1 La problématique de la supervision du multicast



Documents pareils
Spécifications techniques de l outil de métrologie active cosmon

Outils et applications multicast

Le service IPv4 multicast pour les sites RAP

Voix sur IP Étude d approfondissement Réseaux

M1 Informatique, Réseaux Cours 9 : Réseaux pour le multimédia

Le service de visioconférence sur le Réseau Académique Parisien. Nicolas MENECEUR

Voix sur IP. Généralités. Paramètres. IPv4 H323 / SIP. Matériel constructeur. Asterisk

Master e-secure. VoIP. RTP et RTCP

Mise en place d un système de Téléphonie sur IP basé sur le logiciel Asterisk

Mettre en place un accès sécurisé à travers Internet

Guide SQL Server 2008 pour HYSAS

Guide de configuration de la Voix sur IP

TP 2 : ANALYSE DE TRAMES VOIP

IPv6. Autoconfiguration avec état DHCPv6 Objectif: Quelle est l'utilité de DHCP avec IPv6? v.1a E. Berera 1

Internet - Outils. Nicolas Delestre. À partir des cours Outils réseaux de Paul Tavernier et Nicolas Prunier

Logiciel de connexion sécurisée. M2Me_Secure. NOTICE D'UTILISATION Document référence :

H.323. Internet Multimédia. Sommaire

Configuration Routeur DSL pour Xbox LIVE ou PlayStation-Network

(In)sécurité de la Voix sur IP [VoIP]

1- Principe général : 2- Architecture réseau pour ToIP : 3 Bilan. Qu est-ce que la VoIP/ToIP? IPBX/Protocoles utilisés

Architecture Principes et recommandations

Intérêt du NAT (Network Address Translation) Administration Réseau Niveau routage. Exemple d Intranet. Principe NAT

Réseaux IUP2 / 2005 IPv6

Sécurité et Firewall

Les clés d un réseau privé virtuel (VPN) fonctionnel

Sécurité des réseaux Firewalls

VOIP. QoS SIP TOPOLOGIE DU RÉSEAU

VOIP : Un exemple en Afrique

GUIDE D UTILISATION PARTICIPANT

Le service de visioconférence sur le Réseau Académique Parisien

La supervision des services dans le réseau RENATER

Couche Session M1 Info Z. Mammeri - UPS 1. Concept de session

Services Réseaux - Couche Application. TODARO Cédric

La VOIP :Les protocoles H.323 et SIP

Gregory DENIS. Nicolas MENECEUR. pour le California Institute of Technology Ciren 2010

2. MAQUETTAGE DES SOLUTIONS CONSTRUCTIVES. 2.2 Architecture fonctionnelle d un système communicant.

VoIP et "NAT" VoIP et "NAT" 1/ La Traduction d'adresse réseau. 1/ La traduction d'adresse réseau. 1/ La traduction d'adresse réseau

VLAN Virtual LAN. Introduction. II) Le VLAN. 2.1) Les VLAN de niveau 1 (Port-based VLAN)

Administration réseau Firewall

Multicast & IGMP Snooping

Partie 2 (Service de téléphonie simple) :

UFR de Mathématiques et Informatique Année 2009/2010. Réseaux Locaux TP 04 : ICMP, ARP, IP

CONFIGURATION FIREWALL

Introduction de la Voix sur IP

Manuel de l utilisateur. Soft-phone - Client VoIP 3CX Version 6.0

ROUTEURS CISCO, PERFECTIONNEMENT

Algorithmique et langages du Web

Bac Pro SEN Académie de Versailles Etablissement Ampere Morsang sur orge Session 20XX SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES NUMÉRIQUES

Plan. Programmation Internet Cours 3. Organismes de standardisation

C a h p a i p tre e 4 Archi h t i ectur u e e t S i S g i n g a n li l s i atio i n o n SI S P

Pour configurer le Hitachi Tecom AH4021 afin d'ouvrir les ports pour "chatserv.exe", vous devez suivre la proc

Guide de configuration Aastra 5000 pour le raccordement d un trunk Sip OPENIP

FILTRAGE de PAQUETS NetFilter

18 TCP Les protocoles de domaines d applications

Netfilter & Iptables. Théorie Firewall. Autoriser le trafic entrant d'une connexion déjà établie. Permettre le trafic entrant sur un port spécifique

