Fiche d information et de faits : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013



Documents pareils
Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Statistiques canadiennes sur le cancer 2014 Sujet particulier : les cancers de la peau

Le VIH et votre foie

Un test Pap pourrait vous sauver la vie

+ Questions et réponses

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

Hépatite C une maladie silencieuse..

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

Volume 1 : Epidémiologie - Etudes des facteurs de risques

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

papillome humain) VPH(virus Le virus du papillome humain: la plus répandue des infections transmissibles sexuellement

INSUFFISANCE HÉPATIQUE

Programme DPC des infirmiers

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

Le dépistage des cancers

B MIS À JOUR EN MARS 2013

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

l hépatite b Une maladie qui peut être grave.

Marchés des groupes à affinités

Les personnes âgées et le système de santé : quelles sont les répercussions des multiples affections chroniques?

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST)

Une vision d avenir. Il était deux petits navires. Mise en contexte. Rapport Perrault. Forum des générations (2004) En bref...

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Montréal, 24 mars David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Lymphome non hodgkinien

L hépatite C. 50 questions et réponses. Dr. med. Daniel Lavanchy, PD Dr. med. Andrea De Gottardi, Prof. Dr. med. Andreas Cerny

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

La microsimulation à Statistique Canada

Colloque International sur les Politiques de Santé

Le cancer du foie. Carcinome hépatocellulaire. Une information de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

1 ère manche Questions fermées

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention

Vivre en santé. avec une hépatite virale

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

ASSURANCE COLLECTIVE DÉCLARATION D'ASSURABILITÉ

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Un environnement sans fumée pour vos enfants. Comment y parvenir?

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Recommandations pour le troisième Plan Cancer

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.

CONNAÎTRE LA TUBERCULOSE

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

Document de synthèse : Hépatite B et hépatite C. Sommaire :

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

Vivre en santé. avec l hépatite C

VIH : Parlons-en franchement!

Les contre-indications au don de sang

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation

Le don de moelle osseuse :

Tout le monde est potentiellement

Le cancer dans le canton de Fribourg

Déclaration médicale. Ce document vaut demande d enquête de la part de l assureur.

Hépatite. du dépistage au traitement. Questions et réponses. L hépatite C Dépistage, clinique, prise en charge et conseils aux patients

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

Informations sur le cancer de l intestin

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge du cancer du rein

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012

C comme Cirrhose. être hépatant7. apprendre à vivre avec une cirrhose

Insuffisance cardiaque

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

(Cet éditorial est appuyé notamment par Greenpeace Québec et l Association

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

2 Vivre avec l hépatite C

et l utilisation des traitements biologiques


les télésoins à domicile

Estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

Protégeons-nous ensemble!

Ensemble de documents d orientation sur la maladie à virus Ebola

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Pierre-Yves Comtois, Marc Leclerc, Bruno Lemay, Karina Ortega Révision scientifique : Benoît Lemire, pharmacien

Investissement en capital dans la transformation alimentaire canadienne

Synergie MD. Pour que la vie suive son cours

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

LE VIH AU CANADA TENDANCES ET ENJEUX QUI AFFECTENT LA PRÉVENTION DU VIH, LES SOINS, LE TRAITEMENT ET LE SOUTIEN...

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Les Infections Associées aux Soins

Taux de participation au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Transcription:

