6/03-27/05/2012 EXPO ROUGE-CLOITRE CAMILLE DE TAEYE Lauréat du Prix Gaston Bertrand 2012 Ivoire, acrylique sur toile, 77 x 58cm, 2010 Dossier de presse
Camille De Taeye, lauréat du Prix Gaston Bertrand 2012 3 Camille De Taeye Extraits Repères biographiques Collections Bibliographie La Fondation Gaston Bertrand 11 Gaston Bertrand Le Centre d Art de Rouge-Cloître 14 Les expositions Les salles d exposition Le fonctionnement Contacts 17 Mickey II, acrylique et crayon sur toile, 80 x 100 cm, 2006 2
L EXPOSITION Camille De Taeye, lauréat du Prix Gaston Bertrand 2012 Dans un avenant à son testament, Gaston Bertrand émit le souhait que sa Fondation crée le Prix Gaston Bertrand récompensant «un peintre belge de 45 ans au moins, ayant sa démarche propre et ses moyens inventés par lui, pour rendre visible son monde intérieur.» Décerné en 1999 pour sa première édition au peintre Boris Semenoff, à Francis De Bolle en 2007 et à Christian Rolet en 2010, la Fondation Gaston Bertrand a choisi, pour sa quatrième attribution, de primer Camille De Taeye, ancien élève de Gaston Bertrand. L exposition des œuvres du lauréat 2012 sera présentée au Centre d Art de Rouge-Cloître du 6 mars au 27 mai 2012, sous le commissariat de la Fondation Gaston Bertrand et du Centre d Art. Cette rétrospective offrira aux visiteurs l opportunité de découvrir un panorama complet de l œuvre de l artiste bruxellois. De nombreux prêts furent sollicités auprès d organismes publics et privés. En hommage au créateur du prix, quelques œuvres de Gaston Bertrand seront exposées au Centre d Art aux côtés des travaux de Camille De Taeye. Camille De Taeye Né à Bruxelles en 1938, Camille De Taeye débute sa carrière picturale dans les années 60 et expose dès 1965 dans sa ville natale. Après avoir été initié à la peinture contemporaine par Jean Guiraud, il suivit l enseignement non moins progressiste de Gaston Bertrand, duquel il fut l élève à l Institut Supérieur Saint- Luc de Bruxelles de 1958 à 1962, avant de prendre la direction de l atelier de peinture du maître de 1964 à 1971 et de lui succéder comme professeur. De Taeye trouve alors sa propre voie dans la collecte d images contradictoires qui le conforte dans l idée que la vérité poétique réside dans les rencontres imprévisibles. En 1984, l écrivain et critique d art Jacques Meuris lui consacre une première monographie, année où les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles acquièrent un ensemble de quatre toiles de l artiste. Une seconde monographie lui sera consacrée en 1992, sous la plume de la critique d art Danièle Gillemon, quelques années après une rétrospective de son œuvre qu organisa le Musée communal d Ixelles en 1987. De 1992 à 1999, Camille De Taeye enseigne la peinture à l ENSAV La Cambre de Bruxelles. De nombreuses expositions personnelles et collectives lui furent consacrées en Belgique et à l étranger (Tokyo, São Paulo, Cologne, Lyon, ). Une toile monumentale de l artiste est installée à la station Eddy Merckx du métro bruxellois depuis 2000 et son œuvre figure dans les plus importantes collections publiques belges, tels l Etat belge, les Communautés française et flamande, les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, le Musée communal d Ixelles, le PMMK d Ostende, le Musée de Louvain-la-Neuve, etc. 3
