Siemens qui a fait travailler dans le système concentrationnaire allemand des dizaines de milliers d internés», a-t-il dit sur i>télé. La compagnie française espère décrocher des contrats aux Etats-Unis en misant sur les projets de réseaux à grande vitesse imaginé dans le cadre du plan de relance du président Barack Obama. Mardi, en présence de Simone Veil, présidente d honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, elle-même SNCF rescapée des camps nazis, Guillaume Pepy a confirmé les engagements qu il avait pris en novembre aux Etats-Unis. En déplacement pour présenter l offre de la SNCF pour le projet de ligne à grande vitesse Tampa-Orlando, il avait rencontré à Fort Lauderdale des élus de l Etat de Floride et des associations juives. Le président de la SNCF avait alors fait part du «souhait de la SNCF d exprimer sa profonde peine et son regret pour les conséquences de ses actes» réalisés sous la contrainte «de la réquisition.» La société a également créé un site internet en anglais sur le sujet de l holocauste. Elle y rappelle le rôle des cheminots dans la résistance et souligne que, sur employés de la SNCF à l époque, seuls 467 ont été frappés d indignité nationale pour collaboration. La SNCF n a jamais été condamnée pour le transport de déportés. Après plusieurs années de procédure, le Conseil d Etat français a débouté en 2007 le député européen des Verts Alain Lipietz et sa famille, qui estimaient que la société nationale avait un rôle spécifique dans la déportation de parents. Environ juifs de France ont été déportés pendant l occupation nazie et seuls sont revenus vivants des camps de concentration. les infos générales Mémorial de la shoah Apportez-nous vos documents! Depuis Janvier 2006, nous avons signé une convention avec le Mémorial de la Shoah, au sujet de la constitution d un fond d archives «Convoi 6» Il est défini comme principe que les documents dont nous sommes possesseurs sont transmis en copie au CDJC, et que les adhérents seront sollicités par courrier pour remise des documents (copies) de leur choix. Il s agit d un devoir moral dans l esprit de la transmission de la Mémoire, non seulement par rapport au Centre de Documentation Juive Contemporaine avec lequel nous entretenons des liens amicaux depuis la création de notre Association et qui est devenu le premier lieu de mémoire de la Shoah en Europe, mais aussi un hommage que nous devons à nos parents disparus dans ce convoi. A cette date, malheureusement, un grand nombre d entre vous n ont pas encore déposé leurs documents et photos et n ont pas répondu au courrier de Lior Smadja, responsable de la photothèque au Mémorial de la Shoah-CDJC, et de son équipe. Nous vous invitons à prendre contact avec elle pour prendre un rendez-vous ou venir un mardi après midi afin de laisser vos documents. Nous comptons sur vous! page 17

18 chroniques Chronique de l antisémitisme ordinaire Chronique de l antisémitisme ordinaire Comme nous en avons pris l habitude, à quasiment chacun de nos bulletins, nous vous relatons un ou deux faits marquant la banalisation de l antisémitisme dans notre société, mais celui-ci est malheureusement, séculaire. Pour preuve dans ce numéro où nous revenons sur la polémique provoquée par la commémoration de l anniversaire de la mort de Louis Ferdinand Céline ainsi que sur le placardage d affiches à caractère antisémite vantant un livre aux odeurs nauséabondes. Mitterrand retire Louis-Ferdinand Céline des célébrations nationales 2011 Si personne ne conteste que Louis- Ferdinand Céline, l auteur notamment du «Voyage au bout de la nuit» et de Mort à crédit» puisse être l une des plus grandes plumes du XXe siècle, cinquante ans après sa mort, l écrivain ouvertement antisémite n est pas pour autant en odeur de sainteté. En ce cinquantenaire, rendant hommage à son génie littéraire, le Haut comité, qui chaque année établit la liste des personnalités à commémorer, avait inscrit l écrivain au calendrier 2011 des festivités comme Blaise Cendrars, Franz Liszt, André Leroi-Gourhan ou encore Georges Pompidou, mais le ministre de la Culture en a finalement décidé autrement. «Après mûre réflexion, et non sous le coup de l émotion, j ai décidé de ne pas faire figurer Céline dans les célébrations nationales» a déclaré Frédéric Mitterrand, assurant qu il ne s