ADMINISTRATION DEBIAN



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Transcription:

ADMINISTRATION DEBIAN LES VOLUMES & LES SAUVEGARDES LES VOLUMES La gestion des volumes sous DEBIAN passe d abord par une bonne compréhension des systèmes de fichiers ou «FS». Les données sont normalement présentées à l'utilisateur et aux programmes selon une organisation structurée, sous la forme de répertoires et de fichiers. Pour pouvoir stocker ces données structurées sur un périphérique, il faut utiliser un format qui les représente sous la forme d'une succession de blocs de données : c'est ce qu'on appelle un système de fichiers. Les systèmes de fichiers les plus courants sont : FAT (usb) NTFS (Windows) Ext2, Ext3 & Ext4 (Linux) ISO 9660 (cd) Sous Debian il n y a pas de partition nommée «a:/ou c:/» comme sous Windows mais un système qui se trouve à la racine «/ (ou root)» que l on peut visualiser avec la commande «fdisk l». Cette commande permet l affichage de la table de partitions de votre système. On remarquera alors que nos volumes sont nommés en «SDA ou SDB ou DSC» dans le répertoire «/DEV». Voici une topologie d un système Debian de «/dev/sda.» (Je ne mets pas tous les blocs) : Avec notre commande «fdisk l» on peut voir tous nos périphériques (volumes/partitions) connectés au système. Le volume SDB1 signifie un périphérique externe Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 1

Sur cette image nous ne sommes pas en mesure de visualiser la taille restante de nos partitions, si par exemple on se retrouve à administrer un serveur UNIX sans interface graphique, il nous sera alors compliquer de gérer nos disques convenablement. Pour cela une commande : «df Th» On constate que par défaut, en plus du type de Fs et de sa taille fournit par les options, la commande «df» vous indique le FS, son utilisation sur le disque, sa disponibilité, son point de montage (c est à dire le répertoire auquel il est associé). Ainsi, ici, vous avez les partitions (rootfs et /dev/sda9 par exemple) qui sont montées, pour la première en racine (/) et la deuxième en répertoire personnel (/home). Voici quelques combinaisons de commande BASH utiles : «df -Th -B512». «df» pour visualiser les Files System. «-T» pour afficher le type de FS. «h» pour afficher la taille des systèmes montés en Mo ou Go.. «-B512» pour nous indiquer les tailles en bloc de 512 octets «tunes2fs -l /dev/sda3 more» Cette commande permet d ajuster les paramètres modifiables des FS comme savoir le pourcentage réservé à root sur chaque FS par exemple. Ici on s intéresse à la partition SDA3. On réalise un petit calcul pour connaitre ce % : 97283 correspond aux nombres de blocs total (100%) pour ce FS 4864 correspond aux nombres de blocs réservés pour le système ROOT Donc : 4864*100/97283 = 5 % «blkid» vous permet de trouver les UUID de vos partitions ainsi que plusieurs options comme le type de montage (NTFS/EXT3/FAT ) Sachez qu avec votre fichier FSTAB (/etc/fstab) vous pouvez aussi lister ces informations. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 2

