Documents proposés Les palais minoens de Cnossos et de Malia Cnossos Malia Cour centrale Magasins Polythyron et «bain lustral» D après DICKINSON, O., The Aegean Bronze Age, Cambridge University Press, 1994, p. 150-151. Comprendre les documents et leurs centres d intérêt Les palais minoens: leur architecture, leurs fonctions, leur place dans le monde minoen (cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 16-20); l organisation sociale, économique et politique du monde minoen. Présenter les documents Décrire les plans: dimensions, orientation, organisation fonctionnelle. Faire ressortir les caractéristiques communes et les différences; reconstituer les étages pour se représenter chaque édifice comme un volume; souligner les limites des plans: il s agit d un état historique des édifices. Construire un plan à partir des centres d intérêt suivants Le contexte qui a vu naître, évoluer puis disparaître ces édifices; les palais dans leur environnement (urbain, régional); l intégration des édifices dans la vie quotidienne des hommes (fonctions utilitaire, sociale, administrative, économique, politique); la relation des édifices entre eux: égalité, dépendance? 1
Les tombes à fosse du cercle A de Mycènes Plan de l entrée de la citadelle de Mycènes avec le Cercle A 0 30 m Rempart ouest Mycènes, tombe V, masque dit «d Agamemnon», XVI e siècle D après Iakovidis, Late Helladic Citadels on Mainland Greece, plan 6. Cercle A de tombes de Mycènes, tombe V, stèle funéraire en pôros ; la partie inférieure montre une scène de chasse ou de guerre ou une course de char (XVI e siècle) Site du Musée archéologique national d Athènes. Comprendre le document et ses centres d intérêt Une trouvaille spectaculaire de Schliemann en 1876; un témoin d une phase importante de la mise en place de la civilisation mycénienne. Présenter les documents Indiquer la chronologie des tombes à fosse du cercle A; décrire le plan qui présente plusieurs phases de construction; Site du Musée archéologique national d Athènes. préciser la relation entre le cercle A des tombes à fosse et la muraille de la citadelle de Mycènes; décrire le mobilier associé: types d objets, matières premières utilisées, représentations figurées 2
Construire un plan à partir des centres d intérêt suivants Les tombes à fosse dans le cadre des pratiques funéraires: - continuités et ruptures; - un type de tombe parmi d autres; les tombes à fosse comme témoins de la mise en place d une «élite», d une aristocratie guerrière, sur le continent; les tombes à fosse comme témoins de contacts extérieurs, notamment avec la Crète, à l époque des seconds palais minoens (à travers le mobilier funéraire). 3
La peinture murale minoenne et cycladique Cnossos, palais, fresque du Bois sacré, ca 1500 Akrotiri (Théra), Xestè 3, fresque de la récolte du safran : les Cueilleuses, ca 1500 Poursat, J.-Cl., 2008, pl. XLIX, p. 187. Poursat, J.-Cl., 2008, pl. LXI, p. 195. Comprendre les documents et leurs centres d intérêt Deux exemples de l art pictural minoen et cycladique au Bronze Récent; une représentation de la réalité? des témoignages des relations entre les Cyclades et la Crète. Présenter les documents Donner des indications sur les conditions de la découverte: qui? quand? à quel endroit du site? préciser la datation; indiquer les dimensions des fresques; évoquer l aspect technique de la réalisation; décrire les thèmes traités. Construire un plan à partir des centres d intérêt suivants Des documents contemporains d inspiration identique: comparaison; la fresque de Théra: un témoin de la présence minoenne à Théra et dans les Cyclades ou seulement un témoin de l influence crétoise? la fresque de Théra comme témoin d un art cycladique original. 4
Une série de sceaux mycéniens PERROT, G. et CHIPIEZ, Ch., Histoire de l Art dans l Antiquité. Phénicie, Égypte, Assyrie, Judée, Asie Mineure, Perse, Grèce, t. VI, La Grèce primitive. L art mycénien, Paris, Hachette, 1894. Sceaux : n 5, p. 847 ; n 20, planche xvi, face à la p. 772 ; n 421, p. 839 ; n 425, p. 841 ; n 420, p. 839. Comprendre les documents et leurs centres d intérêt Des objets fabriqués; des objets décorés; des objets utilitaires. Présenter les documents La chronologie; la typologie des formes (sceaux de forme circulaire, lenticulaire); les matières premières utilisées et les techniques mises en œuvre pour la fabrication; le répertoire iconographique des décors (animaux, scènes de chasse, de bataille ). Construire un plan à partir des centres d intérêt suivants Les sceaux mycéniens dans le cadre de la glyptique égéenne à l Âge du Bronze; les sceaux mycéniens et leurs antécédents proche-orientaux et orientaux: imitations? influences? les différentes fonctions des sceaux mycéniens: parure, administration (contrôle); les sceaux dans le cadre du système palatial mycénien. 5
