FONCTIONNEMENT PRATIQUE DE LA CONVENTION D UNIDROIT DE 1995



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Transcription:

FONCTIONNEMENT PRATIQUE DE LA CONVENTION D UNIDROIT DE 1995 CAMEROUN I. Données sur l application de la Convention d UNIDROIT (en se référant aux dispositions de celle-ci) 1. Ratification, approbation, acceptation ou adhésion a) Votre pays est-il Partie à la Convention d UNIDROIT? Non, le Cameroun n'est pas partie à la convention d'unidroit. b) Si ce n est pas le cas, indiquer, le cas échéant: à quel stade du processus votre Etat est-il (proche de la ratification/ adhésion), préparation active, non envisagée à court, moyen ou long terme)?; Le Cameroun n'a pas encore entrepris la procédure de ratification de cette C onvention. les arguments contraires avancés, ou les obstacles ou les difficultés rencontrées pour mener à bien le processus de ratification/adhésion (d ordre juridique, politique ou pratique) et la façon de les surmonter; La loi nationale sur la protection du patrimoine culturel a des insuffisances que nous entendons d'abord combler avant de s'engager sur la piste de la ratification de cette Convention. dans quelle mesure UNIDROIT peut-il apporter son assistance pour mener à bien ce processus? L'assistance d'unidroit nécessaire après l'engagement par le Gouvernement du Cameroun de la procédure de ratification, sera sollicitée en temps opportun. 2. Définition Pour bénéficier du régime de la Convention d UNIDROIT, les biens culturels ne doivent pas être désignés par l Etat, comme l exige la Convention de l UNESCO de 1970. Quelle est la définition retenue par la législation de votre pays? La loi n 91/008 du 30 juillet 1991 portant protection du patrimoine culturel et naturel ne comporte aucune définition du bien culturel. L'article 2 de cette loi définit plutôt le patrimoine culturel meuble et immeuble comme l'ensemble des biens culturels meubles et immeubles qui, à titre religieux ou profane, revêtent une importance notamment pour l'histoire, la pensée la science, la technique et le tourisme.

En revanche, selon l'article 3 du projet de loi actuellement en cours d'élaboration, le Bien culturel désigne: un document un objet, un monument, un bâtiment, une ruine un site, un paysage, un événement, une représentation, un style, une expression ou pratique, ayant une valeur patrimoniale, la valeur patrimoniale étant elle-même l'ensemble de qualités d'ordre historique ou ethnologique, archéologique scientifique ou technologique, artistique (ou esthétique), spirituelle (ou religieuse) emblématique, politique, sociale, économique. 3. Vol a) Quel est le nombre de biens culturels volés par an dans votre pays et les principaux lieux (pourcentage) où les vols sont perpétrés (musées, lieux de culte, maisons particulières, fouilles archéologiques, )? Pour l'instant, le Cameroun dispose de données embryonnaires sur les biens culturels volés. b) Actions en restitution de biens culturels volés intentées selon les procédures de la Convention Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il intenté de telles actions en restitution? Avec quels résultats (joindre la décision le cas échéant)? Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il fait l objet d une telle action en restitution? Avec quels résultats (joindre la décision le cas échéant)? A notre connaissance, le Cameroun n'a pas encore engagé une procédure judiciaire de restitution de biens culturels volés; aucune procédure ni administration judicaire n'a encore été engagée devant les institutions camerounaises à l'effet de réclamer les biens culturels volés. c) Si les juridictions de votre pays ont été amenées à appliquer la Convention d UNIDROIT, ont-elles eu des difficultés à appliquer les concepts présents dans la Convention? Si oui, lesquels et pourquoi? Le Cameroun n'étant pas encore Etat partie à la Convention d UNIDROIT, ses dispositions ne peuvent pas être invoquées devant nos cours et tribunaux. d) Actions en restitution de biens culturels volés intentées selon d autres procédures Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il intenté de telles actions en restitution? Selon quelle procédure? Avec quels résultats? Oui, le Cameroun a obtenu le retour d un de ses biens culturels AFO AKOM. Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il fait l objet d une telle action en restitution? Selon quelle procédure? Avec quels résultats? A notre connaissance le Cameroun n'a jamais enregistré de réclamation de biens culturels étrangers volés.

