Alain Thomas. Muséum d Histoire Naturelle. Parcours de rêves. Nantes. Dossier pédagogique. Du 13 octobre 2006 au 7 janvier 2007



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Alain Thomas Parcours de rêves Rétrospective du peintre Du 13 octobre 2006 au 7 janvier 2007 Muséum d Histoire Naturelle Nantes www.retrospectivethomas.fr Dossier pédagogique Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE

Alain Thomas au Muséum d Histoire Naturelle Rétrospective du peintre Du 13 octobre 2006 au 7 janvier 2007

Sommaire Texte sur l œuvre d Alain Thomas 4-6 Liste des œuvres exposées 7 Texte sur la forêt tropicale 8/9 Liste des oiseaux exposés 10/11 Propositions pédagogiques en lien avec l exposition 12/17 Supports à disposition durant la visite 18 Des mots pour parler des oiseaux 20/22 Charte de l environnement 23 Ce dossier a été réalisé par le Service éducatif et les enseignants chargés de mission au Muséum d Histoire Naturelle. Il propose des informations sur l exposition et des orientations pédagogiques.

Oiseaux d Amérique du Sud au Muséum d Histoire Naturelle Le Muséum d histoire naturelle de Nantes propose une visite parmi les plus beaux oiseaux d Amérique du Sud, peints par Alain Thomas, accompagnés de leurs homologues naturalisés. Cette exposition de 25 œuvres originales d Alain Thomas dans une ambiance sud-américaine reconstituée permet également de mieux connaître le mode et le milieu de vie d oiseaux que sont le quetzal, l ararauna, le toucan toco, le coq de roche de Guyane et bien d autres spécimens encore. Amoureux de la nature, Alain Thomas a toujours mis à l honneur la faune et la flore dans ses peintures. Mon intérêt pour les animaux remonte à l enfance. Quand j étais adolescent, j avais recueilli une pie tombée du nid qui est restée à mes côtés quelques années avant de s envoler. Depuis, j intègre systématiquement une pie dans mes tableaux, sauf dans les scènes d Amérique du Sud où, contexte oblige, je remplace la pie par un ibis rouge. Il est également fréquent qu un insecte et un lézard vert se cachent dans les peintures d Alain Thomas. En 1987, Alain Thomas concrétise sa passion pour le monde animal en constituant près de son atelier un parc animalier aux allures d arche de Noé où cohabitent en liberté des espèces du monde entier : lièvres de Patagonie, cochons du Vietnam, émeus, daims, kangourous, ibis royaux du Nil, grues couronnées, paons C est à partir de cette date qu Alain Thomas décide de rendre hommage aux animaux en les représentant dans ses peintures sous la forme de portraits. Pour Alain Thomas le monde animal et la nature offrent un espace de beauté et de poésie tout à fait propice à la création. Il ne tient qu à l artiste d en restituer la charge émotionnelle. Très rapidement, les oiseaux d Amérique du Sud et notamment les toucans occupent une place de plus en plus importante dans l univers pictural d Alain Thomas. Grâce à la diversité des couleurs que possèdent ces oiseaux exotiques et la luxuriance de leur environnement, l artiste peut exprimer pleinement son art coloriste et miniaturiste. L oiseau d Amérique du Sud en général, et le toucan plus particulièrement, est pour moi un merveilleux modèle. J admire son plumage vif et contrasté. Prenons par exemple le toucan à ventre rouge : avec son bec vert, sa gorge jaune, noire et rouge, seule la nature pouvait le parer d aussi belles couleurs! Dans chaque tableau d oiseau, Alain Thomas fait état d une réelle connaissance de la vie animale. Je connais bien les animaux pour les avoir observés et étudiés depuis des années. Je visionne de nombreux reportages, j arrête l image pour analyser et reconstituer l environnement et j observe les animaux dans les parcs. Il me serait impossible de les dessiner et peindre PAGE 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

dans leur milieu naturel où leur apparition est fugace. Ma peinture ne cherche pas à traduire le mouvement. Pour les espèces rares, j ai recours à des documents anciens, à des photographies ou à la vidéo. J effectue autant de recherches sur le biotope que sur l animal lui-même. Par définition, la forêt indienne n est pas la forêt africaine et chaque composante, comme la végétation par exemple, est différente. Je dois en tenir compte. Je n hésite pas à faire venir des documents de différents pays pour vérifier les couleurs d un plumage. Je travaille aussi en collaboration avec le Muséum national d histoire naturelle et j entretiens tout un réseau d amitiés avec des spécialistes de la faune sauvage explique Alain Thomas. Alain Thomas débute toujours ses peintures par le ciel qui, la plupart du temps, détermine l atmosphère générale de l œuvre et finit par l oiseau dont il fait le portrait. Son souci du détail l amène souvent à exécuter les rainures des ailes d oiseaux au pinceau à un poil. Il peut également passer des heures à appliquer le glacis qui recouvre les huiles avec lesquelles il peint. Un papillon peut nécessiter quatre à cinq interventions et un ciel sept ou huit pour que j obtienne précisément les reflets de la lumière souhaitée précise l artiste. Le sérieux de son travail vaut à Alain Thomas d être cautionné, en l an 2000, par l ornithologue Jacques Cuisin et le Professeur Blandin du Muséum National d Histoire Naturelle qui acceptent de rédiger les textes d un livre consacré au toucan entièrement illustré par l artiste. Sensible à la sauvegarde des milieux naturels et à la protection des espèces menacées de disparition, Alain Thomas a fait du toucan son oiseau symbole dont il recense et peint un à un les 113 spécimen de cette espèce depuis 1995. Alain Thomas prépare actuellement l illustration d un nouveau bestiaire qui rendra hommage à un cinquantaine d oiseaux d Amérique du Sud dont ceux exposés au Muséum d histoire naturelle de Nantes. Patrick Blandin, directeur de la Grande Galerie de l Evolution au Muséum, évoque l art naturaliste d Alain Thomas en affirmant qu il n y a point de fantaisie dans ses portraits fidèles si ce n est celle de la nature. Encore que Là aussi, Alain Thomas se documente avec minutie, et restitue, avec son style si personnel, cette ambiance d entrelacs, de profondeurs d ombres, d éclats de lumières, de surprises de couleurs, que connaissent ceux qui pénètrent dans les forêts amazoniennes. Le souci d exactitude n empêche pas Alain Thomas de peindre un monde merveilleux. J aime offrir le spectacle d une nature paradisiaque. Un tableau doit rester une fenêtre ouverte sur le rêve. Ma seule fantaisie est de disposer selon les éléments réels du paysage selon mon imagination. Une petite cabane, une fleur, des cascades, un ciel orangé Autant d éléments que l on peut retrouver, séparément, dans les forêts sud-américaines. Assemblés autour de l oiseau, ils forment des paysages idylliques. Désormais, les oiseaux d Amérique du Sud que je peints sont accompagnés d une grenouille ou d un papillon propre à son environnement. Et puis comme toujours, il y a des petits animaux à découvrir : un insecte, un petit lézard vert, un ibis rouge. Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE

L approche artistique d Alain Thomas reste donc fidèle à la réalité tout en introduisant quelques touches d une fantaisie qui lui est personnelle. Passionné par la faune et la flore, fin connaisseur de planches botaniques et ornithologiques, collectionneur de dictionnaires et de documentaires animaliers, Alain Thomas a réalisé de véritables portraits d animaux. Représentés avec un réalisme quasi obsessionnel, après des recherches approfondies, ces animaux évoluent au coeur d une végétation imaginaire et réelle à la fois : les plantes appartiennent bien à leur biotope naturel, mais ne poussent jamais enchevêtrées de la sorte explique Béatrice Comte, critique d art. Habitué depuis plus de trente ans à commenter l œuvre d Alain Thomas, le critique d art Alain Favelle souligne que cet artiste est sans aucun doute un botaniste. Comme pour les oiseaux dont il fait le portrait, il a étudié toute la flore qui les entoure. Mais ce qu il y a de merveilleux dans ses œuvres sur les animaux et les oiseaux en particulier, c est qu à l extrême réalisme du sujet dont il fait part, s y mêlent, s y ajoutent des éléments purement imaginaires de fantaisie, de fantastique, même de surréalisme. Ce sont aussi des herbes, des fleurs, des arbustes, des arbres inventés en partie ou en totalité, des espaces de vie complètement rêvés faisant penser au jardin d Eden ou au paradis perdu, des rapports de formes et de coloris arbitraires. Les composantes du tableau donnent l impression de la plus grande et merveilleuse réalité, pour notre plus grand plaisir, alors que s y mêlent des éléments irréels. Texte : M.Wilhem - Galerie L Oiseau Bleu Dessins François Meurgey, Muséum d histoire naturelle de Nantes PAGE 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

Les œuvres d Alain Thomas exposées au Muséum Huiles sur bois Les œuvres sont présentées sur les murs des salles 1 et 2 d exposition. Titre du tableau Format sans cadre Année Petit toucan à ventre rouge 81 x 65 cm 1997 Araçari vert 61 x 50 cm 1996 Mankin à longue queue diamètre 35 cm 2001 Jacamard à queue rousse 27 x 27 cm 2002 Toucanet vert 46 x 38 cm 1998 Ara à aile verte 65 x 46 cm 2001 Geai à moustaches 27 x 22 cm 2002 Perruche Nanday et amazone de Guilding 70 x 95 cm 2002 Tangara carmin 27 x 22 cm 2002 Geai vert 27 x 22 cm 2004 Calliste rouverdin 27 x 22 cm 2004 Motmot houtouc 27 x 22 cm 2004 Picume à ventre rouge 27 x 22 cm 2004 Quetzal 66 x 60 cm 2004 Cabezon élégant 27 x 27 cm 2004 Motmot d Equateur 27 x 27 cm 2004 Araçaris à double bandes 75 x 75 cm 2004 Ara à front châtain 65 x 46 cm 2001 Ararauna diamètre 40 cm 1991 Coq de roche du Pérou 59,5 x 41,5 cm 1993 Monjita blanc 27 x 22 cm 2002 Jacamard oreillard 35 x 35 cm 2005 Motmot roux 27 x 22 cm 2002 Toucans à carène 75 x 75 cm 2004 Coq de Roche de Guyane 63,5 x 60 cm 2004 Huile sur papier Titre du tableau Format sans cadre Année Ara macao 35X35 cm 2004 Préhistoire Paléontologie Dans le péristyle Alain Thomas se propose d expliquer le processus de création d une de ses œuvres au moyen de photos prises à différents stades de réalisation. Péristyle Amphithéatre Accueil Bibliothèque Bibliothèque Préhistoire Paléontologie Salle 3 Vivarium Salle 2 Salle 1 Minéralogie Science de la terre Péristyle Amphithéatre Accueil Salle 3 Vivarium Salle 2 Salle 1 Minéralogie Science de la terre Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE

La forêt dense humide ou forêt ombrophile tropicale du moins au niveau du sol. Pour survivre, les plantes ont adopté une stratégie particulière. Pour échapper aux «ténèbres» du sol de la forêt vierge, les plantes doivent monter dans les cimes pour atteindre une luminosité suffisante. Nombre d entre elles utilisent les géants de la forêt comme tuteurs. Ce sont les plantes dites épiphytes, végétaux poussant partout : sur le tronc, les branches, les feuilles et se nourrissant des nutriments apportés par le ruissellement des eaux de pluie notamment. Ces plantes épiphytes sont colonisées par de nombreux insectes et par des amphibiens et deviennent ainsi de petits biotopes sur le biotope. Il n existe pas une, mais des forêts tropicales, réparties dans le monde en Amérique du sud, en Amérique centrale, en Afrique, en Asie et en océanie. Ces forêts dites tropicales humides, ombrophiles, ou rain forests se situent entre les deux tropiques et sont dites «intertropicales «, elles suivent plus ou moins l équateur thermique (ou météorologique). Les forêts tropicales sont caractérisées par une hygrométrie importante, de l ordre de 70%, des précipitations au minimum de 1500 mm par année et une température élevée, entre 23 et 30 C toute l année. Même si les forêts tropicales humides d Amérique, d Afrique et d Asie n occupent que 6 à 7% de la surface terrestre du globe, elles abritent plus de la moitié, des espèces animales et végétales connues. La biodiversité des forêts tropicales humides est unique sur note planète. En Guyane française, par exemple, on compte plus de 300 espèces d arbres et arbustes à l hectare, comparativement à moins d une quinzaine dans une forêt de résineux d Europe du Nord. Pour en savoir plus sur les grands biomes de notre planète consultez la partie du dossier réalisée par le Jardin des plantes. Dans la forêt tropicale l écosystème est dominé par les arbres. Les espèces se répartissent en strates, depuis le sous-bois obscur (où seuls quelques palmiers, fougères et semis d arbres survivent) jusqu aux cimes des arbres émergents qui trouvent le soleil de 35 à 60 m de hauteur. Arbustes et herbes sont rares, PAGE 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

La forêt tropicale d Amérique du sud dans sa globalité abrite environ 1500 espèces d oiseaux (sur les 9700 décrites dans le monde), 500 espèces de mammifères, 2000 espèces de papillons. Ces chiffres sont à rapprocher de ceux estimés en France où l on compte environ 500 espèces d oiseaux, 140 espèces de mammifères. Les forêts tropicales sont importantes à bien d autres titres. De nombreuses plantes possèdent des principes actifs connus par les Indiens parfois depuis des millénaires et redécouverts depuis peu par les scientifiques. Isolées et extraites, ces substances actives permettraient d élaborer des médicaments utiles dans la lutte contre de nombreuses maladies. Aujourd hui, plus d un quart des médicaments prescrits sont dérivés de plantes des forêts tropicales. Pourtant, ce patrimoine commun à l humanité est mis à mal depuis plusieurs décennies par les exploitations forestières qui coupent ces forêts plus vite que ces dernières ne sont capables de se régénérer. Pire encore, les fragiles écosystèmes présents dans ces forêts sont détruits avant que nous puissions avoir le temps de les comprendre, de les étudier ou de les admirer. A ce rythme, des centaines d espèces disparaissent chaque année alors que nous n aurons jamais connaissance de leur existence. La superficie de l Amérique du Sud approche celle du continent européen. Les paysages y sont très diversifiés, allant des forêts denses humides aux montagnes enneigées et aux déserts arides. Couvrant principalement le bassin de l Amazone et le plateau des Guyanes, les forêts tropicales occupent plus de 5 millions de km² soit près d un tiers du continent sud-américain Forêt ombrophile tropicale Écosystème montagnard Semi-désert Forêts claires caducifoliée tempérées Steppes Savane et forêts claires caducifoliée Répartition des biomes en Amérique du Sud d après F. Ramade (éléments d écologie 1984) Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE

Les oiseaux naturalisés des collections du Muséum Près de 80 oiseaux d Amérique du Sud sont présentés en regard des œuvres. Tous ces oiseaux sont issus de la collection d Amérique du Sud, riche d environ 450 spécimens collectés au siècle dernier et conservés au muséum. OISEAUX DES FORETS TROPICALES Nom vernaculaire Nom latin révisé 1 Quetzal resplendissant Pharomachrus mocinno 2 Grand Ibijau Nyctibius grandis Momotus momota 3 Momot d Equateur aequatorialis 4 Momot de Bombay Momotus mexicanus 5 Jacamar à queue rousse Galbula ruficauda 6 Toucanet émeraude Aulacorhynchus prasinus 7 Toucanet koulik Selenidera culik 8 Toucan de Baillon Baillonius bailloni 9 Araçari grigri Pteroglossus aracari 10 Toucan toco Ramphastos toco 11 Pic à gorge jaune Piculus flavigula 12 Pic robuste Campephilus robustus 13 Cotinga de Daubenton Cotinga cotinga 14 Cotinga à col noir Phoenicircus nigricollis 15 Coq de roche orange Rupicola rupicola 16 Cotinga pompadour Xipholena punicea 17 Cotinga de Cayenne Cotinga cayana 18 Eurylème vert Calyptomena viridis 19 Grisin de Todd Herpsilochmus stictocephalus 20 Xyphorhynque nain Xiphorhyncus fuscus 21 Manikup de Cayenne Pithys albifrons 22 Manakin à longue queue Chiroxiphia caudata Phibalura flavirostris 23 Cotinga a longue queue flavirostris 24 Tangara evêque Thraupis episcopus 25 Tangara pourpré Ramphocelus carbo 26 Calliste septicolore Tangara chilensis Tangara chilensis 27 Calliste à tête bleue cyanocephala 28 Tangara de Rieffer Chlorornis riefferi 29 Guiguit bleu Cyanerpes caeruleus 30 Geai turquoise Cyanolyca turcosa 31 Geai vert Cyanocorax yncas 32 Geai acahé Cyanocorax chrysops 33 Penelope de Spix Penelope jacquacu 34 Pénélope à gorge bleue Pipile cumanensis cumanensis 35 Harpie féroce Harpia harpyja 36 Aigle huppé de Guyane Morphnus guianensis 37 Milan bec en croc Chondrohierax uncinatus 38 Duc à aigrettes Lophostrix cristata 39 Chouette à lunettes Pulsatrix perspicillata 40 Coquette pailletée Lophornis stictolophus 41 Erione pattue Eriocnemis vestitus 42 Colibri à ailes saphir Pterophanes cyanopterus 43 Coquette de Delattre Lophornis delattrei 44 Inca noir Coeligena prunellei 45 Porte-traîne lesbie Lesbia victoriae 46 Ara rouge Ara macao 47 Cotinga barré Pipreola arcuata 48 Cotinga ouette Phoenicurus carnifex 49 Jacamar à longue queue Galbula dea 50 Jacamar à bec jaune Galbula albirostris 51 Jacamar vert Galbula galbula 52 Tersine hirondelle Tangara viridis 53 Pic ocré Celeus flavescens 54 Batara moucheté Hypoedaleus guttatus 55 Picucule à gorge blanche Xiphocolaptes albicollis 56 Calliste de Desmaret Tangara desmarestii 57 Manakin aureole Pipra aureola 58 Manakin à front blanc Pipra serena 59 Aracari vert Pteroglossus viridis PAGE 10 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