Fonctionnement Kiwi Syslog + WhatsUP Gold

AUTORISER LES PARTAGES RESEAUX ET IMPRIMANTE SOUS L'ANTIVIRUS FIREWALL PRO V1

Chap.9: SNMP: Simple Network Management Protocol

MISE EN PLACE DU FIREWALL SHOREWALL

LA VoIP LES PRINCIPES

Spécifications de raccordement au service de Téléphonie sur IP (ToIP) de RENATER

Vue d'ensemble de NetFlow. Gestion et Supervision de Réseau

Quelques mots sur la visioconférence H.323

Capture, Filtrage et Analyse de trames ETHERNET avec le logiciel Wireshark. Etape 1 : Lancement des machines virtuelles VMWARE et de Wireshark

Supervision des applications et services réseaux

COMMENT INSTALLER LE SERVEUR QIPAIE

Le filtrage de niveau IP

PROGRAMME DETAILLE. Parcours en première année en apprentissage. Travail personnel CC + ET réseaux

Mise en place d un cluster NLB (v1.12)

Téléphonie. sur IP. 2 e édition

Stéphanie Lacerte. Document technique. Connextek. 31 mai Cloudtel

Raccordement desmachines Windows 7 à SCRIBE

Calcul de la bande passante réelle consommée par appel suivant le codec utilisé

TUTORIEL RADIUS. I. Qu est-ce que RADIUS? II. Création d un groupe et d utilisateur

Cours 420-KEG-LG, Gestion de réseaux et support technique. Atelier No2 :

Assistance à distance sous Windows

Sécurisation du réseau

RCS : Rich Communication Suite. EFORT

COMMUNITAKE TECHNOLOGIES EXIGENCES TECHNIQUES, DÉPLOIEMENT

Guide de configuration du réseau VoIP

TER Réseau : Routeur Linux 2 Responsable : Anthony Busson

Agrégation de liens xdsl sur un réseau radio

TCP/IP, NAT/PAT et Firewall

Installation et configuration du serveur syslog sur Synology DSM 4.0

Alexis Lechervy Université de Caen. M1 Informatique. Réseaux. Filtrage. Bureau S3-203

2. DIFFÉRENTS TYPES DE RÉSEAUX

Programme formation pfsense Mars 2011 Cript Bretagne

TR2 : Technologies de l'internet. Chapitre VI. NAT statique et dynamique Overloading (PAT) Overlapping, port Forwarding Serveur Proxy, DMZ

Comment optimiser ses moyens de métrologie?

Téléphone IP SPA942 à quatre lignes avec commutateur deux ports de Cisco. Téléphones IP de Cisco pour petites entreprises

! 1 /! 5 TD - MIP + RO - NEMO. 1. Mobile IP (MIPv6) avec optimisation de routage

Cisco CCVP. Configuration de CUCM

COMMENT AUTORISER LES PARTAGES RESEAUX ET IMPRIMANTE SOUS L ANTIVIRUS FIREWALL V3

Les Réseaux Privés Virtuels (VPN) Définition d'un VPN

Cisco Certified Voice Professional. Comprendre la QoS

Introduction aux Technologies de l Internet

2009/2010 DESCRIPTIF DES UNITES D ENSEIGNEMENT OPTIONNELLES SPECIALITE RIM

SERVICE CONTACT INSTANTANÉ GUIDE D UTILISATEUR

Introduction à la métrologie

Transcription:

Le service de supervision multicast de RAP Le service de supervision multicast de RAP Description : Ce document présente le service fourni par RAP pour la supervision du réseau multicast. Version actuelle : 1.0 Date : 18/01/05 Auteurs : LDA, LGY Version 1.0 Dates 18/01/05 Remarques Création du document -1-

