Guerre civile en Syrie : conséquences géopolitiques et scénarios possibles

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1 Annuaire IEMed. de la Méditerranée Guerre civile en Syrie : conséquences géopolitiques et scénarios possibles D r Muriel Asseburg 1 Attachée supérieure de recherche Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (SWP), Berlin 1 La rédaction de cet article a été achevée en juin 2013 (note de l éditeur) En mai 2013, l escalade de la violence continue en Syrie. Aucun signe annonciateur de la fin du conflit et des souffrances humaines n est en vue deux ans après qu un vaste mouvement de protestation pacifique, émanant de la périphérie du pays, a été brutalement réprimé et suivi de promesses de réformes, vides de substance et de crédibilité, de la part du régime, avant de dégénérer rapidement en soulèvement armé. Alors que les rebelles ont considérablement progressé et que les forces du régime ont dû se retirer de presque la moitié du territoire syrien, les insurgés et le PYD (Partiya Yekîtiya Demokrat ou Parti d union démocratique, version syrienne du PKK, Partiya Karkerên Kurdistan ou Parti travailliste kurde), qui contrôlent chacun des parties de ce territoire, ne sont parvenus ni à avoir le contrôle complet et définitif des grandes villes ni à protéger, dans les zones prétendues libérées, la population civile des attaques aériennes, d artillerie et de missiles du régime. Depuis le début du conflit, quelque personnes ont été tuées, dix mille ont été arrêtées, environ un quart de la population syrienne a fui la violence soit en se rendant dans des régions plus sûres au sein du pays (environ 3,8 millions de personnes déplacées internes ou PDI), soit en quittant le pays, principalement pour des pays voisins (environ 1,4 million de réfugiés recensés ou en attente de recensement par les Nations unies, leur vrai nombre étant probablement bien supérieur). La situation humanitaire n a cessé d empirer et le conflit a entraîné une radicalisation des insurgés, l arrivée de combattants étrangers et une confessionnalisation de la guerre. La révolte syrienne s est transformée en une guerre civile alimentée par les intérêts et l ingérence stratégiques parfois constatée d acteurs étrangers. La Syrie est le théâtre de combats internationaux, régionaux et infranationaux. C est surtout le conflit autour du rôle régional de l Iran qui a alimenté la guerre civile. Du point de vue des États arabes du Golfe, et surtout de l Arabie saoudite et du Qatar, la crise syrienne a été l occasion de contrer l influence de Téhéran, qui ne cessait de grandir depuis la guerre d Irak de 2003, et de consolider leurs propres positions. Certains stratèges américains et israéliens ont aussi vu dans la guerre civile syrienne l opportunité d affaiblir de manière décisive l Iran, en espérant qu une défaite au Levant l obligerait à céder du terrain sur d autres sujets tels que son programme nucléaire. Ils souhaitent aussi que le Hezbollah libanais soit affaibli par un changement de régime en Syrie, pays qui constitue sa plus importante route de transit de livraison d armes. De son côté, l Iran considère que la lutte pour le pouvoir en Syrie tout comme les sanctions internationales prises contre la République islamiste s inscrit dans le cadre de la politique américaine (et israélienne) d isolement qui cherche à entraîner un changement de régime à Téhéran. Les dirigeants iraniens estiment être au premier rang d un combat stratégique et idéologique aspirant à rien de moins qu à délivrer la région de l hégémonie américaine et israélienne. L Iran a donc soutenu le régime syrien à l aide de conseillers militaires, d armes, de transferts financiers et d ap-

