FOCALE 50 Saison 2012-2013 Données compilées par Alain Brisset.
INTRODUCTION
La lumière solaire est toujours directionnelle Mais selon les circonstances atmosphériques l éclairage solaire peut devenir soit unidirectionnel, soit multidirectionnel ou soit totalement diffus... Les jeux d ombres varient en directivité, en surface et en densité. Lumière directionnelle Une source de lumière est dite directionnelle ou uni - directionnelle lorsque que l on peut la comparer à la lumière du soleil. Son contraste est fort avec une bonne saturation des couleurs. C est une lumière partisane et engagée, sa direction est bien visible. Les ombres sont denses et bien marquées. Elle peut être reproduite en studio grâce à une source flash équipée d une lentille de Fresnel, voire un bol réflecteur argenté. Lumière diffuse Une source de lumière est dite diffuse ou multidirectionnelle lorsque que l on peut la comparer à une ambiance lumineuse observée par temps couvert. Son contraste et sa saturation sont assez faibles. C est une lumière qui n a pas de direction. Elle peut être reproduite en studio grâce à une source flash équipée d une boîte à lumière ou d un parapluie.
Lumière directionnelle: Elle peut être reproduite en studio grâce à une tête flash équipée d une lentille de Fresnel, voire un bol réflecteur argenté.
Lumière diffuse: Elle peut être reproduite en studio grâce à une tête flash équipée d une boîte à lumière ou d un parapluie.
Actuellement, deux types d'éclairages sont très répandus. Le flash électronique et l éclairage continu (il en existe plusieurs sortes).
Le flash permet de régler la puissance de chaque source, la température de couleur est constante et ne nécessitera pas de correction en photographie couleur. De plus, un spot de 500 à 1000 Watts continus chauffe énormément, le studio devient une fournaise et le modèle transpire... Enfin, restons dans le domaine de la puissance. Là où votre flash vous consommera entre 100 et 200 Watts, votre lampe Flood consommera entre 5 et 10 fois plus pour le même rendement. Il existe également des lampes dites "daylight" actuellement équipées d'ampoules de haute puissance qui chauffent moins et consomment moins. Mais là aussi, la souplesse est moindre et ces fameuses lampes économiques ne peuvent s'utiliser avec un rhéostat. Il est donc impossible de moduler la lumière (en puissance) aussi facilement que sur un flash. L éclairage en lumière continu ne sera pas évoqué dans ce document.
Le flash dispose de ces composants: - 1 : Le réflecteur interne. Il canalise la lumière, à l'image d'un réflecteur de lampe de poche ou de phare de voiture - 2 : Le tube flash. C'est à l'intérieur de ce dernier que l'électricité provoque le "coup de flash«- 3 : La lampe pilote. Cette ampoule éclaire les zones qu'éclairera le flash. Elle est en quelques sortes un indicateur de l'effet de la lumière sur le modèle, une prévisualisation. En anglais, on l'appelle "modeling light" ou "lampe à modeler" et cette petite traduction nous rend son rôle évident : Elle permet de modeler la lumière autour du sujet sans que le flash se déclenche. Celle-ci voit son intensité augmenter quand on augmente la puissance du flash. Elle permet donc d'apprécier le rendu préalablement à la prise de vues. - 4 : La cellule d'auto-déclenchement. Cette cellule fait déclencher les flashs tous en même temps. Le flash maître (celui où est connecté le dispositif synchro) fait déclencher les autres flashes rien qu'avec l'éclair du premier. Pas besoin de mettre plein de cables, un seul suffit. - 5 : Le rhéostat. Il permet de régler la puissance de l'éclair du flash. - 6 : Interrupteur général - 7 : Interrupteur de lampe pilote - 8 : Interrupteur de cellule d'auto-déclenchement - 9 : Prise du câble synchro - 10 : Bouton de décharge/test
Attention à une petite subtilité : Si vous baissez la puissance du flash, il faut le décharger avant de prendre la mesure. En effet, le flash est composé d'un condensateur, ce dernier est chargé pour une puissance X. Si vous baissez la puissance à 1/2 X, il faut décharger le condensateur pour qu'il se recharge à la puissance désirée, sinon, votre mesure sera faussée.