OISEAUX DES MARAIS OISEAUX DES MONTAGNES Nom vernaculaire Nom latin révisé 60 Condor des Andes Vultur gryphus 61 Toucan montagnard Andigena laminirostris OISEAUX DES SAVANES Nom vernaculaire Nom latin révisé 62 Ibis rouge Eudocimus ruber 63 Chauna à collier Chauna torquata 64 Jacana bronzé Metopidius indicus 65 Jacana noir Jacana jacana 66 Râle de Cayenne Aramides cajanea 67 Grand Hocco Mitu tuberosa 68 Savacou huppé Cochlearius cochlearius 69 Cigogne américaine Ciconia maguari Nom vernaculaire Nom latin révisé 70 Ani des palétuviers Crotophaga major 71 Caracara Polyborus plancus 72 Aigle noir et blanc Spizastur melanoleucos 73 Colombe rousse Columbina talpacoti 74 Vautour pape Sarcorhamphus papa Sur le site www.museum.nantes.fr Retrouvez une sélection d oiseaux d Amérique du Sud. Leur photo et notice scientifiques sont téléchargeables. (rubrique «action éducative /visiter le muséum avec une classe /exposition Alain Thomas) Oiseaux de la savane, des montagnes, des marais : dans la salle 3 Bibliothèque Préhistoire Paléontologie Péristyle Amphithéatre Accueil Salle 3 Vivarium Salle 2 Salle 1 Minéralogie Science de la terre Oiseaux de la forêt tropicale : au centre des salles 1 et 2 Dans les salles 1 et 2, de grandes photos ainsi qu une ambiance sonore accompagnent les oiseaux des forêts tropicales. Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 11

Visiter l exposition au Muséum avec une classe de cycle 1 ou 2 En cycle 1 ou 2, la visite privilégiera la dimension artistique, les couleurs, l ambiance créée par les décors, la beauté des œuvres et des oiseaux naturalisés. 1 Éduquer le regard, cultiver la sensibilité En introduisant les oeuvres des artistes auprès des enfants, on cherche essentiellement à solliciter leur émotion, à les aider à découvrir et à connaître des manières particulières et «expertes» de donner à voir et d exprimer. La collaboration éventuelle d un artiste ou d un professionnel, la visite de l atelier ou du musée, sont autant d occasions de rattacher les activités à des rencontres concrètes. Elles permettent d appréhender les démarches créatives dans leur contexte de réalisation et de découvrir les oeuvres par un contact direct. Les oeuvres d art sont des objets de connaissance spécifiques auxquels il convient de réserver un traitement particulier. Autant que possible, l enseignant met les élèves en présence d œuvres originales lors des sorties au musée, dans des galeries, lors de visites d expositions temporaires. Cette distinction entre l original et sa reproduction permet d aborder les questions fondamentales du format, de la matérialité, du détail, du point de vue, de la couleur, de l encadrement. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : Visiter l exposition au Muséum permet cette rencontre avec les œuvres originales d un artiste. On peut observer la matérialité des cadres, les supports (du bois le plus souvent), le format des œuvres, les procédés picturaux utilisés pour rendre les matières, pour créer des effets de relief, de profondeurs, les palettes de couleurs utilisées, les moyens techniques employés pour les traits, cernes, touches, à-plat, etc. On peut ensuite en déduire les effets produits : plein/vide, ordre/désordre, unicité/abondance, ombre/lumière, etc. De retour en classe on pourra chercher collectivement des idées pour produire des effets et les mettre en œuvre. Les réponses apportées par les élèves pourront être différentes de celle de l artiste, ou au contraire s en inspirer. PAGE 12 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

