Les subtilités de la prévention alarme en milieu culturel



Documents pareils
F.A.Q. PROTECTION DIURNE GUIDE DES QUESTIONS REGULIEREMENT POSEES

une centrale ou organe de commande des détecteurs des dispositifs de signalisation d alarme (sirène, alarme lumineuse)

DOMONIAL CRT 500 HF. Notice Utilisateur EKZ C SECOM AUTOPROTECTION PILE A U SUPERVISION OUVERTURE ALARME INTRUSION ALARME TECHNIQUE

ALARME DOMESTIQUE FILAIRE

Système d alarme sans fil GSM / SMS / RFID.

Les Alarmes. Présentation fonctionnelle d un d un système d alarme. Différents types d alarme. technologies. d alarme. Des Des informations

Notice Utilisateur EKZ A STORIA CRT 600 HF

SYSTÈME ANTI-INTRUSION SANS. fil. L œil sur la sécurité

Miraboat. Système alarme autonome pour bateaux

Sûr, Simple, Mhouse! GSM + RTC. Alarme Mhouse : la solution d alarme sans fil à installer soi même.

GUIDE DE MISE EN ŒUVRE D UN SYSTÈME DE DÉTECTION EXTÉRIEURE ASSOCIÉ À UNE VIDÉOSURVEILLANCE

systèmes d alarme logisty.serenity

L'alarme Bac Pro SEN Page 1 / 9

SYSTEME D ALARME CONNECTE. Guide d installation et d utilisation

Alarme anti-intrusion

Manuel d utilisation. Système d alarme sans fil avec transmetteur téléphonique. Réf. : AL-800. En cas de problèmes

Protéger son entreprise avec les solutions Cisco de vidéosurveillance pour les TPE-PME

Caméras réseau thermiques Axis Détection de haute qualité dans l obscurité et dans des conditions difficiles

Le système de détection d intrusion

Comment améliorer la sécurité de nos habitations?

30% POURQUOI EST-IL IMPORTANT DE VOUS ÉQUIPER? 80% des cambriolages* ont lieu en plein jour. 55% des cambriolages* ont lieu entre 14h et 17h.

TP Détection d intrusion Sommaire

Système d alarme radio

un système complet Télécommande 4 touches Réf. 723R EUR-00

La sécurité des biens et des personnes Comment se protéger des intrusions?

Principes de base d'une alarme Anti intrusion

Gamme MyFox : Centrale MyFox

Confirmation visuelle des alarmes grâce à votre système de sécurité anti-intrusion Galaxy Flex. Galaxy Flex : la levée de doute vidéo

Système de surveillance vidéo

DOMOTIQUE Les fonctions d'un système d'alarme

Centrale d Alarme 32 zones sans fils

Intrusion. Intrunet SI120/SI220 Pour une sécurité sur mesure. Answers for infrastructure. 1

CARACTÉRISTIQUES COMMUNES À TOUS LES MODÈLES

1 Centrale d'alarme Mixte sans fil avec Batterie Jablotron Oasis Clavier d'alarme sans-fil Jablotron JA-81F:

Intrunet SI120/SI220 Pour une sécurité sur mesure

systèmes d alarme logisty.serenity

Une sécurité avancée pour une meilleure qualité de vie

HABITATIONS / RESIDENCES

Système d alarme. logisty.serenity

Document de synthèse. Étude comparative du coût total des systèmes de vidéosurveillance IP et analogiques

TP N 7 «ALARME INTRUSION» TP découverte «Alarme intrusion filaire LEGRAND»

Détecteurs de mouvement Anti-intrusion. Nous vous avons écouté

Technologie d alarme et de surveillance vidéo

Système de sécurité de périmètre INTREPID

2012 > LES SYSTÈMES FILAIRES

La sécurité partagée. I-ON40 est un système d alarme destiné à la protection des sites résidentiels et tertiaires.

Security Service de Services sécurité. Protocole de surveillance des alarmes de sécurité

NOTICE D UTILISATION

Enjoy it. Kit Système d alarme sans fil SA 2700

ELEGANT ET COMPACT. Pièces frontales décoratives ETAP

Alarme domestique- Présentation

Guide Utilisateur. Sommaire

Système d alarme logisty.serenity

Système d alarme sans fil. guide SOMFY

Détecteur de fumée. ALIMENTATION par pile 9V Communication. Modèle Ei 605C Optique. Description du produit. Fonctionnement

Astra Elite AM/3 Manuel d'installation

MALVEILLANCE ET PROTECTION PHYSIQUE

Informations produits scalamobil S35 scalacombi S36

Code Alphanumérique (Clavier) - L'interphone Le vidéophone La clé électronique de contact

NOM équipement. Notice accessibilité pour les établissements recevant du public

La réglementation et les obligations qui en découlent

La Solution de Sécurité Easy Series La sécurité simplifiée

GUIDE DE PROGRAMMATION COMPLÉMENTAIRE DU SYSTÈME D ALARME DIAGRAL

Système d alarme radio

Systeme d alarme intrusion mixte. i-on40. La Sécurité Partagée

Répondre à vos besoins en matière de surveillance extérieure. Des solutions de caméras réseau hautes performances pour toutes les conditions

CONSOLE D ALARME AUTONOME POWERGUARD 2000

JE RÉALISE. Poser. une alarme sans fil. Niveau

Détecteur de mouvement

Détecteur de mouvement images

Réussir son installation domotique et multimédia

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Liberté Égalité Fraternité MINISTÈRE DE L INTÉRIEUR DEPARTEMENT PREVENTION COMMUNICATION. Cellule Sécurité du Secteur Economique

Glossaire technique Veditec

Aperçu. S35 Franchir les escaliers en toute sécurité.

Formation sur les systèmes d alarme et ouverture vers la domotique

SÉCURITÉ DES LOCAUX. Sécurité des locaux

Guide utilisateur. Sommaire

Travaux d adaptation du logement pour les personnes âgées

Service correctionnel du Canada Direction des services techniques Systèmes électroniques NORMES EN ÉLECTRONIQUE

Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs

Luxor. La borne escamotable automatique

Guide utilisateur 12TW2R101

Quels avantages apportent les systèmes de sécurité modernes à l aide de l informatique et de l intégration? Par exemple:

C est prêt! VISOR. Le capteur de vision avec lequel vous pouvez commencer tout de suite.

Guide de l Accessibilité. des Etablissements. Recevant du Public

Electron S.R.L. - MERLINO - MILAN ITALIE Tel ( ) Fax Web electron@electron.it

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21

HA33S Système d alarme sans fils

LECTEUR DE BADGE RFID 125Khz COMPACT AUTONOME

MODE D EMPLOI HAA51 DETECTEUR PASSIF D INTRUSION A INFRAROUGE INTRODUCTION

CIRCUITS DE PUISSANCE PNEUMATIQUES

Appareils de transport mécanique 07 (ascenseur, escalier ou trottoir roulants)

ELEMENTS DE CONTENU DETAILLE

- Lire attentivement chacune des fiches Elèves (E1, E2, E3) puis les recopier dans ton classeur à l aide de la planche S1-P1

Système d alarme GSM XMD-3200.pro avec connexion via radio et réseau de téléphonie mobile

3. Artefacts permettant la mesure indirecte du débit

LCD COLOR MONITOR (English French Translation)

Axis IP-Surveillance. Solutions de vidéo sur IP professionnelles pour la sécurité, la vidéosurveillance et le contrôle à distance