Table des matières Le service de routage IP dynamique pour les sites RAP... 1 Table des matières... 2 1 La problématique de la supervision du multicast... 2 2 L application NLANR Multicast Beacon... 3 3 Le service multicast Beacon sur RAP... 3 3.1 La matrice «supervision-rap»... 4 3.2 La matrice «open»... 4 3.3 Les matrices de projet... 4 4 Mise en oeuvre d'un client Beacon... 4 4.1 Téléchargement et installation du client Beacon... 4 4.2 Intégration du client dans la matrice Beacon... 5 4.3 Configuration des filtres et pare-feu... 6 4.4 Lancement du client beacon... 6 5 Consultation des matrices multicast beacon de RAP:... 6 1 La problématique de la supervision du multicast Les protocoles multicast, les équipements réseaux et de nombreuses applications montrent depuis plusieurs années des niveaux de fonctionnement compatibles avec leur mise en œuvre. Après de gros efforts de fiabilisation des services unicast, les réseaux doivent désormais faire de même avec le multicast en intégrant les difficultés suivantes : Alors que seul le routage dépend de mécanismes dynamiques en unicast, c est aussi le cas pour l acheminement (forwarding) en multicast. La plupart des utilisations sont des applications multimédia, dont le fonctionnement dépend de nombreux facteurs non maîtrisés par les équipes réseau (caméras, codecs, microphones, ) et qui s appuient sur le protocole de transport UDP incapable de renseigner sur le fonctionnement du réseau à partir de la machine locale. Les utilisations (télé-enseignement, vidéoconférence, diffusion d évènements) réunissent fréquemment des publics (étudiants, participants à des réunions ou colloques) et nécessitent une grande régularité d exploitation en raison de leurs fortes contraintes d organisation mais n en ont souvent que des utilisations très ponctuelles. Au niveau protocolaire, les équipements réseau ne peuvent pas jouer le même rôle que les stations de travail des utilisateurs, et ne se suffisent donc pas à eux-mêmes pour le diagnostic des problèmes comme c est le cas en unicast. RAP a mis en œuvre le multicast courant 2003, cette opération a pris plusieurs mois et a abouti à un service multicast extrêmement fiable pendant près d un an et demi. A partir d octobre 2004, et pendant plusieurs mois, le service multicast de RAP a été fortement perturbé pour des raisons d origines diverses et a conduit le Centre Opérationnel à entamer une démarche méthodique de fiabilisation du service. L un des éléments de cette fiabilisation est le déploiement d une application dédiée à la surveillance du réseau multicast : Le NLANR Multicast Beacon - 2 -

2 L application NLANR Multicast Beacon Beacon (voir : http://dast.nlanr.net/projects/beacon/) est un outil qui mesure différentes valeurs permettant d'évaluer le fonctionnement et les performances du multicast entre différents points du réseau : - La perte de paquets - Le RTT (Round Trip Time) - La gigue Avec Beacon, différentes stations vont joindre un même groupe multicast qui sera utilisé pour effectuer entre elles des transferts RTP et RTCP en UDP permettant de mesurer les valeurs cidessus. Les valeurs relevées par chaque client pour le trafic en provenance de chacun des autres sont envoyées au serveur Beacon. Ce dernier va alors disposer l ensemble sous forme de matrice accessible sur un serveur Web. La figure suivante présente le principe général. Il faut noter qu en réalité la machine hébergeant le serveur comporte aussi un client Beacon, de même que chaque client constitue aussi sa propre matrice à partir des éléments reçus localement. Client B Client C 1/Chaque client émet des flux multicast vers le groupe associé à la matrice et reçoit les flux envoyés par les autres clients Client A 2/Les rapports de reception des flux multicasts sont envoyés au serveur en unicast Serveur Client D 3/Le serveur génère les matrices carrées donnant la synthèse des performances par couple émetteur-récepteur pour chaque élément mesuré Récepteurs A B C D Emetteurs A B C OK OK NA OK OK OK PB PB PB OK OK OK D NA OK PB PB 4/Pour chaque élément mesuré, la matrice permet de savoir si le résultat est correct ou non, ou si la transmission entre l émetteur et le récepteur ne s est pas faite du tout (NA) Principe général d une matrice multicast Beacon 3 Le service multicast Beacon sur RAP La supervision du multicast doit pouvoir répondre à différents besoins, RAP propose différentes matrices en fonction de chaque cas. - 3 -