2 provisionnements énergétiques, alors que les rebelles ont reçu de pays occidentaux comme les États-Unis, la Turquie, la Grande-Bretagne et la France un soutien politique, financier, logistique, de formation, et obtenu des pays arabes du Golfe une aide financière et militaire. En outre, les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies n ont pas tous la même analyse et les mêmes intérêts. La Russie et la Chine soutiennent ouvertement le régime d el-assad en le protégeant face aux critiques du Conseil, en commerçant avec lui et, dans le cas de la Russie, en lui fournissant des armes. Les différentes attitudes vis-à-vis des mouvements pro-démocratie et vis-à-vis de leurs propres minorités musulmanes, la querelle au sujet de l application du principe de la «responsabilité de protéger» en Libye ainsi que la permanence de zones d influence sont autant de facteurs qui ont mené à cette impasse, ont empêché de travailler à une solution politique internationale consensuelle et efficace et d intervenir avec fermeté pour mettre fin au carnage et protéger la population syrienne. Par ailleurs, alors que l usage présumé d armes chimiques au printemps 2013 a ravivé chez les partisans occidentaux des opposants syriens le débat sur s il faut ou non armer les rebelles et/ou imposer une zone d exclusion aérienne, l administration américaine et ses alliés restent peu enclins à accepter ces deux éventualités. Répercussions Les effets de la dégénération du soulèvement syrien en guerre civile se sont fait fortement ressentir dans toute la région, en grande partie en raison de la situation centrale et de l importance géostratégique de la Syrie 2. Le nombre croissant de Syriens fuyant les violences a fait peser une énorme pression sur les pays voisins, en particulier sur le Liban, la Turquie, la Jordanie et l Irak, qui ont dû organiser des hébergements, des services de santé et d approvisionnement. Cet afflux a aussi provoqué des tensions au sein des populations locales. Ainsi, en Turquie, la présence d une proportion écrasante de réfugiés et de rebelles sunnites près de la frontière syrienne a donné à la population arabe alaouite l impression d être menacée par les rebelles et laissée de côté par rapport aux réfugiés. Dans tous les États d accueil, les conflits liés à la répartition des réfugiés vont probablement augmenter, au fur et à mesure que les flux de réfugiés augmentent. La lutte armée entre les rebelles syriens et le PYD ainsi que les différends politiques entre les représentants arabes et kurdes de l opposition syrienne ont augmenté les possibilités d une large autonomie, voire d une séparation d un «Kurdistan occidental» En outre, le conflit s est étendu au Liban et en Irak en alimentant des querelles à dimension confessionnelle dans ces pays déjà instables et hantés par les guerres civiles. Les deux pays se sont aussi trouvés engagés en Syrie, gouvernement et opposition soutenant chacun des parties opposées du conflit syrien, que ce soit rhétoriquement, financièrement ou, du moins en partie, en envoyant sur place des combattants, par exemple ceux du Hezbollah libanais. Les deux pays risquent fort d être gravement déstabilisés par la guerre civile syrienne au printemps 2013, l Irak connaît la pire recrudescence de la violence depuis le départ des États-Unis ou même d y être entraînés. Quant à la Turquie, qui accueille le Conseil national syrien (CNS) et la base d opérations de l Armée syrienne libre (ASL), elle a pris parti tôt dans le conflit syrien et a aussi été affectée par les hostilités à sa frontière. En réaction, le Parlement turc a autorisé en octobre 2012 des opérations dans les pays voisins et, en janvier 2013, l OTAN a installé des batteries de défense Patriot le long de sa frontière avec la Syrie. 2 Pour une analyse plus détaillée, voir Asseburg, Muriel et Wimmen, Heiko. «Civil War in Syria. External Actors and Interests as Drivers of Conflict». SWP Comments 43, Berlin : Stiftung Wissenschaft und Politik, 2012 ; Asseburg, Muriel. «The Arab Spring. Challenges Emanating from Europe's Neighbourhood and the European Response». The International Spectator (à publier à l'été 2013). Clés Annuaire IEMed. de la Méditerranée