2 Découvrir le monde Découvrir le monde à l école maternelle, c est porter un regard curieux et inventif sur son environnement, tout en «expérimentant les instruments du travail intellectuel», en les confrontant aux «contraintes de la pensée logique» : distinguer les œuvres artistiques des oiseaux naturalisés. Les activités du domaine «découvrir le monde» contribuent de manière très positive à l enrichissement du lexique et à la structuration de la syntaxe. L acquisition de mots nouveaux et précis s ancre dans les situations vécues. On utilise des traces écrites (au sens large) qui se présentent sous différentes formes et qui ont chacune une fonction particulière : une liste, un tableau, un dessin, une phrase Spontanément, les dessins des enfants n ont aucune des caractéristiques qu on attendrait d un dessin scientifique : celuici s attache à représenter l objet d étude et opère de nombreuses abstractions. Les dessins enfantins, au-delà des nombreuses maladresses du tracé, sont davantage la manifestation du vécu et très empreints d affectif. L école maternelle suscite toutes les occasions d une découverte active du monde et en sollicite des représentations. Elle s appuie sur des expériences vécues et mobilise, nécessairement, la découverte sensorielle du monde qui nous entoure. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : Visiter l exposition au Muséum permet cette ouverture sur le monde et cette découverte active, favorisant l élaboration de la pensée logique. On peut activer les sens en découvrant l exposition d un point de vue visuel mais aussi auditif puisqu une bande son restitue l ambiance de la forêt amazonienne. Le toucher sera l occasion d expérimenter en classe le frôlement de la plume, le picotement des griffes ou du bec, la douceur du plumage Les prises d informations sur le monde seront rendues rationnelles par la présence des animaux naturalisés en regard des œuvres de l artiste. Il conviendra d aider les jeunes élèves à bien faire la distinction entre le monde imaginaire, l univers scientifique du Muséum et la nature. Une sortie sur le terrain, si modeste soit-elle, car il y a des oiseaux dans toutes les cours d écoles, pourra être programmée. On encouragera les tentatives de représentation «scientifique» du monde observé, dans le domaine de la langue par la précision du vocabulaire employé et son réinvestissement. Dans le domaine scientifique, on tendra vers la fidélité des représentations graphiques, ne serait-ce que pour compléter un dessin, le colorier fidèlement, replacer des parties manquantes > Activités en lien avec ces propositions voir page 18 Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 13

Visiter l exposition avec une classe de cycle 3 ou collège A partir de la fin du cycle 2, la visite de l exposition avec les élèves s appuiera bien sûr sur la dimension artistique de l œuvre d Alain Thomas mais reposera également sur l observation et la compréhension des paysages : paysages imaginés avec précision par Alain Thomas et paysages réels d Amérique du Sud mis en scène par les scientifiques du Muséum. Le thème de la biodiversité, diversité des espèces et diversité des milieux, omniprésent tout au long de l exposition, rejoint les préoccupations pédagogiques liées à l éducation à l environnement et au développement durable (EEDD). 1 Éducation au développement durable L approche scientifique permet une prise de conscience et une compréhension des phénomènes et des interactions : elle doit être complétée par une volonté éducative qui fait appel à la transversalité des approches et des disciplines. Cette «éco citoyenneté» fait partie du domaine de l éducation civique. Les élèves sont conduits à remarquer, principalement à l occasion de sorties ou d une visite au musée, qu il existe divers milieux, que les êtres vivants sont adaptés à leur milieu et qu il y a des liens de dépendance entre les êtres vivants d un même milieu (dépendance alimentaire notamment). Ils découvrent l importance des plantes nécessaires à la vie animale. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : En plongeant les élèves dans un écosystème particulier, l exposition «Alain Thomas, parcours de rêves» au Muséum facilite cette prise de conscience. Dans la zone équatoriale les saisons sont peu marquées. Avant la visite de l exposition on peut rechercher les différentes caractéristiques climatiques propres à cet environnement en ce qui concerne la température, la pluviosité, l hygrométrie. Lors de la visite on mettra en évidence un lien entre ces caractéristiques et la végétation luxuriante présente dans la peinture d Alain Thomas ainsi que sur les décors d exposition. Cette végétation luxuriante est le support d une diversité d habitats pour la faune. On pourra chercher à retrouver dans l exposition les niches écologiques des oiseaux, c est-à-dire, l habitat de l oiseau ainsi que la place qu il occupe dans le réseau trophique, l ensemble des chaînes alimentaires de l écosystème. > Que mange l oiseau? des graines, des fruits, des insectes phytophages > Où niche l oiseau? dans le tronc, sur les branches, au sol > Quelle place occupe-t-il dans la chaîne alimentaire? consommateur primaire, secondaire Depuis de nombreuses années on assiste à une diminution progressive de la superficie des forêts. > Après la visite de l exposition, faire des recherches sur l étendue de la forêt équatoriale depuis le début du 20 ème siècle. > Quelles sont les conséquences de la déforestation sur l écosystème? disparition des habitats et de certains maillons des chaînes alimentaires du réseau trophique de la forêt équatoriale. > Certaines espèces d oiseaux sont-elles menacées d extinction ou en voie de disparition? L homme exerce une influence directe sur la faune par ses prélèvements. > Quelles sont les raisons de ces prélèvements? nourriture, attirance pour l exotisme PAGE 14 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