RAPPORT D ACTIVITE PFMP 3

Daitem, fabricant européen d alarmes sans fil

Transcription:

Les subtilités de la prévention alarme en milieu culturel 30 ans Edition anniversaire Votre spécialiste en détection de présence discriminative sur sites en activité 2007 rev 4.0

SOMMAIRE : A) Préambule B) Analyse des risques C) Remèdes D) Moyens à mettre en œuvre E) Les techniques de protection complémentaires F) Transmission de l information G) Radio-détection H) Localisation des œuvres (tracabilité & inventaire) I) Centralisation / Signalisation locale J) Techniques d identification par marquage K) Mise en oeuvre d une solution bien étudiée L) Conclusion ***************************************** Des illustrations et caractéristiques principales relatives à de nombreux capteurs référencés dans la présente étude peuvent être visualisées sur le site web de l auteur www.codine.be Des documents complémentaires peuvent également y être téléchargés Pour ceux qui auraient apprécié la présente étude, l auteur invite particulièrement au téléchargement du document intitulé «F.A.Q.» qui reprend un concentré des questions généralement posées en D.R.O. et les réponses y afférantes. ***************************************** Pierre Dumont info@codine.be Page - 2 -

Les subtilités de la prévention alarme en milieu culturel (rev 4.0) - édition 30 anniversaire A) PREAMBULE PROTEGER C EST AVANT TOUT ANTICIPER. La sûreté dans les musées, centres d expositions et demeures historiques requiert une approche fondamentalement différente de celles des sites domestiques ou industriels. A.1) Alarmes diurnes Les musées et expositions sont, par essence, des endroits où l on expose des oeuvres au public alors que les demeures historiques sont accessibles par choix ou nécessités à certaines périodes. Ceci implique que la protection soit également active pendant la période de présence des visiteurs ce qui est nettement plus délicat qu une alarme nocturne protégeant de l intrusion. D autant qu avec la présence du public,vient s ajouter le risque de vandalisme. Les risques de vol et vandalisme sont d autant plus grands que, les accès étant ouverts, le malfaiteur peut s échapper impunément et très rapidement. A.2) Rapidité d intervention L intervention sur sites en activité doit donc être très rapide : chiffrée en secondes et non en minutes comme en intrusion. En effet,il est superflu de détecter qu un intrus s approche d une oeuvre sensible la nuit alors qu il a déjà investi la zone interdite. Par contre, il peut être utile de confirmer que quelqu un est entré dans la zone et tente de s emparer d une oeuvre bien déterminée!! A l inverse, maintenir en fonction une détection du type intrusion dans un local fréquenté par du public est une aberration. Les deux concepts alarme diurne et alarme anti-intrusion sont donc indissociables et complémentaires, malheureusement l intérêt pour la détection sur les sites en activité, sujet de cette réflexion est encore actuellement trop souvent sous- estimé ou négligé. A.3) Systèmes discrets En détection sur site en activité, les systèmes utilisés doivent être non seulement très efficaces mais encore discrets et de préférence invisibles, car on ne peut impunément marier l art et la technologie moderne. Les conservateurs et architectes sont, sur ce point, très attentifs. Concilier la sûreté et l art est l affaire de spécialistes versés dans la détection de présence sur sites en activité, ceux-ci sont, à ce jour, encore peu nombreux, car ce concept lié à l évolution Pierre Dumont info@codine.be Page - 3 -

de la criminalité, est relativement récent. Il a été initié dans les années 80 par CODINE S.A. une petite société belge, toujours actuellement leader en protection du patrimoine exposé au public. A.4) Systèmes préventifs Les systèmes les plus efficaces se doivent d être préventifs, afin de détecter toutes tentatives d atteinte à l intégrité des oeuvres avant son exécution. Les dégâts occasionnés par un coup, une entaille au canif dans un tableau ou le bris d une statue que l on a tenté de désolidariser de son socle sont pour la plupart irréversibles. B) ANALYSE DES RISQUES B.1) Recrudescence des vols d oeuvres d art Une nette recrudescence des vols dans les milieux culturels se fait sentir ces derniers temps, de surcroît principalement pendant les périodes accessibles au public. Ces vols sont soit commandités, soit se font par opportunisme ou simplement par convenance personnelle, ou pire par des délinquants sans aucune attirance pour l art, afin de monnayer leur dose quotidienne de drogue ou rembourser des dettes. A cela on pourra ajouter le vandalisme gratuit de plus en plus présent. Ce constat découle naturellement de la facilité et relative impunité à perpétrer les délits de jour, plutôt que de s évertuer à franchir des alarmes anti-intrusion actives en période d inoccupation des locaux, qui sont de plus en plus performantes et généralisées. Qui plus est, souvent complétées par des enregistrements vidéos à des fins d identification. Or le jour, dans la foule, comment distinguer efficacement l intrus du public respectueux. L insécurité des collections lors de leur exposition prend une place de plus en plus importante dans les priorités à traiter. B.2) Pourcentage de vols Le Art Lost Register de Londres estime en 2001 que 61% des vols d oeuvres d art sont perpétrés dans des demeures privées, 12% dans des galeries, 10% dans les églises et 9% dans les musées. La moitié des oeuvres retrouvées seraient des tableaux, car les propriétaires des oeuvres volées diffusent notamment via internet leurs photos sur les sites spécialisés. Les peintures étant aisément identifiables, elles sont très difficiles à vendre impunément. A l inverse, l orfèvrerie, les instruments de musique, les bijoux, les joyaux, l argenterie, les montres antiques etc... sont généralement plus faciles à écouler. D après différentes sources, en 2001, rien qu en France, 24 à 40 vols recençés auraient été commis dans des musées et 650 chez des collectionneurs, mais combien ne sont pas déclarés et ce pour diverses raisons. (fiscales, successorale, ou par soucis de discrétion, les victimes ne souhaitant pas de publicité sur leurs déboires) CODINE S.A. est une PME, active dans ce domaine depuis plus de 25 ans. Sa créativité a été consacrée par une douzaine de trophées et prix internationaux. Elle dispose de laboratoires et Pierre Dumont info@codine.be Page - 4 -