3 Annuaire IEMed. de la Méditerranée Implications géopolitiques Ankara craint également qu une nouvelle région autonome kurde (voisine de celle du nord de l Irak) ne se crée juste derrière la frontière, ce qui raviverait les aspirations séparatistes au sein de sa propre population kurde et offrirait une zone de repli au PKK. Il est vrai que, en raison du retrait presque total du régime d el-assad de la région kurde de Syrie, des milices autonomes et des milices kurdes se sont établies à cet endroit. La lutte armée entre les rebelles syriens et le PYD ainsi que les différends politiques entre les représentants arabes et kurdes de l opposition syrienne ont augmenté les possibilités d une large autonomie, voire d une séparation d un «Kurdistan occidental» ce qui remettrait en question les frontières établies après l effondrement de l Empire ottoman. Dans ce contexte et en raison d autres considérations régionales et nationales, le gouvernement turc a engagé un dialogue avec Abdullah Öcalan, le leader du PKK actuellement incarcéré, et a accepté en avril 2013 un cessez-le-feu, un repli des combattants du PKK et des réformes globales visant à améliorer la situation des Kurdes en Turquie, permettant au passage une détente de ses relations avec les Kurdes d Irak et de Syrie 3. Plus généralement, la position régionale des trois États non arabes (l Iran, la Turquie et Israël) a été bouleversée par le printemps arabe et surtout par la crise syrienne. Les relations entre les trois pays se sont détériorées, Israël et l Iran étant au bord de la guerre. L Iran, qui a vu sa propre voie révolutionnaire confortée par les contestations d Afrique du Nord, du Bahreïn et du Yémen, interprétées comme un «éveil islamique», affirme que le soulèvement syrien a été manigancé par l Occident et/ou les djihadistes. La guerre civile syrienne a également écorné l alliance entre l Iran et le Hamas palestinien, ce dernier résistant aux demandes iraniennes le pressant de se rallier à Bachar el-assad et déplaçant même son quartier général de Damas à la capitale du Qatar, Doha. Ce qui a porté un rude coup aux aspirations de leadership régional de Téhéran, dont les principaux cris de ralliement sont «Palestine» et «libération de Jérusalem». La Turquie, qui au début était considérée comme la grande gagnante du printemps arabe puisque l on pensait qu elle allait servir d exemple de compatibilité entre Islam et démocratie, ainsi que pour son impressionnant développement économique et le contrôle civil exercé sur le pouvoir militaire, a probablement été le pays qui a le plus pâti des conséquences économiques et géopolitiques de la crise syrienne. Les observateurs se sont hâtés de pointer du doigt l échec de l approche du «zéro problème» d Ankara. La crise a mis à rude épreuve les relations d Ankara avec l Iran. Par ailleurs, les relations tendues qu entretient la Turquie avec Israël l ont empêchée d arbitrer le conflit arabo-israélien et, par conséquent, de contribuer à la stabilité et à la prospérité du Moyen- Orient. Et même si au printemps 2013, grâce aux efforts de médiation du secrétaire d État américain John Kerry, une réconciliation et une normalisation des relations turco-israéliennes sont en cours et que les ventes d armes israéliennes à la Turquie ont repris, un retour à l étroite alliance stratégique existante avant la fin 2008 semble encore bien loin. Non seulement l isolement d Israël dans la région s est accru avec le printemps arabe, mais le pays est aussi confronté à un voisinage fortement déstabilisé. Avec un Bachar el-assad vacillant, Israël est en train de perdre un voisin certes hostile mais fiable, garant du calme à la frontière. Israël est très inquiet de la propagation de la violence qui fait rage en Syrie, de l utilisation d armes chimiques par le régime syrien, de l arrivée d armes tactiques aux mains de terroristes locaux (ou transférées au Hezbollah) et du fait que la Syrie devient une base de repli sûre pour al-qaïda. Après avoir réagi dans un premier temps avec prudence face aux violations de frontière liées à des escarmouches en territoire syrien et auxquelles il n a pas riposté, en janvier et mai 2013 Israël a envoyé son aviation bombarder des convois d armes tactiques prétendument destinées au Hezbollah libanais, faisant ainsi monter d un cran le risque de conflagration régionale. Si bien que, plutôt que de pousser vers un règlement du conflit arabo-israélien, le printemps arabe a durci les positions des parties. Quant à la division géopolitique des territoires palestiniens principal sujet du mouvement palesti- 3 Pour plus de détails, voir Matthees, Kevin et Seufert, Günter. «Erdogan and Öcalan Begin Talks. A Paradigm Shift in Turkey s Kurdish Policy and a New Strategy of the PKK». SWP Comments 43 Berlin : Stiftung Wissenschaft und Politik, 2013.

