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Remerciement Le projet a été réalisé grâce au soutien financier de l Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches. Recherche et rédaction Mélanie D Auteuil Nancy Laliberté Thérèse Richer Normand Roy Les personnes peuvent se procurer un exemplaire de ce document aux coordonnées suivantes : ACEF Rive-Sud de Québec : ACEF-RSQ 1 877 835-6633 ACEF Amiante-Beauce-Etchemins : ACEF-ABE 1 888 338-4755 Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010 Bibliothèque et Archives Canada, 2010 Tous droits réservés ACEF-RSQ ACEF-ABE, 2010 Toute reproduction partielle ou intégrale de ce document est autorisée et conditionnelle à la mention de la source. Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.

LES JEUNES ET LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION Parmi les activités de la vie quotidienne, l écoute de la télévision est de loin celle qui est la plus accessible et la plus fréquemment choi sie par les enfants. Il y a de plus en plus de foyers qui ont accès à Internet. La publicité y est également très présente. À cet égard, les jeunes, comme les parents, sont exposés quotidiennement à diverses publicités qui encouragent les gens à consommer : Chaque individu voit en moyenne 3 000 publicités par jour 1 ; Un enfant peut être exposé à plus de 40 000 messages télévisuels par année 2. Qu il soit question d une boîte de céréales très colorée, qui attire l œil d un bambin, ou d un cellulaire dernier cri, la sollicitation des enfants influen cera très tôt les achats familiaux. Ils sont des consommateurs avant même d en être cons cients. Ils font des demandes, même des achats. Ils déve lop pent donc très jeune un rapport à la consommation et à l argent, en confondant bien souvent publicité et infor mation. Aussi, les parents ont inté rêt à saisir les occasions pour discuter avec eux de ce qu ils voient et enten dent dans les publi cités et lors des achats à l épicerie ou dans les maga sins. Ils peuvent également les inviter à faire la différence entre ce qui est vrai ou faux et ce qui est nécessaire ou pas. Ils peuvent aussi les questionner pour savoir si l achat du bien désiré semble convenir au budget familial. 1. Réseau Éducation Médias, http:/www.mediawareness.ca/francaisparents/marketing/publicite_partout.cfm 2. Office de la protection du consommateur et les Éditions Protégez-Vous. Vos enfants et la pub, p. 4. 1

DOIT-ON DONNER DE L ARGENT DE POCHE? Les sujets entourant les questions d argent sont généralement tabous. Toutefois, l éducation budgétaire est un sujet qui doit tôt ou tard être abordé avec les jeunes. Il revient donc aux parents d évaluer si l allocation d une somme d argent à leur enfant est un moyen éducatif qui leur convient, compte tenu des valeurs qu ils désirent transmettre et de leurs possibilités budgétaires. On peut cependant être certain que «donner de l argent de poche» offre des opportunités de : DISCUTER sur différents sujets, notamment sur la différence entre avoir besoin et désirer un bien; MONTRER aux jeunes comment prévoir des achats, ou planifier des projets, en économisant le montant nécessaire pour y arriver; EXPLIQUER aux enfants qu on ne peut pas tout avoir tout de suite et qu on ne peut tout s offrir; ENSEIGNER : que les publicités sont là pour susciter le désir d acheter des produits ou des services et qu elles n ont rien à voir avec une information approfondie; qu il faut savoir faire la différence entre les mots, les images et la réalité; DISCUTER des dépenses quotidiennes et de tous les biens et les services nécessaires qui doivent être payées, et ce, tout au long de notre vie. Si votre enfant a déjà de petits revenus autonomes, vous pouvez l encou - rager à tenir un budget à partir duquel il pourra apprendre à épargner pour des projets ou des achats à long terme, tout en prévoyant une certaine somme pour des dépenses à court terme comme des activités hebdoma - daires ou des petits projets. Vous pourriez lui confier aussi la responsa bilité d autres types de dépenses qu il n assumait pas jusqu à main tenant. 2