La supervision du service multicast fourni par RAP aux sites Le suivi du fonctionnement du multicast en divers points du réseau (dans les sites, en dehors de RAP ) Le suivi des performances multicast dans le cadre de projets spécifiques Un serveur ou un client Beacon peut sans problème être inscrit dans plusieurs de ces matrices (ainsi que dans d autres matrices en dehors de RAP) 3.1 La matrice «supervision-rap» La matrice «supervision-rap» est destinée à la supervision du service multicast sur le Réseau Académique Parisien. Chaque site utilisant le service multicast doit mettre en œuvre sur son réseau local un client dont l adresse IP est communiquée au CORAP. Cette machine entrant dans le processus de supervision, elle doit bénéficier d un environnement (localisation, alimentation, réseau, système) stable et il est nécessaire d informer le CORAP de ses interruptions de service. A partir du 1er mars 2005, seuls les sites ayant mis en œuvre cette matrice pourront bénéficier de la supervision du multicast sur l ensemble de la couverture horaire de RAP (du lundi au samedi de 8h à 22h hors jours fériés) A partir du 1er juin 2005, le service multicast ne sera plus fourni aux sites n ayant pas mis en œuvre un client dans la matrice «supervision-rap» 3.2 La matrice «open» Cette matrice permet l inscription et le retrait de clients sans formalité. Elle facilite le diagnostic de problèmes multicast au sein des réseaux de sites ou à l extérieur de RAP. La matrice «open» peut être utilisée par les sites pour superviser le multicast, il suffit d y positionner différents clients du site. Grâce au classement des sites par nom de domaine sur la matrice, les clients d un même site apparaîtront côte à côte en ligne et en colonne, et formeront ainsi une sous-matrice carrée dédiée au site. 3.3 Les matrices de projet Les responsables de projets utilisant le service multicast (télé-enseignement, diffusion d évènements, visio-conférence multicast, grilles ) peuvent demander la création d une matrice Beacon spécifique. Ils disposent ainsi, de manière centralisée, d une matrice exclusive donnant une meilleure visibilité sur le fonctionnement du multicast entre tous les systèmes participant au projet, indépendamment des applications mises en œuvre. 4 Mise en oeuvre d'un client Beacon 4.1 Téléchargement et installation du client Beacon La version du client Beacon validée pour le serveur de RAP est téléchargeable depuis le site Web de RAP section «Supervision multicast» (la dernière version peut être obtenue depuis http://dast.nlanr.net/projects/beacon/). Suivre ensuite les instructions d'installation (./configure, make, make install) - 4 -

En cas de problème de compilation lié à Perl, on peut se référer au site http://theory.uwinnipeg.ca/modperl/docs/1.0/guide/troubleshooting.html Attention, les anciennes versions utilisant Java ne sont pas compatibles avec le serveur installé sur RAP. 4.2 Intégration du client dans la matrice Beacon A part la matrice «supervision-rap» et certaines matrices de projet, l inscription dans une matrice se fait par simple configuration d un client. Voici la configuration de base pour entrer dans une matrice Beacon de RAP : beacon.conf (par défaut dans /etc) GROUP = <groupe> PORT = <premier_port> TTL = 127 CONTACTNAME = <administrateur en charge du client beacon sur le site> CONTACTINFO = <email de l'administrateur> CONTACTLOCATION = <Ville - Etablissement> SHOWIP = 1 SHOWREPORTS = 1 OUTPUTDIR = <répertoire des fichiers html générés localement> CENTRALSERVERNAME = beacon.rap.prd.fr Le tableau suivant donne les valeurs des paramètres selon la matrice utilisée <groupe> <premier_port> supervision-rap 233.9.118.99 10014 open 233.9.118.98 10010 matrice de projet Consulter CORAP - 5 -

4.3 Configuration des filtres et pare-feu Client B Client C Client A Serveur Client D Pour chaque client, les différents éléments du réseau doivent autoriser : Les flux multicast en UDP vers et depuis le client à destination du groupe <groupe> et vers les ports <premier_port> et <premier_port>+1 Les connections TCP unicast depuis le client vers le port <premier_port>+2 du serveur et leur retour. 4.4 Lancement du client beacon Le client se lance manuellement par une commande du type./beacon (par défaut dans /usr/bin). Il est souhaitable de configurer le démarrage automatique du client avec le démarrage de la machine. 5 Consultation des matrices multicast beacon de RAP: Les matrices «supervision-rap» et «open» sont accessibles à tous sur le Web de RAP dans la section «Ressources». Les matrices de projet sont accessibles au même endroit avec ou sans authentification selon la demande des responsables de projets. - 6 -