BULLETIN D INFORMATION



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Transcription:

Association Sanitaire Apicole de Loire-Atlantique Siège social : Chambre d Agriculture Rue de Géraudière 44939 Nantes Cedex 9 Site internet : ASAD44.com BULLETIN D INFORMATION Mois de octobre 2014

colonies dont on peut se demander si elles vont passer l'hiver tant les abeilles ont été empêchées de sortir et de travailler comme elles le souhaitaient. Dans certaines ruches, il n'y a pas de provision pour l'hiver, on peut nourrir mais cela ne suffira certainement pas, il ne faut pas se faire d'illusion. Comment décrire le désarroi, la désespérance de cet apiculteur devant ses ruches pillées sans discontinuer par des dizaines de frelons, il est impuissant, la lutte est inégale, et pourtant il nous faut lutter et résister. Dans certains départements cette année, il y a beaucoup moins de frelons que l'année dernière, donc l'espoir est permis. Devant ce fléau qu'est le frelon asiatique, l'asad n'est pas restée les bras croisés, les pouvoirs publics sont alertés, la DDPP également et des administrateurs ainsi que des adhérents ont fait un travail remarquable de destruction des nids à proximité des ruchers. Pour les apiculteurs c'est la seule solution dont nous disposons : détruire le maximum de nids pour diminuer la pression sur nos ruchers. Malheureusement nous avons constaté qu'après un nid détruit, la pression reste la même, car il existe de nombreux nids dans un même secteur. Lors de notre assemblée générale nous vous donnerons le détail du travail colossal qui a été réalisé par des bénévoles, vous pourrez juger l'ampleur du travail accompli. Dans plusieurs secteurs du département, il a été trouvé des foyers de loques américaines, chacun doit être vigilant et vérifier qu'il n'hiverne pas de colonies loqueuses. Des rappels élémentaires sont aussi à faire : il est évident qu'on ne place pas dans des ruchettes pièges, pour attraper des essaims, des cadres provenant de ruches loqueuses. Combien de fois faudra t il répéter que tous ces cadres doivent être détruits par le feu? Récupérer un cadre et prendre le risque de transmettre la loque à un rucher est ce raisonnable?? Dans plusieurs secteurs également, il n'y a plus de spécialistes sanitaires. C'est aux apiculteurs qu'il appartient d'être encore plus vigilants, vous le savez, il est question de supprimer tous les spécialistes sanitaires dans le cadre de la réorganisation voulue par notre gouvernement. Ils seront remplacés par des techniciens qu'il faudra former et payer, sans doute pour faire des économies?? Un mot sur la campagne d'essaimage, pour que les choses soient claires. On observe qu'il y a de plus en plus de particuliers qui font de la récupération pour avoir une ruche dans le fond de leur jardin et des sociétés qui font de la récupération pour en faire un commerce, tout ceci n'a rien à voir avec l'apiculture et nous ne pouvons que nous opposer à ce genre de pratiques, des ruchers sont installés sans considération du voisinage, au mépris des autres, bien souvent avec des colonies achetées n'importe où, c'est un réel danger pour tous. Je ne peux clore ce petit aperçu de la situation sans vous avertir que le petit coléoptère des ruches appelé Aéthina Tumida a été repéré dans plusieurs ruchers en Italie. Comme de nombreux apiculteurs font des achats de colonies ou de reines à partir de ce pays, nous vous mettons en garde contre de telles pratiques qui risquent encore de porter un coup sérieux à notre apiculture, nous n'avions vraiment pas besoin de cela en plus! Je vous souhaite un bon hivernage, soyez vigilants, l'apiculture ça doit être du sérieux! Le président. Yvon LE DANTEC Page 2

Le petit coléoptère des ruches arrive en Europe!!! Une bien mauvaise nouvelle nous arrive de Calabre en Italie : le petit coléoptère des ruches (Aethina Tumida) a été découvert dans des ruchers. Ces ruchers ont été détruits. Des apiculteurs allemands et français qui transhument des ruches dans cette région auraient immédiatement rapatrié leurs abeilles, sans aucun contrôle aux frontières. Espérons qu'ils n'aient pas en même temps rapatrié le coléoptère... Cet insecte (avec sa larve) est une plaie pour nos ruches. Nous risquons fort d'avoir ce prédateur supplémentaire à combattre, ce qui ne sera pas chose facile. Nous ne pouvons que vous incitez à la plus grande prudence : évitez notamment les importations de reines, d'essaims ou de paquets d'abeilles d'italie! Enfin, nous vous adressons en parallèle à ce bulletin, une fiche descriptive du petit coléoptère. Lisez la attentivement! Bienvenue sur votre nouveau site WEB! Petites annonces, Forum de discussion Les derniers bulletins publiés, Vos photos, vidéos que vous voudrez nous communiquer Nos actions, nos AG,... La possibilité de nous contacter, Un livre d'or, Et bien d'autres choses encore... Pour y accéder, inscrivez : www.apiculturesanitaire44.com Ou Cherchez dans votre navigateur de recherche : Apicuturesanitaire44 Page 3