SOUS EMBARGO JUSQU AU mercredi 29 mai 2013, 3 h 1, HAE Mai 2013 Fiche d information et de faits : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 En 2013 : On estime que 48 700 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués au Québec (187 600 au Canada) exclusion faite des cancers de la peau autres que le mélanome. On estime qu il y aura 20 200 décès (75 500 au Canada) causés par le cancer. Plus de la moitié (soit 52 %) des nouveaux cas diagnostiqués seront des cancers de la prostate, du poumon, du sein ou colorectal. Près de 88 % des nouveaux cas de cancer et 95 % des décès par cancer toucheront des Canadiens de 50 ans et plus. C est chez les Canadiens de 60 à 69 ans qu on enregistrera la plus forte proportion de nouveaux cas de cancer (28 %) et chez ceux de 80 ans ou plus que les décès par cancer seront les plus nombreux (34 %). Le nombre de nouveaux cas de cancer continue de croître de façon soutenue à mesure que la population canadienne augmente et vieillit. Le taux de survie relative à cinq ans, tous cancers confondus, se situe à 63 %. Dans les années 1940, il oscillait autour de 25 %. Cancer du sein Le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes. Huit cancers du sein sur dix touchent des femmes de 50 ans et plus. Une femme sur neuf risque d être atteinte d un cancer du sein au cours de sa vie. C est le cancer le plus fréquent et le deuxième plus meurtrier, après le cancer du poumon, chez les femmes. En 2013, on estime qu environ 6000 Québécoises (23 800 Canadiennes) recevront un diagnostic de cancer du sein. Environ 1350 (5000 au Canada) mourront de cette maladie. Le taux de mortalité par cancer du sein chez les femmes est en baisse depuis le milieu des années 1980 et a chuté de près de 40 % depuis le sommet de 1986. Cette diminution tient probablement à la progression du dépistage par mammographie, d une part, et à l amélioration des traitements, d autre part. La survie relative à cinq ans du cancer du sein est considérée comme très bonne et se situe à 88 %.

2 Cancer de la prostate Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez l homme. En 2013, on estime qu environ 4800 1 Québécois (23 600 Canadiens) recevront un diagnostic de cancer de la prostate et qu environ 860 (3900 au Canada) mourront de cette maladie. On note une stabilisation de l incidence du cancer de la prostate et une baisse du taux de mortalité. La majorité des cas de cancer de la prostate seront diagnostiqués chez les hommes de 60 à 69 ans (40 %). Un homme sur 7 risque d'avoir un cancer de la prostate au cours de sa vie. La survie relative à cinq ans du cancer de la prostate est de 96 %. Cancer du poumon Le cancer du poumon demeure la principale cause de décès imputables à cette maladie, tant chez les hommes que chez les femmes. Il tue deux fois plus de Québécoises que le cancer du sein et plus de quatre fois plus de Québécois que le cancer de la prostate. En 2013, on estime qu environ 7800 Québécoises et Québécois (25 500 Canadiens) recevront un diagnostic de cancer du poumon et qu'environ 6300 (20 200 au Canada) en mourront. Environ 85 % des cancers du poumon sont causés par le tabagisme. Pour les autres 15 %, les responsables sont le radon, la fumée secondaire, l exposition à l amiante, la pollution atmosphérique, les pneumopathies, les antécédents familiaux de cancer du poumon et l exposition à certains produits chimiques en milieu de travail. Chez les femmes : o Le taux d incidence a progressé de 1,1 % par année entre 1998 et 2007, mais il se stabilise. Le taux de mortalité pendant cette même période s est légèrement accru, à savoir de 0,7 % par année. Chez les hommes : o La hausse des taux d incidence et de mortalité liés au cancer du poumon a commencé à s atténuer au milieu des années 1980 après plusieurs décennies d augmentation, et ils diminuent depuis. o Depuis 1998, les taux d incidence ont régressé de 1,8 % par année et les taux de mortalité, de 2,3 % par année. Les différences entre les hommes et les femmes s expliquent par le recul du tabagisme, qui s est amorcé au début des années 1960 chez les hommes et dans les années 1980 chez les femmes. Dans le cas du cancer du poumon, la survie relative à cinq ans n est que de 17 %. 1 Sous-estimation du nombre de cas pour les années ayant servi à produire les estimations pour 2012. La remarque vaut en particulier pour le cancer de la prostate, le mélanome et le cancer de la vessie.

