DOSSIER. L émancipation de la femme : la garantie d un avenir meilleur pour l enfant. SOS Villages d Enfants

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1 Revue de SOS Villages d Enfants N MARS REPORTAGE Inde : offrir aux enfants la chance d un nouveau départ ENFANCE EN DANGER L adolescence à contre-courant des enfants placés DOSSIER L émancipation de la femme : la garantie d un avenir meilleur pour l enfant

2 SOS Villages d Enfants (Association reconnue d utilité publique le 8 mai 1969) 6 cité Monthiers Paris - Tél : Revue de Pour que frères et sœurs partagent la même enfance. Président : Pierre PASCAL Vice-Présidents : Jean Pierre ROUSSELOT et Michel REMOND Directeur Général : Gilles PAILLARD P. 3 à 4 RENCONTRE SOS Villages d Enfants à l international Entretien avec Pierre Pascal, Président P. 5 à 9 P. 10 à 13 P. 14 à 16 P. 17 à 19 P. 20 P. 21 à 22 P. 23 DOSSIER L émancipation de la femme : la garantie d un avenir meilleur pour l enfant ENFANCE EN DANGER L adolescence à contre-courant des enfants placés REPORTAGE Inde : offrir aux enfants la chance d un nouveau départ ENFANTS D ICI ET D AILLEURS «Toit», moi, et les autres LEGS & DONATIONS Quand souvenirs et avenir se rejoignent... PARTENAIRES INFO RETROUVEZ-NOUS SUR INTERNET : Vous pouvez également nous écrire par courrier électronique : ciziquel@sosve.org Jean Mattéoli nous a quittés Nous avons eu l immense tristesse d apprendre le décès de Jean Mattéoli, survenu le 27 janvier Compagnon de route de notre association à laquelle il a toujours apporté un soutien actif, il a joué un rôle déterminant dans son histoire et son développement, devenant en 1965 membre du Bureau, sous la présidence d Yvon Morandat. Son parcours professionnel l avait conduit des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais à la présidence des Charbonnages de France. Ministre du Travail de 1979 à 1981, il fut Président du Conseil Economique et Social de 1987 à Ancien résistant et déporté, Jean Mattéoli était à la tête de la Fondation de la Résistance depuis C est en juin 1985, après le décès de Claire Morandat, que Jean Mattéoli prend la présidence de notre association jusqu en Il en était depuis le Président d honneur. Nos pensées vont aujourd hui à son épouse, sa famille et ses proches, dont nous partageons la peine. Anny Duperey, "marraine de cœur" "Dès que SOS Villages d'enfants m'a demandé mon aide, j'ai tout de suite dit oui. J'ai en effet moi-même connu, dans ma plus tendre enfance, la souffrance terrible d'être privée de mes parents et séparée de mon unique sœur. C'est une douleur qui reste à jamais gravée dans ma mémoire. Je trouve formidable que SOS Villages d'enfants offre une nouvelle vie de famille à tous ces enfants en détresse." En 2003, Anny Duperey, comédienne et écrivain, fêtait le 10 ème anniversaire de son soutien à SOS Villages d'enfants. Crédit : JB Autissier / Panoramic Robert Pires, "parrain foot" "J'ai dit oui, car pour moi tout ce qui concerne les enfants est important... Je me devais de m'impliquer par rapport à cette enfance qui n'a plus de structure familiale, des jeunes souvent séparés de leurs frères et sœurs... Il faut qu'ils retrouvent leurs rêves". Le footballeur Robert Pires, membre de l'équipe de France, champion du monde 1998 et champion d'europe 2000, soutient SOS Villages d'enfants depuis Crédit : C. Chevalin / TF1 Laurence Ferrari, ambassadrice "Il est tellement important pour un enfant d'être soutenu par sa fratrie lorsqu'il a été victime de carences affectives, ou de maltraitances. SOS Villages d'enfants leur évite de subir un deuxième traumatisme. La mission que je me suis fixée est d'aider l'association à collecter des fonds et recruter des mères SOS. L'enfance est une des seules vraies causes pour laquelle j'ai envie de me battre". Laurence Ferrari s'est engagée depuis novembre 2003 à accompagner SOS Villages d'enfants en contribuant, grâce à sa notoriété, à sensibiliser le grand public et les institutions aux actions et au combat mené par l'association.

3 RENCONTRE 3 SOS Villages d Enfants à l international Entretien avec Pierre Pascal, Président À l origine de SOS Villages d Enfants, une idée simple et généreuse : offrir aux enfants orphelins, abandonnés ou séparés de leurs parents le bonheur de grandir ensemble dans la chaleur et la sécurité d une nouvelle vie de famille. 50 ans après sa fondation et grâce à votre générosité - le projet de SOS Villages d Enfants s est développé pour venir en aide à de nombreux enfants à travers le monde. Pour ce premier numéro de l année 2008, Pierre Pascal, Président de SOS Villages d Enfants, a souhaité vous présenter notre démarche à l international. Villages de Joie : «SOS Villages d Enfants conduit ses actions en France et dans le monde. S agit-il d une démarche identique?» Pierre Pascal : «SOS Villages d Enfants est issue de la fusion de deux associations qui, initialement, étaient concernées, l une par l action en France, engagée en 1956, et l autre dans le monde à partir des années La démarche est la même : agir dans l intérêt supérieur de l enfant, dans le cadre des accords qui lient notre association à la Fédération Internationale SOS Villages d Enfants.» VDJ : «Voulez-vous préciser la nature de vos liens avec cette Fédération Internationale?» PP : «Je rappelle d abord que l initiative de la démarche en faveur des fratries revient au Docteur Hermann Gmeiner, médecin autrichien, interpellé en 1945 par le sort des orphelins de l après-guerre. L Association française, créée en 1956 par Gilbert Cotteau, a pris le relais en France, suivie ensuite par l Allemagne et l Italie. La Fédération Internationale réunit aujourd hui 132 associations nationales, ce qui veut dire que la démarche SOS est présente dans le monde entier. L Association française, pour sa part, s est développée dans des pays francophones : Mali, Burkina Faso, Cameroun, Madagascar, Vietnam, Afrique du Nord et aussi dans des pays de langue anglaise ou espagnole comme l Inde et quelques pays «Les missions de SOS Villages d Enfants sont plus que jamais d actualité. Nous avons la conviction forte que notre projet est porteur pour l avenir et nous voulons nous donner les moyens d être toujours plus innovants au service de la cause que nous défendons : l enfant». d Amérique latine. L action dans ces pays est conduite avec la Fédération Internationale, selon des conventions qui définissent un accord sur le pays d implantation, les projets, le financement de la construction des infrastructures mais surtout la prise en charge des enfants dans la durée. Je suis moi-même d assez près les principes d action et le développement des activités de la Fédération dans la mesure où je représente l association française à son conseil d administration. Ce qui me donne l occasion d un échange direct avec mes collègues présidents de la vingtaine d associations représentées à ce conseil.» VDJ : «Dans la pratique, comment fonctionnez-vous dans un pays étranger où vous voulez construire un village?» PP : «Les procédures sont claires. Un projet est initié par une association