En 2014,L ASAD44 LUTTE CONTRE LE FRELON ASIATIQUE : Depuis quelques années, les frelons asiatiques sont arrivés en Loire Atlantique. Nous avons constaté combien ces prédateurs s attaquaient aux abeilles, au point de vider totalement certaines ruches. Malheureusement pour nous, apiculteurs, ces insectes ont été classés en dangers sanitaires de 2 ème catégorie, c est-à-dire que l organisation de la lutte contre ces prédateurs d abeilles n est pas pris en charge par les pouvoirs publics contrairement à la loque américaine qui est du ressort des DDPP (ex DSV). La note de service DGAL/SDSPA/N2013-8082 de la DGAL (Direction Générale de l Alimentation dépendant du Ministère de l Agriculture), informe sur les différents moyens de lutte contre le frelon asiatique et spécifie qu elle est normalement sous la responsabilité des OVS (Organismes à vocation sanitaire) au niveau des régions. Ces OVS sont en cours de constitution. Les GDS multi-espèces (Groupements de défenses sanitaires des animaux de rente ( bovins, caprins, abeilles, etc ) départementaux devraient composer l OVS régionale. Une nouvelle note de service n DGAL/SDSPA/SDQPV/N2013 datée du 6-12-2013 informe du report du calendrier de reconnaissance des OVS. Autrement dit, ce n est pas demain que nous verrons des moyens mis à disposition pour une lutte collective contre ce prédateur. Force est de constater la carence quasi générale des collectivités publiques à organiser la lutte contre ce fléau. Sur le plan départemental, le Conseil Général ne prend pas en charge la destruction des nids. Et au plan communal, aucune directive n a été donnée, certaines communes font détruire à leur charge les nids de frelons situés sur le domaine public, d autres ne font même pas cet effort. Sur le domaine privé, quelques rares communes font l effort d une prise en charge parfois totale, parfois partielle des frais de destruction par les désinsectiseurs. Pour la grande majorité des communes, les particuliers ayant des nids sur leur propriété vont informer les mairies. En retour, les déclarants sont mis en demeure de faire détruire ces nids et il leur est conseillé de d'adresser au FDGDON (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organisme Nuisibles). Cette fédération, bien que recevant des subventions de la part des collectivités, se contente de comptabiliser les nids et renvoie vers leur filiale, la société de désinsectisation PROPHY VEGETAL. D autres désinsectiseurs peuvent être trouvés sur l annuaire «Pages jaunes». Quels sont les coûts pour la destruction des nids pour les particuliers? Ces prix varient de 90,00 à 450,00 selon la hauteur du nid et le temps passé pour la destruction. Avec de tels prix, comment espérer que les particuliers en ces temps de récession du pouvoir d achat, acceptent de payer de telles sommes pour détruire des nids d insectes qui ne leur causent aucun dommage ni danger. Face à cette situation, l ASAD 44 a décidé de fournir à ses adhérents des pièges à frelons à prix réduits et procéder à la destruction des nids de frelons asiatiques seulement s'ils sont demandés par les adhérents de l'asad44 pour des nids situés dans des zones proches de leurs ruchers. Moyens humains : Adhérents volontaires. Destruction par SO2 : Perches télescopiques, dispositif d injection de SO2(gaz de soufre) Destruction par poudre insecticide : Perches télescopiques, dispositif d injection de poudre A ce jour, le nombre de nids détruits dépasse la quarantaine. Si vous avez besoin d informations complémentaires, vous pouvez appeler : Paul GIRARDOT : tel 02 40 03 05 99 Claude DAVID : Tel 02 40 86 45 10 Page 4