4 nien du 15 mars, la crise syrienne a en revanche créé un environnement plus favorable à un règlement du problème : l installation du quartier général du Hamas au Qatar et les distances qu il a prises avec l Iran et la Syrie vont au moins encourager les partisans étrangers de l une des parties (les États arabes et la Turquie) à travailler en faveur d une réconciliation palestinienne au lieu de la bloquer. Cela ne signifie néanmoins pas que la réconciliation soit proche : les soutiens extérieurs de l Autorité palestinienne (AP), notamment les États-Unis, continuent à paralyser les avancées tandis que les gouvernements de Gaza et de Ramallah ont renforcé leur contrôle sur leurs territoires respectifs et ne donnent pas l impression d être disposés à partager le pouvoir. Polarisation confessionnelle La guerre civile syrienne s est aussi traduite par une augmentation massive de la polarisation confessionnelle qui caractérisait déjà la région depuis la guerre civile irakienne. Il en a résulté non seulement l impression de plus en plus tranchée que la révolte était un soulèvement sunnite soutenu par les monarchies sunnites du Golfe et par la Turquie contre un régime alaouite, contre les alaouites et les chrétiens considérés comme les sympathisants locaux du régime et contre ses alliés chiites de l Iran, du Hezbollah et du gouvernement irakien (dominé par les chiites), mais aussi celle d un réalignement géopolitique sur ces lignes confessionnelles qui aiguillent la rivalité saoudite-iranienne. Il s ensuit que les camps politiques qui caractérisent la région depuis la guerre d Irak de 2003 ont volé en éclats. Ces camps étaient principalement définis par leur position vis-à-vis de l Occident (et d Israël), avec d une part les pro-occidentaux, ou leaders «modérés» (dont l Égypte, la Jordanie, l Arabie saoudite et l AP) et, d autre part, les régimes et groupes «radicaux» alliés de l Iran, de l «axe de la résistance» (englobant la Syrie, le Hamas et le Hezbollah). La Turquie et le Qatar jouaient quant à eux le rôle de modérateurs ou de contrepoids. À la suite de la crise syrienne, la Turquie et le Qatar ont rejoint le camp sunnite, anti-iran et anti-régime syrien, perdant non seulement leur position de modérateurs, mais contribuant aussi à la polarisation confessionnelle. Au bout du compte, cette région qui manquait déjà d une architecture régionale dans le domaine de la sécurité s est encore davantage polarisée, sur le plan de la société comme sur le plan gouvernemental. La polarisation confessionnelle ne présage rien de bon pour l avenir de la Syrie ni pour la mosaïque de sociétés de la région, notamment dans le Levant et en Irak Ceci dit, le réalignement géopolitique n est pas seulement axé sur la division entre sunnites et chiites. Des considérations nationales et des liens historiques jouent aussi un rôle dans ce repositionnement. Ainsi, parmi les pays à dominance sunnite, d un côté la Tunisie, la Libye et l Égypte appartiennent à un «camp révolutionnaire», ce qui les incite à soutenir les mouvements de protestation et les rebelles de la région. D autre part, les États conservateurs du Golfe, tout en soutenant les révolutions contre des dirigeants libyens et syriens guère appréciés, se sont unis pour réprimer le soulèvement au Bahreïn, ont incité à un pacte stabilisateur au Yémen et ont consolidé la place des rois de Jordanie et du Maroc en leur offrant une aide généreuse, notamment en les encourageant (en dépit de toute logique géographique) à demander leur adhésion au Conseil de coopération du Golfe (CCG). En Tunisie et en Égypte, ces États avaient tout d abord pensé à maintenir les régimes en place, puis, lorsque cela n a plus été possible, ils ont commencé à soutenir les forces conservatrices, souvent salafistes. Mais même les États arabes du Golfe n ont pas tous la même approche. Alors que le Qatar est le principal partisan de l ascension des Frères musulmans dans la région, l Arabie saoudite et les Émirats arabes unis voient d un œil inquiet l influence grandissante de la Confrérie. Il est difficile de dire si les coalitions régionales que l on discerne aujourd hui vont durer et comment l équilibre régional du pouvoir va se consolider sur les moyen et long termes. Mais ce qui est cependant évident, c est que la polarisation confessionnelle ne présage rien de bon pour l avenir de la Syrie ni pour Clés Annuaire IEMed. de la Méditerranée

