Bulletin traitement. Le VIH et l hépatite C. Fondation des personnes de Toronto atteintes du sida



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Fondation des personnes de Toronto atteintes du sida Bulletin traitement Le VIH et l hépatite C Mars 2011 Silybum marianum (chardon-marie) Avis aux lecteurs Permission du droit d auteur Le programme de ressources et de traitements de la Fondation PWA offre des ressources et de l information pour promouvoir la prise en main et la santé chez les personnes vivant avec le VIH, toujours en avisant la consultation avec leurs prestataires de services de santé. Nous ne faisons aucune recommendation de traitement. Nous encourageons ceux qui s intéressent à un tel traitement de consulter le plus grand nombre de ressources possibles, y compris un/des prestataire(s) de services de santé qualifié qui connait les enjeux de la santé des personnes séropositives. Ce document peux être reproduit en version intégrale pour toute instance sans but lucratif. Pour toute altération ou changement du contenu, la permission de l auteur est requise. L avis suivant doit être indiqué sur toute copie du bulletin Traitement : Ces informations sont fournies par la Fondation des personnes de Toronto atteintes du sida (PWA). Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter la Fondation au: 416.506.1400. Un guide complet à la coïnfection hépatite C et VIH destiné aux personnes atteintes du VIH/sida

Une partie importante de la population séropositive vie aussi avec l hépatite C, un virus qui provoque une inflammation du foie. On estime que plus de 13 000 canadiens sont infectés à la fois au VIH et à l hépatite C (VHC). Avoir l infection des deux virus s appelle la coïnfection. La coïnfection est problématique parce qu elle complique sérieusement le traitement et la gestion de la santé de la personne coïnfectée, qui peut voir les troubles associés à la coprésence des virus s aggraver. Le but de ce guide c est d expliquer en général c est quoi la coïnfection VIH/VHC, pourquoi elle est pertinente, et de montrer comment la prévenir. L hépatite C I. La transmission L hépatite C se transmet de manière semblable au VIH, raison pour laquelle la coïnfection n est pas si rare. Le virus de l hépatite C (le VHC) se transmet lorsqu il y a contact sanguin direct. Avant 1992, un grand nombre de récipients de transfusions sanguines ont contracté le VHC à cause de la distribution des produits sanguins infectés. À présent, la transmission se passe le plus souvent par moyen du partage de matériel employé pour l utilisation de drogues intraveineuse. Mais il existe d autres moyens de contracter le VHC aussi: lorsque les aiguilles qui servent au tatouage ou au perçage corporel ne sont pas bien stérilisées. (L encre ou les pots d encre contaminés peuvent aussi permettre la transmission) le partage d items qui peuvent contenir les traces de sang, tel que les rasoirs ou les brosses à dents. (Le risque de transmission est plus faible dans ces cas, mais ça reste une possibilité) lors du contact sexuel non-protégé avec quelqu un qui est porteur du VHC, surtout si le sang est présent durant le sexe, ou bien si le partenaire séropositif à l hépatite C a déjà une infection transmise sexuellement (ITS) ou le VIH. La transmission de mère en enfant avant ou pendant la naissance: le niveau de risque est élevé lorsque la mère est séropositive VIH aussi. II. Les symptômes Lorsque l hépatite C est transmise dans le corps, l infection se propage dans le foie. La réponse immunitaire de votre corps cible les cellules infectées, ce qui provoque l inflammation, la condition qu on appelle l hépatite, et la cicatrisation des tissus du foie qui en résulte. Le foie est un organe particulièrement important, assurant un grand nombre de fonctions essentielles à la santé physique. En plus de filtrer les toxines et les déchets du sang, le foie entrepose les vitamines et les minéraux comme le fer, et il produit la bile (sécrétion essentielle à digestions des matières grasses); il produit aussi les hormones qui font les plaquettes sanguines essentielles à la coagulation du sang autour des plaies. Et voilà seulement une liste partielle des nombreuses fonctions du foie. Bien que le foie soit un des rares organes qui possède des capacités d autoréparation, les effets de l hépatite C chronique et l inflammation peuvent faire des lésions au foie et nuire à son bon fonctionnement. L infection VHC aigüe La plupart des personnes infectées au VHC n ont aucun symptôme dans les premiers six mois (la période aigüe) suite à l infection, alors le diagnostic ne se fait pas souvent toute suite. Lorsqu il y a des symptômes durant la phase aigüe, ils ont tendance à apparaître dans les premières 5 à 12 semaines et peuvent comprendre: la fièvre la fatigue la douleur abdominale la nausée et les vomissements