Maintenant que nous sommes capables de voir nos partitions, si je branche un nouveau périphérique de stockage (genre USB), lorsqu'il est détecté, est la plupart du temps monté automatiquement. Mais il peut être intéressant de monter manuellement, ou de spécifier des options de montage ou de modifier celles des partitions système. Outre les outils graphiques, la gestion du montage des périphériques de stockage peut s'effectuer en ligne de commande, ou grâce au fichier /etc/fstab (montage automatique). Nous allons découvrir ces outils, ainsi que quelques commandes utiles. Pour monter un périphérique, il faut connaître son nom, qui sera de la forme /dev/sdb1, par exemple. La commande mount permet de manipuler tous les montages de systèmes de fichier de manière très précise. Par exemple, pour monter l'unité de stockage "/dev/sdb1" dans le dossier "/media/stock" : «mount /dev /sdb1 /media/ma_cle_usb» Cette commande doit être exécutée en mode ROOT, et le dossier cible doit être créé et vide au préalable. Toutefois le chemin n a aucune importance, vous pouvez monter le volume ou bon vous semble. Une option est à connaitre : «-t», elle permet de définir sous quel type elle sera montée. Par exemple notre clé est en NTFS on utilise ma même commande que ci-dessus mais on rajoute l option t : EXEMPLE «mount t NTFS /dev /sdb1 /media/ma_cle_usb». Le fichier MTAB qui se trouve ici /etc/mtab permet de visualiser si les volumes sont montés. Pratique si on n arrive pas à le savoir avec la commande fdisk. Si on peut monter des volumes il est évident que l on peut les démonter, avec «umount». On peut forcer un démontage avec l option «-l», utile si cette ressource est utilisé par un utilisateur par exemple, sans cette option vous devrez alors patienter qu elle se libère. Le mode paresseux est donc bien pratique Attention néanmoins cette commande envoie un KILL au processus et selon le média que vous voulez démonter vous risquerez d avoir quelque surprise (genre des commandes inaccessible ou dossier bloqués). Il suffit juste de remonter ce média. Il est possible de gérer des droits sur vos montages, rendre une partition seulement accessible à l administrateur par exemple ou à un seul utilisateur. Ce sont des options de mount qui va nous permettre cela, exemple : mount -t ntfs -o defaults,rw,olivier,umask=022,uid=1000 /dev/sdb1 /media/ma_cle_usb Alors je monte une partition de type EXT3 (mount t ntfs) avec différentes options (-o). Montage par les options par défaut, en lecture écriture pour l utilisateur olivier (defaults,rw,olivier) avec les permissions 755 et son identifiant d utilisateur (umask=022,uid=1000). Ensuite la partition à monter et son chemin de destination ( /dev/sdb1 /media/ma_cle_usb). Il est possible aussi de rendre une partition accessible à un seul utilisateur. En mode ROOT il faut monter cette partition à l endroit où on le souhaite puis donner des droits à cet emplacement, ex : «mount t NTFS /dev /sdb1 /media/ma_cle_usb» //// monter la partition «chown olivier /media/ma_cle_usb» //// mettre les droits Désormais cette partition appartient à l'utilisateur olivier peu importe où elle sera montée ensuite. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 3

Modifier le fichier fstab peut permettre de monter les volumes à la volée en modifiant la valeur noauto par auto : «/dev/sdb1 /media/ma_cle_usb ntfs rw,auto 0 0» Il existe un autre moyen de partitionner les volumes avec LVM Source :debian.org LVM (Logical Volume Manager, ou gestionnaire de volumes logiques en français) permet la création et la gestion de volume logique sous Linux. L'utilisation de volumes logiques remplace en quelque sorte le partitionnement des disques. C'est un système beaucoup plus souple, qui permet par exemple de diminuer la taille d'un système de fichier pour pouvoir en agrandir un autre, sans se préoccuper de leur emplacement sur le disque. Avantages de LVM Il n'y a pas de limitations «étranges» comme avec les partitions (primaire, étendue, etc.). On ne se préoccupe plus de l'emplacement exact des données. On peut conserver quelques giga-octets de libres pour pouvoir les ajouter n'importe où et n'importe quand. Les opérations de redimensionnement deviennent quasiment sans risques, contrairement au redimensionnement des partitions. Inconvénients de LVM Si un des volumes physiques devient HS, alors c'est l'ensemble des volumes logiques qui utilisent ce volume physique qui sont perdus. Pour éviter ce désastre, il faudra utiliser LVM sur des disques raid par exemple. Il faut installer le paquet «lvm2», astuce pour comprendre lvm : man k ^pv (ou vg,lv) : Fonctionne avec les trois indicateurs de LVM, pv (physical volume), lv (logical volume), vg (volume group). Sur cette image on peut voir la représentation graphique (physique-groupe-logique). Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 4

Je vais créer 2 partitions de tailles différentes (396Mo et 992Mo), puis ces deux partitions seront associées à un groupe de volumes. Attention avant de commencer sachez que toutes les données dans la partition que vous allez utiliser sera effacée! C est parti! Création volumes logique : 1 : être en root 2 : démonter le volume 3 : pvcreate /dev/sdb1 4 : vérifier avec pvdisplay 5 : créer le groupe de volume VGI avec vgcreate VGI /dev/sdb1 6 : vgdisplay pour vérifier Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 5

