Guide pour photographier, pour filmer, pour faire un montage vidéo 1) Choisir son appareil photo numérique Un «Compact» : 100 à 400 + le 2 nd chiffre est élevé, + vous pourrez zoomer Les zooms de base les plus fréquents sont un x3 (35-105 mm) ou un x4 (35-150 mm) + le 1er chiffre est bas, + vous photographierez en grand angle des objets proches En général, pas de position grand-angle (= 24 mm ou 28 mm en argentique), d'où une préférence vers le choix d'un appareil proposant une focale de départ de 28 mm et cela même si le zoom a un tétéobjectif moins puissant. Remarques : les zooms puissants (x 5 ou plus) sont délicats à manier s'ils ne sont pas stabilisés (peu compatible donc avec le format «compact») : le risque de bougé et de vibration est d'autant plus grand que le grossissement de l'image est élevé. Une préférence pour un zoom lumineux (f/2,8 ou f/3,5) à faible variation au niveau de la focale mais ayant une vitesse d'obturation élevée, plutôt que pour un zoom très puissant (38-180 mm) mais moins lumineux (f/4-f/5,6). La résolution du capteur (ou définition de l'image) correspond au nombre total de pixels disponibles sur l'appareil. 6 millions de pixels suffisent pour un usage familial. 6 millions de pixels Taille du fichier (en pixels) Taille du tirage (haute qualité) Taille du tirage (qualité standard) 2000 x 3 000 20 x 30 cm (A4) 24 x 36 cm Pour obtenir un tirage de bonne qualité d'une image numérique en une image imprimée : on compte 100 pixels par centimètre que l'on divise par 100. Pour un tirage au format 10 x 15 cm (tirage classique), moins de 2 millions de pixels suffiraient pour donner des résultats de haute qualité. La résolution d'une image numérique est liée à la densité et à la taille des points sensibles (photosites) sur le capteur numérique. Remarques : A nombre égal de pixels, la taille du capteur a une grande importance sur la sensibilité de l'appareil. La réactivité de l'appareil (vitesse de déclenchement) est un point à vérifier absolument : entre autres situations, le délai de la mise au point par l'autofocus.
Un «Bridge» : 300 à 600 est muni de 2 viseurs ( spécificité de ce genre de format) viseur électronique à hauteur d' oeil, montrant l'image réelle avant et après son enregistrement numérique + écran ACL. Le zoom de base le plus fréquent est un zoom universel 28-200 mm. Remarques : - Il existe des modèles proposant des zooms de grossissement x 15 couvrant toutes les focales du grand-angle au gros téléobjectif, comme un 28-420 mm. Une telle focale nécessite une vitesse d'obturation très élevée pour assurer la netteté en situation de haute sensibilité (ISO). En général, pour ce type d'appareil photo, la qualité de l'image se détériore au-delà d'un réglage en 400 ISO. - La plupart des modèles proposent d'enregistrer les images au format RAW - fichier image très lourd ( davantage qu'un fichier au format TIFF, lui-même plus lourd qu'un fichier en jpeg) mais très pratique pour le post-traitement avec un logiciel de retouche d'image car ce format la plus haute qualité d'image possible et donc les retouches les plus variées. De 7 à 9 millions de pixels pour des modèles en entrée de gamme très suffisant pour des tirages en A3 (29,7 x 42 cm) Un «Reflex» numérique : au-delà de 600 présente un système évolutif doté de nombreux accessoires et optiques interchangeables chaque marque a élaboré son propre système, incompatible avec une autre marque!!! Remarques : -Les reflex numériques s'inspirent des modèles argentiques, mais la pellicule est remplacée par un capteur numérique (au format 16 x 24 mm au lieu du format pellicule 24 x 36 mm). Ce capteur est dit APS. Il est plus grand et plus sensible en faible lumière que les capteurs utilisés dans les compacts et les bridges. -Le principe de la visée reflex est de permettre de voir l'image telle qu'elle se forme à travers l'objectif + visée optique à hauteur d'oeil. De 6 à 14 millions de pixels pour des modèles en entrée de gamme très suffisant pour obtenir un tirage au format 30 x 45 cm de haute qualité. La réactivité de l'appareil pour ce type de modèle est bien supérieure au modèles compact et bridge. La sensibilité pour l'ensemble des reflex peut accéder à un réglage équivalent à 1 600 ISO, 3 200 ou plus.