d un atelier de production spécialisé dans les secteurs du comportement des rayonnements électromagnétiques et des réactions humaines. B.3) Collections privées Le plus difficile à identifier est le vol pour convenance personnelle, tel le cas Breitwieser dont la globalité des oeuvres a servi à décorer son intérieur et celui de ses proches, ne laissant ainsi transparaître aucun indice. B.4) Arsène Lupin des temps modernes Stéphane Breitwieser, un alsacien de 31 ans, serveur dans un restaurant de standing passait son temps à dérober des oeuvres d art dans les musées, églises et autres galeries d art. Il aurait ainsi volé en 6 ans 239 oeuvres d art en 174 vols à travers l Europe (France-Suisse- Belgique-Autriche-Hollande et Allemagne pour la plupart). La valeur globale des délits varie selon les estimations mais serait au dire de certains de l ordre de 1,5 milliard d euros, montant très certainement surestimé, mais tout de même impressionnant. B.5) Sa technique Voler en plein jour pendant les heures d accès au public dans des lieux mal protégés soit par nature contre ce risque et/ou soit par laxisme ou faute de budget: à savoir les petits musées, églises et galeries dans lesquels il n y a que peu d oeuvres de grande valeur et peu de protection. B.6) Facilité déconcertante du vol en plein jour Ayant rapidement compris que la nuit les collections sont protégées par un système antiintrusion mais que le jour ceux-ci sont inopérants, le choix de Breitwieser a été vite fait: peu risqué, un larcin commis de jour en présence du public sans peine et sans effraction!! Parfois avec la complicité de sa compagne qui détournait l attention des responsables des lieux, il commettait son larcin à l insu de tous, en dissimulant les oeuvres, généralement de petite taille, avec une facilité déconcertante, dans sa veste et continuait paisiblement sa visite jusqu à la sortie. Un comble, la plupart des lieux visités disposaient de barreaux aux fenêtres, de portes blindées, et de systèmes anti-intrusion. De fait, les locaux sont généralement biens protégés mais pas les oeuvres elles-mêmes. B.7) Découverte du pot aux roses : Après 6 ans de vols diurnes réussis, alors qu il était retourné avec sa compagne sur les lieux de son dernier larcin, afin d y effacer les empreintes laissées lors de sa visite de la veille, Breitwieser, encore inconnu est aperçu par un ancien journaliste perspicace, se reposant alors dans le parc du musée. Ce dernier, intrigué par le comportement de l intéressé, averti la conservatrice, celle-ci reconnu en lui l un des trois seuls visiteurs présents le jour du précédent vol et alerte les autorités qui l interpelèrent!! La compagne de Breitwieser, complice également présente sur les lieux, pu quitter impunément les lieux et averti directement la mère de l interpellation de son fils. Celle-ci, Pierre Dumont info@codine.be Page - 5 -

afin de se prémunir d une perquisition, décida de se débarrasser des oeuvres en les jetant dans le Rhin, tandis qu elle lacérait les toiles de maître, trop légères, avant de les jeter aux ordures. Un passant ayant découvert une oeuvre échouée sur la berge en informa les services d ordre qui sondèrent le fleuve et y découvrirent notamment, une oeuvre volée auparavant dans le musée où Stéphane Breitweiser fut interpellé. Après divers interrogatoires infructueux, il fut confondu lors d une audition par un policier passionné d art et finalement écroué. Il est à noter que ce voleur diurne, s était déjà fait interpeller par le passé, mais en absence de recoupement avec d autres délits, il fut relâché à chaque fois avec une simple réprimande.!! Après avoir été jugé et condamné à une peine de 4 ans de prison, il est désormais libre et son appétit «de collectionneur» ne semble pas tarir. En effet, quelques mois à peine après sa libération, il a été pris en flagrant délit de vol dans un magasin de luxe, faisant du même coup crouler en lui tout espoir de reconversion. En effet, lors des auditions de son jugement, il n eut de cesse de clamer ouvertement son repenti et souhaiter après sa libération se reconvertir en consultant, afin d améliorer la sécurité des musées, en offrant ses services aux autorités. Et il failli bien réussir!!! En effet il fut approché pour de telles missions qui ont été coupées courts, suite à l annonce fortuite de son dernier larcin. Ses commanditaires ayant à juste titre pris peur de ses dérives futures. En conclusion : non seulement le «shopping culturel» est largement impuni, (Mr Breitwieser n ayant de surcroît été jugé que pour une petite partie de ses larcins) mais en plus ce type de comportement semble incurable. L absence de recel le rend encore plus difficile à pister. B.8) Vol opportuniste : DIVERSION: sa technique était basée sur la nonchalance, le culot et l habilité. Contre cela, l utilisation des seules protections mécaniques (quand il y en a) et des gardiens n est pas suffisant. Dès qu une oeuvre se trouve dans un angle mort, l intrus a tout le loisir de découper, de dessertir ou désolidariser une oeuvre de son support ou socle. De même, il suffit d une simple distraction (bien compréhensible dans ce métier routinier) ou diversion pour subtiliser, en période d affluence, une oeuvre au nez et à la barbe d un gardien aussi motivé soit-il. Et des antécédents se comptent par centaines. Citons, par exemple,en 1998, le tristement célèbre vol d un Corot au Musée du Louvre en pleine journée. Il a fallu plus d une heure pour s en rendre compte!! B.9) Quelques anecdotes vécues: B.9.1) Il y a une vingtaine d années lors de la mise sous protection diurne d un musée anversois suffisamment clervoyant pour s équiper à l époque de tels systèmes et dont l installation était supervisée par nos soins durant le jour de fermeture du musée, une pendule murale dorée a été décrochée et mise sur le sol juste en contrebas, le temps de placer les capteurs. Le musée étant fermé au public cette pendule est restée au sol durant le temps de la mise en oeuvre, soit quelques heures,( le temps de prise du plâtre). Lors d un ronde, un gardien ayant constaté tardivement la disparition de la pendule de son emplacement mural provoqua une panique générale, alors que la pendule se trouvait à ses pieds!! Preuve du comportement routinier!! Pierre Dumont info@codine.be Page - 6 -

Mais si l oeuvre avait effectivement disparu, en combien de temps serait-elle sortie de l établissement, et passé d Anvers en Hollande!!. B.9.2) Dans un grand musée, lors d une visite des lieux avec le responsable de sécurité désireux d assurer la protection des oeuvres. Ce dernier constate la disparition d une statuette d une vitrine-table, branle bas de combat, on ferme le musée, on fouille les visiteurs sans succès, après avoir interrogé le personnel, une femme d ouvrage signale qu elle a d initiative retiré l oeuvre une semaine auparavant lors d un dépoussiérage. En effet la stabilité de l oeuvre perturbée par le dépoussiérage ne permettait plus sa présentation dans la position verticale, aussi la femme d ouvrage l a entreposé dans son casier en attente d être à nouveau réinstallé sur son socle. B.10) L inaction : le piège!! La façon la pire et la plus idiote de se faire voler est l inaction. En effet, une des manœuvres les plus aisées pour un voleur est de déplacer de façon anodine un objet, voire le déplacer de quelques cm pendant quelques jours et en suite de revenir constater qu il n a pas été repositionné par le gestionnaire, démontrant de ce fait l absence de surveillance de ces œuvres, il suffit ensuite au voleur de se servir et de partir impunément, sachant pertinemment que son vol ne serait pas détecté avant plusieurs jours. Stéphane Breitwieser l avait bien compris pour notamment avoir bien déplacé quelques objets dans une vitrine et volé 6 objets sur une journée et d être revenu une semaine plus tard pour voler 5 autres objets dans la même vitrine. Il repassa un mois après sans que les vols n aient été constatés. Autres comportements déraisonnables. Après les vols perpétrés par Breitwieser, lors du procès aucun établissement belge ne sait porté partie civile. Aussi, de fait les œuvres n ont pas été restituées et de plus laisse la porte ouverte à l impunité aux auteurs effectifs ou potentiels de tels vols. B.11) La Belgique ayant la sinistre réputation de servir de plaque tournante en matière de recel d oeuvres d art et vols dans les églises perpétrés à l échelle Européenne. Et la France, au dire de certain serait traitée de passoire. Il est temps d enrayer ce phénomène de société peu reluisant. C) REMEDES : les pistes à suivre et à ne pas suivre MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR C.1) Vidéo surveillance classique L usage généralisé de matériel vidéo n est pas forcément efficace, car à force de regarder des écrans, les gardiens se lassent et ne voient plus les détails. Il faut un dispositif qui attire l attention des gardiens. Lors d une tentative de délit ou simplement des responsables d accueil face à leur moniteur de surveillance. Il faut que cette détection soit motivée, interpellante et la plus précoce possible même si contrairement à l alarme anti-intrusion on a parfois abondance de détections non significatives, l efficacité est à ce prix, au vu de la rapidité possible des délits chiffrés en secondes* et non en minutes comme dans le cas d une intrusion nocturne. Pierre Dumont info@codine.be Page - 7 -