Des tablettes en linéaire B D après CHADWICK, J., Reading the past, Linear B and Related Scripts, Londres, 1987. Comprendre les documents et leurs centres d intérêt Des exemples de documents écrits de l époque mycénienne (cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 22); des documents d archives comptables ; des témoins du système palatial mycénien ; une des sources de l histoire du monde mycénien. Décrire les documents Indiquer l endroit des trouvailles et leur datation ; décrire les tablettes : forme, matière première, état de conservation des documents ; limites des documents : interprétation incertaine. Construire un plan à partir des centres d intérêt suivants Les lieux de découverte des tablettes en linéaire B ; le déchiffrement du linéaire B : identification de la langue notée par l écriture linéaire B (une forme ancienne de grec) ; la relation entre le linéaire B mycénien et le linéaire A minoen ; les fonctions des tablettes en linéaire B : comptabilité des palais, fiscalité ; l apport des tablettes et leurs limites pour la connaissance du monde mycénien. 6
Dissertation expliquée Les royautés mycéniennes à l époque des palais 1 - Élaboration du devoir A - Définir le sujet Ses termes Les royautés Le terme est utilisé au sens propre: c est le pouvoir royal, exercé par un roi, qui gouverne un royaume. Il implique d étudier la nature de la royauté mycénienne, de définir les pouvoirs, les domaines d action de celui que les textes en linéaire B appellent le wa-naka (terme d où est issu le mot grec classique anax, «prince»). Le pluriel indique que le monde mycénien était constitué par un ensemble d entités présentant une organisation sociale, politique et économique semblable. Mycéniennes Le terme désigne ici à la fois une période et un espace. C est la période palatiale mycénienne: on ne traitera donc pas les phases prépalatiales de la civilisation mycénienne, pas plus que les phases postpalatiales. Dans quel espace ces royautés mycéniennes se trouvent-elles? Il s agit de la Grèce continentale et de la Crète et non de l ensemble du monde mycénien. Il ne s agit bien entendu pas seulement de Mycènes. Il faut également tenter de cerner l étendue de chaque royaume. Les palais Le terme de palais est à prendre dans le sens spécifique qu il a pour l époque mycénienne: un centre politique, économique et administratif, probablement une capitale régionale. L époque palatiale mycénienne correspond à la période d apogée de la civilisation mycénienne. Il faut replacer cette période dans le contexte historique des grandes civilisations de Méditerranée orientale. Les écueils à éviter Utiliser pour la reconstruction des royautés mycéniennes les données de l épopée homérique, qui ne décrivent pas les institutions du monde mycénien, disparu depuis longtemps, mais beaucoup plus vraisemblablement des royautés contemporaines ou au moins plus proches de l époque de composition des poèmes épiques. Bibliographie CARLIER, P., La Royauté en Grèce avant Alexandre, AECR, Strasbourg, 1984 (première partie : «Les royautés mycéniennes», p. 1-134). CHADWICK, J., The Mycenaean World, Cambridge, 1976, rééd. 1991. 7
B - Construire le plan Définir une problématique L analyse des termes du sujet permet de dégager une problématique autour d une question centrale: quelle est la nature de la royauté mycénienne? Cette question en appelle d autres: de quels documents dispose-t-on pour essayer de répondre à cette question? les royautés mycéniennes sont-elles bureaucratiques? quelle est l étendue du pouvoir de chaque roi? est-il un monarque absolu? est-il un roi prêtre? un roi dieu? Mettre noir sur blanc les idées essentielles Le problème des sources et leur fiabilité: les sources archéologiques: les «palais», les tombes; les sources épigraphiques: les documents d archives en linéaire B sur tablettes en argile. La notion de royauté: la replacer rapidement dans le contexte historique de la Méditerranée orientale; en repérer les caractéristiques