2 Biologie de la faune et de la flore Dans ce domaine, il s agit tout d abord d observer, d identifier et de décrire quelques caractéristiques de la vie animale et végétale (croissance, reproduction, besoins nutritifs, modes de déplacement). On pourra ensuite définir quelques critères élémentaires de classification. Emergeront alors les notions d unité et de diversité des êtres vivants. La comparaison de quelques types de reproduction permettra une première approche des notions d espèce et d évolution. On distinguera alors la procréation ou reproduction sexuée (avec les principales formes qu elle peut prendre chez les animaux ou les végétaux) et la reproduction non sexuée (exemple du clonage naturel des végétaux : marcottage, bouturage, bulbes, tubercules ). Les élèves devront être capables de comparer et de décrire (verbalement et graphiquement) les changements d un être vivant (animal et végétal) au cours du temps. Ils étudieront plus particulièrement deux grandes fonctions, la nutrition et le mouvement. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : Au Muséum comme au Jardin des plantes, la visite des expositions et des serres permettra un travail en biologie végétale. Sur les tableaux et sur les drops au milieu des salles, on peut observer les plantes et leur mode de vie. > A partir d un tableau choisi par les élèves, dessiner les différentes parties d une plante (racines, tige, feuilles et fleurs) > Où vivent les plantes représentées sur les tableaux? elles sont isolées, groupées, aériennes, rampantes, sur d autres plantes : épiphytes (racines aériennes), lianes (racines en terre) > Comment se développent-elles? en direction de la lumière, à l obscurité. Relever quelques exemples sur les tableaux L observation attentive des tableaux permettra d observer les différents stades de développement d une plante à reproduction sexuée: graines, fruits, fleurs. > Retrouver dans un tableau puis dessiner à la manière d Alain Thomas une fleur, un fruit, une graine En classe, on abordera les modes de dispersion, graines mangées par des oiseaux, retrouvées dans les fientes, ou à l état de fruits. En classe, on pourra mettre en évidence différents types de reproduction asexuée : par bouturage, marcottage, plante à bulbe, rhizome, tubercule En visitant l exposition on pourra bien sûr étudier les oiseaux A partir des tableaux mais surtout des spécimens naturalisés une première étape sera d observer précisément un ou plusieurs oiseaux. > Décrire un oiseau en dessinant ou en écrivant un texte à l aide du lexique fourni ( cf page 20) puis échanger les descriptions pour retrouver l animal choisi > A partir d un détail (cf parcours découverte page 18), retrouver l oiseau > Comparer les animaux naturalisés et leur représentation sur les tableaux (cf parcours découverte page 18) A partir des spécimens présentés, on recherchera les critères qui permettent d identifier un oiseau : plume, bec, pattes, taille > Comparer les oiseaux entre eux (on pourra apprécier les différences de taille, de couleur, les formes des becs ) > Organiser ces critères de façon à construire une clé de détermination A partir de notices, retrouver des particularités concernant le mode de vie des oiseaux. (cf parcours «oiseaux de rèves» page 18) > En classe, on pourra également étudier la charte de l environnement. Voir page 23 Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 15

3 Éducation artistique et culturelle Le dessin et la représentation Le dessin est l axe fondateur de la pratique, un contenu d enseignement majeur. Le dessin peut être associé à d autres formes d expression, à d autres langages (littérature, musique, collage, peinture, sculpture, etc.). Le dessin soulève, entre autres questions, celle de la représentation. Elle n est pas le privilège des arts visuels. On peut également représenter à des fins scientifiques, documentaires, de communication Avec la représentation se pose la question de la ressemblance par rapport à la réalité. Quel que soit le médium, l objet et sa représentation ne peuvent être confondus. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : Produire des dessins d observation à partir des oiseaux naturalisés exposés Observer les oiseaux et reproduire les couleurs de leur plumage ( cf parcours coloriage page 18) Analyser les peintures d Alain Thomas : > Comment est occupé l espace de la toile ( Y a-t-il des «vides», tout est-il «plein»?) > Peut-on mettre en évidence des perspectives, repérer des plans. Qu en est-il des proportions entre les éléments dessinés? PAGE 16 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

L œuvre d art et la reproduction Cette distinction entre l original et sa reproduction permet d aborder les questions fondamentales - du format (la reproduction modifie les dimensions), - de la matérialité (la reproduction annule la matérialité ou n en retient qu une apparence), - du détail (les oeuvres ne sont souvent reproduites qu en partie), - du point de vue (une oeuvre en trois dimensions reproduite en deux dimensions perd cette qualité essentielle qu est la multiplicité des points de vue possibles), - de la couleur (les meilleures reproductions trahissent encore les couleurs de l original), - de l encadrement (la reproduction prive l oeuvre de tout contexte, tel que son encadrement ou son espace d exposition, modifiant le regard que l on porte sur elle). En résumé, la reproduction réduit l oeuvre à l état d image. L oeuvre d art est un objet de connaissance polysémique. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : Jeu de détails dans les œuvres Apprécier et définir le rendu des aspects : plumes, écailles des pattes, becs, feuillages, troncs Observer les détails dans les œuvres ( cf parcours jeu et parcours découverte page 18) Comparer avec d autres artistes et d autres courants les représentations des oiseaux Rechercher d autres artistes du même style (Douanier Rousseau) La création, une éducation au regard L élève choisit les éléments et la manière de les assembler en fonction de l effet qu il souhaite obtenir. Il fait son choix et compose une image. Il s est confronté à des choix de représentation (cadrage, proportions, représentation de l espace, composition de l ensemble ) et de moyens (quel papier, quel outil est le plus adapté à son projet?). Il crée une composition hétérogène, dans laquelle les choix plastiques et les effets produits pourront être identifiés, retrouvés dans les mises en forme différentes des autres élèves. On peut donc parler «d analyse» d oeuvre pratiquée dans le sens d une identification des éléments qui la constituent. Distinguer les couleurs, les lignes, repérer leur disposition dans l espace, évaluer des relations entre des éléments distincts dans une composition, voir un détail, le relier à un autre, déduire un geste d un effet de matière, toutes ces opérations relèvent d un début d analyse, d une éducation du regard. Pour contourner le recours au jugement rapide («j aime», «je n aime pas», «c est beau», «ce n est pas beau»), il est nécessaire de savoir de quoi on parle. (D après les documents d application des programmes) Propositions pédagogiques en lien avec l exposition : En classe > Réaliser des compositions en choisissant : peinture, craies grasses, crayons de couleurs, collages, photos > Superposer divers éléments pour créer des effets > Mener le projet collectif d un tableau ou d une frise recréant une ambiance végétale choisie et y insérant des animaux Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 17