MIEUX CONNAÎTRE SON ENFANT ET LE GUIDER Déjà à un très jeune âge, les parents peuvent observer quel type de consommateur sera leur enfant. A-t-il tendance à être dépensier ou éco nome? Est-il prêt à ache ter tout ce qu on lui présente dans les publi cités à la télévision, sans même se demander si ce qu il entend est vrai et s il en a besoin? Veut-il porter couramment des vête - ments signés? L observation de ses compor tements face à ses choix de consommation, demeure le moyen par excel lence pour mieux le connaître, intervenir et le guider. Parler d argent de poche avec son enfant, c est ouvrir la discussion sur ce qu on peut se permettre de faire ou de s offrir avec de l argent, mais, avant tout, c est lui apprendre une utilisation La supervision de votre enfant, quant à l utilisation qu il fera de son argent de poche, vous permettra éven tuel le ment de l alerter face à ses dépenses, de lui apprendre à questionner ses choix, ou encore, de l encourager face à ses bonnes attitudes dans d autres circonstances. Si votre jeune vous demande des «avances sur sa paye», ou sur son argent de poche, ce sera l occasion de lui apprendre que de dépenser mainte nant l argent à venir, c est une dépense compa rable à celle que l on fait avec une carte de crédit. Voilà une autre occasion de lui rappeler qu il vaut mieux apprendre à vivre avec les revenus que l on a, pour éviter de tomber dans le piège de l endettement. Dites-vous qu avec le temps, il est possible de changer des habitudes ou d en développer de meilleures. Si cet argent de poche provient de tâches effectuées à l extérieur du foyer, votre supervision parentale aura toujours sa place pour soutenir et éclairer votre enfant dans la gestion de son argent. équilibrée et planifiée de ses avoirs. 3

MIEUX CONNAÎTRE SON ENFANT ET LE GUIDER (suite de la page 3) À titre d exemple, observons ce que pensent Olivier et Maxime suite au 5$que chacun vient de recevoir : Je vais pouvoir le mettre de coté et voir ce que je pourrai m acheter un peu plus tard! Un beau 5$ pour m acheter tout ce que je veux! Maxime, dit le dépensier, aura tendance à : Olivier, dit l économe, aura tendance à : Accumuler son argent; Faire des projets à court et à moyen terme ; Puiser dans ses avoirs si une acti vité intéressante lui est proposée, sans avoir à toujours demander à ses parents. Donner de l argent de poche à Olivier est un bon moyen de l encourager à l épargne, mais aussi de l aider à plani - fier différents projets ou un plus gros achat, comme un vélo. Vous pouvez encourager Olivier, si ce n est déjà fait, à déposer son argent dans un compte d une institution financière. Dépenser son argent très rapidement et parfois même avant de l avoir; Mal répartir ses dépenses quoti diennes, de sorte qu il en manquera les derniers jours de la semaine; Redemander de l argent à ses parents si une activité lui est proposée. Si un enfant s avère du type dépensier, on supervisera davantage ses entrées et sorties d argent (cinéma, bonbons, jeux vidéo, etc.) pour mieux intervenir. On pourra également choisir une façon de donner de l argent de poche qui aidera l enfant à en dépenser seulement une partie et à mettre l autre de coté. On pourra aussi lui lancer un défi à partir d un projet qui lui tient à cœur et pour lequel il devra apprendre à économiser. 4

UNE QUESTION DE CHOIX Àla lumière des informations précédentes, il revient aux parents de consi - dérer leur budget et d évaluer s ils sont à l aise avec l idée d initier leurs jeunes à une «consommation responsable» par l allocation d un montant d argent de poche. Si la réponse est positive, ils devront établir à la fois quel en sera le montant et sur quelle base ils verseront cet argent de poche. COMBIEN DONNER? Différents facteurs influenceront le montant que vous choisirez de donner à votre enfant : L âge de l enfant; Le maintien de l équilibre du budget familial; Les types de dépenses pour lesquelles vous donnez une allocation: sorties, vêtements, bonbons, articles scolaires, repas à l école, etc.; Les revenus autonomes que le jeune gagne déjà à la suite de la réalisation d un travail pour les gens de l entourage (tonte de pelouse, distribution de journaux, gardiennage, etc.). Cependant, ne pas donner d argent de poche est aussi une option à envisager et ne dépend pas uniquement des res sources financières disponibles. Cette option est aussi un choix sensé et n est pas exempte d occasions de parler de nos valeurs et de faire de l éducation en matière de budget et de consommation. 5

