d après l album de Sylvain Victor (éditions Thierry Magnier) Adaptation et Mise en scène de Mariana Lézin Avec : Paul Tilmont, Mariana Lézin et Benjamin Civil Costumes Eve Solirène Création lumières Jord Le Dortz Musique Benjamin Civil Décors René Simon A partir de 4 ans Durée : 40 minutes Production Avec le soutien du Conseil Général et de La Bibliothèque Départementale des Pyrénnées-Orientales
UNE HISTOIRE SIMPLE «Brigitte est très gourmande et elle n a peur de rien... pas même du loup. Le loup? Quel loup? Jamais vu!» Brigitte est une brebis solitaire, occupée à manger des framboises. Depuis quelques jours, les brebis sont très nerveuses. On dit que le loup est de retour! Une peur panique envahit le troupeau et on voit les brebis préférer se donner la mort plutôt que d affronter l ennemi. Brigitte, de son côté, ne se soucie ni du loup, ni de l hystérie collective mais quand elle se retrouve seule et perdue, elle a tout à coup plus envie de rien et très mal au ventre à cause de toutes les framboises englouties. C est à ce moment que surgit le loup et Brigitte, malade, lui renvoie son festin de framboises à la gueule elt le fait fuir! La brebis, honteuse, cherche en vain ses congénères quand, tout à coup, elle croise sur sa route Michel le mouton qui n avait pas de chance. Deux solitudes se rencontrent. Ensemble ils se réconforteront et combattront leurs travers. 2
DIFFERENTES LECTURES Accompagné d une imagerie simple et efficace, l album de Sylvain Victor propose plusieurs niveaux de lecture. La première lecture : L histoire d une brebis qui passe son temps à faire ce qu elle désire, sans prendre conscience de ce qui l entoure. Un animal intrépide, téméraire et sûr de lui. Un animal obnubilé par les framboises. Tout lui sourit jusqu au jour où il se retrouve seul et abandonné de tous, par la force des choses. En seconde lecture, on perçoit la satire féroce et désopilante, de ce conte. L hystérie collective gagne les brebis, le troupeau succombe à la peur. Croyant voir le loup et abandonnant toute forme de raison, elles se donnent la mort dans des circonstances des plus cocasses. De quoi mettre en scène «Les moutons de Panurge», ou quand les phénomènes de masse prennent le pas sur la réflexion personnelle Brigitte, elle, se moque éperdument du prédateur et ne se soucie que de son estomac. Deux messages se dégagent alors : D un côté, la rumeur : «On dit qu il est de retour», «On dit que» installe un état de peur panique au sein du troupeau qui laisse place à des comportements destructeurs et dangereux, le «Méfie-toi de ton voisin!» La masse annihile l individu. 3
D un autre côté, l insouciance, frisant l inconscience, de Brigitte, comme symbole de l individu dans sa quête personnelle de satisfaction qui ne voit plus le monde qui l entoure et finit par se retrouver seul. Au fond, le parcours initiatique de Brigitte, d un côté et celui du troupeau, de l autre, représentent deux destins contraires, qui nous font réfléchir à l idée de conscience d autrui et du monde, de libre arbitre et d indépendance. L auteur confronte, ainsi, l individualisme, voire l égoïsme de l héroïne ovidé à l aveuglement collectif et à la déraison du troupeau. INTERACTIF ET MUSICAL Le conte et la musique sont intimement liés tout au long du spectacle. La musique répond à chaque étape du conte. Le musicien et le conteur introduisent l histoire de Brigitte qui n a peur de rien, du troupeau qui a peur de tout et du loup qu on a l impression de voir partout mais qu on ne voit jamais, plus précisément qu on ne perçoit qu une fois. Au début, tout va bien. Le troupeau se repaît tranquillement. «Mais depuis quelques jours, les brebis sont très nerveuses». La sérénité laisse la place à l anxiété. La musique marque ces mouvements contraires et contribue à imprimer différentes atmosphères. 4
