Mise en place du réseau 12 novembre 2009. Rappel du contexte. La période actuelle est marquée par un certain nombre d interrogations, voire d inquiétudes, sur la mise en place des politiques enfance/jeunesse : quelles évolutions prendre en compte, quelles complémentarités instaurer ou renforcer entre les différents partenaires éducatifs? De nombreuses collectivités ont entrepris des réflexions sur la question des rythmes de vie des enfants et des jeunes, installent ou redonnent une dynamique à leur projet éducatif. Enfin chaque année des villes mettent en place des initiatives pour développer des propositions qui soient à la hauteur de la diversité des attentes et des besoins des enfants, des adolescents et de leurs familles. Dans ce contexte les Francas ont souhaité susciter un échange autour de ces questions, de ces réflexions ou de ces actions pour mieux les faire connaître, pour partager des préoccupations communes, inscrire ces propositions dans une approche globale de l aménagement des territoires et du développement local et aller vers la création d un pôle de compétences mobilisant, impulsant les recherches et diffusant les résultats. Les réseaux d échanges de pratiques et de savoirs Chacun des réseaux mis en place se propose de rassembler des responsables de villes ou structures intéressées pour recenser les acquis et enregistrer des besoins dans le domaine considéré, inventorier les questions qui pourraient être abordées dans le cadre du réseau échanges pratiques et de savoirs, s entendre sur des modalités de fonctionnement. La liaison scolaire/périscolaire Si l on admet la nécessité de trouver des complémentarités entre les différentes actions éducatives et d agir pour une cohérence de ces actions on constate qu on a souvent de la difficulté à créer les conditions qui le permettent. Cependant il existe (maison de l enfance à Orly ) et il a existé (centre de loisirs associés à l école) des avancées dans le domaine de ce qu on peut appeler la liaison école/loisirs. Comment mieux connaître ces initiatives, inventorier les conditions à réunir pour un partenariat efficace, mieux cerner les spécificités de chacun des temps considérés? Un tour de table est organisé afin que chacun : puisse se présenter énonce ses motivations à la participation à ce réseau liste les questions qu il souhaite évoquer.
Il ressort de ce tour de table des préoccupations communes à l ensemble des participants : un manque de liens avec les autres acteurs de l éducation, des difficultés à travailler avec l école, un manque de connaissance (reconnaissance) des compétences de chacun, un repli des animateurs par rapport aux enseignants un manque de formation des animateurs, la nécessité de les aider à entrer dans le PEL mis en place dans une ville, la nécessité de distinguer entre liaison et complémentarité, le souhait de travailler ensemble dans le cadre de l accompagnement éducatif des collèges (mettre en place des projets cohérents, tout en répondant aux exigences de l éducation nationale), la difficulté à capter les 11/15 ans dans les activités périscolaires. Le souhait d inventer des passerelles entre périscolaire primaire et collège. Quatre expériences de liaison scolaire / périscolaire 1 La maison de l enfance à Orly. Depuis plusieurs années, le lieu se veut être un lieu ressources pour les enseignants. L accent est mis sur ce que le lieu et l équipe peuvent apporter et qui sort des compétences traditionnelles des enseignants. Aujourd hui,.les projets sont à l initiative des enseignants et s inscrivent dans leur projet de classe et d école. Chaque projet fait l objet d un échange préalable entre l équipe d animation et l enseignant concerné. Les enseignants sont donc amenés à s investir davantage sur leur projet. Des s de présentation du lieu et de l équipe avec les enseignants ont lieu à chaque rentrée scolaire. De plus, chaque projet fait l objet d un bilan et d une évaluation. Outre sa vocation à accueillir des classes sur des projets initiés par les enseignants, la Maison de l Enfance fonctionne en centre de loisirs les mercredis et pendant les vacances. L équipe d animation s est constituée et formée dans le temps. Aujourd hui, elle compte : 1 directrice compétente dans les arts plastiques et la littérature pour enfants, 4 animateurs(trices) formés dans différents domaines : o Informatique et science et technique (BEATEP science), o Ludothèque (formation Caravansérail, ALF), o Environnement ferme jardin potager (BEATEP environnement), o Arts plastiques (bac A7 arts plastiques et formations complémentaires continues). La Maison de l Enfance est identifiée par les enseignants comme un lieu ressources dans lequel ils peuvent trouver et/ou pratiquer : des compétences techniques repérées, un renfort d encadrement, des méthodes pédagogiques différentes, une autre relation aux enfants de leur classe. En outre, il n est pas rare que l équipe de la Maison de l Enfance soit sollicitée par les enseignants au niveau de conseils quand à des ateliers ou des projets, même si extérieurs à ce lieu.