2) Choisir son caméscope numérique Les caméscopes numériques enregistrent les images sous forme numérique compressée ce qui permet de les transférer sur un ordinateur pour effectuer un montage vidéo. Comptez environ 600 à 1 500 pour un caméscope numérique de très bonne qualité. Le support d'enregistrement les plus répandus sont le DV ou Digital vidéo (une heure de vidéo enregistrée et compressée au format VOB) et le Digital-8 (ou D8), mais ce support est concurrencé par d'autres supports tels que la carte mémoire (de type compact flash, SD, Mémory Stick), le mini-dvd (qui, une fois finalisé, est compatible avec les lecteurs DVD de salon)- vidéos compressées au format Mpeg-2 ou Mpeg-4- ou par les caméscopes HD à disque dur interne. Format Mpeg-2 : compression de très bonne qualité mais gourmande en mémoire, de l'ordre de 1 GO pour plusieurs dizaines de minutes de vidéo. Format Mpeg-4 : est moins gourmand en mémoire, soit 512 MO d'espace utilisé pour une vidéo d'environ 40 minutes. La résolution du capteur (nombre de pixels du capteur) Ce critère reste moins important que pour un appareil photo numérique, excepté pour un appareil HD (haute définition) ou doté d'un mode photo (utile pour des arrêts sur images dans le cadre d'un montage). Un caméscope numérique produit des fichiers vidéos ayant une résolution maximale de 720 x 576 (format PAL : 4/3 et 25 images/seconde ). Pour atteindre cette résolution, un capteur de 500 000 pixels suffit. Au delà de 800 000 pixels, la résolution du capteur influe peu sur la qualité de l'image. 800 000 pixels est un minimum pour obtenir une impression correcte en format photo (11 x 8 cm). Le Zoom Ce qui est important, c'est les critères du zoom optique (et non numérique). Les modes de fonctionnement En débutant, vous commencerez par filmer en «automatique» et avec les programmes de prise de vue «coucher de soleil», «sport», «portrait», «nuit»... Avec un peu de pratique, vous ajusterez manuellement les principaux réglages (balance des blancs, mise au point, vitesse...).
3) Les modes et les programmes de prise de vue Le mode Tout automatique Le mode Programme Possibilité de modifier pour une seule prise de vue le couple vitesse/diaphragme. L'appareil reprend la main à la vue suivante. Le mode Priorité vitesse Pour éviter le flou sur un sujet qui bouge (vitesse rapide) ou pour obtenir du flou (vitesse très lente). L'appareil ajuste tout seul l'ouverture du diaphragme. Réglage utile aussi avec un fort grossissement du zoom. La vitesse doit au moins être de 1/250s (pour le rythme d'un jogger se dirigeant vers le photographe) et au plus de 1/2 000 ou 1/4 000 ( pour le rythme d'un insecte ou papillon en vol. Le mode Ouverture (du diaphragme) Le plus utilisé pour la photographie de paysage, fleur, portrait, afin de maîtriser la profondeur de champ; Pour obtenir un fond flou derrière un portrait, on peut choisir des valeurs comme f/2,8 (sur un Compact ou un Bridge), f/4 à focale moyenne pour un reflex, f/5,6 avec un téléobjectif. Ces données varient en fonction de la taille du capteur, de la focale réelle et de la distance du sujet principal. De manière générale, la + grande ouverture possible assure des effets de dégradé flou les + puissants et une petite ouverture (f/8 ou f/11) permet d'obtenir une grande profondeur de champ. Le mode manuel * Le programme Paysage Privilégie une petite ouverture du diaphragme pour obtenir une netteté importante sur tout le champ. Généralement, les couleurs et les contrasres sont réhaussés. Le programme Portrait Priviligie des couleurs douces et une grande ouverture du diaphragme afin d'isoler le sujet sur un fond flou Le programme Macro Permet d'approcher l'appareil à 1 cm ou 2 cm de la scène à photographier. Le programme Sport Utile si l'on cherche, par exemple, à photographier des animaux sauvages avec un téléobjectif. Possibilité de réaliser des séquence de vue en rafale. Les programmes Scènes Panorama(variante du programme Paysage). Portrait de nuit (le flash éclaire le 1er plan et l'exposition longue permet un arrièreplan détaillé). Coucher de soleil (privilégie les tonalités chaudes). Plage ou neige (pour éviter une image trop claire). Musé ou monument (utilise une sensibilité élevée, coupe le flash, garde l'autofocus actif). Et d'autres encore...