Page 5 PAS DE PANIQUE MAIS N 'OUBLIONS PAS D' ETRE VIGILANT Quelques informations sur une vieille connaissance... Vous avez tous entendu parler il y a quelque temps d'aéthina Tumida. C'était à l'époque où on nous disait qu'il y avait d'autres menaces sur nos colonies que le Varroa. Nous y sommes arrivés, où presque, puisque la menace est cette fois à notre porte. Depuis quelque temps il a été découvert en Europe, plus près de chez nous même puisqu'on le trouve en Italie. Ce petit coléoptère est un insecte originaire d'afrique du Sud, son cycle reproductif se déroule en partie dans la ruche. Il peut aussi entraîner la perte de la colonie et de la récolte, puisqu'il rend le miel impropre à la consommation. La larve fait environ 1 cm de longueur et ressemble à la larve de la fausse teigne. Elle possède trois paires de pattes et on remarque la présence d'épines sur la partie dorsale. L'adulte devient marron foncé à noir en vieillissant. La tête, le thorax et l'abdomen sont bien séparés. Sa grosseur est comparable à l'ensemble tête et thorax de notre abeille. Les larves sont carnassières, elles consomment du couvain, du miel et du pollen. A maturité, elle sortent de la ruche et s'enfoncent dans le sol pour réaliser leur métamorphose. L'accouplement se fait à l'extérieur de la ruche, les adultes peuvent voler sur plus de 5 Km. Les larves creusent des galeries dans les cadres, détruisent le couvain, leurs excréments rendent le miel impropre à la consommation, l'apiculteur perd tout, sa colonie et sa récolte... Chacun d'entre nous doit surveiller attentivement l'intérieur de ses colonies, les anfractuosités du plateau et les endroits où il y a des accumulations de déchets. Les mesures à prendre en cas de découverte sont les suivantes : -prévenir votre spécialiste sanitaire, la DDPP -détruire toutes les colonies du rucher infecté, tuer toutes les abeilles et brûler le tout -passer les environs de la ruche à la flamme pour détruire les œufs et larves, 2 m autour des ruches -contrôler toutes les ruches dans un rayon de 5 Km. Découvert récemment dans le Sud de l'italie, des mesures ont paraît il été prises mais il n'empêche que de gros apiculteurs qui avaient leurs ruches dans ce secteur ont rapidement déplacé leurs colonies en utilisant très vite de gros camions qui sont remontés à travers la botte italienne et ceci sans aucun contrôle!! jusqu'où ont ils été??? ont ils remonté le petit coléoptère??? A l'asad, nous vous avons plusieurs fois informé sur les risques pris par ceux qui achètent des colonies, essaims et reines en provenance de pays lointains, une fois de plus, chacun est mis devant le fait accompli, ce sont des risques considérables que font prendre à la collectivité ceux qui pratiquent ces méthodes. Nous avons chez nous une abeille parfaitement adaptée à notre climat depuis des milliers d'année sans doute, point n'est besoin d'aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous. Conservons notre abeille noire, elle a suffisamment de qualité pour nous satisfaire. Au Printemps, il faudra bien examiner les colonies et si vous voulez développer votre cheptel, il existe une méthode simple et efficace ça s'appelle la division, à partir de vos meilleures souches, nous en reparlerons. Le président,