Ma Palette, acrylique sur toile, 80 x 61cm, 2010 La trappe, acrylique sur toile, 91 x 74cm, 2011 Comme l évoqua Jacques Meuris en 1984 dans la monographie qu il consacra à l artiste : «Peindre sera, pour De Taeye, tourner autour d un objet enclencheur, l assembler avec d autres objets, figures, paysages, les juxtaposer, pratiquer le plus souvent une sorte de collage toujours risqué, car il faut que le collage, que le leurre fasse vérité». Des images irrationnelles qui violentent le sens commun parce que résultant de greffes inattendues entre les choses et de confrontations improbables sinon impossibles d objets contraires : tel est le constat principal qui fut établi dès lors que Camille De Taeye présenta, au milieu des années 70, des œuvres d autant plus troublantes et énigmatiques qu elles recouraient, pour s imposer, à un langage plastique des plus illusionnistes, où l artiste se révèle véritable magicien d un métier réaliste au velouté incomparable, surtout lorsqu il y mêle le dessin. Il n en fallut pas davantage pour voir en Camille De Taeye, qualifié de néo-surréaliste, un digne héritier de Magritte, encore que la facture réaliste de ce dernier se voulait sèche et standardisée, que par ailleurs les associations mentales chez De Taeye relèvent sans doute d un imaginaire d une autre nature, sans parler, heureusement, d un répertoire iconographique tout à fait personnel peu en rapport avec celui de Magritte. Du reste, l enseignement qu il reçut à Saint-Luc chez Gaston Bertrand et le climat des années 60 axé sur les expériences non figuratives, expliquent sans doute les œuvres allusivement figuratives aux découpes syncopées des années 1965-1975. Au-delà du sujet décrypté au premier degré, l œuvre de Camille De Taeye offre des ouvertures de l imaginaire qui débouchent sur des univers aux résonances multiples telles qu elles apparaissent aussi dans la peinture dite abstraite, grâce aux sortilèges spécifiques de la peinture, du dessin et de la couleur. 4
Indissociables malgré l incongruité de leur proximité, les objets du quotidien, cueillis dans la réalité, mais aussi les produits de la nature, les paysages et les montagnes plus récentes, les personnages hybrides ou fragmentaires repoussent sans cesse les limites du plausible et de l acceptable pour proposer une vision inattendue du monde. «Ce n est pas une chose évidente, ce que mes tableaux disent», précise d ailleurs le peintre de l improbable et de l insensé. Camille De Taeye fait de son œuvre une énigme. Détournant les éléments de leur sens premier, il fait naître de leur étrange rapprochement des situations où règnent inconfort et anormalité. Caroline Bricmont & Serge Goyens de Heusch Le Cerf II, acrylique et crayon sur toile, 80 x 100 cm, 2004 5
Extraits «Le dessin sur toile procède pour moi comme pour la peinture de la recherche par effacements, reprises et superpositions d images plausibles et relationnelles dans un espace déterminé, laissant libre cours à l imaginaire. Je ne me dis pas, avant de peindre, que je vais placer deux objets choisis ensemble pour provoquer Ce n est pas ça. Je me dis plutôt, voilà une belle équation, un beau rapport entre les choses et ça doit aller. Si ça tombe bien, tant mieux ; si ça tombe moins bien, tant pis.» Lettre de Camille de De Taeye adressée au Musée de Louvain-la-Neuve, septembre 2002. In : catalogue Donation Meeùs 1. Dessins. Artistes belges contemporains, Musée de Louvainla-Neuve, 2002. Le lotus bleu, acrylique et crayon sur toile, 77 x 58 cm, 2005 «Le sens que Camille De Taeye confère aux objets directement issus du réel les fait dévier de leur usage coutumier. Que fait donc un ananas à côté d un appareil photographique ou une chaussure côtoyant des livres, une ampoule et du pain sur un fond de marécage, ou encore un squelette assis sur une vache dans une chambre d hôtel? Tout l art de Camille De Taeye est dans ce jeu des apparences : la juxtaposition d objets disparates, cueillis dans la réalité, dépasse toute volonté de représentation plastique. 6