7 : création des volumes logiques o o lvcreate -n PV1 -L 396mo VGI lvcreate -n PV2 -L 992mo VGI (-n pour le nom qu'on lui donne, -L pour la taille puis le groupe qu'on a créé) o test et infos sur nos volumes mkfs -t ext4 /dev/vgi/pv1 (MKFS = créer un système de fichier Linux ou MKDIR FILE SYSTEM) o test de montage dans un dossier que l'on va créer nous sommes normalement ici:/home/olivier création du dossier LVM : mkdir /LVM (ne pas oublier le /) on monte maintenant notre volume dans ce dossier : mount /dev/vgi/pv1 /LVM df -Th (s'appelle «mapper») Autres commandes et utilisation Supprimer un volume logique, attention une fois supprimer vous perdez toutes les données! #Umount /LVM #lvremove /dev/vgi/pv1 Redimensionner On créer un nouveau volume 'pvcreate /dev/sdb2' on le rajoute vgextend VGI /dev/sdb2 Bien qu'il soit évidemment moins risqué d'agrandir ou de diminuer la taille d'un système de fichier après l'avoir démonté, la plupart des formats (ext3, ext4 ) supportent désormais cette modification "à chaud" (avec des données qui restent donc accessibles en lecture/écriture durant toute l'opération). Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 6

Pour ne courir aucun risque, il faut dans l'ordre : démonter le système de fichier ; augmenter la taille du volume logique (la "boite") ; vérifier que tout est OK ; puis augmenter la taille du système de fichier. Il ne reste plus qu'à le remonter. Voilà donc un exemple : umount /LVM # démontage du volume e2fsck -f /dev/vgi/pv2 # vérification du volume lvresize -L 10g /dev/vgi/pv2 # redimensionnement du volume (supérieur à la taille d'origine du volume logique sous peine de tout écraser!) resize2fs /dev/vgi/pv2 # redimensionnement du système de fichier mount /dev/vgi/pv2 /LVM SAUVEGARDE Utilisation de la commande «dd» Préambule La commande dd permet de copier tout ou partie d'un disque par blocs d'octets, indépendamment de la structure du contenu du disque en fichiers et en répertoires. La copie avec dd permet de reproduire des zones de disque qui ne font pas partie d'un système de fichier : secteur de démarrage (le MBR), tables de partition, traces laissées sur le disque par des fichiers effacés etc. L'un de ses emplois les plus importants est donc la création d'une copie de sauvegarde exacte de votre partition système et sa récupération, par l'entremise d'un live-cd ou live- DVD en cas de pépin. On peut utiliser dd pour bien d'autres choses : recherche dans les fichiers effacés, recherche dans la mémoire vive, création de disque virtuel etc Les bases La structure de la commande a la forme générale suivante : dd if=<source> of=<cible> 1. if: input file, partition à sauvegarder. 2. of: ouput file, destination de la partition sauvegardée. 3. Source représente les données à copier 4. Cible représente l endroit de la copie Pour notre exercice je vais sauvegarder une partition LVM où j aurais pris soin de créer une arborescence de fichiers afin de vérifier que tout c est bien passé. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 7

Ce ne sont que des dossiers et fichiers Sur cette image je vais sauvegarder ma partition «/dev/mapper/vgi-pv1» qui fait 384Mo dans un répertoire Backup et le fichier se nommera IPV1.image qui se trouvera dans mon «/home». «dd if=/dev/mapper/vgi-pv1 of=/home/backup/ipv1.image bs=4096 conv=notrunc,noerror» ATTENTION! Ne jamais faire une copie d une partition sur elle-même. La commande nous retourne les statistiques, il ne reste plus qu à vérifier Un peu d explication sur cette commande tout de même : - dd pour convertir et copier un fichier - if=fichier Lire les données depuis le fichier indiqué plutôt que depuis l'entrée standard. - of=fichier Écrire les données dans le fichier mentionné, et non pas sur la sortie standard. Si conv=notrunc n'est pas indiqué, le fichier est initialement tronqué à la taille spécifiée par seek= (0 octets si seek= n'est pas fourni). Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 8

- bs représente un nombre d'octets (par exemple: 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384.) - noerror : Continuer même après des erreurs de lecture. - notrunc : Ne pas limiter la taille du fichier de sortie. Cette commande créera un fichier qui est l'exacte réplique de la partition PV1. Restaurer une partition de disque depuis un fichier image «dd if=/home/backup/ipv1.image of=/dev/mapper/vgi-pv1 bs=4096 conv=notrunc,noerror» En fait c est la même chose mais dans le sens inverse. Testons son efficacité? Pour ma part mon volume PV1 est monté dans /media/lvm. Je vais tout supprimer et restaurer On peut voir ici la suppression des deux dossiers et que notre commande à plutôt bien fonctionnée! Réaliser l'image ISO d'un CD «dd if=/dev/sr0 of=/home/backup/cd.iso bs=2048 conv=notrunc» Pour monter l'image obtenue: # mkdir /mnt/cd # mount -o loop -t iso9660 cd.iso /mnt/cd Cette image est montée avec une option de loopback (-o loop) de type iso9660 (-t iso9660) ; L option LOOP (boucle) est un prérequis pour le montage des CD, c est une option de noyau qui se nomme «loopback device support». Le module se charge avec MODPROBE LOOP. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 9