Observer, jouer, écouter, dessiner dans l exposition En lien avec les propositions pédagogiques précédentes, il est proposé aux enseignants d utiliser des supports permettant de décliner plusieurs petits parcours. Ces supports viendront compléter ou illustrer le document de visite prévu par l enseignant. Parcours d observation un livret à compléter est offert à chaque enfant visitant l exposition. Le demander à l accueil. Niveau : cycle 2, cycle 3, collège Parcours sonore une ambiance sonore est présente dans l exposition. Pour compléter cette approche, un matériel d écoute est prêté aux enseignant afin que les élèves écoutent une ambiance de forêt tropicale : cris d oiseaux, cris de singes, pluie d orage Parcours jeu des jeux sont à disposition des classes de cycles 1, 2 et 3. Puzzle / cycle 1 > un tableau a été reproduit et découpé en 10 pièces. Parcours des «oiseaux de rêves» 5 photographies proposent de partir à la découverte de 5 oiseaux : le condor des Andes, le quetzal resplendissant, le savacou huppé, la coquette de Delattre (colibri), le toucan toco. Pour chacun d entre eux une question invite les élèves à se documenter en lisant le cartel de l oiseau. Niveau : cycle 3, collège Parcours coloriage 4 oiseaux ont été dessinés par l ornithologue du Muséum. Ces 4 oiseaux se trouvent dans l exposition. Il s agit de les retrouver parmi les 80 oiseaux présentés et de colorier leur dessin. Ce coloriage pourra être complété par un dessin du même oiseau mais observé sous un autre angle. Puzzle / cycle 2 > un tableau a été reproduit et découpé en 20 pièces. L oiseau envolé / cycles 2 et 3 > un tableau a été reproduit mais l oiseau s est «envolé». Les photographies de 3 oiseaux naturalisés sont proposées pour compléter le tableau. Sur le site www.museum.nante.fr Retrouvez et téléchargez ces 4 dessins (rubrique «action éducative /visiter le muséum avec une classe /exposition Alain Thomas) PAGE 18 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

Calliste septicolore Tangara chilensis Dim tête queue : 13 cm Ara rouge Ara macao Dim tête queue : 90 cm Coq de roche Rupicola rupicola Dim tête queue : 25 cm Quetzal resplendissant Pharomachrus mocinno Dim tête queue : 65 cm Dessins François Meurgey, Muséum d histoire naturelle de Nantes Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 19

Des mots pour parler des oiseaux Qu il soit fidèle à l observation du scientifique ou animé par l imaginaire de l artiste, le dessin reste un moyen de décrire un animal. Mais décrire c est aussi utiliser des mots. Les oiseaux font l objet d un vocabulaire bien spécifique qui permet aux scientifiques de dire ce qu ils observent, de comparer, d identifier, de classer Dans l exposition, des textes invitent les visiteurs à s intéresser de plus près aux oiseaux, à s en approcher par le biais des mots. En classe, une autre approche peut être faite par le biais de la poésie où les oiseaux, source d inspiration certaine, sont très présents. 1 Répertoire scientifique Lexique relatif aux oiseaux alaire : de l aile ou des ailes aptère : dépourvu d ailes ou dotés d ailes rudimentaires interdisant le vol avien : relatif aux oiseaux axillaires : plumes situées aux aisselles, c est-àdire à la jonction du dessous de l aile et du corps barre : marque allongée traversant une plume ou un groupe de plumes (on dit aussi une bande ou une raie) bréchet : crête osseuse saillante sur la face externe du sternum, où s insèrent les muscles pectoraux cire : zone de peau située à la base du bec chez des groupes d oiseaux tels que les rapaces et les perroquets collerette : zone de plumage en forme de couronne, d anneau croupion : région du corps qui précède la queue envergure : distance entre les extrémités des ailes déployées d un oiseau fourchette : os en forme d Y, qui résulte de la soudure des deux clavicules, chez les oiseaux gésier : troisième poche digestive des oiseaux grégaire : relatif aux oiseaux qui constituent des troupes huppe : groupe de plumes allongées dressées au sommet du crâne immatures : qui n a pas encore atteint la maturité incubation : action et durée par laquelle un oiseau assure aux œufs les conditions de température et de sécurité nécessaires au développement des embryons juvénile : désigne le plumage d un oiseau à la période où il quitte le nid limicole : des marais livrée : dessin du plumage d un oiseau maturité : période de la vie caractérisé par le plein développement physique, affectif et intellectuel mue : processus de remplacement des plumes palmipède : oiseau aquatique présentant une palmure aux doigts (oie, canard, cygne, pingouin ) palmure : membrane reliant les doigts de certains vertébrés aquatiques parade : cérémonial de séduction rectrice : plume de la queue des oiseaux rémige : chacune des grandes plumes de l aile d un oiseau Ce lexique peut être utilisé dans l exposition pour aider à la compréhension des cartels. L enseignant pourra également s en inspirer pour proposer un travail d écriture de texte, un jeu sous forme de mots croisés. PAGE 20 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

Dans l exposition : observons et décrivons l anatomie d un oiseau Repérer et nommer les différents éléments de l anatomie d un oiseau La tête (front, menton, joue, calotte, nuque, sourcil, bec) Le bec Le corps (cou, ventre, poitrine, flanc, barre alaire, croupion, rectrice, queue, dos ) Le plumage La queue Les ailes Les pattes Les qualifier ronde (quetzal), huppée (coq de roche), bien détachée du cou (ibis), plat (savacou), courbé (ibis), long et droit (colibri), crochu au bout (milan, condor, chouette), coloré petit (colibri), grand (condor), cou allongé (ibis), court, droit, irisé (jacamar), uni (ani des palétuviers, ibis rouge), barré (pic), tacheté (chouette) fourchue (tersine hirondelle), carrée (geai), en losange (ani des palétuviers), courte (coq de roche), longue (quetzal) longues, courtes, étroites, larges, pointues, colorées dessus, dessous, tachées, avec des barres longues (ibis), courtes (colibri), palmées (pas de spécimen exposé), lobées (pas de spécimen exposé), avec serres (chouette), aux doigts très longs (jacamar) Dans l exposition, observons les particularités de certaines espèces En classe, observons leur comportement Colibris, quetzal, condor, savacou, toucan, cotinga, ara En classe, observons le vol de certaines espèces S agit-il d un vol plané ou battu? Pratique-t-il des plongeons, des vols en piqué? S agit-il d un oiseau nocturne? diurne? Vit-il en groupe ou seul? Comment se nourrit-il? Quel est son lieu de vie? terrestre (campagne, ville, forêt), marin, aquatique d eau douce (rivière, marais) Migre-t-il? (migrateur partiel, total) 2 Répertoire poétique Calligrammes (Guillaume Appollinaire) Alain Thomas Parcours de rêves I 2006 PAGE 21