Ceux-ci s attirent comme les contraires et, dans un élan contre nature, s intègrent pour ressurgir sous une autre signification. En effet, la symbolique ne réside pas dans l objet pris en tant qu entité mais bien dans sa confrontation et sa mise en page avec l ensemble des éléments représentés. Indissociables malgré l incongruité de leur proximité, les objets du quotidien, les produits de la nature, les paysages et les personnages expriment sans doute les pensées chimériques de l artiste. Néo-surréaliste, De Taeye montre l inexistant, l improbable, l insensé. Grâce à une technique illusionniste des plus virtuoses, ses œuvres, d un rendu documentaire très net, sont comme les rêves : elles renferment affabulations et angoisses. Jouant avec les couleurs froides, tels le bleu ciel, le vert ou le rose, comme saupoudrées sur le support pictural, l artiste s adonne également au noir et blanc. L ombre et la lumière de ses crayons sur toile modèlent avec douceur le sujet représenté. La texture de velours de ses coloris s oppose à la troublante atmosphère de ses tableaux. A l instar du surréalisme, la toile terminée incarnera l irréel, l irrationnel, le fantastique, usant pourtant de toutes les références réalistes de notre univers. Camille De Taeye fait de son œuvre une énigme qui interpelle. Détournant les éléments de leur sens premier, il fait naître de leur juxtaposition un monde déroutant. Semant le trouble, l artiste ne crée pas des situations anormales, mais cherche à normaliser des situations extraordinaires.» Texte de Caroline Bricmont pour le catalogue de l exposition Troisième Biennale d IPEJ, Nivelles, 1996 (exposition d artistes belges contemporains). A Dürer, acrylique et crayon sur toile, 100x 80 cm, 2009 7
Repères biographiques Lectoure, crayon sur papier, 50 x 50 cm, 2010 1958-1962 : étudie la peinture à l Institut supérieur Saint-Luc de Bruxelles dans l atelier de Gaston Bertrand à qui il succède comme professeur de 1964 à 1971 1965 : première exposition personnelle à Bruxelles 1968 : exposition personnelle à Tournai 1969 : boursier de l Etat 1970 : expositions personnelles à Bruxelles et Tokyo 1971 et 1973 : médailles de bronze et d argent au Prix Europa de la ville d Ostende 1976 : acquisition d une toile par les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles 1977 : participe à la XIVème Biennale de São Paulo 1981-1991 : enseigne la peinture à l Académie Constantin Meunier à Etterbeek 1982 et 1983 : décors et costumes pour Une musique de cuivre aux Fenêtres des Incurables de Henri Ronse au Festival de Lille et au Nouveau Théâtre de Belgique à Bruxelles 1984 : acquisition d un ensemble de quatre toiles par les Musées royaux des Beaux- Arts de Bruxelles ; première monographie par Jacques Meuris 1985 : exposition personnelle à la galerie Fred Lanzenberg à Bruxelles ; costumes, décors et rideau pour La sonate au clair de lune de Ritsos au Nouveau Théâtre de Belgique 1986, 1989 et 1999 : expositions personnelles à la galerie 2016 à Bruxelles 8
1986 et 1988 : expositions personnelles à la galerie Le Bateau Ivre à Redu 1987 : rétrospective au Musée communal d Ixelles ; expositions personnelles à la galerie Fred Lanzenberg et à L Autre Musée à Bruxelles 1989 : exposition personnelle à la Maison belge à Cologne 1992 : monographie rédigée par Danièle Gillemon 1992-1999 : enseigne la peinture à l ENSAV La Cambre à Bruxelles 1994 : exposition personnelle à la galerie Quadri à Bruxelles 1996 : exposition Autour de Camille De Taeye à la GPOA à Bruxelles 1999-2000 : peint une toile monumentale pour la station Eddy Merckx du métro bruxellois 2002-2003 : exposition personnelle à la galerie La Louve à Lyon 2002 et 2005 : expositions personnelles à la galerie Quadri à Bruxelles 2002, 2004 et 2006 : expositions personnelles à la galerie 2016 à Bruxelles 2005-2006 : exposition personnelle à la galerie du Drapeau blanc à La Louvière 2006 : remporte le Prix des Arts (dessin) de la Province du Brabant wallon 2009 : exposition personnelle au Botanique à Bruxelles 2011 : exposition personnelle à la galerie 2016 à Bruxelles Le grand arbre, crayon sur toile, 77 x 58 cm, 2010 9