* Le sujet est développé dans le document F.A.Q. disponible sur le site de l auteur : www.codine.be C.2) Présence humaine et auxiliaire électronique Une présence humaine seule n est pas suffisante. Il faut avertir en temps utile les responsables afin de vérifier l intégrité des oeuvres dont ils ont la garde. Pour ce faire, outre l analyse psychologique du comportement du visiteur, les auxiliaires électroniques dont CODINE s est fait une spécialité apportent un plus à l aide à la surveillance. Il y a 25 ans déja CODINE faisait office de précurseur de la D.R.O (Détection Rapprochée des Oeuvres) terme désormais consacré. A l époque, les dispositifs anti-intrusion efficaces n étaient pas encore légion dans les musées et le vol diurne était moins prisé par les malfaiteurs, vu la facilité du vol nocturne. Mais les temps ont changé et il est devenu nécessaire de réagir et de protéger de jour, les oeuvres ellesmêmes, en complément des dispositifs anti-intrusions. CODINE a toujours su anticiper ce risque, ce qui lui a permis de contribuer à une meilleure protection des oeuvres d art, principalement dans les musées, demeures historiques et lieux de culte, mais aussi en tout lieu où le public a accès et où il y a des valeurs à protéger. L efficacité et la pertinence de ses réalisations lui ont valu sa renommée internationale. Pour assurer l efficacité d un système, plusieurs facteurs sont déterminants, chacun interactif et propre à chaque configuration. A cette fin, CODINE dispense des formations personnalisées au niveau européen non seulement auprès de ses installateurs partenaires et responsables techniques des entités concernées, mais aussi auprès des utilisateurs du système qu ils soient conservateurs, responsables de sécurité, chef de maintenance, gardiens, personnel d acceuil, etc... C.3) Protection diurne insuffisante L augmentation de la fréquentation accompagnée d une sécurité adaptée permet d accroître les rentrées et/ou subventions. La rumeur pourrait laisser croire que les oeuvres dans les musées et églises sont bien protégées. Dans la pratique, il n en est évidemment rien, à cause du manque de prise de conscience générale et donc de budget. Pourtant, bien conçu un système de protection efficace peut rentabiliser des expositions en apportant des visiteurs et des ressources, sans compter le soulagement des gestionnaires des oeuvres exposées. En effet, sans protection efficace, on ne présente que peu d oeuvres de qualité. Dès lors, le public n est pas motivé à se déplacer. Sous vitrines ou autres protections mécaniques (mise hors de portée,...) l attrait est réduit. Présenté dans sa configuration d origine, on attise l intérêt mais on augmente le risque. C.4) Détection précoce Il faut donc un dispositif de prévention électronique pour alerter le gestionnaire et le public présent qui peut servir de régulateur en fusillant du regard l indélicat perturbateur. Pierre Dumont info@codine.be Page - 8 -

Ce même public dès lors conscient que les objets sont protégés s abstiendra à son tour de toute tentative. Le gestionnaire n a dès lors plus systématiquement à intervenir. C.5) Efficacité optimale : DOUBLE DETECTION = ANIMATION + PREVENTION L attrait de dispositif à double seuil de détection, permet en plus, pour une légère différence de coût, de diffuser un message culturel convivial du style vous êtes en présence du casque de Jules César. Lorsqu on s en approche trop, on active une alerte proprement dite. D. MOYENS A METTRE EN OEUVRE D.1.1) Le concept CODINE de détection électromagnétique interactif par effet de proximité, sans conteste le plus performant en sécurité préventive, il permet une détection ponctuelle en 3D autour de chaque oeuvre, réglable depuis le contact jusqu à une distance de plusieurs dizaines de centimètres. Cette technologie de pointe basée sur la théorie du chaos et du comportement des ondes électromagnétiques est conçue, développée et exploitée par l entreprise belge. Elle est le fruit de nombreuses années de recherches qui ont débuté par une analyse du comportement lié aux effets de la foudre et de la propagation des rayonnements infrarouges. Cette technologie électromagnétique brevetée, que les chercheurs ont maintenant parfaitement maîtrisée est d une efficacité redoutable. Bien pensée, elle peut même travailler sous l eau!! Elle est adaptable à la plupart des situations, sites, objets et configurations. Elle est insensible aux perturbations classiques, subies par d autres technologies à savoir: le passage de rongeurs, insectes, variation lumineuse ou de chaleur, courant d air!! Elle traverse aisément les parois permettant ainsi une discrétion totale et le champ de détection peut être modulé, canalisé et aisément délimité. La gamme complète des détecteurs électromagnétiques par effet de proximité permet de couvrir des volumes de 1 à 300m3, selon l équipement. (Ex: près de 1000 tableaux exposés au National Gallery sont protégés ponctuellement par un tel cocon avec seulement 13 systèmes FRAMEGARD). Ce concept interactif largement éprouvé, convient parfaitement pour la protection d oeuvres aussi diversifiées que des statues, tableaux, tapisseries, bijoux, joaillerie, mobilier, vitrines, retables et mêmes véhicules d exposition. Muni de deux seuils d alerte, il permet en premier seuil de donner un message culturel ou de distiller une information préventive à l état critique (Du style policé : les fragiles enluminures de cette relique du 18è siècle ont été conservées intactes jusqu ici, aidez nous à les conserver pour la postérité en vous tenant à distance respectable de l oeuvre!! ). Un message plus concis peut également être favorable à une réaction rapide ex : «merci de vous tenir à l écart des oeuvres». Le message distillé par une voix féminine est plus fluide et intelligible, alors qu une voix masculine est plus expéditive mais ne convient pas dans des locaux fort reverbérant. Pierre Dumont info@codine.be Page - 9 -

