INFORMATIONS AUX PARENTS SUR LA TOXICOMANIE



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* Source : le livre «Bébé en garderie»

Transcription:

INFORMATIONS AUX PARENTS SUR LA TOXICOMANIE Définition de la toxicomanie : Habitude de consommer un ou plusieurs produits psychoactifs, susceptibles d'entraîner une dépendance psychique et parfois physique. La toxicomanie est caractérisée par le besoin répétitif et incontrôlé de drogue et les conséquences individuelles et sociales que cette consommation induit. Type de consommateur : NON-CONSOMMATEUR : Ne consomme JAMAIS d alcool ou d autres drogues. EXPLORATEUR : Consomme PARFOIS, par curiosité, pour faire comme les autres. OCCASIONNEL : Consomme par plaisir en compagnie d autres personnes LORS D OCCASIONS SPÉCIALES. RÉGULIER : Consomme RÉGULIÈREMENT, toutes les semaines, de façon planifiée, dans le but d avoir du plaisir, de socialiser ou de diminuer sa timidité. On parle alors d une dépendance psychologique. SURCONSOMMATEUR : La consommation d alcool ou d autres drogues occupe une place importante dans sa vie quotidienne et le jeune y consacre presque TOUT SON TEMPS ET SON ARGENT. Page 1

ABUSIF : Le jeune consomme de façon IRRÉGULIÈRE ET INCONTRÔLÉE. Il peut prendre ou mélanger de grandes quantités. Cette forme de surconsommation incontrôlée peut avoir des répercussions graves associées à des mélanges toxiques et à des overdoses. L effet S.I.C : Puisque chaque individu est unique, que chaque substance a des propriétés différentes et que le contexte de consommation diffère d une situation à une autre, l effet peut donc être tout aussi différent. C est ce qu on appelle la loi de l effet S.I.C. Page 2

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PRÉVENIR DÈS L ENFANCE Avant même que ne se présente un problème d alcool ou d autres drogues, il est primordial adopter certaines attitudes qui permettront à l adolescent de faire des choix éclairés. L encourager à s exprimer, à dire ce qu il en pense : lui apprendre à dire «non» quand il le faut. Le placer en situation de faire des choix : lui permettre d acheter des vêtements, de gérer son argent de fin de semaine Lui enseigner à supporter les contrariétés, à attendre pour obtenir ce qu il veut, à se passer de certaines choses importantes pour lui, à accepter de se faire dire «non» quelquefois. L aider à développer son jugement en lui demandant son opinion sur les événements et en lui faisant critiquer ce qui l entoure : les annonces publicitaires, les spectacles Lui apprendre à régler ses problèmes : l aider à envisager des solutions à ses difficultés, à choisir celle qui lui semble la meilleure et à l appliquer. Lui dire quelles sont ses qualités et l encourager à les développer; le soutenir dans ses efforts; souligner ses succès pour que sa confiance en lui augmente. L aider à adopter de saines habitudes de vie par rapport à l alimentation, au sommeil, à la détente, à l activité physique L aider à s organiser des loisirs dans lesquels il se sent bien. Plutôt que de chercher à lui faire peur, lui fournir des renseignements pertinents sur l alcool et les autres drogues, et être à l écoute de ce qu il peut vivre et entendre à ce sujet. Lui donner une information objectives, sinon il risque de ne pas nous croire. Le rôle de parents d adolescent peut finalement se résumer ainsi : Être à l écoute de ce qu il vit, garder un bon contact avec lui quoi qu il fasse, partager nos joies et nos inquiétudes à son sujet, nous montrer ouvert aux problèmes qu il éprouve et lui faire part de ce qui est important pour nous, de nos valeurs, même s il semble parfois les ridiculiser. Page 7

Les motivations qui peuvent amener un jeune à consommer de l alcool ou d autres drogues sont très diverses : avoir du plaisir; faire comme tout le monde, épater ses amis; faire de nouvelles expériences défier l autorité, provoquer les adultes; tromper son ennui, se défouler; imiter les adultes (par exemple, au cours d un party avec alcool) combattre sa timidité; faire face à ses difficultés amoureuses, sociales, scolaires ou familiales; «Oublier» leurs problèmes. Quelques indices de consommation de drogues Si vous remarquez un changement au niveau du comportement, de son apparence, de ses habitudes de vie et qu il vous arrive de vous questionner à savoir si votre jeune consomme des drogues, voici différents indices de consommation qui peuvent révéler une possible problématique. Ainsi, il faut prendre l initiative d en parler avec lui. Habitudes bouleversées : - baisse des résultats scolaires; - fréquentation de lieux où il se fait du trafic de drogues; - modification des activités habituelles; Page 8