TROIS EXEMPLES DE MODÈLES D ALLOCATION Notons d abord que chaque façon de donner de l argent de poche présente des avantages et des inconvénients et que chaque modèle donne des opportunités d éduquer les jeunes. Cependant, dans tous les cas, on devra ouvrir la discussion sur ce à quoi pourra servir cet argent et les différentes façons qu il pourra être utilisé. À titre d exemples, trois modèles sont proposés ici, avec mentions de ce qui les carac - térisent davantage. Les parents sont invités à en prendre connaissance en tenant compte de la personnalité de leur enfant. Les montants d argent mentionnés dans les lignes suivantes ne sont là qu à titre indicatif et pour faciliter la compréhension. 1DONNER PONCTUELLEMENT DE L ARGENT DE POCHE Les demandes particulières du jeune sont soumises à l approbation des parents, lesquels avaient prévu un budget à l avance pour ces demandes. Ils détermineront ce qui leur apparaît acceptable, suite à l échange fait avec l enfant. 6 Par exemple : ce vendredi, Maxime désire aller au cinéma avec des copains et demande à ses parents s il peut avoir de l argent pour cette activité. Les parents questionnent l enfant afin d amener une réflexion sur la dépense prévue. Si les parents acceptent, ils lui remettront l argent.

Caractéristiques : Les parents sont un guide à la consommation ; Ce modèle développe le sens critique de l enfant par la discussion ; L enfant et les parents se retrouvent plus souvent en situation de négociation ; Les parents exercent un suivi constant sur les dépenses de leur enfant ; 2L ARGENT DE POCHE EST FIXE ET CONDITIONNEL La liberté de l enfant est plus restreinte dans le choix de ses dépenses. Cette façon de faire est une forme de salaire en lien avec l accomplissement de certaines tâches ou la prise en charge de certaines dépenses par l enfant. Par exemple : Olivier reçoit 7 $ à tous les vendredis s il fait son lit chaque matin et a accompli les autres petites responsabilités familiales qu on lui a confiées. Caractéristiques : 3L ARGENT DE POCHE EST FIXE ET INCONDITIONNEL L argent de poche est versé sans condition particulière et l enfant l utilise à sa guise. Par exemple : Maxime reçoit 5 $ à tous les vendredis. Caractéristiques : Ce modèle laisse une plus grande autonomie financière à l enfant ; Ce modèle nécessite une vérification de l exécution des tâches et la diminution du montant de l allocation, le cas échéant ; Les parents continuent de superviser les dépenses de l enfant, mais de façon plus discrète ; Les choix de consommation reviennent à l enfant. Ce modèle responsabilise davantage l enfant face à ses choix de consommation ; Ce modèle permet à l enfant une plus grande autonomie financière ; Les parents continuent de superviser les dépenses de l enfant, mais de façon plus discrète ; Les choix de consommation reviennent à l enfant. 7

UNE ENTENTE ENTRE LES PARENTS ET L ENFANT Il est bon de se rappeler que les parents peuvent toujours superviser, de près ou de loin, le bon usage que font les enfants de leur argent. À cet égard, si des problèmes se posaient, l entente de départ entre les parents et le jeune, au moment de la décision de donner de l argent de poche, peut toujours être revue. D ailleurs, cette possibilité de réajuster l entente devrait également avoir été clarifiée dès le départ Pour qu une entente soit claire, elle doit porter sur : Le montant ; Le mode de fonctionnement : pourquoi, quand et comment ; Les conditions à rencontrer pour que l enfant bénéficie de l argent de poche. Une entente claire, dès sa mise en application, pourra éviter ainsi bien des discussions et même des conflits! Faites-vous confiance, la décision que vous prendrez est certainement la meilleure. Et puis, une entente, comme un contrat, peut se renégocier avec l expérience et le temps. Dites-vous également que les enfants ont tendance à prendre leurs parents comme modèle! Alors pensez-y! 8

L argent de L Association coopérative d économie familiale (ACEF) Amiante-Beauce-Etchemins et l ACEF Rive-Sud de Québec ont conçu cette brochure à l intention des parents des jeunes de 10 à 12 ans. Loin de fournir des réponses toutes faites, cette brochure se veut un guide face aux différentes façons d aborder l argent de poche, tout en invitant les parents à saisir les opportunités d échanger et d éduquer leurs enfants dans leur rapport à l argent. Les parents sont invités à en prendre connaissance et à faire les choix qui s adaptent le mieux à leur style de vie familiale et à leur budget.