C est généralement la première source que l on place à partir de laquelle nous réglerons les autres. Cette source d éclairage directionnelle doit être assez puissante pour être dominante, elle est constituée généralement d un flash sur lequel nous adaptons un dispositif permettant de modeler la lumière : une boite à lumière, un parapluie, un bol réflecteur ou une lentille Fresnel. Elle a pour mission de situer le modèle dans l espace, de créer son relief, de définir sa forme et son volume. C est de son emplacement par rapport à l axe du modèle et du photographe que dépend l aspect général et l atmosphère de la photo. On place généralement cette source sur la gauche à environ 30 de l axe de l appareil photo. On peut par exemple adapter à cette source des barndoors ou volets pour faire le faisceau ainsi qu un calque de diffusion dans la plupart des cas. Sauf cas vraiment particuliers une source keylight directionnelle n est jamais montée à nu.
La source d éclairage d ambiance ou source de remplissage doit être d une surface assez grande pour créer une lumière diffuse dont la mission sera d adoucir les ombres dures formées par la source key light, mais sans en créer de nouvelles. Elle est constituée généralement d un flash sur lequel nous adaptons une boîte à lumière à réflexion blanche ou argentée. On peut utiliser un réflecteur passif en remplacement d un flash d ambiance. Cette source est généralement placée à droite de l appareil photo (si la source principale est à gauche). Mais il existes d autres choix tout aussi esthétiques comme par exemple de l installer dans l axe de la caméra pour obtenir un meilleur modelé, ou bien de l installer carrément dans l axe de la source principale. Une source directionnelle dirigée au plafond ou sur un mur blanc peut dans certains cas être plus adaptée à l effet de compensation. Le réglage de l éclairage d ambiance sera fonction du contraste voulu : - contraste moyen : - 1 IL, - Contraste fort : - 2 IL, - Contraste violent : - 3 IL.
C est un éclairage d enrichissement donnant un effet irisant sur la partie du visage laissée dans l ombre. Elle sera placée à l opposé de l éclairage principal à environ 120 de l axe de l appareil photo. Son effet semi contre-jour permet de silhouetter agréablement le visage Le réglage de l éclairage d effet peut être proche de l éclairage principal voire au-dessus si la coiffure du modèle est très sombre (+0,3 IL) ou dans le cas contraire inférieure si elle est très claire (-0,7 IL).
L éclairage de contre-jour reste à l'appréciation du photographe, il n est pas une nécessité mais il peut correspondre à une esthétique spécifique ou une logique de lumière existante. La dimension du faisceau de cette source et son réglage sont fonction de l importance du contre-jour souhaité. Sa valeur peut donc dans certains cas être supérieure à l éclairage principal ou bien se substituer à celui-ci.
La source d éclairage de fond sert à éclairer séparément le décor du modèle, d autant plus qu il s en trouve éloigné ; le fond ne recevant alors qu une faible quantité de lumière de la source principale qui comme nous le savons décroît
1 éclairage principale 2 éclairage d'ambiance 3 éclairage d'effet 4 éclairage de contre jour 5 éclairage de fond
Les fonctions : 1. Mesure l éclair du flash (lumière incidente) 2. Mesure la lumière ambiante (réfléchie ou incidente) 3. Indique l échelle des contrastes 4. Réglage de la sensibilité ISO
Principe des deux mesures: La mesure réfléchie : si l on dirige la cellule vers le sujet, il s agit d une mesure par réflexion. La cellule reçoit la quantité de lumière renvoyée par le sujet. Le diffuseur sphérique doit être enlevé, la cellule alors est en mode posemètre. Mesure incidente : elle consiste à mesurer la quantité de lumière du flash reçue par le sujet. Adapter le diffuseur sphérique et mesurer en direction des différentes sources pour analyser les contrastes, puis en direction de l appareil photo pour obtenir le réglage. La cellule est en mode flashmètre. Dans le cas d une mesure réfléchie, on admet que le sujet comporte une densité moyenne de tons représentable par un gris moyen de 0,70 ; ce qui correspond au pouvoir de réflexion de 20% de la carte grise Kodak. Si le sujet ne se trouve pas dans cette relation moyenne, le photographe doit alors interpréter les données fournies ou bien éclairer davantage les parties sombres ou peu réfléchissantes.