Le spectacle est construit en chansons. La narration navigue entre le dire et le chanté. Ainsi pour décrire le troupeau qui saute dans le ravin : «Ecoutez! C est le bruit qui court Mieux vaudrait, parfois, être sourd! Ecoutez! Se répand la rumeur Comment ne pas vivre dans la peur!? Pour ne pas finir dévorées, Elles préfèrent encore s écraser au fond d la vallée» Et le troupeau qui plonge dans la rivière : «Tout le monde dit : Il est de retour! La bête rôde dans les alentours Tout le monde dit : il faut se méfier Elle est plus cruelle que jamais Pour échapper à l enfer, Elles préfèrent encore plonger au fond d la rivière» 5
Autre extrait, la chanson de l ours : «Maintenant, à moi, le mot de la faim Au reste du troupeau, j ai mis fin. Alors que j me réveillais tranquillement Alléché par les odeurs du printemps. Allongé dans la bergerie, Je vois débarquer toutes ces brebis. Elles ont l air d être très inquiètes Elles trépignent, regardent par la fenêtre. Malgré moi, dans l ombre, j étais caché Elles ne me voyaient pas les observer Quand tout à coup juste pour m amuser J ai commencé à méchamment grogner Elles se sont, alors, retournées Dans l silence, les yeux exorbités Les pattes tremblantes, tout poil dressé La queue basse, la bouille enfarinée! Arrêtez de bêler, on s entend plus! Qui veut un peu d miel d eucalyptus? Pas toutes en même temps, je ne comprends rien! Pourquoi vous crier!? Moi, j vous veux du bien! Alors certaines à force de bêler Ont complètement oublié d respirer D autres, pour fuir, fonçant tête baissée Contre les murs, elles se sont écrasées. (Solo kazou) 6
La moralité de cette histoire c est Qu il ne faut pas toujours écouter Le bruit qui court, la rumeur, les préjugés Et vivre sereinement, comme il nous plaît.» D autre part, nous avons eu envie d intégrer le spectateur au déroulement du spectacle, en lui demandant d interpréter «vocalement» les brebis aux moments où le troupeau cède à la panique, à l affolement. Le public devient ainsi acteur en répondant à un geste précis du conteur. Nous utilisons des ombres chinoises pour signifier la présence du loup, que ce soit l ombre de l arbre ressemblant à la gueule ouverte du loup et provoquant le quiproquo auprès des brebis ou que ce soit sa réelle apparition, qui intervient vers la fin de l histoire. Le décor (inspiré du théâtre d objet) et l utilisation de la marionnette (le personnage de Brigitte et celui de Michel sont des marionnettes manipulées à vue) 7
amènent une distanciation. Elle est essentielle, car elle est fidèle à l œuvre de Sylvain Victor, qui instaure un second degré permanent dans son récit et ses illustrations. Le décor est pensé comme un détournement d objets usuels, utilisant des éléments domestiques : lampe, bureau, aquarium Ces objets sont agrémentés d éléments miniatures. Ainsi, les cinq premiers tableaux du spectacle, correspondants aux morts successives des brebis, sont représentés en miniature. Pour exemple, les brebis qui se précipitent dans le ravin sont suspendues à un mobile pour enfants et, par manipulation, sautent dans un des tiroirs du bureau. La rivière est signifiée par l aquarium. Les lignes haute tension, apparaissent, de façon magique, de la tablette coulissante du bureau Enfin, Brigitte est une marionnette beaucoup plus imposante que les brebis miniatures et que Michel le mouton, l autre marionnette du spectacle, car elle est le personnage principal de l histoire. Brigitte et Michel sont les seuls personnages parlants du spectacle. Nous avons donc fait le choix d en faire des marionnettes à main. 8
PLUSIEURS ESPACES DE JEU Le plateau est divisé en plusieurs plans. A l avant-scène, il y a le musicien et le conteur qui nous amènent à vivre les aventures du troupeau. Le centre du plateau, lieu ou tout se joue en direct, c est la place de l objet. Les brebis sont de petites marionnettes de carton plumes ou de mousse qui sont manipulables a volonté et qui réagissent suivant les tableaux du conte. En fond de scène, il y a un castelet, qui fermé, fait apparaître les ombres chinoises erronées du loup. Une fois ouvert, il laisse voir la réalité. L ombre du loup n était en fait qu une ombre de sapin Il y a enfin un troisième