dans le monde mycénien. Les royaumes mycéniens: leur localisation, leur étendue, leur organisation, les relations qu ils entretiennent entre eux et avec les régions extérieures au monde mycénien (cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 21-24 et 28-31 sur le royaume de Pylos). Le roi mycénien: ses pouvoirs, son entourage. Repérer les articulations possibles du plan Les sources écrites (tablettes comptables en linéaire B), notre principale source sur le sujet, ne permettent pas de dégager une évolution des royautés mycéniennes. Elles datent exclusivement de la période qui précéda l incendie des palais (cet incendie ayant cuit les tablettes qui ont pu nous parvenir). Les informations qu elles nous fournissent sont donc très limitées à la fois dans le temps et dans l espace (la plupart des documents proviennent de Pylos et de Cnossos). On ne peut guère envisager un plan chronologique, ce qui ne signifie pas que la chronologie doive être absente de l étude. Il faut donc se tourner vers un plan essentiellement thématique, qui permettra d aborder la question de l étendue des royaumes mycéniens, d essayer de cerner les caractéristiques des royautés mycéniennes et de chercher les raisons de leur échec. 2 - Rédaction du devoir Introduction Partir du fait que l histoire du monde mycénien repose essentiellement sur des découvertes archéologiques; par conséquent les conclusions proposées sont en fait des hypothèses interprétatives que les résultats de fouilles en cours peuvent à tout moment venir confirmer ou infirmer. Préciser que les sources épigraphiques ne sont que des archives comptables et que, même si elles sont une source importante sur l organisation des palais, elles ne décrivent pas cette organisation. Définir les termes du sujet, poser la problématique et annoncer le plan. 8
1 - Les royaumes mycéniens a) Les sources archéologiques L exploration archéologique a été très inégale selon les régions: très intense en Argolide et en Messénie, où la majorité des sites mycéniens sont repérés et où trois palais ont été fouillés; beaucoup moins systématique, voire quasi inexistante dans les autres régions. Des capitales de royaumes sont identifiées par un ensemble de données archéologiques: la découverte de centres palatiaux: trois palais mis au jour: Mycènes et Tirynthe en Argolide, Pylos en Messénie. À noter la réutilisation du palais minoen de Cnossos en Crète; deux centres palatiaux identifiés: Thèbes en Béotie et La Canée (Kydônia) en Crète; deux centres probables: le Ménélaion, près de Sparte en Laconie, et Iolkos en Thessalie; nombreuses tombes à tholos en Argolide et en Messénie. b) Les sources écrites Les tablettes en linéaire B qui mentionnent le wa-na-ka et qui indiquent clairement qu il est le maître du palais et du royaume. La liste égyptienne de Kom-El-Hetan (époque d Aménophis III, 1388-1351/0), indiquant une énumération de localités égéennes du Péloponnèse. Mais rien ne dit qu il s agit nécessairement de capitales de royaumes mycéniens. Le «Catalogue des vaisseaux» de l Iliade (chant II) repose sans doute en partie sur des données mycéniennes transmises par la tradition épique, en partie sur des vestiges mycéniens encore visibles et en partie sur la réalité du VIII e siècle: ce catalogue est à utiliser avec prudence. c) L étendue des royaumes Les indications les plus précises concernent le royaume de Pylos, dont le territoire semble avoir couvert presque toute la Messénie. À travers les textes en linéaire B, on apprend que le royaume comprenait deux provinces, subdivisées en seize districts. À partir de ces données on a établi la carte probable du royaume de Pylos (cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 28). Bien qu aucune source ne permette de l affirmer, on a estimé, par analogie, que les autres royaumes présentaient une organisation comparable. Mais une telle extrapolation comporte des incertitudes nombreuses et importantes: il suffit de penser aux cités grecques de l époque classique, dont la superficie et l organisation interne ne sont pas uniformes. Pourtant, certains auteurs proposent un schéma de la configuration de la Grèce mycénienne illustrant l hypothèse selon laquelle toutes les régions étaient contrôlées par des palais. D autres ont tenté d établir une hiérarchie des sites à l intérieur même d un royaume: capitale, sites secondaires, villages, hameaux. Dans l état actuel de nos connaissances, il n est pas possible d établir une carte de l ensemble des royaumes mycéniens. 9