Le second seuil d alerte informera avant même atteinte à l intégrité de l oeuvre. En alliant animation et prévention, un tel système est rapidement amorti: il accroît l attrait et par conséquent la fréquentation, tout en réduisant les coûts de fonctionnement puisqu il dynamise l attention des préposés à la surveillance. Il permet aux gestionnaires de musées d exposer des pièces qui seraient sinon gardées en réserve tout en éliminant les dépenses d accroissement du personnel Le concept CODINE a été couronné par pas moins d une douzaine de prix internationaux dont le Label de l Innovation Muséographique décerné en 1993 sous le patronage du Ministre de l Education Nationale et de la Culture (France) et fin 1997 par une nomination au Golden Bridge Award à Londres, suite à la protection des plus beaux joyaux du patrimoine d outremanche. De nombreuses oeuvres dans des musées prestigieux, telles que le musée du Louvre, le Château de Fontainebleau,The Tower of London, The Wallace collection, The National Gallery, etc... en sont également équipées depuis de nombreuses années. D.1.2) Le principe du concept Codine. La détection interactive par cocons immatériels est un concept développé par CODINE qui consiste à utiliser les objets à protéger, comportant des molécules conductrices, comme guide d ondes pour créer un cocon protecteur invisible et immatériel en 3 D. Le cas échéant certains artifices techniques seront nécessaires (antenne) si l objet est peu conducteur. Le cocon détecteur d intrusions établi un volume de sécurité d épaisseur réglable qui enveloppe les objets en épousant exactement et uniformément leurs contours, quel que soit leur positionnement. Toute tentative de pénétration à l intérieur de ce cocon immatériel par un corps de masse suffisante est automatiquement détecté, ce cocon est constitué d un rayonnement électromagnétique, de très faible puissance, similaire aux rayonnements infra-rouges, mais à des fréquences différentes. Cette analogie de comportement par rapport à l infra-rouge, se manifeste par l utilisation des molécules conductrices de l électricité contenues dans les guides d ondes (par ex: l air, les métaux et les tissus biologiques) au lieu des conducteurs de lumière (par ex : air, verre, et le sang). Le cocon est généré et analysé au départ de boîtiers de traitements électroniques qui peuvent être déportés à distance respectable (jusqu a 300m suivant modèles ) afin de ne pas interférer avec la scénographie des lieux, alors même que les matières et les volumes de la réception, ainsi que les possibilités de discrimination des détections d intrusion sont multiples, modulables et redéployables à volonté grâce à des accessoires adaptés. Les possibilités des principaux détecteurs électromagnétiques sont réparties comme suit: Série SPS: détection d intrusion en temps réel à l intérieur de volumes* de 3m3 avec portée* jusqu à 80cm; Série Snooper: détection d intrusion en mode fugitif (dynamique) à l intérieur de volumes* de 1 à 3m3, suivant modèle, avec portée * jusqu à 2cm. Série Framegard: détection d intrusion en mode fugitif (dynamique) à l intérieur de volumes* jusqu à 300m3 avec portée* jusqu à 50 cm Série Medium 20: détection d instrusion en mode fugitif (dynamique) à l intérieur de volumes* de 1 à 10m3 avec portée* jusqu à 40 cm suivant modèles. Coupleurs Medium 20: Coupleurs sélectifs pour augmenter les performances et simplifier l installation et utilisation des détecteurs Medium et FRAMEGARD Pierre Dumont info@codine.be Page - 10 -

* Les valeurs des volumes et portées sont des maxima à réduire en fonction de l environnement. E) LES TECHNIQUES DE PROTECTION COMPLEMENTAIRES*. *Un guide de choix par technologie est disponible sur le site de l auteur ( www.codine.be ) D autres techniques sont également intéressantes, les plus significatives étant : E.1) la détection sismique et / ou par variation d inclinaison. Donnant une information alors que la tentative est déjà amorcée, ce type de détection peut s avérer utile, par exemple, lors de la découpe d une toile. Le signal se déclenchera avant que celle-ci ne soit tout à fait découpée, des sondes spécifiques sont à utiliser pour la protection des statues. Il existe des versions autonomes de ce type de détecteurs, très performants, déclenchant dès le début de l irruption de la tentative (Ex: détecteurs de la famille TILT et SPOT (Codine) ). Remarque: en cas d utilisation sur plancher ou parois induisant beaucoup de vibrations, il faut préférer les modèles à variation d inclinaison aux modèles sismiques. Un bon détecteur se doit de détecter non seulement un choc ou un ensemble de micro-chocs, une atteinte à l intégrité de l œuvre, mais aussi un mouvement lent (ex : déplacement précautionneux de l œuvre.) ce qu un détecteur purement sismique type Piezo-électrique ne peut faire sans artifice. E.2) la détection par variation de poids: Dans ce type de détection, la famille la plus complète et adaptée est sans conteste la série GRAVIGARD (Codine): La détection se fait par analyse gravimétrique de toute tentative de déplacement d objets posés sur un socle ou présentoir intelligent. Le détecteur réagit à une sensibilité réglable de quelques dizaines de grammes jusqu a quelques dizaines de kilogrammes, tout en étant insensible aux vibrations et variations courantes de l environnement. La famille GRAVIGARD est déclinée en plusieurs variantes, allant du système autonome intégré dans une tablette en passant par le «Kit» avec capteurs amovibles permettant à l utilisateur de configurer sa propre détection au départ de ses propres supports (vitrinestables-présentoirs-socles etc...). Ce système autonome est très utile pour la protection de statues ou présentoirs situés loin de toute source d alimentation (Ex : une table dressée au centre d un local). Une puissante analyse de comportement lui confère un calibrage automatique même en cas de modification répétée de son environnement. L information pourra être locale et/ou relayée par un faisceau hertzien avec différents niveaux de sophistication suivant options, (renvoi de la détection de l état des batteries, mémoire d alarme, circuit d inhibition, discrimination entre dépôt et retrait...). L autonomie peut largement dépasser une année (suivant modèle, options et nombre d activations d alarmes ) Pierre Dumont info@codine.be Page - 11 -

E.3) Les capteurs par rubans sensibles: Interrupteurs sous formes de bandes ultra-plates (quelques mm d épaisseur) sur une dizaine de mm de largeur et de longueurs adaptables. Ils détectent, pour les modèles à la pression, l enlèvement d objets posés sur ceux-ci.(ex: Modèle Tapeswitch - Codine-). D autres variantes à la flexion sont également disponibles (Ex: Modèle Flexswitch - Codine -) de même que des versions sous forme de tapis sensibles, servant par exemple à délimiter une zone de protection active, positionnée au sol en face ou autour d une oeuvre. E.4) Technologie infra-rouge : E.4.1) Les détecteurs infra-rouges actifs type barrage permet une détection linéaire à l aplomb d une zone interdite (accès dans des alcôves ou à l avant d une enfilade de tableaux). Ceux-ci sont munis d émetteurs et de récepteurs de part et d autre de la zone, ils peuvent couvrir des grandes distances linéaires, mais il ne peut y avoir d éléments physiques dans l axe des rayons invisibles. Tout l art étant de masquer l équipement originellement pas très discret et d en faire l alignement généralement critique. Les Mini-barrières CODINE sont une exception en pouvant couvrir plusieurs dizaines de mètres sans alignement spécifique même avec des lentilles empoussiérées et un fort désalignement, les cellules ne mesurant que quelques mm de diamètre. Certains modèles sont conçus pour la protection périphérique y compris la détection de passage dans des sites non fermés, par exemple : parcs, toits, cours, escaliers. Tout l art est de les intégrer dans l environnement. Les Mini-barrières CODINE dont les émetteurs / récepteurs sont placés côte à côte peuvent aussi s utiliser en réflexion directe, l intrus servant de réflecteur (voir E.4.3). Récemment, des mini-barrières colonnes complètement autonomes, sur piles et sans aucun fils, détectant une intrusion jusqu à 12m et d une autonomie pouvant dépasser 2 ans ont vu le jour dans la gamme. Par le passé, ces technologies étaient peu performantes et de faible autonomie et pour couronner le tout, les colonnes étaient encombrantes et disgracieuses. Désormais, fort de son expérience de terrain, CODINE, a mis au point des «kits» de minibarrières colonnes IRA discrètes, sans aucun câblage, tant au niveau du barrage de détection que de leur report d alarme en salle et du relais de retransmission vers une console de réception déportée, portable ou centralisée de type PLV2 ou PICCOLO (mini-barrières modèles MB2 & MB3 : Codine) E.4.2) Le détecteur Infra-Rouge Passif (IRP) protège une zone généralement délimitée par la dimension du local à surveiller ou d une partie de celui- ci. Il est équipé de lentilles directionnelles. Avec un choix judicieux des lentilles il peut fonctionner en mode rideau. Les IRP sont arrêtés par des obstacles physiques et ne détectent pas une présence mais un mouvement de chaleur, tel le passage d une personne. Pour que la détection soit effective, la personne doit croiser successivement un certain nombre de faisceaux passifs et renvoyer la variation focalisée sur un capteur pyro-électrique à travers une lentille de Fresnell. Ces lentilles existent en différents profils suivant la zone de couverture souhaitée. Pierre Dumont info@codine.be Page - 12 -