plan. Celui de Brigitte. Elle a la possibilité de passer où elle veut. C est une marionnette, qui forte de sa condition, décide de passer d un plan à un autre sans se poser de questions. TROIS ARTISTES Paul Tilmont, comédien Formé au Cours Florent, il se consacre au théâtre et interprète des rôles aussi éclectiques que Hamlet, le rôle central dans Dans la jungle des villes de Brecht, M. Smith dans La Cantatrice chauve, ou Leicester dans La Reine Écartelée, Valère dans Tartuffe de Molière aux Ateliers Berthier et au CDN de Lorient. Il joue pour le collectif A.D.M dans Les Amours Naufragé(e)s et A Petites Pierres de Gustave Akakpo. Il rejoint en 2006 et joue dans les créations tout public et jeune public de la compagnie. 9
Benjamin Civil, musicien, auteurcompositeur-interprète Multi instrumentiste et compositeur, il a été bassiste pour le groupe KAAX, et a participé à la création de deux opéras rock. En 2001, il suit une formation à l école de musique de Nancy et choisit la guitare comme instrument de prédilection. Il accompagne ensuite Guilam à la basse sur une trentaine de concerts et contribue à l enregistrement d un 1 er album. En 2006, il monte un spectacle musical mis en scène par Mariana Lézin. Elle lui propose alors de rejoindre. Auteur-compositeur, il interprète sur scène ses musiques dans les créations mises en scène par Mariana Lézin. Mariana Lézin, directrice artistique, metteur en scène et comédienne Issue du Cours Florent et du Laboratoire de l Acteur elle crée en 2001 la compagnie pour laquelle elle met en scène toutes les créations. Elle est membre du comité de lecture de la Maison Antoine Vitez (Centre International de la Traduction Théâtrale) et du Tarmac de la Villette. Elle y présente de nouveaux textes, peu ou pas exploités en France. Ces œuvres sont aujourd'hui la base de son travail de création. Elle met en scène successivement en 2012 et 2013 deux textes d auteurs contemporains québécois «Le Boxeur» de Patrice Saucier et «Le Sourire de la Morte» d André Ducharme. Elle met en scène également plusieurs créations à destination du jeune public. 10
LA COMPAGNIE c'est avant tout une histoire d'humains, une histoire de rencontres, c'est une aventure qui se vit en groupe depuis 2005. On s'y attache à raconter des histoires, des histoires d'amour, des histoires de mœurs, des histoires à dormir debout. "Nous voulons de la vie au théâtre et du théâtre dans la vie" Jules Renard LES CREATIONS 2013 Le Sourire de la Morte d André Ducharme 2011 Le Boxeur de Patric Saucier Théâtre de l Etoile du Nord, Paris Théâtre de l Etang, Saint-Estève (66) 2011 Des Petits Chaperons Rouges Festival «Les Incorruptibles», Pyrénées- Orientales 2010 Michel le mouton qui n avait pas de chance 2008 Le Prince Bégayant de François Place 2008 La Fille bien gardée d Eugène Labiche 2007 Conte d après Andersen et Daudet 2006 L Effet Glapion de Jacques Audiberti Festival «Les Incorruptibles», Pyrénées- Orientales Festival «Les Incorruptibles», Pyrénées- Orientales Théâtre La Fabrica, Ille-sur-têt (66) Tournée Pyrénées-Orientales Centre les Halles-Le Marais, Paris 2005 Feydeau Cube Tournée Pyrénées-Orientales 11
LE SPECTACLE La Presse sur Michel le mouton qui n avait pas de chance: «C est la qualité à la fois de l album et de l adaptation qui met en avant l humour, le côté ludique et grotesque des situations, et la finesse du jeu des comédiens qui entraînent avec eux enfants et adultes.» L INDEPENDANT «Un merveilleux moment de complicité où l imaginaire puise dans le monde de l enfance. Ce spectacle ne laisse personne indifférent.» L INDEPENDANT Dans la continuité de ce spectacle, la compagnie adapte pour le Festival «Les Incorruptibles» 2013 Brigitte la brebis qui n avait peur de rien. CONTACTS Diffusion Eugénie DUQUESNE 06 72 15 40 21 /dif@troupuscule.fr Administration et Technique Bernard LEZIN 04 68 54 38 85-06 60 51 36 91 admin@troupuscule.fr 31 bd Nungesser et Coli - 66000 PERPIGNAN Licence N 2-1043079 SIRET N 481 905 115 00012 www.troupuscule.fr 12