Ordre des mesures à effectuer au flashmètre Réaliser les mesures source par source en allumant à tour de rôle chacune d elles, commencer par : 1) la source principale 2) la source d ambiance 3 la source d accent 4) la source de fond 5) Et terminer par une dernière mesure en direction du photographe Comment équilibrer la puissance du flash par rapport à la lumière ambiante? 1) Faire une mesure en lumière réfléchie de l éclairage ambiant. 2) Reporter sur le boîtier la vitesse et l ouverture obtenues. 3) Régler la puissance du flash principal de manière à obtenir la même valeur que sur le boîtier. Contrôler à l aide du flashmètre en effectuant une mesure en lumière incidente. Variante : corriger la valeur du flash de +1 IL si l on souhaite détacher le modèle
La vitesse de synchronisation: Les réglages du boîtier: Les boîtiers à obturateur à rideaux synchronisent en général du 250ème, voire moins, et jusqu à n secondes. Certains appareils professionnels disposant d un obturateur central à lamelles synchronisent à toutes les vitesses : type Hasselblad. Pour pallier à ce petit handicap si une prise de vues en contre-jour solaire nécessite une synchronisation du flash au-delà du 250ème de seconde, visser un filtre ND sur l objectif. En studio aveugle, le choix de la vitesse na pas d incidence sur le rendu de l image, à condition de travailler sur pied en dessous du 60ème.
Qu est-ce qu un plan? C est tout ce qui se passe devant la caméra ou dans le cadre de la photo devant l'objectif, depuis le déclenchement du mécanisme jusqu à l arrêt. Le plan est limité dans l espace («dimension») et dans le temps («durée»). La définition précédente est tout à fait adaptée au cinéma, le terme cadrage me semble plus approprié à la photo bien que le cadrage ne se limite pas aux quelques exemples que nous allons voir par la suite.
Voici différents plans en fonction de la dimension : Plan d ensemble ou plan général : Il embrasse tout un paysage dont il veut montrer l ampleur. Plan de demi-ensemble : Il prend une portion plus réduite d espace que le plan d ensemble. Plan moyen : Il capte le personnage en pied. Plan italien : Il prend le personnage aux genoux. Plan américain : Il prend le personnage à mi-cuisse. Gros plan demi-rapproché : Il prend le personnage à la taille. Plan rapproché : Il prend le personnage à la poitrine. Gros plan : Attention sur le visage ou une expression. Insert (ou Très gros plan) : Permet de saisir un détail d un objet ou d un visage.
Cadrage Hauteur de champs Focale utilisée Distance de prise de vue Gros plan 0,40 m 120 mm 1,63 m Plan rapproché 0,90 m 90 mm 2,34 m Plan Américain ou Italien Plan moyen (vue en pied) 1,6 m 75mm 3,4 m 2,2 m 50 mm 3,1 m
Facile à gérer : un flash avec boite à lumière + diffuseur Facile à gérer : un flash avec boite à lumière + diffuseur: Utilisé pour le Clair-obscur le modèle ne peut pas circuler (car la distance et l angle varie) Rappel : la distance entre modèle et boite à lumière modifient le contraste, la saturation des couleurs et l exposition
Une configuration simple, facile à gérer avec 2 flashs: 1. Un des flashs peut avoir une boite à lumière. 2. Angle entre les deux flashs de 90 à 180. 3. Régler la puissance individuellement (asymétrie). 4. Diriger les deux flashs + ou sur le fond. 5. Eventuellement ajouter un diffuseur. 6. Le modèle peut circuler librement dans l espace (un flash compense l autre).
Eclairage avec 4 flashes: 1. Gestion du fond : 2 sources de lumière. 2. Le modèle est figé (2 sources et 1 diffuseur). 3. Pour chaque source il faut régler la puissance, la distance et l orientation. 4. Remarque : les lampes témoins ne reflètent pas à 100% la réalité.
1. Le modèle débutant. 2. Le modèle professionnel.
1. Le stress du modèle est votre ennemi : mettez-le à l'aise! Quoi de pire qu'un modèle anxieux ou stressé? Plus il/elle sera à l'aise, plus vos images seront naturelles. Faites connaissance avec votre modèle, offrez-lui un café, et commencez par discuter un peu avant d'attaquer les "choses sérieuses". Vous pouvez commencer par lui présenter votre portfolio, et votre façon d'aborder la photo, par exemple. Surtout, ne le laissez pas être impressionné par votre matériel. Un reflex sur pied, avec un ensemble de lumières, de réflecteurs et de parapluie, ça peut être impressionnant pour une personne qui n'est pas habituée. Avant la prise de vue, vous pouvez lui montrer comment fonctionne votre matériel, à quoi servent tous ces accessoires impressionnants... On peut également lui faire prendre en main l'appareil photo, lui montrer à quoi servent les lumières en expliquant brièvement les différences de rendu avec tel ou tel parapluie ou accessoire... Votre modèle sera beaucoup moins impressionné et se sentira à l'aise. Certains photographes demandent à leur modèle d'apporter leur CD préféré et le passent pendant la séance de photos. Tout ce qui peut faire en sorte que votre modèle se sente bien est le bienvenu!