3 Cancer colorectal Le cancer colorectal a un impact important sur la mortalité chez les hommes et les femmes combinés, avec 12 % de tous les décès par cancer au Québec et au Canada (2 e cause de mortalité globalement). En 2013, on estime qu environ 6300 Québécoises et Québécois (23 800 Canadiens) recevront un diagnostic de cancer colorectal et qu'environ 2450 (9200 au Canada) en mourront. Les taux de mortalité poursuivent leur mouvement à la baisse, tant chez les hommes que chez les femmes. Cette diminution s explique vraisemblablement par l amélioration des traitements, comme la chimiothérapie, et le recours plus fréquent à des tests de dépistage plus accessibles. Le taux de survie relative à cinq ans pour un cancer colorectal se situe à 65 %. Cancer du foie : thématique spéciale du livret des statistiques 2013 Le cancer du foie est un des cancers qui progressent le plus rapidement au Canada. Bien que le cancer du foie demeure rare (environ 1 % des nouveaux cas de cancer et des décès par cancer en 2013), son taux d incidence a triplé chez les hommes canadiens et doublé chez les femmes depuis 1970. o De 1970 à 2007, l incidence du cancer du foie s est accrue de 3,6 % par année en moyenne chez les hommes. Chez les femmes, la hausse annuelle moyenne s est établie à 1,7 %. Le taux de mortalité associé au cancer du foie est lui aussi à la hausse : o Au cours de la période la plus récente, soit 1991-2009, on a enregistré une progression de 2,5 % par année chez les hommes. Chez les femmes, le taux de mortalité moyen a augmenté de 1,8 % par année de 1994 à 2009. En 2013, on estime que plus de 2000 Canadiens 1550 hommes et 490 femmes recevront un diagnostic de cancer du foie. On estime qu environ 1000 personnes au pays 780 hommes et 240 femmes 2 mourront de cette maladie 3. Survie Selon les estimations de 2006-2008, le cancer du foie est associé à un taux de survie relative à cinq ans de 20 % au Canada. Prévalence En janvier 2009, on évaluait à 2985 le nombre de Canadiens (2242 hommes et 743 femmes) ayant reçu un diagnostic de cancer primitif du foie au cours des 10 années précédentes et encore en vie à ce moment. Diagnostic et traitement La plupart du temps, les symptômes du cancer du foie n apparaissent qu à un stade très avancé de la maladie. Au moment où le patient consulte, la tumeur est souvent volumineuse, à un stade avancé et généralement incurable. Les symptômes possibles du cancer du foie sont l ictère (communément appelé «jaunisse»), l œdème abdominal, la perte de poids, les sueurs nocturnes, la fatigue ou les douleurs abdominales. 2 La somme du nombre d hommes et de femmes ne correspond pas nécessairement au chiffre total indiqué, car les valeurs ont été arrondies. 3 En 2007, au Québec, le nombre réel de cas diagnostiqués a été de 405 cas et 448 décès.

4 Le choix du traitement sera en fonction du stade du cancer et de l état du foie : ablation par voie chirurgicale ou par radiofréquence, chimioembolisation, chimiothérapie ou greffe de foie. Facteurs de risque du cancer du foie Les principaux facteurs de risque du cancer du foie sont les hépatites B et C chroniques. Une forte consommation d alcool, l obésité, le diabète et le tabagisme augmentent également le risque de cancer du foie. Hépatites B et C Les hépatites B et C sont des infections virales qui provoquent une inflammation du foie. Lorsqu elles sont chroniques, elles finissent par abîmer le foie et peuvent dès lors mener au cancer du foie. L hépatite B évolue vers la chronicité chez environ 10 % des porteurs du virus. L hépatite C évolue vers la chronicité chez 75 à 85 % des porteurs du virus. De nombreuses personnes infectées ignorent qu elles sont porteuses du virus des hépatites B ou C. La progression du taux d incidence du cancer du foie au Canada pourrait s expliquer par la venue au pays d un nombre croissant d immigrants en provenance de régions où les hépatites B et C sont fréquentes et qui sont porteurs chroniques d un des virus. La propagation de l infection tient aussi au fait que les porteurs du virus infectent d autres personnes sans même s en rendre compte (par exemple, la transmission entre membres d un ménage dans le cas de l hépatite B et entre usagers de drogues pour l hépatite C). Le virus de l hépatite B se transmet généralement à la faveur de l exposition à du sang contaminé ou à des liquides corporels lors d une relation sexuelle, ou encore lors du partage d aiguilles entre usagers de drogues ou d articles de soins personnels (rasoir, ciseaux, coupe-ongles, brosse à dents, etc.) entre membres d un ménage. Le virus peut également être transmis de la mère à l enfant pendant l accouchement. Dans la plupart des cas, l hépatite C se transmet par contact avec du sang contaminé. Forte consommation d alcool, obésité, diabète et tabagisme Aux États-Unis et dans certaines parties de l Europe, plus de la moitié des cancers du foie ne sont liés ni à l hépatite B, ni à l hépatite C; il y a donc, de toute évidence, d autres facteurs de risque. Parmi ces derniers, notons la cirrhose alcoolique, la stéatose hépatique causée par l obésité et le diabète ainsi que le tabagisme. Autres facteurs de risque possibles Exposition professionnelle au chlorure de vinyle ou aux BPC Maladies métaboliques conduisant à l accumulation de dépôts hépatiques (par exemple l hémochromatose héréditaire et l anomalie de la protéine alphaantitrypsine) Cirrhose biliaire primitive Exposition à l aflatoxine (toxine carcinogène produite par des champignons contaminant des produits agricoles, surtout dans les pays en développement)