une coloration foncée de l urine la jaunisse (ou l ictère, jaunissement de la peau, des blancs des yeux et des muqueuses, comme l intérieur de la bouche, résultat du fait que le foie n élimine plus la bilirubine, substance dérivée jaune qui circule dans le sang) On estime qu environ 20% de la population serait capable d éliminer le VHC naturellement, mais pour les individus coïnfectés au VIH la proportion est beaucoup moindre. Les gens qui souffrent de l infection VHC chronique sont ceux qui n éliminent pas l infection durant la période aigüe (soit spontanément ou en suivant un traitement). L infection chronique du VHC La maladie de l hépatite C se développe très graduellement, pendant des dizaines d années, avant qu apparaissent les symptômes. Pour les porteurs du VIH, cependant, les symptômes peuvent se développer beaucoup plus rapidement. L inflammation du foie provoquée par la réponse immunitaire à l hépatite C va l endurcir et le cicatriser. Cette affection s appelle la cirrhose. Lorsque la cirrhose est grave, elle peut nuire au fonctionnement du foie, ce qui peut présenter une menace pour la survie. La cirrhose augmente également les risques de développer le cancer du foie. Certains symptômes de la cirrhose sont : La rétention de fluide au niveau de l abdomen (l ascite), des jambes, ou du corps entier La jaunisse (l ictère) La fatigue Avoir la peau qui gratte La perte de l appétit ou du poids, l émaciation Les vomissements (possible présence de sang dans le vomi) L étourdissement, la confusion, la léthargie et d autres troubles mentaux (lorsque le cerveau est affecté) III. Le diagnostic Tout comme le VIH, le diagnostic de l hépatite C est effectué selon un test de dépistage sanguin. Le test cherche à confirmer la présence des anticorps contre l hépatite C, ceux qui peuvent paraitre dans les premières semaines suivant l infection, allant jusqu à 6 mois après. À cause de cette période d indétectabilité, il peut être difficile de confirmer un diagnostic positif durant la phase d infection aigüe; pour cette raison entre autres, il est plus souvent le cas que les gens sont diagnostiqués pendant la phase chronique. Un test positif pour l hépatite C doit être confirmé par un test de suivi. Pour ceux qui viennent d être exposés à l hépatite C, il existe un test de dépistage de l acide ribonucléique (ARN) de l hépatite C qui permet de détecter le matériel génétique du virus, qui est semblable à celui du VIH. Ce test est recommandé à cause du temps qu il peut prendre pour que le corps produise les anticorps. Pour les individus dont le système immunitaire est très affaibli, on recommande le test de dépistage de l ARN de l hépatite C parce qu il se peut que leur corps soit trop faible pour produire les anticorps, ce qui donnera un résultat «faux négatif» pour l infection au VHC. Votre médecin pourrait commander une biopsie du foie afin de déterminer jusqu à quel point le foie est endommagé ou cicatrisé. La biopsie du foie est une procédure dans laquelle un prélèvement du tissu du foie est effectué afin de l examiner au microscope. Ce prélèvement est effectué à l hôpital par moyen d une insertion de seringue (pendant moins qu une seconde); vous serez obligé de rester à l hôpital pendant quelques heures seulement. Bien que la procédure ne soit pas plaisante, elle est une des meilleures manières de déterminer la gravité des lésions. Vous aurez des options pour mitiger la douleur.

