Défis planétaires et «Développement humain durable»



Documents pareils
Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs?

ENJEUX ENERGETIQUES. Le Monde et la France. L énergie dans les territoires

Traité de Copenhague nécessaire

Économisons l énergie! 11

Efficience énergétique et électricité solaire

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives

UNE REFLEXION PREALBLE

Quel est le temps de travail des enseignants?

Une révolution dans les domaines de l énergie et de l emploi

Les mécanismes de projet

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières

Une stratégie Bas Carbone

C H A N G E M E N T C L I M AT I Q U E

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

Date: Ref: 071/07/OL. Architecture et durabilité

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Les perspectives économiques

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Actifs des fonds de pension et des fonds de réserve publics

pour une transition énergétique réussie argumentaire en 11

REDRAWING MAP. World Energy Outlook Special Report RÉSUMÉ REDÉFINIR LES CONTOURS DU DÉBAT ENERGIE-CLIMAT. French translation

Jean-Yves RICHARD ADEME

Le développement durable peut-il se passer d engrais minéraux?

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012

La conférence de Copenhague sur le climat en 2009 avait soulevé

Le Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat (GIEC) Pourquoi le GIEC a été créé. Introduction

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

COPENHAGUE, AVANT ET APRÈS ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR LES ENTREPRISES. Novembre 2009

Economie Industrielle des accords sectoriels

SPECIALITE «ITEC» DU BAC STI2D : «INNOVATION TECHNOLOGIQUE - ECO CONCEPTION»

notre vision CARTE DE VISITE

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse

Nouveau sondage sur les perspectives des Canadiens à propos des changements climatiques et de la crise économique

Les concepts et définitions utilisés dans l enquête «Chaînes d activité mondiales»

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

«France-Allemagne, une convergence énergétique est-elle possible?»

Oléagineux, Corps Gras, Lipides. Volume 9, Numéro 5, 296-8, Septembre - Octobre 2002, La filière

L AIDE AU DÉVELOPPEMENT FRANÇAISE

Energie et climat: l indispensable coopération mondiale

Responsabilité en matière de santé et d'environnement

Bilan électrique français ÉDITION 2014

La construction écologique

Diagnostic des causes et conséquences de la précarité énergétique en Belgique, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni

Jaguar, Land Rover, Saab, Volvo et le Coréen Ssang-Yong vendus depuis

LES DÉFIS DE L EXPANSION

Évolutions récentes de l énergie aux États-Unis et leurs conséquences géostratégiques

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

IMPACT DU TRAITÉ DE KYOTO SUR L ÉCONOMIE CANADIENNE

L ENERGIE NUCLEAIRE A T ELLE UN AVENIR? Une réponse dans l espace?

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

La place du charbon dans le mix électrique

PAPIER OU SUPPORT NUMÉRIQUE, QUEL EST LE BON CHOIX ÉCOLOGIQUE?

Flavien Neuvy de L Observatoire Cetelem

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

Le Big Data est-il polluant? BILLET. Big Data, la déferlante des octets VIVANT MATIÈRE SOCIÉTÉS UNIVERS TERRE NUMÉRIQUE TERRE (/TERRE)

Tarifs verts Assurance voiture. Un geste pour l'environnement

Capture et stockage du CO2 (CCS)

D ÉVALUATION D UN SI ÉCOLOGIQUEMENT RESPONSABLE?

REDD-plus. Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques.

Les marchés du carbone expliqués CARING FOR CLIMATE SERIES

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement

Le développement durable 2010

Peut-on agir contre le changement climatique?

Politique énergétique Tendances mondiales et continentales

CORRIGE. CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE

Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux

Square Patriarche et place Jean-Jaurès À PARTIR DE 11 h

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril Haute école de gestion Fribourg Haute école de gestion Fribourg

ETUDE SCOOTER HYBRIDE PIAGGIO MP3 ( L hybridation(adtdelle(un(intérêt(sur(un(scooter(?(

Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie?