4 4 RENCONTRE nationale. Il est étudié ensuite par les services techniques de la Fédération puis soumis à la décision de financement de notre conseil d administration. La mise en œuvre est assurée par l association nationale SOS Villages d Enfants. C est toute l originalité et la force de la démarche SOS : dans 132 pays du monde existe une association nationale reconnue et agréée formellement par les autorités du pays avec lesquelles elle travaille dans le cadre d un partenariat clair et confiant. Tous les collaborateurs sont des nationaux de ce pays. Les enfants sont confiés aux villages d enfants SOS par les services sociaux, après enquête. Ils sont donc accueillis, élevés dans leur culture et leurs croyances, instruits et accompagnés jusque dans la vie active par des équipes qui sont partie intégrante de leur environnement. Cette implantation locale est gage d efficacité dans la durée, mais aussi dans l urgence : le jour même du Tsunami, les associations nationales SOS Villages d Enfants se sont mobilisées au Sri-Lanka, en Inde, en Indonésie et en Thaïlande, sans attendre des directives ou des apports étrangers. Les projets de reconstruction ont été ensuite élaborés en relation étroite avec les pouvoirs publics. Il en a été ainsi à Pondichéry dont le village d enfants SOS a été inauguré le 9 janvier dernier, en présence de la Consul de France.» VDJ : «Pouvez-vous nous donner votre sentiment personnel sur la mission de SOS Villages d Enfants dans les années à venir?» PP : «Nous devons nous projeter dans l avenir et prendre constamment la mesure de notre engagement, «Toutes nos actions sont fondées sur une recherche constante de l intérêt de l enfant. Nous sommes convaincus qu un enfant a toutes les chances de pouvoir se construire ou se reconstruire s il se sent aimé et s il peut aimer en retour». moral et financier : moral à l égard des enfants que nous accueillons et des collaborateurs qui les accompagnent et financier car il faut assurer notre prise en charge dans la durée. Nous planifions notre action par périodes de cinq années. En 2008, nous terminons un plan quinquennal avec la construction de plusieurs nouveaux villages d enfants SOS : en Arménie, en France (métropolitaine et Outre-Mer), au Mali, en Tunisie Outre la construction de villages d enfants, SOS Villages d Enfants met en place une approche complémentaire, qui repose sur un accompagnement des familles en difficultés, pour protéger l enfant des risques d abandon. L objectif est de répondre plus largement aux besoins de nombreux enfants. Nous sommes par ailleurs très vigilants sur la qualité des actions que nous menons : une méthodologie permet d évaluer régulièrement la qualité de notre prise en charge. Je suis, pour ma part, porté à l optimisme. L action concrète conduite par notre association repose sur un engagement fort, à la mesure de notre responsabilité, sur la capacité de mobilisation d équipes motivées et compétentes et la confiance des donateurs qui nous soutiennent. Je remercie les uns et les autres au nom des enfants.» Claire Mathisse L ENFANT AU CŒUR DE NOTRE PROJET L action de SOS Villages d Enfants s articule autour de 3 axes forts : L accueil en villages d enfants SOS pour redonner une vie de famille aux enfants isolés : l enfant retrouve non seulement un toit mais surtout un foyer avec la sécurité et l affection dont tout enfant a besoin pour s épanouir. L accueil dans la durée permet à l enfant de se construire un avenir. La prévention de l abandon, parce que «c est idéalement au sein de sa famille naturelle qu un enfant se construit affectivement et psychologiquement*». Pour permettre aux enfants de grandir dans leur propre famille quand cela est possible, SOS Villages d Enfants facilite le retour à l autonomie des parents, prend en charge les enfants dans la journée et leur permet l accès à la scolarité et aux soins. * Extrait du Projet Associatif. Une action en faveur de l éducation et la santé. En l absence de structures locales, SOS Villages d Enfants crée des groupes scolaires et des centres médicaux qui sont ouverts à tous. ernando Espinoza Claire Mathisse Dominic Sansoni

5 DOSSIER 5 L émancipation de la femme : la garantie d un avenir meilleur pour l enfant Si nous ignorons le rôle des femmes, tous nos espoirs collectifs et toutes nos aspirations pour un monde meilleur et plus stable deviendront plus difficiles à réaliser. Klaus Koepfer, directeur exécutif du Programme des Nations-Unies pour l'environnement Benno Neeleman Le rapport 2006 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) révèle que l autonomisation des femmes est essentielle pour le développement humain. Ce rapport constate que les progrès en matière d atténuation de la pauvreté et de croissance équitable sont indissociablement liés à l amélioration des conditions d existence des femmes et à leur plus grande participation au processus décisionnel. Un constat qui vient confirmer les observations formulées ces dernières années par de nombreux professionnels de l enfance sur la corrélation de plus en plus évidente entre l autonomisation des femmes et la situation des enfants, notamment au niveau de la réduction de la mortalité infantile, de l accès à l éducation ou bien encore de l amélioration de leur santé. A l occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous tenons à rendre hommage à ces innombrables femmes à travers le monde qui se battent pour donner un avenir meilleur aux enfants. Constat N 1 : Un enfant naissant d une mère en bonne santé a plus de chances de survivre. Les femmes soumises à des carences ou autres insuffisances alimentaires sont plus susceptibles de donner naissance à des enfants de faible poids présentant des chances de survie très limitées. C est en Asie du Sud que l on affiche les taux de «faible poids à la naissance» les plus élevés du monde 1. Ce triste record résulte des fortes discriminations qui s'exercent dans cette partie du monde à l égard des femmes, tout particulièrement en ce qui concerne la distribution des ressources alimentaires et la mise en œuvre des soins de santé. Chaque année dans le monde, 14 millions de filles de 15 à 19 ans donnent naissance à un enfant. Or, si une mère a moins de 18 ans, son enfant a plus de risques de mourir dans sa première année, de souffrir d insuffisance pondérale, de sous-alimentation, ou encore de retards physiques et intellectuels. Enfin, chaque minute, une femme meurt des suites des complications de sa grossesse, ce qui représente plus d 1.5 million de femmes par an. 99% des cas de mortalité maternelle concernent le monde en développement, dont plus de 90% en Afrique et en Asie. Or les nouveau-nés privés de leur mère ont entre 3 et 10 fois moins de chances de survivre et d'être en bonne santé 1.

6 6 DOSSIER En cas de désastre économique au sein de leur communauté, pendant que bien souvent les hommes émigrent ou ont tendance à démissionner de leur rôle de soutien de famille, ce sont les femmes qui occupent les rôles économiques cruciaux pour la survie et le développement de celles-ci. Woman and the environnement - PNUE Dominic Sansoni Constat N 2 : Les femmes instruites ont un meilleur accès et une meilleure compréhension des soins. On observe en effet que les femmes n ayant pas eu accès à l instruction n ont pas les connaissances nécessaires pour aider leurs enfants à survivre : elles ne sont pas sensibilisées à l usage des vaccins, elles ne comprennent pas ou mal les instructions d administration des médicaments. Des données provenant de 25 pays en développement montrent ainsi que la scolarisation des mères, même sommaire (de 1 à 3 ans), permet d abaisser le taux de mortalité des enfants de 15% 1. Parallèlement, une femme comptabilisant au moins 6 années d études, à l âge adulte, utilise davantage les soins prénatals et post- partum ayant pour effet d augmenter considérablement les chances de survie de son bébé 1. Par ailleurs, une étude de l UNICEF, réalisée au Ghana, montre que les femmes ont majoritairement recours aux médicaments quand leur enfant a une crise de paludisme, contrairement aux hommes qui ont tendance à se tourner plutôt vers des remèdes traditionnels. Enfin, d une manière générale, il est avéré que dans les zones plus pauvres possédant peu de services de santé fonctionnels et structurés, les femmes non instruites manquent d assurance pour s adresser au corps médical en cas de besoin, se privant ainsi et privant leurs enfants des soins qui leur sont nécessaires. Le 8 mars, la Journée Internationale de la Femme rappelle qu à travers le monde les femmes sont toujours victimes d abus et de discrimination. Les femmes ne gagnent qu'un dixième du revenu mondial 1. Près des 2/3 des plus de 860 millions d analphabètes sont des femmes 2. En Afrique, 3/4 des Africains séropositifs entre 15 et 24 ans sont des femmes 4. Les femmes africaines détiennent moins d 1% des terres du continent et perçoivent seulement 1% des crédits alloués à l agriculture 3. Dans les pays en voie de développement, plus de 60% des femmes qui travaillent exercent un emploi informel - et beaucoup plus encore si l on inclut l agriculture, où les femmes travaillant sur l exploitation familiale le font le plus souvent de manière non rémunérée. Dans les pays industrialisés, les femmes passent environ 2/3 de leur temps dans des activités non rémunérées et 1/3 dans des activités rémunérées. Pour les hommes, c est la tendance inverse que l on constate. Constat N 3 : Les femmes consacrent une part plus importante de leur revenu au bien-être et au développement de leurs enfants. Il existe un lien étroit entre l augmentation du revenu des femmes et la baisse de la précarité au niveau des ménages, ainsi qu une amélioration des résultats en matière de santé, d éducation et de nutrition des enfants. Les études du PNUD montrent, en effet, que les hommes et les femmes n ont pas la même façon d utiliser les ressources disponibles : les hommes ont tendance à réserver une proportion plus importante de leur revenu à leur usage personnel alors que les femmes sont plus enclines à consacrer un pourcentage plus important de leur revenu à l'amélioration de la qualité de vie de leur entourage et plus particulièrement de leurs enfants. Ainsi, au Cameroun, les femmes ayant un revenu consacrent 74% en moyenne à l amélioration quotidienne des repas, contre 22% pour les hommes 1. Il en va de même en Côte d Ivoire.