Certains modèles utilisent des miroirs pour focaliser l information sur le capteur pyroélectrique équipant chaque IRP. Certains capteurs permettent même de différencier le sens de passage. Plusieurs modèles récents permettent grâce à une analyse via un micro-contrôleur, une bonne discrimination d une personne circulant dans une zone à température proche de celle du corps (cas le plus défavorable car produisant peu de variation de chaleur) D autres modèles arrivent aussi à compenser l effet de la distance par analyse (pour discriminer les animaux passant à proximité du détecteur, d un être humain se déplaçant dans le champ de vision). Les systèmes IRP, économiques de part leur angle de vue et leur portée importante sont surtout utilisés en intrusion plutôt qu en détection diurne, car on ne peut pas limiter leur portée autrement que par un obstacle physique. Rares sont les détecteurs IRP appropriés pour la protection diurne, à cause de la difficulté de canaliser le champ de détection de façon précise et leur impossibilité à détecter le déplacement d objets inertes (ne dégageant pas de mouvements de chaleur). Dès l enlèvement d un objet sur un présentoir, par une canne à pêche ou par le bras masqué à l aide d un ciré ou tout autre élément porté à température du local, aucune détection ne sera possible, puisqu il n y a pas de mouvement de chaleur. (encore faut-il que l on admette que les visiteurs entrent dans cet accoutrement). Certains détecteurs spécialisés se prêtent par contre à des protections ponctuelles du type rideau plat pour des faibles portées (de l ordre de 2 à 5 mètres, ex détecteur miniature à rideau plein modèle SOURIS Codine) ). Ces détecteurs IRP déterminent un angle de 90 sur un plan unique de très faible écart angulaire latéral. Ils ont la particularité de détecter en tout point le passage d une main sur sa trajectoire, telle une vitre virtuelle (en tout cas jusqu à une portée de 2m). Ces modèles autonomes sont également disponibles en version permettant une signalisation déportée et/ou centralisation ex : détecteur «SOURIS sans fil «Codine. E.4.3) Les détecteurs infra rouges par effet de proximité:. Variante des barrages infra-rouges actifs, ils se composent d un ou plusieurs émetteurs de faisceaux infra-rouges et d un ou plusieurs récepteurs jouxtant les émetteurs. Le déclenchement se fait par réflexion du faisceau émis par l émetteur sur le corps de l intrus présent dans le champ de vision. Ce réflecteur improvisé renvoie une partie du signal émis vers le récepteur accolé. Ce système permet de protéger un point (par un faisceau) ou une zone sous forme de rideaux (via plusieurs faisceaux). Le détecteur est à placer à l aplomb d une oeuvre (ex.un tableau). Plus efficace qu une détection de mouvements, les détecteurs infra-rouges actifs procurent une véritable détection de présence, par contre tant leurs portées que la zone couverte est plus réduite et focalisée, ce qui peut être un avantage (précision de la zone couverte),ou un inconvénient (étroitesse de la zone couverte). La portée est généralement limitée à un voire deux mètres, mais il existe des modèles allant jusqu à 5 m (type IRS 710 - Codine). Pierre Dumont info@codine.be Page - 13 -

Certains sont à suppression ou correction automatique d arrière plan (ex: un objet réfléchissant abandonné dans le champ de vision ne déclenche pas abusivement le détecteur). E4.4) Détection par Triangulation infra-rouge a) en détection à l enlèvement lorsqu il faut détecter la présence d une oeuvre sans qu aucun contact ne soit toléré avec celle-ci (tableaux, statuaires, bijoux...), les détecteurs infra-rouges par Triangulation se substituent avantageusement aux détecteurs de choc et déplacement, le détecteur étant placé sur le mur à l arrière du tableau ou dans le socle sous l objet sans aucun contact avec ceux-ci. La détection se fait par variation dynamique de distance de l objet vis-à-vis de son support, par reflexion d un faisceau infra-rouge sur la surface de l oeuvre. Une variation dynamique de distance de l ordre de 5 mm sur une portée maximum de 70 mm pour la version filaire ou de 45mm pour les versions autonomes Radio, provoque une alarme (ex. version filaire : Photomaton, version radio Infra-spot - Codine) Avantage : aucun contact avec l oeuvre, insensibilité aux chocs et vibrations structurelles du support ou du plancher. b) en détection préventive En variante, aux rideaux infra-rouges classiques, les détecteurs type «douche infra-rouges» utilisent des infra-rouges actifs permettant de balayer un champ de détection triangulaire, au départ du détecteur, généralement placé jusqu à 2m50 de hauteur et pouvant couvrir une zone au sol de 2m50 de long sur 20 à 40 cm de large,en forme de cône aplati. Des modèles positionnables jusqu à 5m sont également disponibles, mais avec une taille minimale de détection plus large. Sur les modèles les plus performants, une suppression de l effet de sol est prévue, afin d isoler toute réflexion parasite présente au-delà d une certaine distance. On s affranchi ainsi des variations de réflexion du sol ou encore, placé latéralement, on évite de détecter un visiteur au-delà d une distance limite, voire d un accès autorisé (ex : modèle OA488 et Active 8 - Codine) E.4.5) Les rideaux laser: Variantes des détecteurs infra-rouges actifs à effet de proximité, les rideaux laser sont plus performants tant en portée que pour le paramétrage de la zone de détection. Cette zone se profile généralement sur un seul plan vertical ou horizontal. Certaines versions permettent de «découper» précisément les zones actives, à l exclusion de zones non désirables. Des modules spécifiques sont parfois ajoutés permettant de définir des zones d alarmes et de pré-alarmes. En contrepartie de sa grande efficacité, la technologie LASER est beaucoup plus onéreuse. Les détecteurs LASER (dérivés d applications industrielles) sont plus encombrants et donc à ce jour peu discrets. Jusqu il y a peu, le rapport qualité/prix des rideaux laser n étaient à envisager que pour la surveillance de grandes parois rectilignes et certainement pas pour des locaux de faibles Pierre Dumont info@codine.be Page - 14 -