5 Annuaire IEMed. de la Méditerranée la mosaïque de sociétés de la région, notamment dans le Levant et en Irak. En termes de conflits, de frontières étatiques, d alliances et d équilibres du pouvoir, l avenir régional dépend largement de l évolution de la situation en Syrie dans les mois et les années à venir. Scénarios de l évolution à court et moyen termes pour la Syrie À ce jour, quatre scénarios d évolution à court et moyen termes de la situation en Syrie semblent plausibles, même s ils envisagent des possibilités très différentes : une transition négociée, une poursuite du combat et un renforcement de la fragmentation du pays, la chute du régime et une guerre civile confessionnelle, et la chute du régime et une transition politique 4. Scénario 1 «transition négociée» : Après plus de deux ans de combats, le scénario d une fin des violences et d une transition négociée entre le régime et l opposition, débouchant potentiellement sur une issue plus stable et moins sanglante, est le plus improbable. Il exigerait un accord sur trois plans : le national, le régional et l international. Au vu de la logique à somme nulle que les parties du conflit (c est-à-dire le régime et les forces de l opposition) appliquent, au vu des intérêts contradictoires à l échelon régional (principalement entre l Arabie saoudite et l Iran, mais pas exclusivement), et au vu des désaccords internationaux (principalement entre «l Occident» et la Russie) quant à la façon d analyser et de traiter le conflit, un accord ne semble vraisemblable sur aucun de ces trois plans. Le régime et les rebelles sont engagés dans un combat à mort qui ne laisse aucune place aux arrangements. Les soutiens extérieurs des deux parties traitent eux aussi le conflit comme un jeu à somme nulle aux répercussions considérables, et pour certains d entre eux existentielles, lourd de conséquences pour leurs propres positions stratégiques. Ils sont donc déterminés à empêcher toute issue qu ils jugeraient être à leur désavantage. Scénario 2 «poursuite du combat et renforcement de la fragmentation du pays» : Pour la période à venir, la poursuite des combats et le renforcement de la fragmentation du pays semble le plus probable (bien que fragile) scénario puisque les deux parties en conflit s affrontent militairement et que des soutiens extérieurs continuent à les armer et à les approvisionner. Même en cas d augmentation importante du soutien aux rebelles sous forme d armes lourdes, d entraînements et de logistique, le régime pourrait encore s appuyer sur un important arsenal, ainsi que sur un noyau fidèle et sur le soutien d une partie de la population. Par conséquent, plutôt que de conduire à une solution militaire rapide, un tel soutien risque d aggraver de manière importante le carnage. Plutôt que la chute du régime, il pourrait déboucher sur son retranchement dans le centre de Damas et dans ce que l on appelle souvent le «bastion alaouite». Le régime contrôlerait alors le centre de la capitale, un corridor allant jusqu à la mer en passant par Homs, les villes de Lattaquié et de Tartous et les montagnes côtières, principalement habitées par des Alaouites. Voilà qui conduirait à une fragmentation de facto du pays en trois zones, le PYD contrôlant les secteurs kurdes au nord et au nord-est et les rebelles contrôlant le reste du territoire. Cette situation serait cependant difficilement soutenable. Les combats entre et au sein des trois parties continueraient probablement, notamment dans les villes et dans les secteurs à population mixte et entre des