7 DOSSIER 7 de 100 takas à une femme, la consommation du ménage augmentera en moyenne de 18 takas par personne, au lieu de 11 takas si l argent est octroyé à un homme 5. SOS Villages d Enfants favorise l émancipation des femmes à travers le monde Constat N 4 : Les femmes accordent plus de soin à l éducation de leurs enfants. Les mêmes études montrent, en outre, qu avec une femme à la tête du foyer, les enfants bénéficient d un régime alimentaire plus varié. C est notamment le cas au Rwanda où, à revenu égal, l'apport calorique quotidien des ménages dirigés par une femme dépasse de 377 calories celui des ménages dirigés par un homme. Tout comme au Kenya et au Malawi, où l on estime que la malnutrition infantile ou enfantine est beaucoup moins présente dans les ménages dirigés par une femme. Par ailleurs, la Banque Mondiale a observé que lorsqu un crédit est accordé directement à une femme, il se répercute fortement sur le travail qu elle fournit, sur les dépenses de consommation et sur la scolarisation des enfants. Ainsi, au Bangladesh, si l on accorde un crédit supplémentaire Patrick Wittmann Selon l Unicef, les enfants dont les mères ne sont pas instruites ont 2 fois moins de chances d être scolarisés en primaire. Cela résulte du fait que plus leurs droits sont respectés, plus les femmes luttent pour faire respecter le droit de leurs enfants, et plus particulièrement celui de l accès à l éducation pour tous. Ainsi, au Brésil, une étude portant sur les ménages défavorisés affirme que les filles vivant avec des mères indépendantes et instruites ont de meilleures chances d être scolarisées et d échapper à l économie informelle 1. Par ailleurs, la Banque Mondiale a constaté qu au Bangladesh l'accès des femmes aux micro-crédits induit une augmentation significative de la scolarisation des enfants, alors que l'accès des hommes à de tels prêts n'a pas cet effet. Ainsi, une augmentation de 10 % du crédit féminin fait augmenter de 10 à 11 % la probabilité que les enfants fréquentent l'école et fait baisser de 10 % celle qu'ils travaillent à temps plein. Par ailleurs, dans les régions urbaines du Bangladesh, une grande partie des femmes indiquent qu'elles sont entrées à l usine pour financer l'instruction de leurs enfants ou de leurs frères et sœurs cadets. À l occasion de la Journée Internationale de la Femme, SOS Villages d Enfants adresse un remerciement tout particulier aux mères SOS pour le courage dont elles font preuve, chaque jour, en accompagnant de nombreux enfants sur le chemin de la vie. Car au-delà des tâches domestiques et éducatives qu elles assurent quotidiennement (cuisine, entretien de la maison, soutien scolaire ), ce sont elles les véritables tuteurs d attachement auxquels les enfants vont pouvoir s accrocher pour grandir. C est grâce à leur présence, à leur affection et à leurs compétences que les enfants évoluent dans un environnement stable, sécurisé, dans lequel ils se sentent à nouveau dignes d être aimés. SOS Village d Enfants 1) UNICEF 2) PNUD, ) Forum pour le Partenariat avec l Afrique Unité de soutien 4) ONUSIDA 5) La Banque Mondiale et l égalité des sexes Un grand merci aux mères SOS du monde entier! > En employant de nombreuses femmes : Le personnel est recruté localement dans tous les pays où est implantée une association SOS Villages d Enfants. De nombreuses femmes exercent ainsi des fonctions variées telles que mères SOS (plus de à travers le monde), mais il convient d évoquer aussi les aides familiales, les puéricultrices, les assistantes sociales, les institutrices, les psychologues, les femmesmédecins qui travaillent au sein des structures gérées par SOS Villages d Enfants. Ces femmes ont bénéficié d une formation. Elles accompagnent les enfants, les jeunes et les adultes dans le respect des traditions et des cultures locales, mais aussi avec le souci de préserver l intégrité physique et morale de la personne. Ce qui peut signifier une approche nouvelle par rapport à des pratiques traditionnelles. Elles informent, éduquent, sensibilisent et favorisent ainsi la protection et le développement des populations de leur pays. Dans les villages d enfants SOS, les filles ont accès à l instruction et les garçons sont formés à participer aux tâches ménagères, afin de les préparer au mieux à leur vie d adulte dans leur communauté. > En proposant à de nombreuses mères en difficultés un soutien et une aide au retour à l emploi : avec les Programmes de Renforcement de la Famille. (Voir page suivante). Patrick Wittmann

8 8 DOSSIER Mères en détresse : les programmes de prévention de l abandon, une bouée de sauvetage - Zoom sur Madagascar Partout dans de nombreux pays en développement, être une jeune mère célibataire est une condamnation à la spirale de la pauvreté et à la précarité. Bien souvent, les jeunes mères n ont pas les moyens de subvenir correctement aux besoins de leurs enfants. Ne rien faire pour ces jeunes femmes est la garantie d une misère qui se transmettra à la génération suivante. C est pourquoi le sort de ces jeunes filles, l amélioration de leur santé et de leurs conditions de vie est devenue une priorité pour SOS Villages d Enfants qui a ouvert de nombreux centres de jour à travers le monde. A Madagascar, le phénomène des jeunes mères célibataires est particulièrement problématique. [ EXPÉRIENCE ] Offrir des conditions de vie décentes aux mères, c est donner une chance à leurs enfants d échapper à la misère Lalao a 16 ans ; elle est mère d un bébé de 15 mois. Lorsque Séraphin, le père de l enfant âgé lui aussi de 16 ans, l a quittée, Lalao s est retrouvée seule, sans soutien familial, dans une bicoque en planches de 4m 2 sur un terrain que son propriétaire récupérera dans quelques mois, pour la livrer à la rue. Récemment encore, elle proposait ses services sur le marché : pour éplucher des légumes, livrer des denrées toujours avec son bébé dans le dos. Ne pouvant ni marcher ni bouger, celui-ci commençait à montrer des signes évidents de retards de développement. C est au marché de Tararano que l assistante sociale du centre de jour Á l image des femmes prises en charge au centre social de Tamatave, Lalao se déclare désormais prête à faire face à la vie. a repéré Lalao et lui a proposé d intégrer le programme de renforcement de la famille. Désormais, elle peut déposer son enfant à la crèche tous les jours. Le bébé de Lalao y reçoit chaque fois un repas et bénéficie, ainsi que sa mère, d un suivi médical. Depuis, avec l aide de l équipe du centre de jour, Lalao a appris à confectionner des gâteaux qu elle vend dans les hôtels et qui lui assurent un revenu régulier. Elle a également pu lancer une recherche de logement et a bon espoir de trouver un lieu de vie stable. Aujourd hui, Lalao a appris à prendre soin de son enfant et à vaincre le cercle de la fatalité ; elle se déclare «prête à faire face à la vie» et a envie de transmettre son enthousiasme et ce qu elle appris. Un souhait qui a toutes les chances d être exaucé prochainement puisque, fort de son succès, le centre de jour a prévu de créer une petite structure d entraide où toutes les Lalao du quartier pourront s organiser entre elles pour faire vivre des relations de solidarité et de soutien réciproque. Catherine Flore Ngo Biyack