dimensions où aux parois tourmentées, mais il est indéniable que c est une technologie d avenir, dont on suivra les progrès avec intérêt. Les professionnels de la D.R.O. tentent d inciter l industrie du Radar Laser à produire des équipements plus adaptés au monde des musées, à savoir plus discrets et moins onéreux. Mais le coût élevé des investissements à consentir freine leur développement, les applications D.R.O. étant marginales par rapport aux applications industrielles, où le critère de discrétion n est pas déterminant. Des Radars Lasers de taille réduite commencent seulement à émerger, mais l on peut s attendre d ici à quelques années à des modèles plus adaptés, en synergie profonde avec les professionnels de la D.R.O. les plus pro-actifs. E.5) Les radars Hyperfréquences: comme les détecteurs à Infra-Rouge passifs, ils protègent une zone généralement délimitée par la dimension du local à surveiller ou d une partie de celui ci, et non pas les oeuvres elles mêmes. Leur champ de détection est caractérisé par un lobe plus ou moins large. Dans certaines circonstances ils peuvent passer à travers les parois ce qui peut s avérer être un avantage ou un inconvénient. Ils ne détectent pas une présence mais un mouvement dans une zone qui peut être très large et difficilement quantifiable.ils sont surtout utilisés pour la protection de locaux ou d accès, en surveillance nocturne, et souvent combinés à des détecteurs IRP qu ils complètent. Il existe également des modèles linéaires agissant un peu à la manière des faisceaux infrarouges actifs. Ils sont dans ce cas surtout utilisés pour des protections périphériques longues distances, essentiellement en extérieur. Citons également les radars hyperfréquences à micro mouvements, aptes à détecter des mouvements lents.( ex : modèle EAGLE Codine). Dans les espaces non confinés, ils réagissent généralement aux mouvements environnants extérieurs en périmétrie du lobe de détection. Ce dernier en forme de poire est difficile à canaliser, ceci explique son peu d intérêt pour les applications D.R.O., hormis quelques cas spécifiques. E.6) Technologie à ultrasons: E.6.1) Les détecteurs à ultrasons fonctionnant généralement dans la zone de 40KHZ détectent par l effet Doppler (Analyse de la variation de la distance de réverbération du son caractérisé par une modification de sa fréquence). Actuellement détrônés en détection intrusion par les détecteurs IRP plus économiques et performants. Ils ne sont utilisés en muséographie que dans des environnements confinés (vitrines ou niches) où ils peuvent encore donner de très bons services surtout s il n y a pas de cloisons internes (étagères) et que les parois sont suffisamment rigides pour éviter toute variation de la propagation du son par déplacement relatif des parois. (par ex, suite à variation de pression acoustique ou torsion sur un plancher, etc...). Généralement gourmands en énergie, il ne semble à ce jour exister qu un seul modèle autonome avec liaison radio (modèle UltraSPOT : Profort - Codine), modèle spécifiquement étudié pour les vitrines, l autonomie actuelle est limitée à 18 mois, avec batterie interne, mais Pierre Dumont info@codine.be Page - 15 -

avec possibilité de batteries gigognes supplémentaires pour une autonomie accrue. La portée est limitée à 5m, ce qui dans le cas d une vitrine est déjà appréciable. E.6.2 Les enveloppes à ultrasons: Variante des rideaux Laser, plus économiques, elles permettent une modélisation de l espace moins raffiné et plus ponctuel. Correctement évaluées, elles sont susceptibles de rendre de bons services, mais leurs possibilités d utilisation restent limitées. E.7) Les détecteurs bi-technologies et tri-technologies. Ils combinent les avantages de deux, voire trois technologies. Ils agissent par complémentarité additive ou plus rarement par analyse interactive des paramètres de chaque type de détection pour une efficacité accrue. E.7.1)En anti-intrusion, on trouve principalement la combinaison de détecteurs infra-rouges passif et radar hyperfréquence ou ultrasons. E.7.2) En D.R.O. l on trouve également les variantes suivantes: Les détecteurs sismiques et magnétiques: détecteur de chocs - vibrations couplé à un contact magnétique détectant le déplacement des capteurs fixes, par rapport à un aimant mobile.(ex SPC01, EM UP,Combispot...Codine) Les détecteurs d inclinaison + magnétiques : variante du précédent, déclenchant lors d une modification d inclinaison ou d un déplacement relatif. Les détecteurs sismiques + magnétiques + IRP : fortement intégrés et de faibles encombrements, ces capteurs sont conçus spécifiquement pour la protection d emplacements confinés, telles que des vitrines. (ex: modèle TOPKAPI (Codine) ). Très discrets et efficaces, ils évitent de devoir combiner plusieurs types de détecteurs séparés. Bien entendu, leur positionnement devra être mûrement réfléchi, afin de s affranchir des limitations inhérentes à chaque technologie. * Il sera ainsi nécessaire d apporter une attention toute particulière aux vitrines instables ou positionnées sur plancher (vibrations) ** Limitations des IRP : en cas d usage dans des vitrines, faire attention à : 1 son éclairage interne (dégagement de chaleur, voire parasitage dû à des gradateurs HF ou à des néons défectueux (clignotement). 2 l illumination directe par le rayonnement solaire, susceptible de réchauffer brusquement l atmosphère de la vitrine et donc de provoquer un mouvement de chaleur. 3 au conditionnement d air (mouvement d air). 4 aux vitrines partiellement ouvertes ou équipées de parois perméables aux rayons infrarouges (Piacryl par exemple), les faisceaux IRP n étant plus confinés à l intérieur de l enceinte. La plupart des verres sont quant à eux imperméables aux IRP et donc à préférer. E.8) Les détecteurs par variation de pression atmosphérique : détectent une variation due à l ouverture d une paroi ou porte provoquant un gradient de pression dont l analyse déclenche un relais. Pierre Dumont info@codine.be Page - 16 -

Il existe deux catégories: E.8.1) les détecteurs de pression passifs : utilisés dans des locaux aux portes closes donnant accès vers l extérieur. Ils sont de peu d utilité dans un musée, si ce n est de nuit et impérativement combinés à d autres technologies, car souvent sensibles aux variations atmosphériques (orages etc...). E.8.2) les détecteurs de pression actifs : utilisés dans certaines vitrines, dans lesquelles on provoque artificiellement une suppression. Toutes ouvertures ou bris de vitres provoquera une détection. La limitation réside dans le fait que l étanchéité des vitrines doit être particulièrement soignée et que ces dernières doivent toujours être équipées d une fausse cloison pour incorporer le dispositif. L usage de ce type de détecteurs est généralement incompatible avec des vitrines préexistantes,et sont assez onéreux à mettre en œuvre. E9) Balises Radio (voir en section G les détails) détecteurs mono ou bi-technologies couplé à une transmission radio pour s affranchir de tout câblage. E.10) Il ne faut pas pour autant négliger la simple protection mécanique (par ex accrochage de tableau par piton fermé ou ancrage d une statue sur son socle) qui retarde l exécution et l enlèvement de l oeuvre et dissuade à moindre coût les petits délinquants. Toutefois, elle ne prévient pas du vandalisme et des brutalités sur l oeuvre mais elle peut être avantageusement combinée avec la majorité des autres technologies de détection dont elle est le complément naturel. E.11) La vidéo-surveillance: La vidéo est une technologie rendant également de bons services, pour autant qu elle soit bien adaptée au site et qu une étude rationnelle aie été effectuée au préalable.(attention aux angles morts!!) L usage de caméras sur IP, en plein essor, permet de rationaliser le cablage des différentes caméras vers l unité de traitement ou de visualisation. La vidéo-surveillance doit pour être efficace, être couplée à un détecteur de présence ponctuel, pour dynamiser l attention des préposés au gardiennage. Elle sera idéalement combinée à un système de parlophonie permettant d interpeller la personne indélicate, afin de déstabiliser celle-ci. (Ex: Vous, le jeune homme en rouge, veuillez vous écarter de cette statue!!! ). Ces détecteurs de présence, capteurs d informations, peuvent être un des équipements évoqués ci-avant. Ils doivent, de préférence, être utilisés de manière ponctuelle à chaque oeuvre ou groupe d œuvres, pour une exploitation cohérente et efficace. C est ainsi que les capteurs par effet de proximité apparaissent comme un excellent choix, car ils sont les plus préventifs. Le lecteur notera que plus l information est précise et plus l intervention sera efficace et permettra un enregistrement rationnel de la scène. En effet, à quoi servirait- il d enclencher une caméra lorsqu une oeuvre vient d être dérobée ou vandalisée!!! Tout au plus apercevrait-on l oreille du voleur qui vient de s enfuir!!! Pierre Dumont info@codine.be Page - 17 -