Si vous êtes séropositif au VHC, il vous faudra des tests de dépistage sanguins réguliers pour faire le suivi de l infection et du fonctionnement de votre foie. Les tests sanguins sont normalement suffisants pour faire ce suivi. Les tests de fonctionnement du foie comprennent celui de l aspartate aminotranférase (l AST) et de l alanine aminotransférase (l ALT). Ces deux enzymes sont présents dans le tissu du foie (l ALT puisse aussi se trouver dans les tissus du cœur). La sécrétion de l un ou l autre de ces enzymes serait une indication que les cellules du foie ont été endommagées. IV. Le Traitement La décision concernant le traitement de l hépatite C doit être prise en discutant avec votre médecin. L objectif principal du traitement est d éliminer le VHC de votre corps, alors idéalement il s agirait d un remède qui est sensé d améliorer la santé du foie en général. Les deux médicaments qui s emploient présentement pour traiter l hépatite C sont la ribavirine et l'interféron pégylé (PegIFN). Les interférons sont des protéines naturellement produites par le corps pour combattre les infections virales. Dans le cas de l interféron synthétique PegIFN, un produit chimique qui s appelle le polyéthylène glycol est ajouté à l interféron pour empêcher l élimination trop rapide par le corps. Le PegIFN est pris par injection, ce qui permet un dosage hebdomadaire au lieu de 3 fois par semaine, ce qui est nécessaire avec l interféron standard. La ribavirine est un médicament antiviral qui combat le VHC. Il s agit d un comprimé qui doit être pris en conjonction avec le PegIFN par une posologie orale. Le traitement typique pour une personne coïnfectée au VIH et au VHC dure 48 semaines. Les effets secondaires de l interféron sont : Les symptômes de grippe, tels que la fièvre, les frissons, les maux de tête, les courbatures, et la douleur aux articulations La nausée, les vomissements, la perte de l appétit, la diarrhée et la perte du poids La fatigue Avoir la peau, les yeux, et la bouche secs; la perte de cheveux La dépression, les altérations d humeur, l anxiété, la difficulté de concentrer; avoir les idées suicidaires (plutôt rare), surtout pour ceux qui ont des tendances de difficultés émotionnelles ou de santé mentale Une diminution de la présence des cellules blanches ou rouges; avoir des valeurs en dessous de la normale des plaquettes sanguines, ou d autres changements par rapport aux cellules sanguines Les effets secondaires de la ribavirine se limitent principalement aux dérangements de la digestion (la nausée, les vomissements, ou la diarrhée), ainsi que l anémie; les effets secondaires plus graves seraient pour les femmes enceintes. Les malformations congénitales et la mort fœtale in utero sont deux effets possibles liés à l emploi de la ribavirine. Il est essentiel que les moyens de contraception soient entrepris par les hommes et les femmes qui suivent un traitement pour éviter une grossesse dans les premiers six mois. Étant donné que le sperme de l homme sous traitement contient la ribavirine, il doit porter un condom afin de protéger son partenaire du médicament. Le traitement du VCH peut provoquer une diminution temporaire du taux des CD4. Mais dès que le traitement est terminé, les CD4 vont remonter au niveau normal antérieur, alors ceci ne devrait pas vous préoccuper. Il est possible que votre corps n élimine pas le virus au cours du premier traitement, et il se peut que vous deviez en suivre un deuxième. Il existe certains facteurs qui pourront diminuer l efficacité du traitement, tels que :