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

Réduction des consommations d hydrocarbures par pré-traitement physique

Un fonds climat énergie au GL? Présentation de la démarche

Efficacité énergétique. Conférence Green Univers Le 13 octobre 2011

Climat : vers le point de rupture?

Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie.

Entreprises Citoyennes: Sécurité et Risques Industriels. Journées Annuelles du Pétrole. Christiane Muller, Air Liquide. Les Hydrocarbures de l extrême

Bilan GES réglementaire d Eovi Mutuelle en France. Olivier Laguitton

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon. Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal

Pour l environnement. Strength. Performance. Passion.

Le contexte énergétique mondial et européen

Développement durable et société de l information, vers une culture commune?

Simul actif : débat au conseil pédagogique : «quelles évolutions de nos formations par rapport aux enjeux énergétiques et environnementaux actuels?

LA SOCIÉTÉ CANADIAN TIRE VIABILITÉ DE L ENTREPRISE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DE L ENTREPRISE ET DE LA CHAÎNE D APPROVISIONNEMENT 2007 (1)

Transcription:

Défis planétaires et «Développement humain durable» Etat des lieux Misère du «SUD» Crise économique mondiale Crise énergétique Réchauffement climatique

Misère du «Sud» La moitié de la population mondiale vit dans la misère ; Un milliard d êtres humains ont faim ; Deux millions de personnes meurent chaque année à cause de la mauvaise qualité de l énergie de cuisson (étude Banque mondiale); En Afrique sub saharienne, les taux de mortalité infantile sont de 20 à 40 fois supérieurs à ceux de l UE 10 millions d êtres humains au moins meurent chaque année qui n auraient jamais dû mourir; 250 millions de morts depuis 25 ans ; Des responsabilités capitalistes écrasantes ; Un énorme scandale, pire que les génocides du XX Siècle ; Une situation qui ne peut plus durer, proche de la rupture Paul Sindic février 2010 2

Crise mondiale Une crise systémique et non pas conjoncturelle; Une crise toujours en développement en Europe : voir Grèce, et demain peut-être Espagne, Portugal, Italie; Les banques «sauvées» spéculent de plus belle ; le chômage croît toujours; La facture va être payée par les salariés avec relance de la crise Paul Sindic février 2010 3

Crise énergétique Le plafonnement de la production pétrolière (voir graphique) ; Le recul nécessaire des énergies fossiles (réchauffement climatique); La difficulté de leur remplacement : - Les aléas des énergies intermittentes ; - Les problèmes des agrocarburants ; - Les problèmes de la relance du nucléaire Paul Sindic février 2010 4

Paul Sindic février 2010 5

Réchauffement climatique (I) Historique La création du GIEC (1988 OMM et PNUE) et de la CCNUCC (1992) ; Que sont ces organismes? Le Protocole de Kyoto (1997) définit des obligations de réduction des émissions de GES (définition) pour les seuls «pays industrialisés» (définition) par rapport au niveau d émissions de 1990; Réduction globale et réductions par pays (énumérer); intérêt et limites du Protocole de Kyoto, sanctions?; L attitude des USA Entrée en Vigueur du protocole en 2005 Date limite de respect des engagements 2012 Paul Sindic février 2010 6

Réchauffement climatique (II) Les travaux du GIEC Rapports complets périodiques sur l évolution prévisible de la température moyenne planétaire d ici 2100 en fonction des politiques de réduction pratiquées - 2OO2 (fourchette 1,4 à 4,8 C, seuil de 2 C à ne pas dépasser limite du «gérable» (expliquer); exemple d une évolution à 3,5 C graphique et conséquences) - 2007 (confirmation des 2 C, pour ne pas les dépasser, nécessité de diviser par deux les émissions planétaires d ici 2050, les «pays industrialisés» devant les réduire de 75 à 80 %) ; obligation entérinée en principe par les pays industrialisés (Bush) ; - 2009 Constat d une aggravation de divers processus, d où recommandation de plafonner les émissions dès 2015 et de procéder à des réductions drastiques dès 2020 Paul Sindic février 2010 7