Collections Etat Belge, Communautés française et flamande de Belgique, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles), Musée communal d Ixelles (Bruxelles), Musée provincial d Art moderne (PMMK, Ostende), Musée d Art moderne et d Art contemporain de Liège, Musée d Art contemporain de l ULB (Bruxelles), donations Meeùs et Fondation pour l Art belge contemporain (Musée de Louvain-la-Neuve), Banque Degroof (Bruxelles), Musée d Art contemporain de Neuchâtel (Suisse). Bibliographie Jacques Meuris, La pomme anamorphose et le cube glacé, La Louvière, 1984. Anne-Marie La Fere, Camille De Taeye. Lithographies, Redu, 1986. Danièle Gillemon, Eloge de l inconfort, Bruxelles, 1992. Ben Durant, Camille De Taeye. La danse macabre, Bruxelles, 2000. Camille De Taeye et André Janssens, Le ciel est bien dégagé derrière mes oreilles, Bruxelles, 2000. Camille De Taeye et Anne-Marie La Fere, Le cheval d octobre. Journal d une fresque, La Louvière, 2003. Catalogues d expositions, e.a.: São Paulo, 1977 (préf. de Jacques Meuris) Bruxelles, 1981-1982 (texte de Fred Lanzenberg) Musée d Ixelles, 1987 (préf. de Jacques Meuris et textes de Henri Ronse & Chris Christoffels) Redu, 1988 (préf. de Danièle Gillemon) Bruxelles, 2002 (préf. de Georges Meurant) Bruxelles, 2004 (préf. de Jacques Keguenne) Bruxelles, Le Botanique, 2009 (préf. de Patrick Roegiers) Illustrations de livres, e.a. de : Jean-Baptiste Baronian, Jean-Michel Bragard, Ben Durant Interview par Françoise Mortier, Corps à cœur avec Camille De Taeye, revue Artransit, 1993. 10
LA FONDATION GASTON BERTRAND De manière assez constante Gaston Bertrand a gardé par devers lui un nombre relativement important d œuvres qu il réalisa tout au long de sa vie. Il veilla en effet à se réserver un «échantillonnage» de sa production : peintures, aquarelles, dessins et gravures constituèrent une collection, dotée, comme le nota l artiste en 1978, de 726 œuvres, soit 127 huiles, 52 grandes aquarelles et 84 petites. En 1982, elle comptait plus de 3.100 œuvres car Bertrand y avait ajouté quelques 2.400 dessins, croquis et aquarelles. Avec le temps vint l appréhension du sort des œuvres conservées. Les soucis de l artiste se précisaient : il n avait pas d enfants et sa santé était fragile. Des pourparlers avec le Ministère de la Culture française s engagèrent alors en 1976 et, parallèlement à ces rapports, Bertrand entama une négociation avec les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Finalement en 1983, devant la maigreur de la proposition du Ministère et la non concrétisation de ses desseins aux Musées royaux, Bertrand vendit sa maison construite en 1949 par l architecte de renommée Jacques Dupuis, déçu de ne pouvoir faire de cette demeure-atelier l écrin qui abriterait ses œuvres. Il s installa avenue Arnold Delvaux, aujourd hui siège de la Fondation. Bertrand prenait chaque jour davantage conscience de l urgence de pérenniser son œuvre. L opportunité de recourir à une Fondation d utilité publique fut alors mise à l étude : début 1985, il se laissa convaincre par ses amis Georges Everaert et Serge Goyens de Heusch sur les possibilités et les avantages qu offrait une Fondation. Les statuts de la Fondation Gaston Bertrand étaient prêts le 29 avril 1986 ; l acte constitutif fut passé le 25 juillet. La Fondation fut agréée en tant qu Etablissement d utilité publique par l Arrêté royal du 17 décembre 1986 : «La Fondation a pour but d assurer la promotion et la notoriété de l œuvre du peintre Gaston Bertrand, de rendre son œuvre accessible au public le plus large, notamment, par l organisation d expositions, la création de films, l édition de livres et de revues, voire, en