Aethina tumida : un petit pas pour le petit coléoptère de la ruche, un mauvais pas pour l apiculture européenne C est désormais confirmé, l aethina tumida, petit coléoptère de la ruche, a bien posé ses pattes sur le continent européen. Il faut dire que d un point de vue entomologique, les notions de continents et de frontières, d espace de Schengen ou d administration leur passent par-dessus les antennes!... Depuis longtemps nous en parlions. Originaire d Afrique australe, où les abeilles africaines ont appris à vivre en sa présence en développant un système de défense qui limite ses dégâts, l aethina tumida a débarqué aux Etats-Unis dans un chargement naval de fruits en 1996. En 2002, on le signale en Australie. Et depuis qu il avait gagné l Afrique du Nord, on l attendait en Europe, surtout depuis une (fausse?) alerte récente au Portugal. Il faut dire que ses moyens de propagation sont multiples. Reines, paquets d abeilles et ruches n en sont pas, hélas, les seuls. Les produits agricoles, comme on vient de le voir, mais aussi la terre des plantes en pots y participent. Et comme on connait l intensité des échanges de l activité humaine à l heure de la fameuse mondialisation, on sait qu il n est pas possible de tout maintenir sous contrôle! Business is business! Mais au fait, connaissez-vous bien l aethina tumida? L insecte adulte, ou imago, est brun foncé à noir, long d environ 6mm sur 3 de large. Il peut voler sur des kilomètres, se nourrir de fruits sans présence d abeilles, mais c est bien les colonies d abeilles qu il affectionne pour se nourrir et se reproduire. La femelle y pond ses oeufs blancs sur les cadres, d où les larves se propagent ensuite en détruisant les cellules et se nourrissant de leurs contenus, pollen, couvain, miel, ce qui peut aller jusqu au complet effondrement de la colonie. Puis la larve quitte la ruche, de préférence de nuit, pour effectuer sa nymphose à faible profondeur dans le sol meuble autour de la ruche, d où l adulte sortira après 3 à 4 semaines. Plusieurs cycles sont possibles dans l année, suivant le climat. L adulte a une durée de vie d environ 6 mois et peut passer l hiver à l abri dans la ruche. Mais revenons aux événements récents. C est le 5 septembre dernier que sa présence est suspectée puis confirmée dans un petit rucher de nucléis en Calabre (Italie du Sud). Le rucher a été détruit et le sol traité. Malheureusement, le 1er octobre, dans un rayon de 20km autour du foyer, 16 ruchers ont été déclarés infestés, dont 3 avec présence de larves. Il semblerait qu à l annonce de la nouvelle, des ruchers d apiculteurs français et allemands, en transhumance dans la région, aient été rapatriés sans contrôle sanitaire. Le danger est donc grand d une propagation de ce parasite de nos abeilles au coeur de l Europe. Que faire? Tout d abord, stopper toute importation de ruches ou de reines des zones infestées. C est le bon sens, mais on sait combien celui-ci n est pas toujours partagé, même de la part de ceux dont on ne peut suspecter l ignorance. Ensuite, il faut surveiller ses colonies. La présence de ce petit coléoptère qui a tendance à fuir la lumière n est pas toujours évidente. Mais ses oeufs blancs, déposés par paquets dans les fissures des cadres, sont facilement détectables. Ses larves, si elles ressemblent à celles de la fausse teigne, n ont néanmoins que trois paires de longues pattes, côté tête, et des épines dorsales bien visibles. En cas de suspicion de présence, il faut évidemment avertir tout de suite les autorités sanitaires (DDPP, agent sanitaire, ASAD, GDS). C est désormais sur la vigilance sur le Page 6

terrain, c'est-à-dire sur la compétence et la responsabilité des apiculteurs, de tous les apiculteurs, que repose la maitrise du risque. Etait-il nécessaire de connaître une nouvelle crise sanitaire pour que les possesseurs de ruches prennent vraiment conscience du fait que l apiculture de papa, c est fini! J en entends encore qui disent aujourd hui, en haussant les épaules : «Dans le temps, on ne s embêtait pas avec tout çà! On enruchait des essaims, on posait des hausses, et puis basta!» Dans le temps, oui Malheureusement, ces temps sont révolus, et une apiculture viable et durable demande des apiculteurs informés, formés, vigilants et responsables, c'est-à-dire un véritable réseau associatif du sanitaire qui regroupe, dans la confiance et la solidarité, le maximum, sinon tous les possesseurs de ruches. Car de nombreux dangers rôdent autour de nos ruchers. Les anciens déjà, qui sont toujours là. Les traitements inefficaces, voire l absence de traitement contre le varroa font encore des ravages, même, hélas, chez ceux qui suivent sérieusement les protocoles, par re-contamination venant du voisin ignorant ou moins sérieux. Que dire de la loque américaine qui, sur ce terrain et pour les mêmes raisons, se développe partout dans le département? Aujourd hui, c es l aethina tumida qui est à la une. Mais qu en sera-t-il demain si, facilités par nos mauvaises pratiques, notre ignorance et nos propres divisions, des parasites bien plus «destructors» que notre varroa infestaient nos ruchers? Parmi les plus virulents de ces ennemis de nos abeilles, des acariens du genre Trophilaelaps attendent, tapis en Asie, le moindre de nos faux pas. Et malheureusement, en matière de faux pas, l histoire nous montre en se répétant que nous en serions bien capables. Luc GOUVERNEUR Site Web du GDS Isère Page 7

COURS de FORMATION SANITAIRE APICOLE Samedi 22 novembre Lycée du Loquidy, Nantes. - 10h00 : accueil des participants, café. - 10h30 : les intoxications (Luc Gouverneur). - 12h00 : repas (chacun apporte son pique-nique). - 14h00 : varroose : point sur les traitements disponibles (Luc Gouverneur). - 14h45 : pause. - 15h00 : la mise en hivernage et la préparation du printemps (collectif). - 16h30 : fin. Formation gratuite pour les membres de l ASAD. Inscription obligatoire avant le 15 novembre près de : Yvon Le Dantec, 48 bld Meusnier de Querlon 44000 Nantes. yvon.ledantec894@orange.fr Je soussigné,... Demeurant à...... Tél :... Mail :... Souhaite m'inscrire à la formation. Frelon asiatique Nid Page 8