2 - Les traits caractéristiques des royautés mycéniennes a) La bureaucratie De nombreux historiens ont affirmé que le système bureaucratique contrôlait toute l économie du royaume et que chaque détail donnait lieu à la rédaction d une tablette. D autres pensent qu un contrôle étroit existait à Pylos et à Cnossos et qu il était beaucoup moins rigide dans les autres centres palatiaux. Éviter les conclusions hâtives tirées de la documentation disponible, inégale (importants dépôts d archives à Pylos et Cnossos; quelques lots de tablettes ailleurs). La bureaucratie palatiale était certainement limitée (voir J. CHADWICK, The Mycenaean World, p. 189-192). Même en tenant compte du fait que certains documents étaient écrits sur papyrus, et ne se sont donc pas conservés, la production «bureaucratique» palatiale était relativement faible. Le palais ne contrôlait probablement pas toute l économie. Le contrôle palatial sur la production s exerçait plus particulièrement dans le domaine de l artisanat textile et du travail du bronze. En outre, le palais prélevait, selon un système fiscal, des produits divers, qu il emmagasinait pour les redistribuer en partie sous forme de rations alimentaires à une maind œuvre dépendante. Certains produits servaient dans les échanges à l intérieur du monde mycénien ou avec d autres régions. On peut souligner que les archives ne mentionnent pas d intervention du palais dans des travaux de grande envergure intéressant l ensemble du royaume: entretien de canaux d irrigation par exemple. b) L étendue et les limites des pouvoirs du roi Le roi est le maître de l administration palatiale: il nomme des fonctionnaires, responsables de provinces (da-mo-ko-ro), ou de districts (ko-re-te-re), et des responsables de magasins palatiaux. Il peut muter ces fonctionnaires d un emploi à l autre; il est difficile de préciser si ces hauts fonctionnaires font partie d un groupe, d une caste. Les archives de Pylos attestent l existence des e-qe-ta, compagnons du roi, appelés à des fonctions diverses de contrôle (de troupes, d un sanctuaire, d un atelier ), mais rien ne permet d affirmer que les fonctionnaires provinciaux sont pris parmi ces e-qe-ta. Le roi contrôle les sanctuaires: les sanctuaires sont riches. Ils disposent d une importante main-d œuvre et de troupeaux. Les membres de la hiérarchie sacerdotale, appelés «esclaves du dieu», reçoivent des terres. Les pouvoirs du roi étaient peut-être limités: présence de dignitaires comme le ra-wa-ke-ta, qui apparaît comme le deuxième personnage du royaume, et n est probablement pas désigné par le roi. On a supposé qu il exerçait l autorité militaire. Mais il est peut-être un «vizir» sur le modèle égyptien, ou un prince héritier. Peut-être ce personnage limitait-il le pouvoir du roi; les qa-si-re-we sont aussi des chefs, peut-être de corporations; en outre, certains notables ont une richesse et une puissance qu ils ne doivent pas au palais et qui est reconnue par celui-ci. Tout le pouvoir n appartenait pas au roi et les rois mycéniens n étaient sans doute pas des rois absolus. 10
c) Le pouvoir religieux du roi Le roi exerce des fonctions sacerdotales et il est peut-être (cf. Carlier) le prêtre suprême du royaume. Il est probablement en partie responsable du culte, et doit veiller au respect des rites. Certains pensent que la grande pièce de l unité centrale des palais, le mégaron, était le lieu où les rois mycéniens accomplissaient des rites solennels. Le roi était-il un roi divin? Cette appellation a un double sens: elle signifie soit que le roi est un dieu, soit qu il a des pouvoirs divins. Faut-il aller jusqu à lui attribuer des pouvoirs surnaturels ou magiques et un rôle cosmique? Les analogies avec l Orient qui fondent cette proposition sont probablement abusives. Le roi était un favori des dieux: les rois mycéniens ne sont pas des dieux, mais ils jouissent probablement de la faveur divine; mais les sources sont peu bavardes sur le sujet et on n a pas d informations précises sur le type d investiture divine dont bénéficiait le roi. 3 - La fin des royautés mycéniennes À la fin du XIII e siècle le système palatial disparaît brutalement. On ignore pourquoi et plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette disparition. Elles traduisent toutes une