5 Pour réduire le risque de cancer du foie Les Canadiens peuvent prendre diverses mesures pour réduire le risque de cancer du foie. Protégez-vous contre l hépatite : l infection chronique au virus de l hépatite B ou C accroît le risque d être atteint d un cancer du foie. Faites-vous vacciner contre l hépatite B si ce n est déjà fait. Il n y a pas encore de vaccin contre l hépatite C, mais les chercheurs y travaillent. Adoptez des pratiques sexuelles sécuritaires. Évitez le partage d aiguilles ou d autres objets associés à l usage de drogues. Si vous êtes atteint d une hépatite, faites-vous traiter : Le traitement de l infection chronique au virus de l hépatite B peut réduire la quantité de virus présente chez une personne, ce qui est susceptible d engendrer une baisse du risque de cancer du foie. Le traitement de l infection chronique au virus de l hépatite C peut réduire le virus, voire l éliminer chez certaines personnes. Limitez votre consommation d alcool. Ne fumez pas. Soyez physiquement actif et maintenez un poids santé. Autres tendances qui se dégagent des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 L incidence plus forte du cancer du rein pourrait tenir en partie à la prévalence croissante de l obésité dans la population canadienne ainsi qu au tabagisme. L incidence du cancer de la thyroïde, le cancer dont le taux augmente le plus rapidement, pourrait être le résultat d une exposition accrue à un facteur de risque inconnu ou d un recours plus fréquent à des tests diagnostiques permettant éventuellement de détecter de plus nombreux cas de ce cancer à un stade précoce. Il faut noter que la survie de ce cancer est très élevée (98 %), si bien qu on estime pouvoir le contrôler; c est également le cas du cancer du testicule (97 %). De bonnes nouvelles pour d autres cancers L incidence du cancer du col de l utérus et le taux de mortalité correspondant sont à la baisse depuis plusieurs années, en grande partie grâce à l utilisation fort répandue et régulière du test Pap. La vaccination contre le VPH devrait d ailleurs faire reculer encore davantage les taux d incidence et de mortalité. En ce qui concerne le cancer du larynx, les taux d incidence et de mortalité diminuent également, probablement en raison du repli du tabagisme et de l alcoolisme. Le taux d incidence du cancer de l estomac recule tant chez les hommes que chez les femmes. Cette réduction pourrait tenir à un changement des habitudes alimentaires, à la diminution du tabagisme ainsi qu au dépistage et au traitement plus fréquent de H. pylori, bactérie associée au cancer de l estomac. Le rapport des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 est préparé grâce à la collaboration de la Société canadienne du cancer, de l Agence de la santé publique du Canada, de Statistique Canada ainsi que des registres du cancer provinciaux et territoriaux. -30- Renseignements : André Beaulieu, porte-parole et conseiller principal, Relations publiques Société canadienne du cancer Division du Québec abeaulieu@quebec.cancer.ca 514 393-3444