9 DOSSIER 9 [ ENTRETIEN ] Une femme au service des femmes, Ninah Rakotonanahary, médecin au centre social de Mahajanga Ninah Rakotonanahary aurait pu se contenter de travailler à l hôpital d Antananarivo mais cette jeune femme de 27 ans a décidé de se consacrer aux plus démunis. Aujourd hui, médecin au centre social de Mahajanga, elle officie dans l un des quartiers les plus pauvres de la ville et reçoit chaque jour de nombreuses femmes en détresse. Villages de Joie : «Qui sont ces femmes qui viennent vous voir?» Ninah Rakotonanahary : «75% d entre elles sont mères célibataires sans ressources et n ayant pratiquement pas de contacts avec leur famille. Leur histoire est souvent similaire : battues, abandonnées par leur compagnon, illettrées, elles n ont pas 30 ans et en paraissent 45. Lorsqu elles arrivent ici, elles vivent généralement dans la rue avec leurs enfants qui sont souvent dans un état de malnutrition avancé (environ 40%) ou atteints de troubles digestifs. Elles viennent nous trouver avec la volonté de s en sortir, de ne pas entraîner leurs enfants dans la déchéance.» VDJ : «Comment les aidez-vous?» NR : «Nous leur apprenons les bases d une bonne alimentation. Il suffit de quelques conseils simples comme donner plus de protéines que de glucides, leur dire qu elles peuvent trouver au marché des produits frais à un prix raisonnable qui conviendront parfaitement à l alimentation de leurs enfants. Nous leur apprenons également l hygiène comme se laver les mains avant de soigner ou de préparer le repas. Des gestes simples qui leur rendront la vie plus facile. Nous avons d ailleurs mis en place l Ecole des Parents. Une session tous les mois qui permet aux parents de recevoir des conseils sur l alimentation, l hygiène mais aussi la gestion de leur argent. Sans oublier les indispensables conseils donnés par les responsables du planning familial qui essayent de lutter contre les grossesses non Assise à son bureau, le docteur Ninah Rakotonanahary en pleine consultation au centre social de Mahajanga. désirées. Ce n est pas simple chez nous de prescrire une pilule à une femme. Ce ne sont pas les femmes qui refusent mais l homme qui trouve mille et une raisons pour que sa compagne ne suive pas de traitement.» VDJ : «Etes-vous confrontée à des situations particulières?» NR : «A Madagascar, les croyances ont la vie dure. J ai vu des femmes donner tout leur argent afin d honorer des disparus au lieu de nourrir leurs enfants. Cela fait malheureusement partie de la culture malgache. Elles le font parce qu elles ont vu leurs parents ou leurs grandsparents le faire et que c est normal. Notre rôle consiste aussi à leur faire comprendre qu elles doivent d abord s occuper de leurs enfants.» VDJ : «Comment voyez-vous votre action auprès de ces femmes?» NR : «J espère que tout le travail fait au quotidien dans les centres sociaux de l île permettra, à l avenir, aux femmes d avoir une place prépondérante dans la société malgache. Les femmes ont la volonté. Nous sommes là pour les aider, leur donner le petit coup de pouce qui les aidera à se réapproprier leur vie. En ce sens, l action de SOS Villages d Enfants contribue à l évolution de la société et je suis heureuse de pouvoir y participer.» Au niveau international, SOS Villages d Enfants a mené des programmes d aide aux familles dans 95 pays (sur 230 lieux d implantation) : 39 en Afrique, 17 en Asie, 20 en Europe, 19 en Amérique latine et a ainsi apporté son soutien à enfants vulnérables. L association française soutient certains de ces programmes dans les pays où elle parraine des villages : Madagascar, Mali, Equateur, Rwanda, Tunisie, Burkina Faso, Inde, Haïti, Roumanie, Bosnie, Arménie. De plus, notre association soutient au Liban un programme spécifique pour les familles traumatisées par le conflit de l été 2006, qui concernne 750 enfants.

10 10 ENFANCE EN DANGER L adolescence à contre-courant des enfants placés Corbis Au moment de l adolescence, le jeune ressent le besoin impérieux de s affirmer. Cette affirmation de soi passe nécessairement par la remise en cause des codes et des normes qu il connaissait jusqu à présent. Les parents sont souvent déstabilisés, voire démunis, face à la détermination avec laquelle tout ce qui vient d eux est systématiquement rejeté. Période à risques, l adolescence n en est pas moins indispensable à la construction identitaire de l enfant en tant qu adulte. Alors comment aborder ce virage quand on n a pas ou plus de rapports avec ses parents, ou encore quand les relations portent déjà les stigmates d un passé de maltraitance ou de défaillance parentale? La crise d adolescence, une période à risques L adolescence est une période trouble où le jeune est confronté à de nombreux bouleversements. C est la période des changements physiques et hormonaux, des orientations scolaires, des premières sorties entre copains... Sexualité, hygiène de vie, excès, fatigue, déprime, hyperexcitation sont au menu et il faut observer, diagnostiquer, accompagner, poser des limites, rassurer et valoriser en permanence. Pour les jeunes fragilisés par une situation familiale douloureuse, certains risques tels que l anorexie ou les troubles de la personnalité peuvent survenir plus facilement et nécessitent, de fait, une vigilance accrue et des réponses plus professionnelles. A l adolescence, les enfants «coupent le cordon» avec leurs parents Dans toutes les familles, l adolescence bouleverse les rapports parents/enfants. En effet, cette période, au cours de laquelle le jeune adulte s impose en s opposant à ses parents, occasionne bien souvent des frictions au sein du couple parents/enfants. Qu il s agisse de sa façon de s habiller, de ses choix en matière d orientation de vie, des règles familiales, tout est matière à revendication. De plus, l adolescence est un temps qui amène ces jeunes à «repenser» leurs rapports avec leurs parents : c est l occasion pour eux de les voir autrement, de les appréhender dans leurs limites et leur fragilité. C est pourquoi les jeunes éprouvent généralement le besoin de prendre leurs distances avec leurs parents, de «couper le cordon».