incapacité des royaumes à surmonter les problèmes qu ils rencontrent. Si on élimine l hypothèse des invasions doriennes, difficiles à établir archéologiquement, d autres raisons à l échec des royautés mycéniennes peuvent être envisagées. a) L incapacité des royaumes à surmonter des problèmes économiques extérieurs La richesse et la prospérité des royaumes mycéniens étaient fondées sur le système palatial. Les surplus des magasins des palais étaient échangés en partie en dehors du monde mycénien contre des denrées que ne produisaient pas les royaumes mycéniens. Les destructions de la fin du XIII e siècle dans toute la partie orientale du bassin méditerranéen ont rompu les contacts économiques établis, qui contribuaient largement au bon fonctionnement des palais. Les rois mycéniens n ont pas su s adapter à une situation nouvelle et tirer parti d un système qui avait fait ses preuves pendant environ deux siècles. b) La fragilité du système palatial à l intérieur des royaumes On a évoqué des révoltes contre un système palatial trop centralisé et trop rigide. Si on tient compte de l importance des contrôles exercés par les palais sur les productions économiques, l argument est excessif, car il apparaît que le contrôle palatial était loin de concerner l ensemble de l activité économique des royaumes. c) Des rivalités entre royaumes mycéniens? On a peu de renseignements sur les relations qu entretenaient entre eux les rois mycéniens. Étaient-ils totalement indépendants ou l un d entre eux exerçait-il son hégémonie sur les autres? Le caractère exceptionnel de Mycènes pendant toute la période du Bronze Récent (richesses des tombes à fosse des deux cercles A et B, grandes tombes à tholos qui se 11
succèdent ) suggère que les rois de Mycènes avaient une richesse et une puissance supérieure aux autres rois mycéniens. On peut supposer que la coexistence de plusieurs entités politiques comparables est fragile et que celle qui est à un moment plus puissante et plus riche que les autres va chercher à les dominer. Mais c est pure supposition, même si elle est logiquement fondée, et rien ne permet d affirmer que la chute des royautés mycéniennes soit due à des conflits entre royaumes. Conclusion Si les sources archéologiques et épigraphiques permettent d établir l existence de royautés protohistoriques en Grèce au Bronze Récent, elles ne permettent pas de nous préciser la nature exacte de ces royautés. Il apparaît néanmoins que ces royautés présentaient des caractéristiques communes, qui traduisent l unité du monde mycénien à l époque des palais. 12
Dissertation proposée La thalassocratie minoenne Réfléchir aux termes et intentions du sujet Thalassocratie = thalassa (la mer) + kratos (le pouvoir); minoenne = de Minos (roi légendaire de Cnossos et de Crète); la chronologie: l époque des seconds palais: période de prospérité en Crète; s agit-il d un mythe ou d une réalité? Recenser les aspects à étudier Les premières mentions de la thalassocratie minoenne chez Hérodote (I, 171; III, 122; VII, 169-170) et Thucydide (I, 4): replacer ces textes dans leur contexte historique (ligue de Délos, empire d Athènes). Examiner le point de vue d Evans, le fouilleur de Cnossos, sur la question. Recenser les données archéologiques dans les régions égéennes. Définir les articulations possibles du plan Les facteurs de l expansion minoenne en Égée. La nature de la présence minoenne en Égée et ses limites. La valeur des témoignages d Hérodote et de Thucydide: les problèmes de mise en perspective des textes et de l archéologie. La Crète mycénienne Réfléchir aux termes et intentions du sujet Expressions qui peuvent prêter à confusion: la Crète à l époque des palais mycéniens continentaux; la Crète dans le monde mycénien. Elle fait alors partie du monde mycénien sans pour autant perdre son originalité. Recenser les aspects à étudier Consulter DRIESSEN, J. et FARNOUX, A. (éd.), La Crète mycénienne, BCH, supplément 30, 1997 (un ensemble d articles spécialisés). Examiner la nature du pouvoir mycénien en Crète, l organisation administrative; les changements dans la culture matérielle. Définir les articulations possibles du plan Le problème de l arrivée des Mycéniens en Crète (la notion d invasion et les problèmes chronologiques). La Crète, une province du monde mycénien: les manifestations de son intégration. L originalité de la culture crétoise à l époque mycénienne. 13