- Problématique de l enregistrement permanent d informations Un enregistrement vidéo permanent du site est très contraignant en terme de mémoire digitale (disque dur), ou analogique (bandes ou cassettes vidéo). Utilisé en faible résolution pour réduire la taille mémoire, il n autorise trop souvent qu une définition insuffisante pour être exploitable. De plus, il est fastidieux à visualiser après coup, même en vitesse rapide. Tant du point de vue économique que fonctionnel, mieux vaut lui préférer un enregistrement sur évènements. E.12) Vidéo-senseurs Les vidéo-senseurs sont des caméras intelligentes capables outre de visualiser une zone, mais aussi d en faire une analyse d images apte à déterminer la survenance d évènements non souhaités, tels que vols, vandalisme ou la substitution d oeuvres. Cette technologie consiste à analyser la variation des pixels (points) d une image de camera fixe à l aide de vidéo-senseurs. Une analyse de signature complexe et raisonnée doit être effectuée, afin de ne pas être influencée par des variations de luminosité et contraste dûs à l ambiance. Une surveillance ponctuelle est souhaitable. Les modèles de vidéo-senseurs présents sur le marché se différencient par: la profondeur d analyse plus ou moins poussées, leur résistance aux variations lumineuses et de contrastes leur mode de stockage de l information leur mode de transmission d information, l ergonomie et la puissance de l interface utilisateur, les éventuelles possibilités d activations de signalisations externes Les éventuelles possibilités de commandes auxiliaires (via des capteurs externes permettant par exemple une activation par combinaison de ces capteurs externes et/ou de la détection d images internes pour une meilleure immunité aux fausses alarmes). Il est recommandé d utiliser les vidéo-senseurs dans des endroits à ambiance lumineuse contrôlée, car ils restent fort influençables aux variations lumineuses et aux contrastes. Malgré ces limitations, la technologie est actuellement en pleine expansion après de longues années de stagnation.. A n utiliser donc qu en toute connaissance de cause! Les techniques actuelles commencent à donner de bons résultats, mais les bons systèmes sont encore onéreux ou complexes, surtout si la configuration des lieux fait qu il en faut un par oeuvre. Pourtant, il existe désormais des modèles intégrés, discrets et autonomes d un rapport qualité prix plus intéressant. Ils permettent de stocker des images directement en mémoire interne intégrée au détecteur et prêt à être téléchargés sur un ordinateur portable ou fixe à relier de façon filaire, permanente ou temporaire. D autres variantes permettent l enregistrement sur des cartouches mémoires «flash», permettant de transporter les images pour analyse. Pierre Dumont info@codine.be Page - 18 -

E.12) Vidéo-senseurs à variations lentes. Certains systèmes ont des fonctions particulières comme le système MDV (abréviation de Motion Digital Vidéo) qui dispose d une intelligence particulièrement axée sur l analyse de la variation de mouvements lents. En pratique, le système MDV défini automatiquement une scène de départ (par exemple: la configuration d objets présents sur une table). Le passage d un bras ou tout autre objet dans le champ de vision sur lequel la supervision doit se faire, ne déclenchera pas l alarme mais sera analysé au retrait ou au départ du bras. Le système analysera alors si l objet préalablement mémorisé est toujours là, de par sa forme et configuration. S il devait avoir disparu ou être remplacé par un autre non identique en forme et couleur, l alarme se déclencherait. Aussi masquer l angle de vue (par une feuille de papier par exemple) pour subtiliser l oeuvre, avant de retirer le masque n est plus une limitation. De plus, le public passant nonchalamment dans l angle de vue ne déclenchera pas le système, vu son caractère temporaire et inoffensif, bien entendu un paramétrage est prévu au cas ou le masquage se prolongerait. L immunité aux variations atmosphériques ou lumineuses est particulièrement soignée, permettant son usage même en extérieur. Initialement conçu pour la surveillance de site à haut risque, le système MDV est déjà éprouvé, notamment pour la lutte anti-terroriste, la surveillance des tunnels routiers, la surveillance périmétrique des bâtiments et la surveillance des transactions dans les casinos et milieux bancaires. Ce système, particulièrement performant pour la protection d objets librement posés, est de par son coût relativement élevé, encore réservé aux oeuvres majeures, ou lorsque d autres technologies ne peuvent être installées. A ce jour, ce type d algorythme ne semblerait que partiellement implanté dans des petites unités autonomes, mais peut être dans un proche futur, au vu de l évolution des techniques... F) TRANSMISSION DE L INFORMATION F.1) Questions régulièrement posées: Système filaire ou liaison sans fils? Détection centralisée ou information locale? Tout est fonction d un compromis entre : - le type de risques (faibles-majeurs-élevés) - les contraintes de scénographie (possibilités de câblage et d accessibilités aux oeuvres, disponibilités d une source d énergie...) - la disponibilité d une gamme de capteurs couvrant l étendue des besoins, compatibles avec l interface de transition en vue d une intégration globale. Pierre Dumont info@codine.be Page - 19 -

- L ergonomie d utilisation, avec la faculté ou non de modification des paramètres par le personnel local autorisé, (désélection de zones, inhibition, redéploiement aisé ou figé en cas de déplacement des oeuvres). - Le but recherché (prévention, dissuasion, avertissement local, transfert d information vers une centrale interne, enregistrement vidéo) est également important dans le choix. - Les modes de signalisation: (sonore, vocal, lumineux, enregistrement caméras, appel GSM ou sémaphone, centralisation, interface graphique) - Le délai imparti entre la demande initiale et la mise en fonction (urgence, court-terme, moyen terme, appel d offres restreint ou public, long terme, standardisation du procédé) F.2) Comparaison entre système filaire et radio: La transmission d un système filaire est toujours la plus sûr, l implantation d une liaison câblée est cependant parfois limitée par des contraintes physiques (site classé etc..) ou scénographique ( refus d altération d un site, vis-à-vis d une scénographie établie). Un système de transmission radio est plus simple en apparence à mettre en oeuvre, mais il faudra paramétrer les émetteurs et récepteurs pour en assurer une cohésion. S il est souvent plus économique à l installation, un système sans fil est forcément plus cher, du point de vue matériel et maintenance, car il faut compter avec: - le coût des systèmes de transmission, - les batteries et le coût de leur maintenance cyclique, - les mauvaises surprises, du type mauvaise propagation des ondes non correctement évaluées au départ nécessitant de placer plus de récepteurs que prévus initialement. F.3) Pour qu un système sans fil soit efficace il faut que : - son ou ses capteurs soient judicieusement choisis, - l ensemble d émission/réception soit performant mais aussi supervisé (mesure de l état de la pile, de la présence en fonction du détecteur, de la bonne transmission des données, détection brouillage des ondes radio et sabotage des émetteurs) qui doivent être transmis au minimum cycliquement toutes les 4 minutes. - le récepteur soit capable d interpréter avec précision des données, dans un délai suffisamment court pour être efficace. - la longévité de la source d énergie soit suffisante (pile - accu, afin de réduire la maintenance au minimum). Note de l auteur: en cas de changement fréquent des piles, le conservateur ou propriétaire des œuvres est sollicité plus souvent pour avoir accès au transmetteur (manipulation des oeuvres) et l intérêt du système s en ressent. - les possibilités d extensions ultérieures restent possibles (maintien sur le marché de la production du système de base et de ses extensions). - la qualité du support technique soit à la hauteur. Pierre Dumont info@codine.be Page - 20 -