11 ENFANCE EN DANGER 11 [ ENTRETIEN ] Avec Dominique Versini, Défenseure des enfants*, à l occasion de la publication de son rapport «Adolescents en souffrance» Villages de Joie : «Quels sont les principaux signes d alarme qui vous ont poussée à réaliser un rapport consacré aux adolescents en souffrance?» Dominique Versini : «Au travers des courriers d enfants, de leur famille ou des travailleurs sociaux que je reçois, émergent des situations de grande détresse. Elles sont dues souvent à des conflits relatifs à la difficulté du maintien des liens suite à une rupture familiale, des placements en institution non préparés, des changements répétés de familles d accueil. J ai voulu tirer la sonnette d alarme sur la situation de nombreux adolescents (15% des ans, soit jeunes) qui présentent des manifestations inquiétantes de souffrance psychique à un âge de plus en plus jeune : alcoolisme, scarifications, tentatives de suicide, consommation de cannabis et de psychotropes, phobies scolaires, etc. J ai mené une enquête sur le terrain afin de voir comment ces adolescents sont repérés, comment ils sont orientés, en quoi consiste leur prise en charge, comment, enfin, les parents sont soutenus.» VDJ : «Quelles sont les réponses prioritaires à apporter?» DV : «Tout d abord, la formation des enseignants au repérage de ces jeunes. Le personnel social et soignant au sein de l école est insuffisant pour repérer les signaux d alerte. Les magistrats ne reçoivent une formation à la psychologie de l enfant que depuis 2007 alors que les juges des enfants et les juges aux affaires familiales prennent des décisions fondamentales pour leur avenir! Créer une maison des adolescents par département (il y en a seulement 18) car c est le lieu idéal d accueil des jeunes : pas de rendezvous, une équipe pluridisciplinaire à leur écoute. Augmenter les lits d hospitalisation psychiatrique à temps complet dans les départements dépourvus. Les pouvoirs publics doivent aussi mettre en place une stratégie nationale de prévention contre l alcoolisme précoce et le cannabis dont la forte consommation est banalisée.» VDJ : «Avez-vous été alertée sur la situation spécifique des adolescents placés suite à maltraitance parentale?» DV : «Notre institution est régulièrement saisie suite à des placements d enfants et notre réflexion en 2008 sera axée sur ces situations douloureuses. Nous travaillons d ailleurs au cas par cas avec les services des conseils généraux et de la justice.» * La fonction de Défenseur des enfants a été instituée en mars Le Défenseur des enfants est une autorité indépendante chargée de promouvoir et défendre les droits de l enfant. Il peut être saisi par les enfants eux-mêmes ou leurs représentants légaux lorsqu ils estiment qu une personne privée ou publique n a pas respecté les droits de l enfant. Les associations reconnues d utilité publique, défendant les droits de l enfant, peuvent également le saisir. Chaque année le Défenseur des enfants remet son rapport annuel au Président de la République à l occasion de la journée internationale des droits de l enfant. L actuelle Défenseure des enfants, Mme Versini a ajouté un rapport thématique concernant les «adolescents en souffrance». Pour en savoir plus : mais pour les enfants placés, c est souvent le schéma inverse qui se produit Mais, pour les enfants séparés de leur parents pour des raisons familiales graves, il y a à cette période de leur vie une souffrance forte à voir leurs parents dans leur réalité crue : alcool, troubles psychiatriques, déficiences Ils risquent alors de vouloir se poser en sauveur, en parent de leurs propres parents. Comme Julien (14 ans), qui confie, un jour, son désarroi au directeur du village d enfants SOS où il était placé depuis 8 ans : «On s est bien occupé de moi et de mes frères, mais qui s est occupé de mes parents?». Deux ans plus tard, Julien demandera au juge des enfants le droit de retourner chez ses parents pour pouvoir s occuper d eux. Contrairement à Julien, d autres jeunes ne parviennent pas à verbaliser ce malaise qui leur devient vite insupportable et qui se traduit généralement par des troubles accrus de comportement. «Ils espèrent se rendre tellement ingérables qu ainsi on les renverra dans leur famille», explique Rémy Mazin, Directeur Général Adjoint de SOS Villages d Enfants. «De plus, certains parents, habitués à être assistés, ont bien compris l ascendant qu ils ont sur leurs enfants à ce moment critique de leur existence et n hésitent pas à faire pression sur eux. Ces jeunes éprouvent un tel besoin de se réconcilier avec leurs parents, de se valoriser à leurs yeux que plus rien ne compte» En village d enfants SOS, les jeunes les plus susceptibles de se retrouver dans cette situation font l objet d une veille permanente de la part de l équipe pédagogique et des psychologues. Chaque fois que cela est possible, un dialogue avec les parents est également mené parallèlement afin de les investir dans la scolarité de leurs enfants et de les responsabiliser par rapport à leur propre situation. Katerina Ilievska

12 12 ENFANCE EN DANGER reprend-il. Alors, oubliés les coups, les mauvais traitements Pour certains le dilemme est insoutenable : ils abandonnent leurs études pour se précipiter dans le rôle de sauveur, devenant ainsi, une nouvelle fois, victimes de leurs parents. Pour ceux qui résistent à cette tentation ou la refusent au nom de tout ce qu ils ont subi, ils se trouvent plongés à nouveau dans une histoire qu ils étaient parfois parvenus à laisser derrière eux, avec toujours plus de questions et de colère. Cette souffrance vient se rajouter à celle que tous les jeunes vivent généralement à cette période un peu chaotique de leur vie une souffrance qui nécessite un accompagnement spécifique pour qu elle ne les submerge pas. A l adolescence, la nouvelle indépendance des enfants placés est perturbée par le besoin de réparer leur lien avec leur famille biologique. istockphoto [ ENTRETIEN ] Avec Pierre Poitou, psychologue au village d enfants SOS de S te Luce-sur-Loire (44) Pierre Poitou justifie d une expérience de 13 ans auprès d adolescents en difficultés. Il exerce également en tant que psychologue à la maison départementale des adolescents de Nantes (44). Villages de Joie : «Vous avez une grande expérience des adolescents. Comment définiriez vous la crise d adolescence?» Pierre Poitou : «A l adolescence, les changements liés à la puberté bousculent le corps et l identité. Le jeune se trouve dans une période trouble où il sait ce qu il perd mais ne sait pas ce qu il gagne. A cela s ajoute le regard de l autre et la pression sociale de ses pairs qui peuvent s avérer particulièrement terrifiants. De plus, les jeunes ados se sentent menacés par la proximité, qu elle soit relationnelle ou affective ; ils disent souvent Tu me prends la tête. Cela veut tout simplement dire que les proches, parents ou mère SOS en village d enfants, sont dans leur tête. Cela est à la fois positif car ils se construisent avec, mais si cela envahit toute leur tête, ils n ont plus de place pour euxmêmes. La crise d adolescence est un temps de confrontation nécessaire avec soi et avec les autres qui va entraîner chez l adolescent une modification de ses actes pour son identité et l autonomie qui en découle.» VDJ : «Selon vous, les enfants placés sont-ils confrontés à une adolescence plus difficile que les autres jeunes?» PP : «Effectivement. Nombre d entre eux sont amenés à vivre ce que j appelle le piège de la réparation. Hier encore un adolescent me disait Je veux grandir pour aider mon père à être un bon père. Contrairement aux jeunes vivant encore avec leurs parents, ces jeunes-là ont fait précocement l expérience de l éloignement d avec leurs parents puisque par définition ils ont été placés loin d eux. Ils vivent donc une indépendance de fait. Mais leur indépendance psychique est paradoxalement perturbée par un besoin de se rapprocher et de réparer leur lien avec leur famille biologique.» VDJ : «En village d enfants SOS, comment gère-t-on cette période délicate?» PP : «Lorsque des tensions apparaissent entre adulte et adolescent(e), les membres de l équipe pédagogique travaillent en concertation pour trouver le meilleur moyen de les désamorcer ; il peut s agir d un accompagnement plus important de la part d un éducateur auprès de l adolescent(e), qui fera alors office de tiers médiateur, d une intégration en internat scolaire, d un soutien psychologique, de la mise en place de nouvelles règles plus adaptées au statut de l adolescent(e), de nouvelles activités partagées avec l équipe éducative Par ailleurs, la richesse d un village d enfants, c est de proposer un panel d intervenants susceptibles d être reconnus par l adolescent. Dès le plus jeune âge de l enfant, l équipe pédagogique du village est à même de repérer les adultes tuteurs que se choisit l enfant. Cela fait même partie du projet individuel de l enfant. Ce peut être l homme d entretien, l éducateur ou l aide familiale, mais aussi les parents des copains avec qui il y a moins d enjeu affectif.»