agissait «en aucun cas d un désaveu à l égard du Haut comité», mais d une «inflexion» de sa part, pleinement assumée. Contesté il y a près d un an pour sa défense du cinéaste Roman Polanski, et plus récemment du régime de l ex-président tunisien Zine el-abidine Ben Ali, le ministre a cette fois coupé court à la polémique naissante. Un peu tardivement noteront les plus chagrins, car dans un premier temps, il avait signé l avant-propos du recueil publié à l occasion de ces célébrations, une publication qui va donc être expurgée des allusions à Louis- Ferdinand Céline. «J adresse mes félicitations à Frédéric Mitterrand d avoir eu le courage de désavouer ceux qui, dans son ministère, ont laissé passer cette bourde» a en tout cas déclaré à l AFP Serge Klarsfeld, le président de l association des fils et filles de déportés juifs de France. Dans le courant de la semaine, M. Klarsfeld avait annoncé qu il en appellerait au président de la République si tel n avait pas été le cas. «Ce n est pas à la République de commémorer un homme comme Céline. On ne peut pas faire abstraction du côté négatif du personnage» estime en effet M. Klarsfeld. Durant la Seconde Guerre mondiale et même après, Céline avait clairement prêché pour la collaboration avec l Allemagne nazie et rédigé de nombreux pamphlets antisémites. Condamné en 1950, il avait été amnistié un an plus tard, non sur le fond, mais sur le doute quant à son identité induite par son avocat. En marge de la conférence de presse durant page 18 laquelle il a annoncé sa décision, Frédéric Mitterrand a assuré «qu aucune controverse ni aucune pression n avaient eu de prise sur lui», mais qu en son «âme et conscience, et au contact de l émoi de certains», il avait pensé qu il était de son devoir de prendre cette décision. Ancien camarade de lycée de Serge Klarsfeld, Henri Godard qui a dirigé l édition des oeuvres de Céline dans la prestigieuse collection de la Pléiade a déclaré à l AFP qu il se sentait «intégralement piégé par ce recul» du ministre de la Culture. «Je pensais que la valeur de la création littéraire de Céline méritait d être» honorée a déclaré M. Godard, précisant qu il tombait des nues, personnes ne l ayant contacté, et estimant que le revirement du ministre constituait un «désaveu du Haut Comité» que préside l historien Jean Favier.

19 Chronique de l antisémitisme ordinaire Des affiches antisémites placardées à Paris Le collage sauvage d affiches portant en toutes lettres l inscription «mafia juive» accolée aux mots «racket», «meurtre», «drogue» ou encore «escroquerie» suscite l émoi depuis quelques jours à Paris et en proche banlieue. «C est un mélange de tristesse et de rage face à la survivance d un antisémitisme primaire», déclare Paul- Jacob Dana, un habitant de Boulogne-Billancourt qui a découvert une de ces affiches. L adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, le socialiste Christophe Girard, partage son émotion. «C est parfaitement intolérable de voir de telles choses en 2010! J ai découvert cette affiche en sortant de chez des amis qui vivent dans le 11e arrondissement et mon réflexe a été d aller chercher de quoi l atteindre pour pouvoir l arracher», raconte l élu. Reproduisant fidèlement la couverture d un livre signé d un auteur d extrême droite, Hervé Ryssen, les affiches représentent trois hommes censés figurer «les grands prédateurs internationaux» de la «mafia juive». Une version imagée de la théorie du complot. Alerté par des particuliers, le Cet incident montre que «le militantisme d extrême droite est en train de monter d un cran».. Bureau national de vigilance contre l antisémitisme (BNVCA) a publié un premier communiqué le 12 novembre, demandant publiquement à la mairie de Paris de «faire détruire immédiatement ces affiches à caractère antisémite». Ce que l Hôtel de ville s est empressé de faire, de même que les mairies de Boulogne- Billancourt et de Levallois- Perret. La «fonctionnelle», service municipal de voirie de la capitale, mobilisable 24 heures sur 24, est jusqu ici intervenue sur une quarantaine de sites où figuraient parfois plusieurs exemplaires de l affiche. «Elles étaient presque toujours placées en hauteur de manière à ne pas pouvoir être décrochées facilement par les passants», explique la ville de Paris. Dans la foulée, le BNVCA a décidé