chefs de guerre qui feraient leur apparition. Le spectre du nettoyage ethnique deviendrait une menace réelle. Scénario 3 «chute du régime et guerre civile confessionnelle» : Même au cas où les rebelles parviendraient à vaincre militairement le régime, à l aide d une considérable augmentation du soutien étranger (ou, d une peu probable intervention militaire directe), la violence ne cessera vraisemblablement pas avec la chute du régime. Elle risque plutôt de se poursuivre ou d augmenter. La violence prendrait alors la forme d actes de vengeance contre des personnes vues comme des symboles de l appareil du régime et contre des collectifs que l on rendrait responsables de la brutalité du régime, surtout et avant tout les Alaouites. Elle apparaîtrait aussi sous 4 Voir Asseburg, Muriel: «Ziviler Protest, Aufstand, Bürgerkrieg und Zukunftsaussichten». Aus Politik und Zeitgeschichte 63/8:11-17, 2013.

6 forme de conflits entre différents groupes rebelles pour le contrôle local et entre les vestiges de l appareil de sécurité du régime et les milices et rebelles. Ce type de violences comporte le danger de dériver en une guerre civile, principalement axée sur des arguments confessionnels, et d occasionner, là aussi, un nettoyage ethnique. Scénario 4 «chute du régime et transition politique» : Les forces sociales et politiques de Syrie et de la diaspora syrienne sont largement d accord sur le fait que la révolution devrait conduire à un ordre post-assad démocratique, pluriel et inclusif dans une Syrie unie 5. Toutefois, les effets de la guerre civile, la radicalisation d au moins une partie des rebelles et l arrivée de combattants étrangers souvent à tendance djihadiste, ont réduit et continuent à réduire l espoir que cette vision l emporte sur celle de ceux qui contrôlent l usage de la force. Ajoutons à cela les difficultés que les opposants politiques ont à s unir pour former un front commun crédible et représentatif approuvé par la population, les militants locaux et les divers groupes rebelles, ayant un impact sur le terrain. Ces difficultés proviennent non seulement des divisions idéologiques et des luttes intestines dans les divers groupes et entre des personnalités, mais aussi des différents sympathisants de l opposition qui font tout pour que leurs protégés prennent le dessus. Dans ce contexte, il semble évident que ceux qui soutiennent le plus les insurgés l Arabie saoudite et le Qatar et qui consolident en conséquence leur statut auprès de la population locale (ne serait-ce que par leur soutien humanitaire) exercent déjà, et exerceront encore à l avenir, plus d influence sur le futur ordre politique et social du pays que ceux qui ne jouent presque aucun rôle dans le cours des événements en Syrie, comme les Européens. La réponse européenne L UE et ses États membres n ont eu aucune influence significative sur le cours du conflit. Certes, les diplomates européens se sont tout d abord efforcés de convaincre les autorités syriennes de changer d attitude et d entreprendre de vraies réformes. Puis, à partir de l été 2011, l UE s est appliquée à isoler et à affaiblir le régime en suspendant toute coopération, par des pressions diplomatiques et moyennant diverses sanctions. Elle a également créé en février 2012, sur une initiative américaine et française, le groupe des Amis de la Syrie, visant à contourner le Conseil de sécurité, entièrement bloqué, et à offrir un soutien diplomatique, technique et financier à l opposition ainsi qu une aide dite «non létale» aux rebelles, et à préparer la reconstruction du pays. Par ailleurs, quelques États européens se sont engagés à former les rebelles, d autres ont commencé à fournir un soutien aux structures locales des secteurs libérés. Les Européens ont aussi été les plus généreux donateurs en termes d aide humanitaire officielle. Malgré tout, l aide européenne a été trop lente, trop bureaucratique et trop maigre pour n avoir rien d autre qu un impact marginal sur le terrain et pour