Qu'elle était belle l'alice de Claude Chabrol avec ses jambes fines chaussées de nu-pieds en daim noir! Elégante, insolente, curieuse, française en somme, à la façon dont la cuisine signée par Christian Ghion pour Arthur Bonnet l'est, avec passion, audace et une modernité radicale. explique le designer Christian Ghion qui collabore, pour la première fois, avec la grande marque d'esprit français dans le cadre de la ligne "Signatures". Esthétique et fonctionnelle, ouverte sur le salon, élégante, chic, Alice exprime dans quelques éléments clés, une géométrie d'ensemble aux spécificités affirmées et des partis-pris de matières et de coloris. *Alice ou la dernière fugue de Claude Chabrol
Joliment galbés, les pieds de la cuisines Alice évoquent en un clin d'œil décisif ceux des meubles de style Louis XV tandis qu'ils portent avec beaucoup d'allure le plan de table en prolongement de l'îlot, la table basse et la commode. Signature qui fait référence à l'esprit "meubles français", ils détournent les archétypes traditionnels, les revisitent et imposent avec élégance une façon profondément française de penser la modernité. Enveloppant tout le plan de travail de l'îlot, d'une virgule épurée, la "corniche" offre au regard un très beau contrepoint visuel aux pieds tout en apportant au modèle un fini "véritablement "couture", un peu à la façon dont un chapeau "Schiaparelli" pouvait le faire. Une manière d'assumer jusqu'au bout les partis-pris stylistiques. De par son inclinaison, elle permet d'accueillir un plan de travail de belles dimensions et ce, sans toucher à la dynamique de la ligne. Le résultat est à la fois léger, enlevé et remarquablement pertinent.
Qu'il soit d'esprit ou de génie, le "trait" est cette façon française de susciter l'étonnement de son public. Avec ces poignées qui fusent, signant les meubles hauts, Christian Ghion réussit son "trait" de designer. Allégeant la structure, elles confèrent délicatesse et fantaisie à la cuisine tout en améliorant l'accessibilité et l'ouverture des portes. De façon inverse, c'est en creux que le designer a choisi d'ouvrir les meubles bas en dessinant de belles gorges profondes qui ourlent avec élégance la ligne des meubles. se félicite Christian Ghion. Alice propose un confort de rangement exceptionnel dans un espace dont l'architecture va à l'essentiel. Deux armoires encadrent les éléments hauts. En retrait, ceux-ci dégagent de façon très harmonieuse une belle surface de travail. La configuration de l'îlot et de la table, point de jonction avec le salon, construit un espace vaste, confortable dont les maîtres mots sont fluidité, simplicité dans l'usage et ce "je-ne-sais-quoi" de souple et de plaisant qui signe cette belle cuisine.
C'est tout d'abord le choix des finitions: une très belle laque mate dont le toucher soyeux concrétise l'impression visuelle d'une texture évoquant un beau velours peau de pêche. Devant, le plan de travail en verre noir miroir de l'ilot tranche, illuminant de sa brillance celui, opaque, de la table. Sophistiquée, cette combinaison séduit par la modernité de ses oppositions, à la fois osées et terriblement élégantes. Un parti-pris que renforce le choix des associations également "couture" des coloris : Fleur d'absinthe pour les meubles du fond, Vert sauge pour l'ilot. Le trio des noirs (miroir, opaque et mat), apporte un supplément de contraste et de "fini" à la composition. A coté, reprenant les codes -corniche, pieds Louis XV, gorges douces - une commode rouge écarlate plante le décor de façon théâtrale. La cuisine Alice se montre fièrement et sait jouer de tous ses atouts en 14 coloris. Deux tiroirs pour accueillir rêves de gloire et projets divers ou plus simplement le linge-de table, le linge-demaison ou le linge tout court, la commode écarlate est une voyageuse. A l'aise dans le salon, elle saura faire passer l'esprit d'alice dans toute la maison. Comme Alice, elle est réalisée en 14 coloris. Le pied façon Louis XV de la table basse et du vaisselier prolonge l'univers de la cuisine tout en signalant de façon lisible, le glissement vers le salon. La commode écarlate parachève le passage. En jouant sur le détournement des figures de mobilier traditionnel, Christian Ghion propose une esthétique originale qui va à l'essentiel et pense avec authenticité les nouvelles attentes du public.
Ghion. conclut Christian La direction d'arthur Bonnet ne s'y est pas trompée et se réjouit de la collaboration. déclare Delphine Pochet-Lerible, Responsable Marketing Consommateur et Communication Arthur Bonnet.
Christian Ghion est né à Montmorency (France) en 1958. Il est diplômé de L'ECM (Etude et Création de Mobilier) et de l'ecole d'architecture de Charenton. En 1990, il gagne le "Grand Prix de la création de la ville de Paris". Depuis, il a travaillé pour des prestigieux fabricants de meubles. Nombre des ses réalisations sont exposées au Musée Guggenheim de New York, au Musée des Arts Décoratifs et au Centre Georges Pompidou. En 1989, il fonde son studio de design avec Patrick Nadeau. En 1998, les deux architectes-designers se séparent. Christian Ghion enseigne alors à l'ecole d'art et de Design de Saint- Etienne, à l'esad de Reims et à l'ecole des Beaux-arts de Rennes. Outre les nombreuses collaborations avec des noms aussi célèbres que Cappellini, Daum, XO, Sawaya & Moroni, Forge de Laguiole, il a créé le trophée de "la Venus de la Mode", réalisé la scénographie de l'exposition "Le luxe Français" organisée par le Comité Colbert à Shanghai en 2006 et dessiné les restaurants de Pierre Gagnaire à Tokyo et Dubaï, ou encore des boutiques pour Chantal Thomass et Jean-Charles de Castelbajac. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le "Red Dot Design Award" pour un "radiateur-artwork" chez Runtal. Il a été consacré Chevalier des Arts et des Lettres en 2006. Christian Ghion collabore régulièrement avec Les maisons Christofle et Nespresso. L'une de ses dernières réalisations est "Le plus grand mur d'eau d'europe" pour la ville d'aix en Provence, inauguré en juillet 2014.