13 ENFANCE EN DANGER 13 Pour les ados placés, l apprentissage de l autonomie : une gageure Le placement des enfants par l Aide Sociale à l Enfance n est prévu que jusqu à leurs 21 ans. Contrairement aux enfants grandissant auprès de leurs parents, ces jeunes ont donc un temps limité pour se préparer à assumer tous les aspects de leur future vie d adulte. Démarches administratives et professionnelles, gestion d un budget, d un appartement Autant d apprentissages que le jeune doit avoir assimilés avant son départ du village d enfants SOS. C est donc un travail de longue haleine qu il faut mener de telle façon qu au moment de la sortie le jeune soit rassuré sur sa capacité à mener à bien tous ces aspects. Cette mission commence très tôt avec la mère SOS (économiser l eau, éteindre la lumière en sortant d une pièce, gérer son argent de poche, apprendre à choisir ses vêtements ) et se poursuit à l adolescence avec les différents membres de l équipe pédagogique, notamment en ce qui concerne le choix des études et la responsabilisation des jeunes dans leurs choix. Corbis [ EXPÉRIENCES ] Valorisation et responsabilisation des jeunes À l initiative des équipes éducatives de SOS Villages d Enfants, de nombreux projets visant à valoriser et responsabiliser les jeunes fleurissent tous les jours. AMarange, l accueil de stagiaires éducateurs permet de mettre en place de nombreux ateliers axés sur l apprentissage de l autonomie. Cette année, par exemple, les jeunes ont pu apprendre : à faire les courses, gérer un budget, préparer un repas grâce à un atelier basé sur les «bons petits plats», à se présenter pour un entretien d embauche, une démarche administrative en participant à des mises en situation filmées. Enfin, l anniversaire des 16 ans est rituellement marqué par celui du permis de conduire en conduite accompagnée, développé en partenariat avec une auto-école et une équipe de bénévoles. «Une étape importante de responsabilisation destinée à faciliter leur recherche d emploi», se félicite Gilles Meunier, directeur du village d enfants SOS de Marange. I-stock A Jarville, des jeunes du village d enfants SOS ont réalisé, avec l aide d un artiste sculpteur, la statue «Pégase ou le cheval de la liberté». C est la deuxième année consécutive qu un tel projet pédagogique est mené au sein de ce village. L année précédente, la découverte de leur potentiel créatif avait amené ces jeunes à prendre confiance en eux et à davantage s ouvrir aux autres. Cette année, ils ont souhaité recommencer l expérience tout en en profitant pour rendre à d autres ce qu eux-mêmes avaient reçu. Faisant 2 m de haut et entièrement fabriquée avec des matériaux de récupération, «Pégase ou le cheval de la liberté» a ainsi été vendue aux enchères à la mairie de Bogny au profit d une association pour les enfants handicapés.

14 14 REPORTAGE L amour est la force la plus puissante que possède le monde et pourtant elle est la plus humble qui se puisse imaginer. Gandhi Inde : offrir aux enfants la chance d un nouveau départ FICHE D IDENTITÉ Capitale : New Delhi Superficie : km 2 (soit 6 fois la France) Langues : anglais + 15 langues officielles (hindi, bengali, cachemiri, tamoul ) Monnaie : roupie (Rp) Nature du régime : démocratie parlementaire Chef de l État : Abdul Kalam INDICATEURS Population : 1,1 milliard 34,7 % de la population vit avec moins d 1$ par jour Revenu moyen / hab. : 20 / mois Espérance de vie : 63 ans Taux de scolarisation (garçons) : 92% Taux de scolarisation (filles) : 87% Taux d alphabétisation (adultes) : 61% Sources : État du Monde 2008, UNICEF Même si l Inde a connu ces dernières années une croissance économique fulgurante, le revenu par habitant reste faible et 26% 1 de la population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté. Dans un pays où 32,5% 1 de la population a moins de 15 ans et où la densité est 3 fois plus élevée qu en France 1, les enfants vivent dans des conditions d extrême précarité. Pour leur venir en aide, SOS Villages d Enfants a inauguré, en janvier 2008, deux nouveaux villages d enfants SOS : à Raipur et Pondichéry. Grâce à votre soutien, ce sont ainsi plus de 200 enfants qui se voient offrir une chance d espoir et d avenir. Raipur, un geste d amour et d avenir pour les orphelins À terme, 140 enfants pris en charge grâce à votre générosité Entièrement financé par les dons privés français, le village d enfants SOS de Raipur, inauguré le 7 janvier dernier, accueille aujourd hui 65 enfants répartis dans 12 maisons familiales : 26 filles et 39 garçons, âgés de 6 mois à 12 ans. La grande majorité des enfants accueillis sont orphelins. Leurs parents sont souvent décédés du fait des actes de violence liés au terrorisme local. D autres ont été abandonnés à la naissance en raison de l extrême pauvreté de leur famille. A terme, 140 enfants pourront être pris en charge dans les 14 maisons familiales. Une équipe pédagogique engagée Les 14 mères SOS ont été recrutées et formées au centre spécialisé de l association indienne SOS Villages

15 REPORTAGE 15 d Enfants à Faridabad (New Delhi). Elles sont aidées par 6 aides familiales. Le directeur du village est en poste à Raipur depuis plus d un an mais travaille pour SOS Villages d Enfants Inde depuis 3 ans. Deux éducateurs ont également été engagés. La responsable du jardin d enfants SOS est assistée de deux monitrices. Un programme de renforcement de la famille ouvert à plus de 100 familles Dans un objectif de prévention de l abandon, les familles les plus pauvres et les jeunes mères célibataires des alentours de Raipur bénéficieront d un programme de soutien, afin de leur permettre de vivre dignement avec leurs enfants, de les nourrir et de les scolariser. Une aide d urgence sera apportée aux enfants (repas, vêtements, éducation, santé). Les parents seront accompagnés dans leur démarche de réinsertion sociale et professionnelle. Ce programme bénéficiera à une centaine de familles (300 enfants) dans le district de Raipur. Le jardin d enfants SOS, fréquenté par les 13 plus jeunes enfants du village, et Shreeshanth, 6 mois, le dernier arrivé au village d enfants SOS, dans les bras de Draupadi, sa mère SOS. le centre médico-social SOS joueront un rôle important dans cette démarche : les deux établissements sont ouverts depuis janvier 2008 aux familles des environs. 1) Le Monde 2 Inde, carnets d une passion 2) INED «En voyant le regard et les gestes des mères SOS ici présentes, je suis déjà rassurée sur le fait que plus jamais ces enfants ne manqueront d amour et d affection.» Marie-Claude Hamon, administratrice de SOS Villages d Enfants France, lors de l inauguration du village d enfants SOS de Raipur. Pondichéry, un geste d urgence qui s inscrit dans le long terme Une initiative française pour venir en aide aux enfants victimes du Tsunami Tout de suite après le drame du Tsunami, l association française a lancé l opération SOS Orphelins d Asie qui a permis de financer plusieurs programmes de reconstruction dans la province de Pondichéry (bateaux et habitations à Akkampettai et Murthypudukuppam) mais aussi d y construire un village d enfants SOS. Lors de l inauguration de ce dernier, qui s est déroulée le 9 janvier, Michel Rémond, Vice-Président de SOS Villages d Enfants France, est revenu sur les circonstances qui ont amené l association française à s investir dans ce projet : «Très rapidement, il nous est apparu que notre intervention ne pouvait pas s arrêter à une aide d urgence. De nombreux enfants avaient perdu leurs parents dans la catastrophe. Il fallait pouvoir leur redonner une maison, mais surtout une vie de famille et beaucoup d amour et de tendresse pour qu ils retrouvent la joie de vivre et puissent se reconstruire.» C est ainsi que l association française a donc non seulement décidé de financer la construction de 7 maisons familiales sur les 15 qu il comprend mais s est aussi engagée à financer pendant 10 ans la prise en charge des enfants qui y seront accueillis. «Dans un monde de plus en plus difficile, tous ceux qui participent à notre action témoignent que la solidarité, la générosité et le volontarisme ont encore du sens.» Michel Rémond, Vice-Président de SOS Villages d Enfants France, lors du discours de l inauguration du village d enfants SOS de Pondichéry. Peter Voelker