de déposer plainte pour «incitation à la haine raciale» même si son président Sammy Ghozlan confie qu il aurait préféré que «la justice s autosaisisse». La Ligue internationale contre le racisme et l antisémitisme (Licra) prévoit de faire de même dans les prochaines heures. Une plainte déposée Nombreux sont ceux qui voient la patte de l extrême droite dans cette campagne. Pour le chercheur Marc Knobel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), cet incident montre que «le militantisme d extrême droite est en train de monter d un cran». Très actives sur Internet, ces mouvances radicales «veulent désormais que leur propagande s affiche dans les rues, c està-dire à la vue de tous». Sur la toile justement, il est possible d acquérir ces affiches. C est d ailleurs Hervé Ryssen, passé du communisme libertaire à l extrême droite radicale, qui propose tout bonnement sur sa page internet de la lui commander : «150 affiches pour 15 euros, frais de port de 13 euros». «Quelques amis nous ont finalement convaincus de reprendre la couverture du livre pour en faire une affiche. Voilà qui est fait. L affiche, de format 38 x 62 cm, est destinée à être collée sur les murs de votre ville», explique-t-il. Interrogé par France 3 Ilede-France, le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l extrême droite, voit un possible lien entre cette campagne d affichage et la bataille que se livrent Marine Le Pen et Bruno Gollnisch pour la présidence du Front national. Hervé Ryssen a, en effet, signé plusieurs articles dans le journal d extrême droite Rivarol, qui prend farouchement parti pour Bruno Gollnisch. Dans l entourage du candidat, on affirme cependant «ne pas connaître ce monsieur Ryssen». «Nous ne cautionnons absolument pas les écrits de Rivarol», ajoutet-on. Les deux hommes estiment qu il est temps que «le ministère de la Justice fasse appliquer la législation existante en matière de racisme, de discrimination et d antisémitisme». Car, s il est aujourd hui trop tard pour envisager une interdiction du livre d Hervé Ryssen, il est encore possible de réagir face aux affiches reproduisant sa couverture. chroniques page 19

20 Chronique d Alain RUBIN chroniques BOLKESTEIN - Du plombier polonais au nouveau Juif errant... Comme il en a pris l habitude dans chaque numéro, notre ami Alain RUBIN nous a fait parvenir une réflexion sur Bolkestein et certaines de ses «directives». Le citoyen de ce qui fut la libre République Batave, le candidat fossoyeur du combat des Néerlandais contre l emprise de l Espagne des tribunaux de l inquisition, vient de se signaler une nouvelle fois. C est décidément ce qu ici nous appelons : un récidiviste. Il y a six ans, monsieur Bolkestein s était rendu célèbre, tristement célèbre. Son nom circulera alors sur toutes les lèvres. Pas un jour que les médias ne l évoquent. Qu avait commis de remarquable un bureaucrate europoïde, jusqu alors inconnu au-delà des limites des bureaux des nouveaux décideurs de l union dite européenne, pour que son nom fasse le tour du monde? L engouement et/ou l hostilité parfois haineuse trouvaient leur cause commune dans une directive émise par la nomenklatura bruxelloise, et portant son nom. Il s agissait alors, au motif de décliner le principe de libre circulation de la main d œuvre sur un libre marché du travail libéré des lourdeurs des législations protectrices, correspondant à un «libre marché» libéré de l interventionnisme étatique et de toute forme de protectionnisme des industries locales. Dans un sens ou dans un autre on invoquera le plombier polonais, ce nouveau prolétaire du 21ème siècle, allant de pays en pays proposer sa force de travail, sorte de Juif errant de l économie à la merci des aléas du «marché libre et non faussé», «variable d ajustement» tirant vers le bas le coût du travail dans tous les pays adhérents à la ci-devant union européenne. La directive fit fureur ici, indigna là. Elle opposait, aux dispositions locales ou nationales et aux codes du travail, les dispositions du pays d où venait le prolétaire errant, et comme, sauf exception, il venait de pays à bas coût de la force de travail, l effet de la directive Bolkestein visait à tirer les salaires vers le bas ; elle aidait à briser la force légale des conventions collectives et des contrats de travail négocié entre