4) Quelques repères pour effectuer des prises de vue La profondeur de champ Zone de netteté existant avant et après le sujet sur lequel est effectuée la mise au point. Cette profondeur de champ varie selon, *la lumière : plus il y en a, moins la profondeur de champ est importante. Outils pour varier la quantité de lumière entrant dans l'objectif les filtres -Sans filtre (position off), il y a une légère surexposition + 1er et arrière-plan nets. -Avec filtre supérieur (niveau 2),il y a une exposition correcte + le 1er plan est net et se détache du reste de l'image. Le shutter Un réglage à 1.60 ou 1/125 de shutter laisse apparaître nettement le sujet au 1er plan et le 2 nd plan sera flou. *la distance par rapport à l'objectif Un mouvement de la bague de mise au point permet d'accéder au principe du flou-net : 2 sujets filmés sur 2 profondeurs de champ différentes mais dans le même axe et sans changer de cadre image. *la focale Plus la focale est longue (zoom à fond), moins il y a de profondeur de champ et ce qui entoure le détail sera aussi plus flou, donnant ainsi plus d'importance à ce détail. La balance des blancs (lumière et couleur) La lumière n'a pas toujours la même couleur selon la saison, l'heure de la journée, selon qu'elle est naturelle ou artificielle. Il faut donc régulièrement étalonner sa caméra, faute d'avoir un résultat trop bleu ou trop rouge. L'inconvénient de la balance des blancs en automatique est que le blanc intermédiaire trouvé restitue une couleur trop chaude, trop froide, ou terne. Par ailleurs, la balance des blancs automatique risque de régler les blancs sur la partie la plus importante en surface du cadrage, d'où la nécessité parfois de décadrer(déplacer le cadrage du sujet). La fonction dite preset est une valeur préenregistrée selon les filtres : en filtre 1 = couleurs chaudes souvent en milieu artificiel. en filtre supérieur = couleurs froides, en extérieur. Cadrage Les cadrages appliqués en plans fixes sont similaires à ceux appliqués en photographie :
-Respect de la règle des tiers (2/3,1/3) pour dynamiser l'image et la renforcer, il faut éviter de centrer le sujet visé, mais de le placer au tiers du viseur. En format 4/3, cela permet d'établir des lignes de forces (découpe l'image en 3 parties horizontales et verticales égales). Les intersections de ces 4 lignes font ressortir les 4 points forts de l'image. -Les différentes valeurs de plans *Plan de situation ou plan large *Plan moyen *Gros plan (pouvant à l'occasion servir de plan d'insert *champ et contre-champ (le sujet principal et ce qu'il vise) Les cadrages appliqués au mouvement : *Entrées et sorties de champ, du cadre, un sujet. Soit la caméra reste fixe et c'est le sujet qui est acteur de ses entrées et sorties de champ, soit la caméra opère un plan panoramique créant une entrée ou une sortie de champ. Le plan panoramique permet aussi d'aller où le regard d'une personne va, pour découvrir ce qui capte son attention. *Le Zoom préférez au Zoom une approche en 2 plans (plan large/plan serré). *La Séquence Approche du sujet visé sous différentes valeurs de plan et sous différents angles. *Le plan séquence Plan tourné en continu, dans lequel le photographe suit ce que font les sujets. 5) Monter un film ou un diaporama numériques Le montage consiste essentiellement à déplacer des fichiers vidéos ou photos sur un plan de montage. Le logiciel de montage fournit avec Windows (Windows Movie Maker) propose 2 modes d'édition : la table de montage séquentielle et le montage chronologique. La vue en mode Montage chronologique propose plusieurs pistes en parallèle (piste vidéo, piste audio, de transition et de titrage). Ce logiciel propose d'appliquer des effets et des transitions vidéos, ainsi que d'inclure un titre de générique, voire du texte dans les clips vidéos. Préalable à tout montage, l'importation des différentes vidéos, soit directement depuis un caméscope DV, soit à partir d'un disque dur sur lequel ont été copiés les fichiers. Au final, il s'agit d'exporter le montage sous un certain format (par défaut celui de Windows média Vidéo (fichiers avec l'extension.wmw) et de choisir le média de destination (disque dur de l'ordinateur, CD ou DVD, email, serveur Web, caméscope numérique). En fonction de la destination choisie, Movie Maker propose une compression différente.
Remarques : - Toute photo va être automatiquement réduite à 720 x576 pixels entraînant parfois une déformation. - il peut être intéressant d'encoder les vidéos au format AVI (compatible avec d'autres plateformes que les PC, comme Macintosh et Linux. C'est un format de fichiers vidéo dont la dimension varie en fonction du codec (DivX, Xvid, MPEG-4, MPEG-2, ). Le logiciel SuperV2008 (libre et gratuit) est un logiciel d'encodage très pratique pour ce type de manipulation. Bibliographie pour approfondir ces domaines d'activité Le document ci-dessus est une synthèse inspirée de différents ouvrages tous parus en 2008 (et accessibles au CDDP de Montauban). Apprendre à photographier en numérique, de Jean-Marie Sepulchre, Editions VM, Paris, 2008. Diaporama numérique, de Patricia Ondina, Editions First, Paris, 2008. Guide pratique du tournage vidéo, d'olivier Ponthus, Editions Dunod, paris, 2008. La vidéo numérique : du tournage à la diffusion, de Jérôme Genevray, Editions Micro Application, Paris, 2008.