général, par la diffusion artistique et culturelle, et de conserver les archives du peintre». Bertrand fit apport à la Fondation de 207 de ses œuvres parmi lesquelles 69 huiles, 20 grandes aquarelles, 20 grands dessins et 12 œuvres offertes par Betty, l épouse de Bertrand. Ces 219 œuvres étaient statutairement déclarées inaliénables. La collection de la fondation s accrut au décès de l artiste, survenu le 21 février 1994, de 89 huiles, 350 aquarelles et plus de 4.000 dessins et gravures. Cette réserve de biens précieux permet à la Fondation de se suffire et de monter des expositions d envergure comme ce fut le cas à maintes reprises depuis le décès du maître. Le Conseil d Administration de la Fondation se compose de : Baron Roberts-Jones, Président Gérald Everaert, Administrateur-Trésorier 11
Didier Devillez, Administrateur Serge Goyens de Heusch, Administrateur Bernard Leroy, Administrateur Joël Roucloux, Administrateur Caroline Bricmont, Collaboratrice artistique Gaston Bertrand (1910-1994) Montmajour V, huile sur toile, 100x73, 1965-70, Florence I, huile sur toile, 195x97, 1960, coll.fondation GB coll. Fondation GB Faut-il tenir Gaston Bertrand pour un peintre abstrait? Une certaine ambiguïté planant depuis longtemps sur l œuvre de cet artiste justifie qu on pose la question. Au vu, chez lui, d une importante série de créations de nature purement géométrique, on répondrait volontiers de manière affirmative. Mais alors, comment expliquer dans l œuvre du peintre, et jusqu à son terme, la présence de la figure humaine, un fait qui le situerait cette fois sur le versant de l art appelé figuratif? Y aurait-il donc deux Bertrand? Faudrait-il admettre que contrairement à l immense majorité des artistes réputés abstraits, Gaston Bertrand n hésita point, au gré de ses propres désirs, à passer sans cesse d une rive à l autre? 12
L œuvre de Bertrand s articule en effet à l endroit précis de la fracture entre ces deux courants. Rien que cela la rend singulière et témoigne de son extraordinaire pouvoir de synthèse. Bertrand observe le réel avec acuité et s attache, en une même œuvre, à le décanter. En observant plus attentivement l œuvre de Gaston Bertrand, en confrontant dessins, aquarelles et huiles, un sentiment et même une certitude s impose : quasi toute la production du peintre trouve sa source dans un jeu de regard sur le monde extérieur et l épure mentale que le peintre bâtit à partir de celui-ci. Bertrand se tient à équidistance de la chose vue et de la chose pensée, de la figuration du réel et de la pure construction de l esprit, bref un lieu d intersection où s élabore l essence du tableau, où se construit la forme, où s opère cette sorte de transsubstantiation du réel qui rend l œuvre de Gaston Bertrand véritablement unique au sein de l art contemporain. Figure, paysage, architecture : des sujets extérieurs au peintre. Chaque fois pourtant, il y devina les structures et les harmoniques qui correspondaient aux siennes propres. S il est vrai que le réel fut essentiel à son art, comptèrent surtout à ses yeux les expériences subjectives, et peu les choses ou les êtres particuliers qui en furent la cause occasionnelle. Serge Goyens de Heusch Administrateur de la Fondation Gaston Bertrand Fondation Gaston Bertrand Administrateur : Serge Goyens de Heusch Collaboratrice artistique : Caroline Bricmont Avenue Arnold Delvaux, 18 à 1180 Bruxelles +32 2 375.74.36 fgb@skynet.be www.fondation-gaston-bertrand.be 13