les syndicats et les employeurs. Les électeurs français condamneront très majoritairement les principes sur lesquels la directive devait devenir le crédo des relations de travail. Malgré une coalition des médias et des principales forces politiques organisées, par une confortable majorité, le Peuple français, le Peuple de la grande révolution, rejeta le traité constitutionnel et le fondement légal de la directive dite Bolkestein. Pourtant, pour le tromper, pour lui faire prendre la caricature bureaucratique d union des peuples et nations d Europe pour l union pacifique, fraternelle et foncièrement démocratique déclinée dans un traité constitutionnel, il y en eu des ruses et des subterfuges. Il y en eu des alliances et des mariages contrenature (en apparence). C est ainsi que l ex «rouge» devenu écolo islamiste, je veux parler du triste cireur de minaret, un certain Cohn-Bendit, s unira pour le meilleur et pour le pire, dans un mariage d amour et de circonstance, -le temps de la campagne précédant le référendum du 29 mai 2005-, avec un débris naufragé de la vie politique et présidentielle française, l ex Président renvoyé dans ses foyers en mai Les deux hommes firent des meetings communs. Ils avaient l ambition de faire prendre au peuple les vessies bureaucratiques pour des lanternes démocratiques. Rien n y fit, même le militantisme acharné, et de tous les instants, des médias. Vous me direz, pourquoi ce rappel. Pourquoi en effet? Parce que notre bon apôtre de la directive de la commission européenne produisant le «plombier polonais», chômeur en Pologne et devenant itinérant dans toute l Europe pour tirer vers le bas le coût du travail, ce bon bougre de bureaucrate vient de commettre une autre directive. Elle s adresse au Juif, pas au chômeur polonais. Cette fois, il s agit d un conseil, et quel conseil. La politique de la Commission européenne et de ses missi dominici gouvernementaux, sapant les vieilles nations d Europe, désintégrant leurs fondements moraux et culturels, produisant-via la politique d immigration massive- la cristallisation de minorités nationales vertébrées par une religion conquérante, l islam, et par la place d un lumpen prolétariat agressif utilisant l idéologie du «petit djihad» pour justifier son banditisme et sa violence, notre homme lance un cri. Il veut, -dit-il-, alerter les Juifs vivant aux Pays Bas. Désormais, ils seraient en danger dans le pays qui défiera l ordre espagnol fondé sur la dictature, les culs de basse fosse, la question et les bûchers de l inquisition. Ils seraient en danger dans les villes et les rues qui furent la patrie courageuse, vaillante et combattante de la liberté de conscience qui n existait pas encore de manière institutionnelle dans le monde et même en Europe. Ils seraient en danger dans ces campagnes et ces quartiers populaires où les Marranes purent recouvrer leur dignité, leur identité, le respect de soi, leur liberté ; ils seraient en grand danger dans le pays ou le mouvement ouvrier fut capable d organiser une véritable grève générale des dockers pour affirmer le refus des mesures antijuives des autorités nazies allemandes et néerlandaises. Les Juifs devraient plier bagages, chercher asile ailleurs... où, surtout pas Israël qui ne serait plus jamais chez eux, précisément pour ne pas déplaire à ceux qui mettent leur néerlandaise existence quotidienne en péril, une «émigration marocaine radicalisée» dit-il et, on le voit, faisant la loi dans les rues des cités des Pays-Bas. Est-ce une alerte au feu? Est-ce un appel à devenir pompier, pour l éteindre, que lance l homme du plombier polonais errant d entreprise en entreprise, de ville en ville, de pays en pays? La déclaration du ci-devant commissaire européen laisse plutôt penser que cette mise en garde, lancée aux Juifs, constitue en réalité un aveu d impuissance face aux incendiaires de ce qui fut une des plus anciennes démocratie politique, en même temps qu une adhésion résignée à la dictature de la violence non-étatique motivée par la mise en œuvre de la charia. Aller, ouste, les Juifs, vous êtes en danger et nous ne lèverons pas le petit doigt pour vous protéger, nous n en avons ni la volonté, ni la capacité. Je crois avoir résumé le discours de Bolkestein. Alain Rubin page 20

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