Exploitation, biologie et classification des Holocéphales ou «chimères» de la façade NE Atlantique.
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- Isaac Larochelle
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1 Exploitation, biologie et classification des Holocéphales ou «chimères» de la façade NE Atlantique. Elena Luchetti Kåre Telnes, Station de Biologie marine de Concarneau MNHN
2 Les Chimères : caractéristiques petit groupe de Chondrychtyens (3 familles et ~ 4 espèces) dans tous les océans sauf dans les eaux polaires Kåre Telnes poissons démersaux retrouvées en général sur la pente continentale, à des profondeurs élévées (5 15 m)
3 stratégie reproductive (Chondrichtyens) basse fécondité (1-1aines d œufs / an contre milliers millions d œufs / an chez les Téléostéens) développement embryonnaire direct, long (mois) maturité atteinte tardivement bien adaptés dans milieux stables mais lente récupération aux perturbations environnementales groupe peu connu: caractérisation des espèces mode de vie biologie dernières décennies : de grand progrès dans la connaissance de la biodiversité de ce groupe (17 nouvelles espèces depuis 199)
4 De nouvelles pêcheries françaises dans les grands fonds d Atlantique Nord-est fin des années 8 : développement de nouvelles pêcheries de «grands fonds» (2-15m), en conséquence de la raréfaction des ressources du plateau continental des navires industriels et semi - industriels de Boulogne-sur-mer, Lorient et Concarneau chalutent sur la pente continentale à l ouest des îles britanniques des Chimères figurent parmi les espèces péchées
5 Les débarquements de Chimères en France fin des années 9 : des Chimères dans les statistiques de pêche des criées chimères : plusieurs espèces vendues sous une même appellation : < 9 tonnes / an 1% du tonnage total débarqué prix moyen / kg = ~ 1 ressource accessoire Boulogne - sur -mer 9 tonnes débarquées BL LO CC Concarneau Lorient
6 Principales espèces de grands fonds à la criée de Concarneau pêche semi - industrielle : de 48% (2) à 19% (27) de la production totale espèces de grands fonds : de 39% (2) à 51% (27) de la pêche semiindustrielle «Chimère» 951 t Mora 539 t Cardinal Empereur 36 t 1742 t «Siki» Grenadier 397 t t Lingue bleue 4238 t Sabre 468 t tonnage cumulé de 1998 à 27
7 Évolution de la proportion de Chimères parmi les espèces de grands fonds 7 % BO LO CC Évolution du prix moyen / kg des Chimères 1,4 1,2 1,8,6,4,2 BO LO CC Une ressource accessoire d intérêt commercial croissant
8 Évaluation du tonnage réellement capturé depuis le début de l exploitation des chimères Difficultés : les statistiques de pêche réunissent sous le nom unique de «chimères» au moins 5 espèces différentes, dont une espèce inconnue pour la science absence de données sur le rejet Samuel Iglésias Samuel Iglésias
9 Questions soulevées La présence d une espèce non décrite formellement et confondue avec une autre espèce peut invalider les études réalisées auparavant sur cette dernière Plusieurs espèces de chimères sont présentes dans les chaluts français depuis au moins deux décennies mais aucune donnée n est disponible sur le tonnage réellement capturé de chacune ni sur leur biologie et leur capacité de surmonter les perturbations environnementales telles que le prélèvement par la pêche
10 Études réalisées 1. Description d une espèce de Chimère 2. Reproduction de Chimaera monstrosa ou chimère commune
11 Description d une nouvelle espèce de chimère critères morphologiques 4 3 Chimaera monstrosa, N = 847 Chimaera sp., N = 45 Poids (g) Longueur pré caudale (mm) critères génétiques Poids (g) Chimaera monstrosa, N = 839 Chimaera sp., N = Longueur totale (mm)
12 étude réalisée sur 56 spécimens pour la morphométrie et 6 pour la génétique tous les spécimens sont gardés en collection au Muséum (possibilité de révision du matériel d étude) l analyse génétique (COI) permet une comparaison immédiate avec les autres espèces et de lever le doute en cas de confusion entre celles-ci
13 Reproduction de Chimaera monstrosa ou chimère commune Objectifs : 1. Étude de la maturité sexuelle 2. Étude du cycle de reproduction (durée, saisonnalité) 3. Estimation de la fécondité
14 1. Étude de la maturité sexuelle 1 femelles échelle de maturité adaptée Matures (frequency),5 N = 367 taille d acquisition de la maturité sexuelle PCL (mm) mâles ans? Matures (frequency),5 N = PCL (mm)
15 2. Étude du cycle de reproduction (durée, saisonnalité) saisonnalité IGS,8,7,6,5,4,3,2,1 mâles J F M A M J J A S O N D Mois IGS 1,8 1,6 1,4 1,2 1,8,6,4,2 femelles J F M A M J J A S O N D Mois C = début de cycle D = prête à ovuler E = ponte F = fin de cycle Proportions des stades de maturité 1% 5% % J F M A M J J A S O N D Mois
16 3. Estimation de la fécondité fécondité ovarienne relation taille - fécondité FEMELLES ADULTES Nb ovocytes >=4mmdiam PCL (mm)
17 Conclusions Concarneau, grâce à sa spécialisation dans la pêche de grands fonds, offre la précieuse opportunité d étudier une faune encore méconnue, dont le groupe des Chimères. L activité de pêche permet de réaliser des études basées sur un échantillonnage régulier et de disposer d un nombre élevé de spécimens, ce qui permet de raisonner en termes d espèce et non plus d individu. D autre part, la pêche d espèces peu connues soulève la nécessité d acquérir les paramètres biologiques permettant de gérer l exploitation de celles-ci sur le long terme. Grâce à la coopération des opérateurs de la filière pêche, des études ont pu être réalisées à la Station de Biologie marine de Concarneau, concernant la biologie et la systématique des Chimères. De nombreuses questions concernant les espèces de grands fonds restent toujours soulevées ; un étroit lien entre scientifiques et professionnels de la pêche est essentiel pour éclaircir celles-ci.
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