LE CENTRE D ART DE ROUGE-CLOITRE Implanté sur le site de Rouge-Cloître à l orée de la forêt de Soignes, le Centre d Art de Rouge-Cloître, en plein développement, vise à se positionner sur la scène artistique régionale et nationale. Les expositions Le Centre d Art de Rouge-Cloître organise quatre expositions par an. Ces dernières sont choisies et développées en fonction de la politique d exposition qui se décline en trois lignes directrices : La spécialisation dans le rapport entre l art et l écriture. Cette thématique se traduit, entre autres, par l accueil d œuvres d illustrateurs de livres pour la jeunesse, d auteurs de bandes dessinées ou encore de graphistes. Marc Hardy, auteur BD. 2009 Josse Goffin, illustrateur. 2009 Gourmandise, dessins d illustrateurs belges pour la jeunesse. 2010 Frank Pé. 2011 Claude Renard, auteur BD, illustrateur et scénographe. 2011 La promotion de la création contemporaine en Belgique Prix Découverte de Rouge-Cloître : ce concours d art contemporain, bisannuel, permet de découvrir et de promouvoir des talents artistiques belges qui n ont pas encore la place qu ils méritent sur la scène culturelle. 14
La mise à l honneur d artistes belges ou de mouvements artistiques belges par le biais de rétrospectives scientifiques. Christian Rolet, Lauréat du Prix Gaston Bertrand, sous le commissariat de Serge Goyens de Heusch. 2010 Félix Roulin à l œuvre. Exposition réalisée en collaboration avec le CReA-Patrimoine de l Université Libre de Bruxelles, sous le commissariat de Sébastien Clerbois, Professeur assistant à l ULB. 2010 Les salles d exposition Le Centre d Art de Rouge-Cloître dispose de deux grandes salles d'exposition répondant aux exigences des normes muséologiques (humidificateurs et filtres anti-uv). Les surfaces d'exposition peuvent être augmentées grâce à l'ajout de panneaux amovibles au centre des pièces. Le fonctionnement Le Centre d Art dépend à la fois de la Commune d Auderghem et d une asbl, l Association artistique d Auderghem. Ainsi, le Centre d Art peut bénéficier de subsides de diverses institutions publiques et de partenaires privés. C est d ailleurs grâce au mécénat de partenaires privés que le centre a pu être entièrement rénové. Par ailleurs, les expositions sont organisées, entre autres, grâce à des subsides publics et des sponsorings privés. Le Centre d Art et la commune d Auderghem Budget : L Administration communale d Auderghem prend en charge une large partie des frais logistiques du Centre d Art (salaires du personnel, locaux, frais de bureaux, etc.). Chaque année, sur base des propositions et demandes du Directeur du Centre d Art, l Administration communale d Auderghem vote un budget. Celui-ci est divisé en divers postes : frais de 15
bureau, frais de fonctionnement Internet et Sabam, frais de correspondance, participation à des expositions de prestige, Prix Découverte, etc. En outre, l Administration communale octroie annuellement des budgets extraordinaires dits mobiliers ou relatifs aux impératifs muséologiques. Le Centre d Art et l Association Artistique d Auderghem (A.A.A.) La majorité des dépenses liées aux expositions sont couvertes par les subsides divers (Commission communautaire française, Communauté française, etc.) et les mécénats privés obtenus suite aux demandes réalisées par le Centre d Art. Ces subsides sont versés sur un compte spécifique de l A.A.A. Remarque : seuls les soutiens de la Commission communautaire française sont récurrents. Le Centre d Art gère l entièreté des montants versés suivant ses choix, sa politique de développement et les expositions organisées. 16
Informations pratiques Exposition du 6 mars au 27 mai 2012 Vernissage ouvert à tous le dimanche 4 mars de 15h00 à 18h00 Ouvert du mardi au jeudi et les samedis et dimanches de 14 à 17h. Entrée : gratuit Directeur : Vincent Vanhamme Collaboratrice : Anne Colla Conseillère : Florence Mainguet Service éducatif : Emilie Debauve Rue de Rouge-Cloître 4 1160 Bruxelles +32 2 660 55 97 info@rouge-cloitre.be www.rouge-cloitre.be avec le soutien de : La fondation Gaston Bertrand Avec le soutien de la Cocof 17