Oiseaux ( Saint-John Perse) «Les vieux naturalistes français, dans leur langue très sûre et très révérencieuse, après avoir fait droit aux attributs de l aile «hampe», «barbes», «étendard» de la plume ; «rémiges» et «rectrices» des grandes pennes motrices ; et toutes «mailles» et «macules» de la livrée d adulte s attachaient de plus près au corps même, «territoire» de l oiseau, comme à une parcelle infime du territoire terrestre. Dans sa double allégeance, aérienne et terrestre, l oiseau nous était ainsi présenté pour ce qu il est : un satellite infime de notre orbite planétaire. On étudiait, dans son volume et dans sa masse, toute cette architecture légère faite pour l essor et la durée du vol : cet allongement sternal en forme de navette, cette chambre forte d un cœur accessible au seul flux artériel, et tout l encagement de cette force secrète, gréée des muscles les plus fins. On admirait ce vase ailé en forme d urne pour tout ce qui se consume là d ardent et de subtil ; et, pour hâter la combustion, tout ce système interstitiel d une «pneumatique» de l oiseau doublant l arbre sanguin jusqu aux vertèbres et phalanges. L oiseau, sur ses os creux et sur ces «sacs aériens», porté, plus légèrement que chaume, à l excellence du vol, défiait toutes notions acquises en aérodynamique. L étudiant, ou l enfant trop curieux, qui avait une fois disséqué un oiseau, gardait longtemps mémoire de sa conformation nautique : de son aisance en tout à mimer le navire, avec sa cage thoracique en forme de carène et l assemblage des couples sur la quille, la masse osseuse du château de proue, l étrave ou rostre du bréchet, la ceinture scapulaire où s engage la rame de l aile, et la ceinture pelvienne où s instaure la poupe» Le sommeil du Condor (Leconte de Lisle) Le perroquet ( Jean-Hugues Malineau) C est très coquet un perroquet Des plumes rouges Bleues violettes Ça vit ça bouge Et ça répète C est très coquet Un perroquet Dans un baquet Un perroquet Ça fait trempette Et ça répète C est très coquet Un perroquet C est beau c est sec Après la toilette Et ça répète Du bout du bec C est très coquet Un perroquet Tais ton caquet Vieux perroquet Mais ça répète Saperlipopette Par delà l escalier des raides Cordillères, Par delà les brouillards hantés des aigles noirs, Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs Où bout le flux sanglant des laves familières, L envergure pendante et rouge par endroits, Le vaste Oiseau, tout plein d une morne indolence, Regarde l Amérique et l espace en silence, Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids. Du continent muet, elle s est emparée : Des sables aux coteaux, des gorges aux versants, De cime en cime, elle enfle en tourbillons croissants, Le lourd débordement de sa haute marée. Lui, comme un spectre, seul au front du pic altier, Baigné d une lueur qui saigne sur la neige Il attend cette mer sinistre qui l assiège : Elle arrive, elle déferle et le couvre en entier. Dans l abîme sans fond la Croix Australe allume Sur les côtes du ciel son phare constellé. Il râle de plaisir, il agite sa plume, Il érige son cou musculeux et pelé, Il s enlève en fouettant l âpre neige des Andes, Dans un cri rauque, il monte où n atteint pas le vent, Et loin du globe noir, loin de l astre vivant, Il dort dans l air glacé, les ailes toutes grandes. (Poèmes barbares) Le vautour (Pablo Neruda) Le vautour ouvrit sa Paroisse, endossa ses habits noirs, et s envola cherchant des pêcheurs, menus crimes, larcins, maraudages en volant il inspectait tout: champs, maisons, chiens, sable, regardait tout sans regarder déployant au soleil sa soutane sacerdotale. il ne sourit pas au printemps le vautour, espion de Dieu: il tourne et tourne en regardant le ciel se pose solennel sur la terre et se referme comme un parapluie. (Traduction Aaron de Najran) C est très coquet Un perroquet PAGE 22 2006 I Alain Thomas Parcours de rêves

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Infos pratiques Déroulement de la visite La visite est encadrée par l enseignant. Il est vivement recommandé de scinder la classe en petits groupes. Horaires Le Muséum d Histoire Naturelle est ouvert de 10h à 18h, tous les jours sauf le mardi. Tarif L entrée est gratuite pour les scolaires. Durée de la visite La durée de visite conseillée est de 45 minutes pour une classe de cycle 1, d une heure pour une classe de cycle 2. A partir du cycle 3, il est conseillé de prévoir 1h30 sur place. Réservation La visite doit être réservée au 02 40 99 26 34. Préparation de la visite Une présentation, en présence de l artiste Alain Thomas et de l ornithologue du Muséum, est proposée aux enseignants le mercredi 8 novembre 2006 à 14h 30 au Muséum. Par ailleurs les enseignants peuvent venir préparer leur visite, gratuitement, aux jours et horaires d ouverture du Muséum.