Démarrage du programme Programme de cantines très ancien au Sénégal (Etat ayant depuis longtemps développé un programme de cantines, intervention du PAM depuis les années 70, intervention de CPI depuis 2004) Mais on ne peut pas dire que le Sénégal développe un programme de «home grown school feeeding» (HGSF) : couverture essentiellement assurée par les partenaires (assistance) denrées consommées importées : riz, bulgur, mil, maïs, lentilles ou haricot, huile, sucre et marginalement pomme de terre. La plupart de ces denrées ne proviennent pas d une production locale mais sont soit des dons, soit des achats locaux de produits importés, soit l importation de produits locaux.
Par exemple il est produit localement du riz au Sénégal mais son prix ne le rend pas compétitif face au riz importé vers lequel la plupart des fournisseurs se tournent. Conséquences engendrées : - inadaptation des repas aux habitudes alimentaires des enfants - mauvaise utilisation des produits - sous utilisation de certains produits - cherté du panier alimentaire (coût unitaire) Cependant il existe des initiatives porteuses qui pourraient évoluer vers le «home grown school feeeding» :
les jardins scolaires ou les champs collectifs : dans certaines écoles l existence de points d eau (forage, robinet ou puits) a permis de mettre en place un jardin scolaire où l on cultive des salades, des choux, des carottes, des oignons, des betteraves. Une partie de ces produits sont utilisés pour améliorer le menu de la cantine mais la plus grande partie est vendu sur le marché pour appuyer la cantine. C est pourquoi les programmes de mise en place de points d eau devrait cibler en priorité les écoles possédant une cantines scolaires. L apport des communautés - apport en espèces
Dans la plupart de ces cantines une contribution symbolique en espèces est demandée comme apport de la communauté. Cette contribution est de 300 F par enfant et par mois et sert à assurer la dépense quotidienne. Elle permet de compléter le panier alimentaire en achetant des condiments sur le marché local pour améliorer le menu. La contribution en espèces permet d acheter du poisson frais ou de la viande ainsi que des légumes (gombo, oignon, manioc, oseille, pâte d arachide etc.) - les dons en nature (individuels) : les parents peuvent aussi participer par des dons en nature. Ainsi après chaque récolte les familles peuvent donner un sac d arachide, un sac de mil, des légumes, etc. qui contribuent à améliorer le menu quotidien.
Ainsi à Tambacounda l arachide permet de préparer des sauces à base de pâte d arachide qui sont plus adaptées aux habitudes alimentaires des enfants. Certains de ces produits peuvent également être vendus sur le marché local. L achat de l excédent des productions locales (riz de la vallée) Achat de céréales moins chères que le riz (mil, maïs) pour augmenter le nombre de bénéficiaires et recentrer la consommation sur les produits locaux,
Bénéficiaires et perspectives Programme Bénéficiaires Nombre d écoles ETAT 284.286 1513 PAM 583.667 3489 CPI 32.789 302 Village du Millénaire 4.936 56
Objectif Améliorer les performances du système éducatif en développant la scolarisation, en permettant aux apprenant d achever le cycle et d acquérir les compétences minimales de base Pérenniser les cantines en les soutenant par des ressources endogènes Faire de la cantine un outil du développement local.
Institution responsable Ministère de l Enseignement Préscolaire, de l Elémentaire, du Moyen Secondaire et des Langues Nationales (MEPEMSLN) Agence Nationale de la Case des Tout Agence Nationale de la Case des Tout Petits (ANCTP)
Modalités de mise en œuvre Mise en place d une Division des cantines scolaires Renforcement institutionnel de la Division des cantines scolaires (rattachement au cabinet du ministre, moyens d intervention, dispositifs de gestion et de suivi/évaluation) Elaboration d un document de politique visant la généralisation d un modèle de cantine basée sur le HGSF portée par une volonté politique très forte.
Projet d élaboration d un guide Elaboration de documents de planification (cadre logique, Plan d action, Plan d opération et plan de travail trimestrialisé).
Financement Partenaires du Gouvernement (PAM, CPI) Etat (budget de fonctionnement) Apports communautaires (espèces, nature, travail) Collectivités locales (fonds de dotation, coopération décentralisée) Acteurs privés (produits alimentaires senemix-, transport, logistique).
Facteurs de réussite Volonté politique très forte Appui des partenaires extérieurs Définition avec le Ministère de l agriculture d une plateforme intersectorielle. Mobilisation des acteurs nationaux (Etat, Collectivités, communautés)
Défis et enjeux Défis Mobilisation des acteurs et des ressources endogènes Engagement de l état Pilotage efficace et coordination forte Enjeux Amélioration des performances du système éducatif Pérennisation des cantines scolaires Développement local et national