Paul Sindic février 2010 8

Réchauffement climatique (III) Bilan actuel de la mise œuvre de Kyoto - Assez consternant : Enumérer USA, Canada, Australie, Japon, UE à 15 (détailler, par pays et global), ex. pays de l Est, Russie, Ukraine; - Les grands pays émergents et les PED n avaient pas d obligations, mais, depuis 1990, les émissions de certains d entre eux ont fortement augmenté (cas de la Chine notamment). Paul Sindic février 2010 9

Evolution des émissions de CO2 (doc mission interministérielle) Paul Sindic février 2010 10

Réchauffement climatique (IV) La Conférence de Copenhague (8-18 décembre 2009) - Elle était censée entamer, au sein de la CCNUCC, les discussions sur les obligations de réduction à remplir après 2012 (d ici 2020, voire d ici 2050); - Elle devait ainsi concrétiser les engagements que les «pays industrialisés» et certains pays émergents avaient annoncés au cours des mois, voire des années précédentes ; - Enoncé de ces engagements de principe (détailler USA, UE, Chine). Paul Sindic février 2010 11

Réchauffement climatique (V) Le semi-échec de Copenhague : - Un mini-accord au statut juridique incertain ; - Aucun engagement de réduction réel dans cet Accord, sinon une déclaration marquant une volonté de ne pas dépasser 2 C d augmentation planétaire par rapport au niveau de 1990 ; - Par contre, un engagement de principe de 30 milliards de $ sur trois ans et de 100 milliards de $/an à partir de 2020 pour aider les PED à «s adapter» (?) à fournir par les pays «industrialisés» ; - Mais aussi une obligation de principe de fournir pour le 31/01/10, les engagements de réduction pour 2020, obligation apparemment respectée (55 pays représentant 78% des émissions ont communiqué leurs engagements à ce jour) Paul Sindic février 2010 12

Réchauffement climatique (VI) Les leçons de Copenhague - La stratégie des principaux acteurs (USA, Chine, UE, grands pays émergents leur «freinage»; - Le rôle des PED et leur prise de conscience ; - Le rôle des ONG (limites de la démocratie de «lobbying) ; - L attitude de N. Sarkozy (attaque de diversion contre les organisations onusiennes); Les attaques contre les travaux du GIEC et contre son Président - Les éléments «scientifiques» ; - Les raisons politico-économiques Paul Sindic février 2010 13

Aspects généraux de la «durabilité» Le réchauffement climatique et la crise énergétique (plafonnement de la production du pétrole) sont deux aspects particuliers de ce que l on appelle la «durabilité» (expliquer); Les trois grands problèmes de la «durabilité» - Les niveaux de prélèvements sur les ressources naturelles épuisables ; - Les modes de gestion les plus économes possibles des ressources naturelles renouvelables (forêts, eau, ressources des océans, produits agro-alimentaires, agro-industriels, etc.) - La minimisation ou la réversibilité des atteintes à l environnement (diminution des émissions de GES, des pollutions en tous genres, reforestation, restauration de la biodiversité, etc.) Paul Sindic février 2010 14

Aspects généraux de la «durabilité» (II) Deux autres questions générales de la «durabilité» - Quelle durée pour la «durabilité»? - Quel niveau de population pour la planète? Paul Sindic février 2010 15

La bataille idéologique en France à propos de la «durabilité La récupération capitaliste du concept de «développement durable» - Le sens originel de ce concept, apparu avec le «Rapport Bruntland» - 1987 6 (priorité aux besoins essentiels des plus démunis) (expliquer) ; - Le dévoiement de son sens et sa récupération par l idéologie capitaliste néolibérale dominante (pouvoir de droite et grandes firmes) expliquer ; - La faiblesse idéologique du mouvement écologiste et de diverses forces progressistes les rendant incapables d analyser cette récupération et contribuant à un «pseudo-consensus» autour de ce terme ; - La bataille politique du PCF pour défendre un nouveau concept, non récupérable, celui de «développement humain durable»(34 Congrès) - enjeux et difficultés de cette bataille (expliquer) Paul Sindic février 2010 16