- retours à la maison souvent plus tardifs; - demandes pour dormir chez des amis plus fréquentes sans occasion spéciale; - présence d objets inhabituels dans la chambre ou dans les affaires de l adolescent : couteaux et cannettes noircis, objets artisanaux, torche; - retraits plus fréquents de l adolescent dans sa chambre; - implication dans la disparition d argent ou de bijoux dans la maison, et parfois même dans du vol à l étalage; - appétit démesuré après une soirée. Indices physiques : - rougeur des yeux; - difficulté à parler; - ralentissement des gestes ou agitation; - confusion; - somnolence ou insomnie; - bouche sèche et pâteuse; - reniflements; - fringales ou perte d appétit. Les indices physiques peuvent être différents selon le ou les produits et la quantité consommés. (Consultez le tableau «Mieux connaître les drogues» à la page précédente. Page 9

Changements dans le comportement habituel du jeune : - présente une baisse subite d intérêt pour l école ou pour d autres activités qui lui plaisaient auparavant; - change brusquement d idée par rapport à lui-même (par exemple, sous l effet de la drogue, il se découvre créatif, génial, exceptionnel, etc.) ; - devient vraiment très irritable ou en vient même à penser que tout le monde lui en veut; - accentue ou présente depuis peu une apparence négligée, ou devient au contraire très soigné pour détourner l attention de son entourage. Comment intervenir? (Quoi faire s il consomme?) Lorsque vous soupçonnez votre jeune qu il consomme, vous devez prendre l initiative de lui en parler. Ne croyez pas qu en lui en parlant cela va l inciter à consommer. Bien au contraire, pour votre jeune, savoir que vous êtes prêt à en parler ouvertement, sans le juger, peut être rassurant. Voici quelques attitudes à avoir qui peuvent favoriser la discussion : Comment en parler? - N ayez pas peur de prendre les devants quand vous avez quelque chose à dire à votre adolescent. - Abordez calmement le sujet avec lui alors que vous êtes calme et qu il n est pas sous l effet de l alcool ou d une autre drogue. - Dites-lui que vous le soupçonnez de consommer ou, si c est le cas, que vous savez qu il prend de l alcool ou d autres drogues. Au lieu de le critiquer, exprimez-lui ce que vous ressentez à l égard du fait qu il consomme en lui disant par exemple : «je suis inquiet, je ne comprends pas» - Encouragez votre jeune à exprimer comment il se sent dans sa situation et vérifiez avec lui si vous avez bien compris ce qu il voulait dire. Il se peut que plusieurs discussions soient nécessaires avant que vous vous compreniez. Page 10

- Ne cherchez pas à remplir les silences qui se glissent dans la conversation : il peut s agir de moments de réflexions importants. - Par des gestes ou des paroles, faites savoir à votre jeune que vous l écoutez; cela pourra l inciter à parler davantage. - Explorez les raisons qui l ont amené à prendre de l alcool ou d autres drogues. L échange sera différent selon que le jeune consomme pour faire comme ses amis ou qu il utilise ce moyen pour fuir ses problèmes. - Soyez tel que vous êtes. N ayez pas peur de confier à votre adolescent que vous avez, vous aussi, déjà fait des erreurs. Cependant, faites attention à ne pas tout raconter sous forme de monologue et limitez les références à ce qui se faisait «dans votre temps». Souvent, cela a pour effet d interrompre le dialogue. - Prenez soin de reconnaître l importance de ce qu il vous confie et ne pas minimiser ses propos. - Avec les plus jeunes, intervenez en surveillant les sorties, les amis, l usage de l argent de poche. - Avec l adolescent plus vieux, incitez-le à réfléchir et à trouver par lui-même des solutions à ses problèmes, tout en lui confirmant votre soutien. Si la consommation d alcool ou d autres drogues semble une échappatoire pour votre adolescent, cherchez avec lui d autres façons de répondre à ses besoins ou de résoudre ses problèmes. - Dites ce que vous attendez de lui à l avenir et rappelez-lui les conséquences auxquelles il s expose s il dépasse les limites fixés. Négociez un contrat avec lui plutôt que de lui dicter la conduite à adopter. - Aidez votre jeune à obtenir des renseignements justes sur les drogues, leurs effets physiologiques et psychologiques, et donnez-lui des trucs pour qu il prenne ses responsabilités : un jeune informé fait de meilleurs choix. - Votre adolescent traverse une période de sa vie où il aura plusieurs choix à faire, et ce, au quotidien. Discutez-en avec lui de l utilité, dans diverses situations, d avoir l esprit clair plutôt que d être sous l influence de l alcool ou d une autre drogue. - Finalement, il est formateur de laisser l adolescent assumer les conséquences de ses actes, comme justifier lui-même ses absences à l école ou ses mauvaises notes, rembourser ses dettes, etc. Page 11

Ressources disponibles : Service en prévention de la toxicomanie au Paul-Hubert, 418-724-3439 poste 2037 L Estran, Centre de réadaptation en toxicomanie du Bas-Saint-Laurent, 418-722-7222 ou 418-722-7400 Aux Trois Mâts, Ressource en toxicomanie, 418-725-2541 Drogue : aide et référence, Services téléphoniques spécialisés 1-800-265-2626 La ligne parents, Services téléphoniques spécialisés, 1-800-361-5085 Tel jeunes, Services téléphoniques spécialisés, 1-800-263-2266 www.parlonsdrogue.com www.educalcool.qc.ca www.aitq.com www.toxquebec.com Page 12