Par ailleurs, la Maison de l Enfance est partenaire du PRE. A ce titre, l équipe d animation de la Maison de l Enfance s investit sur les actions éducatives pendant le temps scolaire à plusieurs niveaux. Tout d abord dans la réalisation et l animation des projets, ensuite dans la formation d autres animateurs du service. Enfin, certains projets qui n ont pu se faire à la Maison de l Enfance sont aménagés en actions éducatives pendant le temps scolaire. 2 Les actions éducatives pendant temps scolaire Ces actions marquent la volonté de l Education nationale et de la ville de travailler ensemble. Ces actions ont démarré dès la rentrée scolaire 2007 2008. Ce partenariat fait l objet d une charte signée début juillet 2007 par l Iden et le maire. Cette charte, rédigée à plusieurs mains par les deux partenaires, prévoit les engagements réciproques des deux partenaires, les objectifs du partenariat, ses modalités de mise en place, le rôle et les missions de chacun et ses limites. L objectif principal de ce partenariat est : de créer une complémentarité éducative entre les différents acteurs de l éducation sur le temps scolaire ; d aider les enfants à découvrir, à acquérir et à consolider des savoirs en s appuyant sur des démarches pédagogiques spécifiques. Ce partenariat se concrétise dans la mise en place d actions éducatives pendant le temps scolaire. Les animateurs interviennent sur des projets initiés par eux-mêmes ou les enseignants, acceptés par les directeurs d école, validés par l Iden et le chef de projet RE. Ces projets s inscrivent dans les projets de classe et d école. Ils se décomposent en deux types de projets : les projets par école, initiés par des enseignants et/ou des animateurs ; les projets communs. Les projets propres à chaque école Ces projets font l objet d un document écrit (trame), accepté par le directeur d école et validés par l Iden et le chef de projet RE. Dans ce cadre, plusieurs projets ont été initiés depuis la première année de fonctionnement Les projets communs Il s agit ici de projets proposés et animés par des animateurs du Service Action Educative aux écoles intéressées. Pour élaborer et animer ces projets, les animateurs ont bénéficié d une formation préalable. Ces projets communs se déclinent comme suit : - B2I : préparation du brevet informatique pour les élèves de CM1 et CM2. Les animateurs ont été formés par un conseiller pédagogique de l éducation nationale. - Prévention routière : sensibilisation aux dangers de la circulation à travers un film et des questions. En partenariat avec l association française de prévention routière qui a formé une équipe d animateurs.
- Education à la santé, nutrition : deux axes : o réalisation d affiches installées dans les restaurants scolaires et les lieux publics, en partenariat avec le PNNS ; o exposition participative et ludique autour de l équilibre alimentaire. Les deux axes ont été développés tant pendant le temps scolaire que pendant le temps de loisirs. - Ateliers scientifiques : o Ateliers Sciences eau, approche ludique sur les cycles, les propriétés et les états de l eau pour des enfants de CM1 et CM2 ; o Micro-fusées, atelier coanimé par un animateur «scientifique de la Maison de l Enfance et une animatrice du Service Action Educative préalablement formée. Environnement : approche ludique autour de l eau, du traitement des eaux, de son acheminement, en partenariat avec l équipe Mobil eau. 413 enfants de la MS au CM2 ont participé à ces ateliers. Ces projets ont donc amené des animateurs et des enseignants à travailler ensemble. Comme les éléments de bilan énoncés le montrent, les interventions des différents professionnels ont été complémentaires les unes des autres. Outre la formation préalable des animateurs, le cas échéant, 3 demi journées de formation information ont été menées auprès des directeurs d école et de centre de loisirs. Ces demi journées ont été l occasion, à partir de la charte partenariale et du projet éducatif de la ville d envisager le partenariat concret. Plusieurs de ces actions ont connu et connaissent un prolongement dans le cadre des accueils de loisirs. C est le cas, notamment des projets spectacle, jardinage, ateliers environnementaux autour de l eau, éducation à la santé 3 - Une charte de partenariat à la Queue-en-Brie Une charte de partenariat a été signée entre l Accueil de Loisirs référent et une ou deux écoles : - La charte nomme un référent. - Sur une école donnée, les animateurs sont les mêmes en Centre de Loisirs et en périscolaire - Elle précise l utilisation des locaux et du matériel - Les Projets Pédagogiques et un trombinoscope sont affichés dans chaque école. - Une réunion de concertation a lieu une fois par trimestre entre les enseignants (très peu présents) les animateurs et les parents. - Les animateurs sont sollicités pour des spectacles, pour le projet autour des droits de l enfant. - L équipe d animation entre dans l école, mais pendant le temps périscolaire. Les animateurs sollicitent d être invités au conseil d école. Dans certaines écoles, un début de travail en commun apparaît.
4. - Dans les collèges de Villejuif. - Les collèges de Villejuif ont une participation très aléatoire aux activités périscolaires proposées. - Il existe un référent municipal pour les collèges, qui fait le lien entre les différentes propositions offertes aux élèves de collège. Des réunions de présentations des projets ont lieu en début d année avec les parents. - Il s agit de retravailler sur la cohérence au niveau du territoire et sur les différences entre prestation et complémentarité. - Un CESC commun à tous les collèges de la ville, qui travaille à des actions communes aux 5 collèges (course contre la faim, forum des métiers). Quels enseignements tirer de ces présentations? Un échange entre les participants du réseau amène à des constats partagés en terme de liaison scolaire / périscolaire : - Difficultés de concertation entre les différentes équipes éducatives (manque de temps communs). - Pas de mutualisation de moyens. - Quand il y a quelque chose de mené en commun, il s agit plus souvent d actions et pas de projets. - Les élus municipaux présents dans les conseils d administration des collèges devraient être porteurs des projets du service jeunesse en direction des jeunes. - Les enseignants reprochent souvent au CLAS «d enlever» des enfants à l étude. - Inversement, ils envoient les enfants les plus difficiles ou les plus en échec aux dispositifs mis en place par la municipalité (l aide aux devoirs ou le CLAS). Suites à donner Pour l année le réseau «liaison scolaire/périscolaire» s organisera de la façon suivante : - 3 réunions (fin janvier, début avril et début juin) - contacts réguliers par courriers électroniques. - mutualisation des expériences dans les différentes villes. Nous aborderons la liaison scolaire / périscolaire : - dans le cadre des dispositifs Education Nationale (PRE, Accompagnement Educatif). - dans le fonctionnement des Accueils de Loisirs. - en référence au niveau de volonté de la liaison (école, services, élus) - en notant les conditions de réussite et les freins.