arriver aux plus démunis. La stratégie européenne a également été incohérente du fait que les États membres ne se sont pas mis d accord sur la question de l intervention militaire et de l armement des rebelles envoyant de la sorte des signaux confus et déroutants Par ailleurs, la stratégie européenne à l instar de celle des autres tierces parties a été incohérente et contradictoire. D une part, elle a porté un discours normalisé encourageant l opposition syrienne dans son approche la plus militante, en déclarant qu el-assad devait partir et en faisant miroiter l établissement de zones tampon, de protection et d exclusion aérienne et la fourniture d armes, à la condition que l opposition s organise conformément à la vision oc- 5 Voir par exemple, la déclaration du juillet 2012 des représentants de l'opposition syrienne au Caire, en ligne : ainsi que le document rédigé par le projet «The Day After», The Day After Group. The Day After Project. Supporting a Democratic Transition in Syria. Berlin 2012, Clés Annuaire IEMed. de la Méditerranée

7 Annuaire IEMed. de la Méditerranée cidentale. D autre part, l absence de tout soutien européen concret et efficace n a pas permis d atteindre cet objectif dans le contexte de la crainte d une conflagration régionale et de la hantise de l émergence d un refuge djihadiste en Syrie. La stratégie européenne a également été incohérente du fait que les États membres ne se sont pas mis d accord sur la question de l intervention militaire et de l armement des rebelles envoyant de la sorte des signaux confus et déroutants. Quant aux mesures dissuasives, l embargo européen sur les importations de pétrole syrien et les sanctions sur l industrie pétrolière ont eu un fort impact sur le budget national syrien et sur les réserves de devises étrangères de la Syrie avant ces sanctions, environ 85 % des exportations syriennes de fuel et matières connexes allaient en UE. Elles ont donc eu un impact sur la situation du régime, au contraire de l embargo sur les armes puisque l Europe ne faisait de toutes façons pas partie des principaux fournisseurs d armes de la Syrie. Conclusions L Europe, ses alliés et ses amis sont confrontés à un tragique dilemme en Syrie. En l absence de toute base légale permettant d armer les rebelles et de lancer une intervention militaire situation qui n a pratiquement aucune chance de changer dans un avenir proche, tandis que la question se pose de savoir si une intervention militaire directe ou indirecte serait justifiée, à défaut de l approbation du Conseil de sécurité, au nom du principe de la responsabilité de protéger, et alors qu un armement des rebelles risquerait d entraîner une augmentation considérable des effusions de sang, l attitude actuelle de la communauté internationale autorise de facto la perpétration systématique de crimes de guerre et la violation du droit humanitaire. Elle conduit aussi à la destruction des institutions étatiques et du tissu social syriens. Et elle déstabilise dangereusement la région toute entière. Dès lors, priorité absolue devrait être donnée à l enrayement de l escalade de la violence. Cet effort ne sera cependant couronné de succès que s il tient compte des intérêts des tierces parties les plus importantes, notamment l Iran et la Russie. Dans le même temps, les Européens devraient travailler bien plus efficacement (autrement dit moins bureaucratiquement) qu ils ne l ont fait jusqu à présent à atténuer les conséquences humanitaires du conflit en Syrie et dans les États voisins et à préparer les conditions d une transition vers un ordre post-assad stable et inclusif. Au lieu de presser la Coalition nationale syrienne d être représentative ou de produire des déclarations sur l inclusion et la diversité, les Européens feraient mieux d apporter un soutien concret aux structures locales d autogouvernement qui se créent dans les secteurs qui ne sont plus sous le contrôle du régime.

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