e) Un bien culturel issu de fouilles illicites (ou licitement issu de fouilles mais illicitement retenu) est considéré comme volé si cela est compatible avec le droit de l Etat où lesdites fouilles ont eu lieu (article 3(2). Votre législation prévoit-elle la propriété de l Etat sur ce type de biens? Préciser La loi de 1991 prévoit en son article 2 alinéa 4 la défense des biens culturels contre les différentes atteintes parmi lesquelles figurent les fouilles mais elle ne fait aucune déclaration relative à la propriété des biens résultants des fouilles illégales ou non autorisées. Votre pays a-t-il rencontré des difficultés à faire reconnaître ce droit de propriété devant un tribunal étranger lors d une demande de restitution? Donner des exemples. A notre connaissance le Cameroun n'a jamais réclamé la propriété d'un bien culturel résultant des fouilles non autorisées devant les juridictions étrangères. f) Pour certains biens (article 3(4)), l action en restitution d un bien volé n est soumise à aucun délai de prescription autre que le délai de trois ans, sauf déclaration de l Etat contractant indiquant le contraire (article 3(5)). Votre droit prévoit-il un délai? Si oui, lequel et pour quels biens? Votre pays a-t-il fait, au moment de la ratification/adhésion, ou envisageraitil de faire, une telle déclaration? La législation du Cameroun ne comporte aucune prescription relative à l'action en réclamation de la restitution des biens culturels volés. g) Concept de diligence requise de l acquéreur du bien culturel et conditions de détermination (article 4(1) et 4(4). Pouvez-vous indiquer des décisions rendues dans votre pays portant sur la diligence exercée, ou qui aurait dû être exercée, par un acquéreur (notamment selon la qualité des parties), les moyens de preuve apportés? Existe-t-il dans votre pays un registre de biens culturels volés raisonnablement accessible? Préciser A notre connaissance aucune décision ni administrative ni judicaire n'a encore été prise dans notre pays, relativement aux biens culturels volés. Aucun registre officiel de cette nature n'est encore ouvert au Ministre en charge de la protection du Patrimoine Culturel, cependant l'éventualité d'enregistrement des cas de vols de biens culturels signalés dans les services des forces de maintien de l'ordre n'est pas à exclure.

4. Exportation illicite a) Le mécanisme conventionnel repose sur la violation d une législation nationale interdisant l exportation des (de certains) biens culturels. Votre pays dispose-t-il d une telle législation, pour quels types de biens (préciser les références le cas échéant)? La loi n 91/008 du 30 juillet 1991 interdit en son article 14 l'exportation de tout bien classé ou proposé au classement. Cependant dans certaines circonstances, l'autorité compétente peut accorder une autorisation spéciale d'exportation temporaire, notamment dans le cadre des expositions organisées par les pouvoirs publics, des foires ou pour des besoins scientifiques. b) L article 17 de la Convention demande aux Etats contractants de remettre au dépositaire une information écrite dans une des langues officielles de la Convention (anglais et français) concernant la législation réglementant l exportation de biens culturels, ainsi que des mises à jour périodiques. Votre pays a-t-il remis au Gouvernement italien (dépositaire de la Convention), dans un délai de 6 mois à compter de la ratification ou de l adhésion, cette législation (ou un résumé)? les éventuelles mises à jour? A notre connaissance, aucune information concernant la législation réglementant l'exportation de biens culturels n'a encore été déposée auprès du gouvernement de l'italie (dépositaire de la convention), car le Cameroun n'est pas encore partie à cette convention. c) Actions en retour de biens culturels illicitement exportés intentées selon les procédures de la Convention Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il intenté de telles actions en retour? Avec quels résultats (joindre la décision le cas échéant)? Des démarches administratives sont en cours pour la restitution de quatre (04) monolithes camerounais saisis par les douanes françaises. d) Si les juridictions de votre pays ont été amenées à appliquer la Convention d UNIDROIT, ont-elles eu des difficultés à appliquer les concepts présents dans la Convention (par exemple, atteinte significative à un intérêt, importance culturelle significative article 5(3))? Les tribunaux camerounais n'ont pas encore eu à trancher sur des questions relatives à l'interprétation ou à l'application de cette convention