16 16 REPORTAGE Des débuts prometteurs Retardés par les très fortes pluies de l été 2007, les travaux se sont achevés en fin d année dernière. Les enfants, jusque-là hébergés dans des maisons louées en ville, ont alors pu s installer dans les maisons familiales. Des cérémonies et des prières traditionnelles, destinées à apporter chance et prospérité aux habitants de chacune des maisons, ont accompagné leur arrivée. Désormais, ce sont 88 enfants, âgés de 4 à 16 ans, et leurs 9 mères SOS qui y vivent. Situé à proximité de plusieurs écoles et d un grand hôpital, le village d enfants SOS comprendra à terme un jardin d enfants SOS d une capacité d accueil de 60 élèves, ouvert en priorité aux enfants issus des familles les plus démunies du quartier. Par ailleurs, un centre d accueil de jour coordonnera, comme à Raipur, un programme de renforcement de la famille. «J ai été conquise par l idée de SOS Villages d Enfants et l application qui en est faite, par cette possibilité pour les enfants et les adultes de se retrouver au sein de villages dont la qualité de conception est exceptionnelle. Ce qui m a le plus frappée, c est le regard des enfants des villages, qui ne ressemble pas à celui des enfants qui vivent dans l environnement proche.» Christiane Levasseur, donatrice et chef d entreprise, présente lors de l inauguration des villages de Raipur et de Pondichéry. [ ENTRETIEN ] Avec Astrid Veillon, actrice et ambassadrice de l association pour l Inde Villages de Joie : «Pourquoi êtes-vous allée en Inde en octobre dernier?» Astrid Veillon : «Je me trouvais en Inde au moment du Tsunami et, de fait, j ai été très touchée par la détresse des gens. En rentrant en France, je voulais me rendre utile pour ce pays. J ai contacté les représentants de SOS Villages d Enfants qui m ont expliqué leurs actions. Dès juillet 2005, je me suis rendue en Inde avec l association pour visiter leurs infrastructures et assister à la pose de la 1 re pierre du village d enfants SOS de Raipur. Et depuis je suis l ambassadrice Inde. Grâce aux nombreuses photos envoyées, j ai pu suivre l avancée des travaux et lorsque ce village d enfants a ouvert ses portes, j avais naturellement très envie d aller à la rencontre des enfants, des mères SOS et de découvrir leurs habitations.» VDJ : «Vous semblez prendre votre rôle d ambassadrice très au sérieux. En quoi consiste-t-il?» AV : «C est bien sûr, de me rendre sur place pour voir comment les choses évoluent, mais c est aussi de me servir de ma petite popularité pour sensibiliser l opinion publique car l association finance tout via des dons privés. Etre ambassadrice, c est aussi attester que tout soit mis en œuvre pour que les enfants grandissent dans les meilleures conditions possibles.» VDJ : «Quel souvenir gardez-vous de ce voyage?» AV : «De l émotion à l état pur! Tous ces enfants avec leurs sourires, leur joie de vivre. J ai craqué pour une petite fille de 2 ans, Pretty, qui est arrivée au village d enfants SOS dans un très mauvais état : malnutrie, maltraitée... Mais, depuis que SOS Villages d Enfants l a prise en charge, elle peut grandir comme tous les enfants de son âge. C est la plus belle récompense que de se dire que tous ces enfants peuvent désormais s épanouir, accéder à l éducation. Quelle belle chaîne de solidarité!» VDJ : «Vous vous êtes aussi rendue dans la région de Pondichéry qui avait été touchée en décembre 2004 par le Tsunami?» AV : «Encore une fois, je me trouvais en Inde à ce moment-là et quand vous marchez le long de la plage, vous ne pouvez vous empêcher de penser à ce terrible jour. Tout cela est encore très présent dans la mémoire des pêcheurs et de leur famille. Ceux que j ai rencontrés ont eu de la chance. Ils ont été pris en charge très vite par SOS Villages d Enfants qui leur a permis de retrouver un logement et leur a fourni un soutien psychologique. Il faut savoir que c est notre association qui a remis en premier des bateaux aux pêcheurs et les a aidés à accepter de repartir en mer.» Retrouvez Astrid Veillon en Inde sur notre diaporama :

17 ENFANTS D ICI ET D AILLEURS 17 «Toit», moi, et les autres A travers le monde il existe bien des formes et des types de maisons différents. Mais dans tous les pays, la maison reste le premier espace exploré par l enfant. C est le foyer de sa famille avec un vécu, un rythme et des habitudes qui lui sont propres. La maison est l endroit privilégié où il grandit, partage les responsabilités, les joies et les peines de la vie quotidienne. Sous son toit, l enfant éprouve un véritable sentiment de sécurité et d appartenance qui jouera un rôle majeur dans son développement psycho-affectif.

18 18 ENFANTS D ICI ET D AILLEURS La complainte du géant orphelin* «Je possède un immense château. Mais, comme c est triste d y vivre seul! Ce n est pas une vraie maison parce que l amour y est absent. Je rêve d un endroit qui s appellerait «maison», un petit nid tiède où l on se sent aimé, en sécurité, heureux. Je n ai plus de vraie maison car je n ai plus l affection de ceux qui m ont aimé!» * Le royaume de la fantaisie Geronimo Stilton Albin Michel Jeunesse La maison, le repère phare du jeune enfant Dès son plus jeune âge, l enfant a besoin de repères. Or, les premiers repères de l enfant sont ceux qui s imposent à lui. La maison, avec ses murs et ses meubles, constitue autant de limites qui permettent à l enfant d apprendre à s orienter et à gérer son corps dans l espace. Plus tard, la maison devient le lieu où se répète, chaque jour, l enchaînement des situations facilitant l assimilation de ses premiers apprentissages, indispensables à la socialisation de l enfant. Chaque pièce de la maison correspond, en effet, à une expérience spécifique et récurrente. Ainsi, la salle de bains est l endroit où l on prend son bain, où l on se brosse les dents tous les matins et tous les soirs, la cuisine celui où l on prépare et où l on prend ses repas en famille, le salon l endroit où l on regarde la télévision et enfin la chambre l endroit où l on joue et où l on dort. Le fait que chaque lieu soit dédié à un emploi spécifique et constant, reconnu par l enfant, contribue à le rassurer et à lui donner la confiance nécessaire pour s ouvrir à de nouvelles expériences. Une fois les limites de la maison parfaitement intégrées, l enfant sera alors en mesure d étendre son cadre d actions à son jardin, à son immeuble, à son quartier puis de définir ses propres limites vis-à-vis de l extérieur. Dessine-moi une maison! Ce n est d ailleurs pas un hasard si après le dessin du «bonhomme», celui de la maison est le thème favori des enfants. Même lorsqu ils habitent un appartement, c est presque toujours sous la forme d une maison qu ils représentent le lieu où ils habitent. Il ne faut souvent pas plus d un simple drap pour s inventer une cabane de fortune dans laquelle on va pouvoir s inventer un monde secret à l abri du regard des parents. Dessiner une maison, ce n est pas seulement dessiner un volume, mais plutôt représenter sa vie familiale. L enfant y projette ses angoisses, ses fantasmes. Ainsi, sur les dessins, on peut remarquer que la porte de la maison est rarement ouverte car une porte fermée est perçue comme un endroit sécurisant ; une porte ouverte matérialisera souvent une maison inhabitée Un enfant ayant des problèmes relationnels aura tendance à dessiner une toute petite porte. S il est angoissé ou s il se sent insécurisé, il pourra même ajouter des barreaux aux fenêtres. La cabane, une «maison» peuplée de secrets Tous les enfants ont un jour eu envie de se construire une cabane, un repaire secret, interdit aux étrangers, une sorte de tanière. Dans la maison, c est un jardin secret. Dehors, c est un prolongement de la maison. Cela leur permet de s approprier un espace, souvent suffisamment petit ou biscornu pour que les adultes n y pénètrent pas mais assez grand pour que tous les rêves y soient permis. Un espace où ce sont eux qui dictent les règles du jeu. Dans ce royaume taillé à leur mesure, les enfants s inventent des histoires fantastiques. Ils peuvent tour à tour être trappeur, cow-boy, princesse Que ce soit une banale cabane en bois bricolée avec quelques branches, un abri de fortune sous une couverture ou une vraie petite maison construite avec l aide d un parent, les enfants s y sentent chez eux. Ils y invitent leurs copains pour se faire des confidences, échanger des secrets et se lancer dans de grandes parties de jeu très imaginatives. A l abri du regard des parents, ils s inventent un monde peuplé de secrets et d objets fétiches. La maison, centre de vie En village d enfants SOS, les enfants vivent entre frères et sœurs avec leur mère SOS dans une maison bien à eux, où chacun trouve sa place et ses repères. La maison individuelle est le cadre de vie privilégié qui favorise l unité de chaque «famille». Elle va abriter leurs jeux, leurs travaux, leurs rêves, leurs disputes aussi... tout ce qui constitue une existence familiale. Chaque enfant peut investir sa chambre, la décorer à son goût, créer son univers, y écouter de la musique, y recevoir des amis... La maison, leur maison est leur lieu de vie, où ils peuvent vivre comme tous les enfants de leur âge. Corbis