22. Faites comprendre à votre modèle ce que vous attendez de lui/d'elle : Avoir avec soi un échantillon de photos, qui présentent des attitudes telles que celle que vous souhaitez avoir, c'est un excellent moyen pour faire comprendre au modèle ce que vous en attendez. Vous pouvez sélectionner des images dans des magazines, par exemple. Mais essayez d être le plus créatif possible! Vous pouvez aussi lui faire découvrir votre portfolio, et les photos proches du type de rendu que vous recherchez. Plus votre modèle comprendra quelle attitude vous souhaitez capturer avec votre appareil, plus il/elle saura adopter cette attitude.
3. Pour que votre modèle soit naturel, demandez-lui de vous parler. Pendant la prise de vue, il/elle peut vous raconter son dernier weekend, ses dernières vacances, vous expliquer son activité dans telle ou telle association, ou improviser sur un thème. Essayez de lancer des discussions qui le passionnent, par exemple en lançant un débat sur un sujet dans lequel il/elle est très impliqué(e). Les clichés gagneront en naturel : en réfléchissant à son histoire, votre modèle n'aura pas à l'esprit de "poser".
4. Soyez pédagogue et proscrivez les termes techniques N'utilisez pas de terme technique : inutile de jouer à "celui qui s'y connaît", le risque est d'impressionner votre modèle et de renforcer son appréhension. Utilisez des mots simples et soyez pédagogue.
5. Vous avez besoin d'un sourire? Faites-lui raconter des blagues. Rien de pire qu'un sourire forcé, ou qu'un "cheeze" surfait... La meilleure méthode pour capturer un sourire ou un rire, c'est le naturel. Mais une séance de prise de vue n'est pas forcément ce qu'il y a de plus comique. Demandez à votre modèle de vous raconter les blagues qu'il/elle préfère, ou de vous raconter le dernier sketch de tel ou tel comique. Rien de tel pour déclencher un fou-rire naturel. Vous pourrez capturer des sourires et des rires sur le vif. Vous pouvez tenter de le/la faire rire. Mais rappelez vous, vous êtes photographe amateur et pas comique amateur!!!!!!
Là tout change! Bien évidemment parlez à votre modèle, mais pas tout à fait dans les mêmes termes que pour le modèle débutant, soyez courtois. Mais il n y a pas de temps à perdre, car modèle professionnel implique rémunération et c est vous qui payez, alors vous avez tout intérêt à savoir précisément ce que vous voulez, c est vous qui dirigez et vous devez faire en sorte que il/elle vous apporte le maximum. Ne perdez pas de vue (c est mieux pour un photographe) qu il/elle n a rien à faire de ce que vous avez pu faire avant ni même de ce que vous êtes en train de faire. Elle/Il est là pour gagner de l argent, c est son métier! Cela dit n oubliez pas de signer une autorisation pour l utilisation des images (c est vrai aussi avec un modèle débutant)car si le modèle ne prend pas en compte la finalité de votre «art», il se préoccupe bien évidemment de l utilisation que vous ferez des prises de vues réalisées lors de la séance. N.B. Dans l absolu, faire appel à un modèle professionnel peut être compliqué, car vous devenez employeur avec ce que cela comporte de tracasseries administratives : contrat de travail, URSAAF etc
Préparez la séance: Et oui, cela va probablement vous surprendre, mais une bonne préparation est indispensable pour bien réussir une séance, ne pas faire patienter inutilement le modèle et le diriger correctement. Que le modèle soit professionnel ou amateur. Pour cela il y a plusieurs points à vérifier : -Votre projet : quel(s) type(s) de photos souhaitez vous réaliser? dans quel décor? quelle ambiance? quelle(s) attitude(s) et expression(s) pour le modèle? besoin d un maquilleur? quels types de vêtements pour le modèle? quels accessoires? -Le matériel : réflecteur, trépied, chargement de la batterie et autre -Le décor : si la séance se déroule en intérieur, mettez en place les accessoires avant que le modèle arrive ; si la séance se déroule en extérieur, arrivez en avance pour repérer et préparer les lieux!