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Sommaire Rêve Bleue... 9 La brodeuse... 11 La cavalière... 15 Petite lumière, petite voix... 19 Un souvenir d enfance... 23 Petit homme... 27 Passion... 31 De trêve, de sagesse, de vie... 35 Vol de sourire... 41 A vous les roses éternelles... 49 Soleil de justice... 55 Fleurs d enfances... 57 Mea culpa... 65 L essaim d abeille... 75 La Piaf... 85 L épris... 93 2 3
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C est l histoire vraie, sur une pierre qui nous servait de banc, moi et une amie, j avoue qu elle est rêveuse, on restait là devant la maison jusqu au soir parfois en été, sous un superbe ciel étoilé, magiquement étoilé Petite enfance aux croyances croise parfois de jolies fées. Une soirée, sur notre pierre, elle me dit : regarde la lampe dans le ciel derrière la fenêtre, «oui», je lui dis tout en cherchant, mais en voyant son regard fixé le ciel j ai fini par la voir cette fenêtre. «Mais, dis-moi, à qui est elle?» «Mais tu le sais bien». Elle me dit cela avec une telle conviction dans la voix, que j y ai cru, je savais donc à qui elle était. Et après dîner, les soirs d été, on attendait le moment ou la fenêtre s ouvrirait. Un soir son père lui demanda : pourquoi vous avez le ciel dans les yeux, chaque soir, dites-moi ce que vous voyez? Elle lui répondit : tu ne peux pas la voir c est seulement moi et mon amie. Il dit : Ah un secret d enfant. 2 5
Elle : non du tout je lui apprends à voir ce que les autres ne voient pas. Une fois que son père parti je lui dis : mais pourquoi ça? Ne pose pas de question, puisque tu y crois, Oui j y ai cru, d ailleurs jusqu à présent, la nuit, en temps de pluie et d ennuis sans oublier les soucis, oui mon amie, tu me l as appris. Dans ce bout de ciel étoilé, et quand je ferme les yeux, je vois dans mon cœur la fenêtre avec sa lumière et quel bonheur! Comme si toutes les étoiles avaient ouvert leurs fenêtres pour briller pour moi ; et tout cela grâce à ton rêve à toi. Monde et merveilles, je voyais plus qu une lumière, mais un soleil! Apprendre a rêvé n est pas donné à tout le monde. En fait rêve ou réalité, je ne sais plus quoi penser, je préfère garder ce mystère d enfants tel qu il est. 26 * * * Oh moment de tristesse et de faiblesse, où on se sent orphelin ou orpheline, ou tout ce qui existe vous regarde de haut, digne de cette solitude, de ce fond qui n en finit, où vous vous sentez si petit, à cœur amoindrit. Je veux vous dire que vous avez tous une étoile, un ange, qui de votre malheur ne se réjouit. Une larme devenue un lieu, un instant de prière pour toute innocence et fragilité, vous avez la meilleure arme qui soit, qui de tout leur pouvoir, ne peuvent quoique ce soit, levez vous gens de foi.
Regardez demain comme un nouveau jour, votre ange et votre étoile l ont béni d amour. * * * Personne méchante, court et sans arrêt, de méchanceté, sème la terreur et la peur et de surcroît (n en déplaise), fière de ce qu elle fait. Séparée divisée sont ses fondements et ses raisonnements, rabaisser tous ceux qui croient en un peu de valeurs. Un enfant dans le besoin n est pour elle qu un futur adulte sans espoir. Et ainsi, sont faites ses journées, de tristes paroles et de sombres idées, Un fond de commerce, d où on ne sait ce qu il y a à gagner, si, peut être, on peut le supposer. Le soir venu, dans sa maison, les volets baissés, son ménage n est même pas fait, parce que trop occupée à parler. Face à une toile d araignée, elle se fit à manger et soudain trébucha et tomba, «que c est malheureux», elle se cassa la jambe, elle en maudit les tombes. L enfant entendit ses cris, et vint à elle et lui porta secours et dès le lendemain il lui fit toutes ces courses et sans hésiter demanda à sa mère, par bonté, de l aider. Ainsi son ménage était fait et elle mangea à sa faim, tout ça sans pouvoir bouger. Le soir venu, la jambe dans le plâtre, les volets baissés, elle se mit à penser, à cet enfant qui est dans le besoin et qui pourtant n hésitât pas à lui tendre la main. De toute évidence, de l espoir lui il en avait pour aujourd hui et demain. 2 7
De ce fait, ce qui depuis longtemps ne se fit, cette eau coula de son œil et une tendresse et avec maladresse, elle a souri. Enfin un espoir dans sa triste vie. 28
Rêve Bleue La mer d un bleu intense, d un profond monde, ton absence me rend mélancolique, je t imagine comme un être, ou le soleil se reflète en toi, toi qui a le goût de mes larmes. Mer du monde, de marais la lune te parle. Je me suis noyée, rien ni personne n était là, pourtant, j ai crié, mais tes vagues m ont emportée, ou tout geste m était fatal, mer, tu as voulu me prendre, dans tes bras je suis partie très loin, je ne voyais plus de terre que ta force autour de moi. Alors, je me suis laissée aller, je ne pouvais plus me battre, résignée, impuissante et silencieuse. Je devais peut-être rejoindre ceux qui sont partis par ton chemin. J ai vu leurs ombres passer je les ai salués. Ma respiration a ralenti, j ai senti une pression dans ma tête. Avez-vous entendu déjà ce silence, qui parle, où la mort et la vie se disputent votre âme. J ai cru entendre ce silence me parler il disait : «la rose, la rose» et je ne sais pourquoi j ai répondu «oui» et à ce moment même une main me tira des flots, des gens qui passaient par là en petit bateau. 2 9
Une serviette sur le dos pour apaiser ma peur, je grelottais malgré la chaleur, ils m ont ramenée sur la plage s assurant que j allais bien. Les membres de ma famille m ont demandée «ce qu il m était arrivée?» Je leur ai dit : rien. Mais je sais au fond de moi que beaucoup de choses ont changé, que toi la mère tu m as laissée repartir malgré ce secret entre nous. Si vous connaissez la rose du ciel et celle du désert voici celle de la mer, la rose bleue, peut être celle des cieux. 210