e) Actions en retour de biens culturels illicitement exportés intentées selon d autres procédures Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il intenté de telles actions en retour? Selon quelle procédure? Avec quels résultats? A notre connaissance, le Cameroun n'a encore entrepris aucune procédure pour la restitution des biens culturels illégalement importés. Il convient cependant de signaler que des missions d'identification des biens culturels du Cameroun à l'étranger ont été entreprises en 2010, en vue de solliciter leur restitution. Votre pays (ou vos ressortissants) a-t-il fait l objet d une telle action en retour? Selon quelle procédure? Avec quels résultats? A notre connaissance, aucune procédure de restitution des biens étrangers illégalement importés au Cameroun n'a jamais été introduite ni devant les juridictions ni devant l'administration publique camerounaises II. Autres mesures juridiques, judiciaires et administratives prises par les Etats influence de la Convention 1. Règles plus favorables a) La Convention a pour objectif d établir un corps minimum de règles juridiques communes aux fins de restitution et de retour des biens culturels entre les Etats contractants (préambule) et n empêche pas un Etat contractant d appliquer toutes règles plus favorables à la restitution ou au retour (article 9(1)). Existe-t-il dans votre pays d autres règles dans ce domaine, ou des règles plus favorables et, le cas échéant, lesquelles? La législation camerounaise interdit l'exportation des biens culturels classés mais ne prévoit aucune mesure ni procédure de réclamation expresse de restitution des biens illégalement exportés. En l'état actuel de la législation on ne peut qu'exploiter les dispositions de l'article 10 alinéa 3 de la loi du 30 juillet 1991, qui confère un droit de suite sur tout bien classé illégalement aliéné à l'autorité compétente pour réclamer les biens illégalement. 2. Accords bilatéraux ou multilatéraux a) La Convention amorce un processus visant à renforcer la coopération culturelle internationale (préambule) et prévoit la possibilité pour les Etats de conclure avec un ou plusieurs Etats [ ] des accords en vue de favoriser l application de la [ ] Convention dans leurs rapports réciproques (article 13(2)). Votre pays a-t-il conclu, ou envisage-t-il de conclure de tels accords? Préciser Le Cameroun n'ayant pas ratifié la Convention d'unidroit, aucun accord en vue de favoriser l'application de cette convention, n'a encore été conclu avec les autres Etats parties.

b) Etats non Parties à la Convention d UNIDROIT: votre Etat est-il devenu Partie à un autre instrument international en matière de protection du patrimoine culturel depuis l adoption de la Convention d UNIDROIT? Préciser Le Cameroun est partie à la Convention de l'unesco du 17 octobre 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le décret de ratification n 2008/178 a été signé le 22 mai 2008 à la suite de la loi n 2008/004 du 14 avril 2008 autorisant le Président de la République à ratifier ladite convention. Le Cameroun est depuis 2006, également partie à la Convention de l UNESCO de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Par ailleurs, le Cameroun a été élu membre du comité intergouvernemental pour le retour des biens culturels volés ou illicitement exportés. 3. Influence de la Convention d UNIDROIT b) Votre pays n est pas Partie à la Convention d UNIDROIT, mais est Partie à la Convention de l UNESCO de 1970: votre législation de mise en œuvre de cette dernière Convention contient-elle des règles inspirées de la Convention d UNIDROIT et, le cas échéant, lesquelles? La loi camerounaise, encore en projet, sur la protection du patrimoine culturel comporte toute une partie consacrée à la lutte contre l'exportation illicite des biens culturels conformément à l'esprit de la Convention d'unidroit. c) On a vu depuis l adoption de la Convention se développer des instruments non contraignants relatifs à la due diligence, comme par exemple des codes pour les marchands et pour les maisons de vente aux enchères en Grande Bretagne, ou encore le Code international de déontologie pour les négociants en biens culturels de l UNESCO. Existe-t-il un tel instrument dans votre pays? Préciser le Cameroun ne dispose d'aucun instrument spécifique concernant les transactions relatives aux biens culturels.