Archivage avec TAR Le nom de cette commande vient du système de sauvegarde sur bande: Tape ARchive. Le principe est simple : prendre un grand nombre de fichiers (et/ou de répertoires) et les regrouper en un seul gros.tar est une commande récursive. Elle va archiver toute l'arborescence en partant du répertoire que vous lui spécifiez. Syntaxe : $ tar cf <nom du fichier tar> <nom du répertoire à archiver> Si vous rajoutez v après c, la commande va afficher à l'écran toutes ses actions, sur le mien ça defile j ai pris l arborescence de mon utilisateur. Exemple: # tar cvf olivier.tar /home/olivier tar: Removing leading `/' from member names /home/olivier c=créer v=verbose (afficher les informations de commande à l écran) f=archive # ls -l olivier.tar -rw-r--r-- 1 root root 1904256874 Dec 09:18:41 olivier.tar Comme vous le voyez sur notre exemple, la commande tar retire le / du répertoire parent. En faisant cela, elle évite les écrasements de fichiers dans le cas où vous restituez votre fichier au même endroit. Test de l'archive Une fois l'archivage effectué, vous pouvez vérifier votre archive avec la commande tar tvf, elle affichera les droits, le chemin absolu et tous les fichiers dossiers que contient votre compression. $ tar tvf <nom du fichier tar> Restitution # tar xvf <nom du fichier tar> Compression Une fois notre archivage réalisé, il est bien utile de le compresser. Cela se fait avec GZIP. La commande GZIP est un compresseur de données. Il va partir d'un fichier et compresser l'information pour en diminuer la taille. $ gzip <nom du fichier à compresser> # ls -l olivier* #-rw-r--r-- 1 root root 1904256874 Dec 09:23:49 olivier.tar # gzip olivier.tar Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 10

# ls -l olivier* #-rw-r--r-- 1 root root 735258428 Dec 09:26:18 olivier.tar.gz En utilisant «ls l», on voit très bien la taille du fichier images non compressé, qui est passé de 1 milliard d octets à 735Million d octets environ. Debian rajoute de plus la terminaison.gz Décompresser un fichier tar.gz $ gzip -d <nom du fichier gzip> ////// -d = décompresser Combiner tar et gzip On peut combiner tar et gzip pour archiver et compresser en une action (option z) : # tar cvzf olivier.tar.gz /home/olivier Ce schéma représente l archivage de données (de gauche à droite) jusqu à la compression. Restaurer On peut aussi restituer nos archives à des endroits spécifiques, il suffit pour ça de se mettre à l emplacement où on veut que le fichier compressé soit extrait : # tar xvf olivier.tar.gz Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 11

CPIO Présentation Cpio permet d'archiver une liste de fichiers en conservant les propriétaires, groupes, dates et droits d'origine. Cpio récupère les noms de fichiers sur l'entrée standard et les sauvegarde sur la sortie standard. Donc la méthode habituelle consiste à récupérer la liste des fichiers avec find, et à faire une redirection dans un fichier, après avoir compressé à travers un pipe ( ) (voir exemples cidessous). Créer une archive find repertoire -name *.log cpio -o gzip > archive.cpio.gz Il est conseillé de nommer le fichier archive *.cpio.gz (ou *.cpio.bz2 si on utilise bzip2) pour savoir que c'est une archive cpio compressée. Sinon, on risque de ne pas s'en rappeler plus tard, et donc ne pas pouvoir récupérer les fichiers. Lister le contenu d'une archive gunzip -c archive.cpio.gz cpio -t On voit souvent des documents qui disent qu'il faut utiliser les options "-it" (ou "--extract --list") en même temps. C'est utile pour d'anciennes versions de cpio (notamment sous Solaris), mais maintenant, seule l'option "-t" (ou "--list") suffit. Restaurer tout ou partie d'une archive 1/ restaurer tout en écrasant tous les fichiers existants, sans poser de question : gunzip archive.cpio.gz cpio -ivud 2/ ne restaurer que les fichiers qui ont été perdus ou qui sont plus ancien que ceux de l'archive : gunzip archive.cpio.gz cpio -iv 3/ ne restaurer que certains fichiers : a) créer une liste des fichiers dans un fichier liste.txt (un fichier par ligne) b) lancer la restauration avec la commande suivante : gunzip archive.cpio.gz cpio -ivu -E liste.txt Les options utiles Voici un tableau qui recense quelques autres options qui peuvent être utiles : option version longue description -o --create créer une archive -i --extract extraire une archive -t --list liste le contenu d'une archive -d reconstruit les répertoires qui n'existent plus -u restaure les fichiers sur le disque, même si une version plus récente existe -c utilise l'ancien format ascii, pour une meilleure portabilité -v "verbose", mode bavard Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 12