La charge virale du VHC (la réponse immunitaire est meilleure lorsque la charge virale est base) Le génotype du VHC (les souches 2 et 3 sont plus réactives) Avoir déjà une maladie du foie avancée Le statut sérologique au VIH (le traitement peut être moins efficace pour les personnes séropositives que pour les personnes séronégatives) Le traitement est souvent moins efficace si la personne a un indice de masse corporelle (IMC) élevé La résistance à l insuline; le diabète La mauvaise adhérence au traitement Il y a plusieurs manières de gérer les effets secondaires du traitement du VHC. Parlez-en avec votre fournisseur de soins médicaux ou avec votre pharmacien pour trouver des stratégies d adaptation durant le traitement. L hépatite C et le VIH Les interactions des infections est une des préoccupations principales dans la coïnfection au VIH et au VHC. La coprésence des deux virus peut aussi créer des difficultés quant au traitement. Être déjà porteur du VIH peut permettre au VHC de se répliquer plus rapidement, ce qui augmente les risques de développer plus tôt que normal des lésions ou un cancer du foie. Aussi, puisque les médicaments contre le VIH passent par le foie, un foie endommagé peut diminuer ou altérer les effets des médicaments contre le VIH sur votre corps. Enfin, l affaiblissement du système immunitaire fait que le corps a plus de misère à combattre le VHC. Comme vous voyez, ces interactions sont assez compliquées! Vous pouvez décider avec votre médecin le meilleur moment pour commencer le traitement contre le VHC, selon la santé de votre système immunitaire et de votre foie. Vous pouvez regarder ensemble les stratégies pour composer avec la coïnfection et les traitements. La prévention et l adaptation La prévention de l hépatite C s agit de réduire les risques de transmission. On peut assurer la réduction du risque en évitant de partager ou de réutiliser les seringues ou d autre équipement d utilisation de drogues; assurer la sécurité de tout équipement de tatouage ou d art corporel; avoir des relations sexuelles protégées, et ne pas partager des rasoirs ou des brosses à dents. Bien qu il existe des vaccins pour les hépatites A et B, il n y en a pas présentement pour l hépatite C. Si vous êtes coïnfecté, il existe des stratégies pour défendre la santé de votre système immunitaire.

Quelques conseils pour la santé des personnes coïnfectées au VIH et au VHC sont : Manger des aliments santé et bien dormir. Tout le monde est capable de bien manger ou d apprendre comment le faire; pensez voir un nutritionniste si vous avez besoin d aide. Éviter de prendre l alcool et les drogues d usage récréatif : ces substances peuvent endommager le foie davantage, surtout si l usage est excessif. Essayer de réduire votre consommation du tabac, ou bien arrêter de fumer carrément. Il existe de nombreuses stratégies, telles que les traitements médicaux, l acuponcture et l hypnose. Vous n y êtes pas seul. Si vous décidez d entamer un traitement contre l hépatite C, parlez-en avec quelqu un qui connait les stratégies d adaptation pour mieux vous préparer d avance. Si vous pouvez anticiper ce que le traitement implique, vous pourriez mieux le gérer. Si vous vous sentez stressé, il peut être utile d apprendre des techniques de la réduction du stress. Celles-ci peuvent être le yoga, la respiration profonde, ou simplement le fait de te permettre de prendre du temps pour toi. N hésitez pas de demander de l aide aux gens autour de vous. Un petit conseil et un petit coup de main peuvent aider énormément!

Remerciements Ce bulletin d info-traitements a été écrit et mis en page par Jennifer Grochocinski, ND, Coordinatrice des ressources traitements à la Fondation des personnes de Toronto atteintes du sida (PWA). La Fondation PWA aimerait remercier Rachel Landauer et le Réseau canadien d échange info-traitements (CATIE) pour la révision très appréciée qui assure sa précision et son exactitude, à Jordan Arseneault pour la traduction. PWA remercie également les entreprises Bristol-Myers Squibb, Gilead, Janssen, Merck, et ViiV Healthcare Shire Canada pour leur soutien des bulletins info-traitement. Toronto People With AIDS Foundation 200 Gerrard Street East, 2nd Floor Toronto, Ontario M5A 2E6 Telephone: 416.506.8606 Fax: 416.506.1404 General Inquiries: info@pwatoronto.org Charitable Registration # 13111 3151 RR0001 Mission La Foundation Toronto People With AIDS a pour but de promouvoir la santé et le bienêtre de toutes les personnes atteintes du VIH/sida en leur fournissant des services de soutien accessibles, directs, et pratiques