19 ENFANTS D ICI ET D AILLEURS 19 A chacun son toit On construit une maison pour s y abriter, s installer mais aussi pour y partager émotions et souvenirs avec ceux qui y vivent au quotidien. Pourtant à travers le monde, il existe bien des formes de maison Le toit est l élément différenciateur par excellence. Sans leur toit, les maisons seraient presque toujours des cubes ou des rectangles. La forme du toit et le matériau qui le couvre permettent ainsi de reconnaître à quel pays ou à quelle région la maison appartient. En Bolivie et en Norvège, pour se protéger du froid, on recouvre les toits d une couche de terre sur laquelle on laisse pousser de l herbe. Fotolia En Chine, leur extrémité retroussée doit repousser les mauvais esprits. Fotolia Fotolia En France, les matériaux des toits sont significatifs de la région : en ardoise en Bretagne, en lause dans le Massif central. «Qui bien lause, pour cent ans pose», dit d ailleurs le dicton. Les maisons insolites 1 Les hommes ont dû apprendre à vivre dans des conditions extrêmes et à construire leur maison sur tous les terrains et sous tous les climats. Pour faire face au chaud, au froid, au vent, à la pluie, il a fallu se montrer ingénieux et inventer un type d habitat qui s adapte à l environnement. C est ainsi qu aujourd hui, à travers les continents, on trouve toujours des maisons bien différentes les unes des autres. En voici quelques exemples. La maison sur pilotis, un moyen universellement efficace pour faire face aux aléas climatiques. La yourte (Mongolie) est la maison traditionnelle encore très largement répandue. Elle ressemble à une grande tente, avec une petite porte orientée vers le sud et un trou au sommet pour laisser sortir la fumée et entrer la lumière. Composée d un plancher et d une armature en bois en forme de baleine de parapluie, elle peut être montée et démontée en une heure. Sa forme ronde lui permet de résister au vent ; grâce à ses murs de feutre recouverts d une solide toile blanche il n y fait ni trop chaud l été, ni trop froid l hiver. En Turquie, on trouve de nombreux villages troglodytes, dont les maisons sont creusées directement dans la roche tendre des montagnes. Dans le Grand Nord canadien, les Inuits construisent des Igloos en découpant des morceaux de glace qu ils empilent les uns sur les autres en spirale pour former un dôme de neige et de glace. Ils n y vivent que lorsqu ils vont chasser sur la banquise. Compte tenu des qualités isolantes de la neige, l intérieur, quadrillé de peaux de bêtes, peut être très confortable : il peut y faire jusqu à 20. Fotolia Corbis 1) Pour en savoir plus : Le monde des maisons Denys Prache Ed. Aux couleurs du monde Enfants du monde Estelle Vidard et Mayalen Goust Ed. Père Castor Fotolia Fotolia

20 20 LEGS & DONATIONS Quand souvenirs et avenir se rejoignent... Responsable Legs et Donations à SOS Villages d Enfants, Joëlle LEPINOY est régulièrement contactée par des particuliers soucieux de s informer avant de prendre leurs dispositions en matière de legs, donations ou assurance-vie. Joëlle Lepinoy a, ainsi, récemment rencontré une donatrice qui envisageait de faire bénéficier SOS Villages d Enfants d une partie de son patrimoine. Comme elle, vous êtes nombreux à vous interroger sur les démarches à entreprendre et sur l utilisation des fonds ainsi collectés par l association. Voici les éléments de réponses apportées par Joëlle Lepinoy lors de cette rencontre. Célibataire, sans enfant et sans famille proche, Madame André, 78 ans, est une retraitée très active, aimant les voyages. Elle soutient l association SOS Villages d Enfants en tant que donatrice depuis de nombreuses années. Cela fait quelque temps déjà qu elle souhaite prendre des dispositions testamentaires en faveur d une association qui œuvre pour les enfants et c est donc tout naturellement qu elle se tourne vers SOS Villages d Enfants. En décembre 2007, Madame André invite donc Joëlle Lepinoy à venir la rencontrer à son domicile. «Je voulais qu elle voie ma maison», raconte-t-elle. «J avais l intention de la léguer à l association pour qu elle puisse accueillir de nouveaux enfants. Je pensais ainsi leur apporter un soutien concret et durable.» Pourtant, il est rare qu une maison puisse convenir aux besoins spécifiques de la prise en charge des enfants qui sont confiés à l association. «D une part, l accueil de fratries nécessite un aménagement spécifique et, d autre part, le principe de l association est de fonctionner en village d enfants SOS, comprenant toujours une dizaine de maisons proches les unes des autres», lui explique alors Joëlle Lepinoy lors de sa visite. Sur le plan fonctionnel, Madame André reconnaît que sa maison, relativement isolée, ne correspondrait pas aux besoins d une famille de 5 à 6 enfants. «Et puis, il est vrai que sa disponibilité à une date inconnue rend difficile la possibilité de l inscrire dans un projet», ajoute-t-elle dans un sourire. Soucieuse néanmoins de faire un geste pour les enfants, Madame André a alors spontanément proposé que sa maison revienne tout de même à l association afin qu elle puisse la vendre. Joëlle Lepinoy lui a alors parlé des 35 villages d enfants SOS à travers le monde que l association française soutient financièrement : «Je lui ai précisé que - si elle le souhaitait - son legs pourrait être affecté à l un d eux». Madame André, qui a fait de nombreux voyages, s est montrée sensible à cette possibilité : pour elle, ce serait la meilleure façon de faire rimer souvenir avec avenir. Joelle Lepinoy lui a toutefois rappelé «que si elle ne fait pas de choix précis, son legs serait affecté par l association à ses besoins les plus urgents». Enfin, elles ont évoqué ensemble la meilleure façon pour Madame André de rédiger son testament et le fait que Une vie de famille en héritage... exonérée de droits de succession! Parce que SOS Villages d Enfants est une association reconnue d utilité publique, elle peut recueillir votre patrimoine sans avoir à acquitter aucun droit de succession. Ainsi, les biens que vous destinez à l association profiteront intégralement aux enfants que nous accueillons. Inscrire SOS Villages d Enfants sur votre testament en tant que légataire, c est offrir à des enfants que tout abandonne une vie de famille en héritage. Et parce que SOS Villages d Enfants est membre lorsque l association vend les biens qu elle recueille, elle le fait toujours dans le respect des dispositions prises à l égard d autres bénéficiaires. A l issue de cet entretien, Madame André s est déclarée «rassurée et heureuse de cet échange» et a assuré à Joëlle Lepinoy qu elle reviendrait vers elle au printemps prochain pour lui faire part de sa décision. du Comité de la Charte, vous pouvez être assuré de léguer en toute confiance! Pour plus d informations : N hésitez pas à en parler à votre notaire ou à contacter : Joëlle LEPINOY, Service Legs et Donations au :

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