Sauvegarde avec DUMP et RESTORE Pour installer les applications dump et restore, vous devez installer le paquet dump (dans le dépôt Universe). Commande dump L'application dump va se charger d'effectuer des sauvegardes incrémentales ou non d'un système de fichiers et de l'écrire sur une bande magnétique. L'avantage de dump par rapport à tous les systèmes de backup disponibles sur le marché est qu'il est facilement utilisable en ligne de commande et compatibles avec n'importe quel système Unix/Linux. Voici la syntaxe générale d'une commande dump : sudo dump -0 -A archfile -L label -f device filestosave Les paramètres utilisés sont les suivants : 1. -0 : indique le niveau de sauvegarde (utilisé pour les sauvegardes incrémentales). -0 indique que l'on veut tout sauvegarder. 2. -A : indique le chemin du fichier archive à utiliser. Ce fichier va contenir un ensemble d'informations comme l'arborescence qui est sur la bande ainsi que les positions physiques des fichiers sur la bande. A l'aide de ce fichier, on peut facilement déterminer les éléments à restaurer en cas de besoin. 3. -L : indique le label qui sera sauvegardé sur la bande. Un label fait maximum 16 caractères suivi d'un \0 (en fait, il faut toujours indiquer le label entre guillemets ("label"). 4. -f : indique le device sur lequel on écrit. Notez qu'ici on utilise un lecteur de bande SCSI mais on peut utiliser un disque dur. 5. dernier paramètre : l'arborescence à sauvegarder. Concernant les sauvegardes incrémentales Une sauvegarde se fait toujours à un certain niveau (de 0 à 9). Une sauvegarde de niveau i consistera à sauver tout ce qui a été modifié depuis le dernier backup à un niveau inférieur. Un backup de niveau 0 revient à tout sauvegarder. Commande restore L'application restore se charge de restaurer un ensemble de fichiers à partir d'une sauvegarde effectuée par dump. «restore» peut fonctionner de deux manières : soit on restaure toute la bande, soit on restaure une partie déterminée en mode. Pour effectuer une restauration interactive, on utilise restore de la manière suivante : #restore -i -A archfile -f device Les paramètres utilisés sont les suivants : 1. -i : indique que l'on travaille en mode interactif; nous y reviendrons tout de suite après. 2. -A : indique le chemin du fichier archive à utiliser. 3. -f : indique la device sur laquelle se trouve la sauvegarde. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 13

Remarque : Par défaut, la restauration se passe toujours dans le répertoire courant. Dès lors, vérifiez que vous avez assez d'espace disque libre avant d'effectuer une grosse restauration. Restauration en mode interactif Lorsque vous lancez une restauration en mode interactif, vous allez entrer dans une sorte de console simplifiée dans laquelle vous pouvez naviguer comme si vous aviez monté le système de fichier de la bande. Vous disposez d'un nombre de commandes restreints vous permettant de choisir les fichiers ou répertoires à restaurer : 1. ls : idem que la commande ls du bash. 2. cd repertoire : idem que la commande cd du bash. 3. add fichier repertoire : ajoute le fichier ou le répertoire (récursif) dans la liste des fichiers à restaurer. Il apparaîtra avec un * lors d'un ls. 4. extract : lance la restauration. 5. quit : quitte le mode interactif. Restauration complète Pour restaurer complètement les fichiers sauvegardés : # restore -x -A /opt/tape/fichier.arch -f /dev/st0 Remarque : Il est important de préciser avec l'option -A le fichier dans lequel est inscrite l'arborescence des fichiers sauvegardés, sinon restore refusera de recréer cette arborescence. Emery Olivier-------------------------------------------------------------Administration Linux------- Page 14