DOSSIER DE PRESSE. Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté! Dijon, le 17 mai 2016



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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE Dijon, le 17 mai 2016 Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté! Contact Presse : Lauranne Cournault Tél. : 03.80.41.99.94 ARS Bourgogne-Franche-Comté Le Diapason, 2 Place des Savoirs, CS 73535, 21035 Dijon cedex Tél. : 0808 807 107 - Site : www.ars.bourgogne-franche-comte.sante.fr

Communiqué de synthèse L Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté et l association dijonnaise SAGE (Sauvegarde des Abeilles Gardiennes de l Environnement) ont signé une convention de partenariat jusqu en 2017, destinée à favoriser la surveillance et la préservation des pollinisateurs, et notamment des abeilles. Ce soutien de l ARS à l association entre en correspondance avec les missions de l agence liées à la santé environnementale, en particulier par la limitation des usages de pesticides. En acceptant d installer des ruches, l ARS contribue à l étude et à la sauvegarde des abeilles et s inscrit dans un projet éco-citoyen. Elle favorise également le semis de plantes mellifères dans son jardin, et s engage à ne pas recourir à l utilisation de produits pesticides, tout en améliorant la biodiversité. Un partenariat et des engagements réciproques L'association, composée d'apiculteurs amateurs, fait la promotion du rôle pollinisateur des abeilles dans la biodiversité de notre société, par l'installation de ruchers, principalement en milieu urbain. L'impact humain en campagne influe énormément sur la vie des abeilles. La vie citadine leur offre une opportunité de développement bénéfique, en raison d une utilisation limitée de produits nuisibles et d une diversité florale. L association a donc un double objectif : d une part montrer que les abeilles succombent moins en milieu urbain par une moindre utilisation de produits phytosanitaires et d autre part, sensibiliser tous les publics à leur protection. Des ruches sur la terrasse du Diapason Au regard de la réglementation en vigueur et de l analyse des conditions nécessaires au bon fonctionnement des ruches, l emplacement le plus adéquat est la terrasse du 3 ème étage, à l abri du vent, du froid, du public, et avec un ensoleillement correct. L accès à cette terrasse est donc interdit. Seuls les apiculteurs de l association ont vocation à intervenir sur le site. Quelques consignes toutes simples pour les agents L abeille est une infatigable travailleuse. Elle est chargée de récolter le nectar des fleurs pour en faire du miel et le pollen pour nourrir le couvain. Une abeille gênée dans sa récolte n attaque pas, elle s en va simplement sur une autre fleur. Contrairement à la guêpe, l abeille ne sera pas non plus attirée par de la nourriture même sucrée sur les rebords de fenêtre ou sur les tables de la cantine. Contrairement aux guêpes qui sont carnivores et piquent leurs proies pour les attaquer, les abeilles ne piquent qu'en cas de danger vital pour la colonie : elles sont prêtes à se sacrifier si un prédateur attaque leur ruche. En leur présence et lors de toute intervention, toujours adopter un comportement calme et des gestes doux, ce sont les seules consignes toutes simples à respecter. Il n y a donc aucun risque à accueillir des ruches à l agence pour les agents en interne, comme pour les habitants aux alentours directs. «Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté», mai 2016 2

D autres établissements dijonnais ont d ailleurs déjà franchi le pas mais, à ce jour, l ARS de Bourgogne-Franche-Comté est la seule ARS de France qui accueille ces protectrices de l environnement. A quoi servent les abeilles? L abeille, symbole de la biodiversité, remplit des fonctions vitales pour l'homme et pour l'environnement. Depuis plus de 60 millions d années, elle joue un rôle central aux niveaux écologique et agronomique du fait de la pollinisation de nombreuses plantes cultivées et sauvages. C est un maillon fondamental de l équilibre de la nature qui permet aux plantes de se reproduire, de former leurs fruits, et à l humanité de s alimenter. Une abeille butine sur un rayon de 3 km. => En une heure elle peut visiter 250 fleurs et stocker 500 000 grains de pollen sur une seule de ses pattes. Sur les 100 espèces alimentaires les plus cultivées du monde, 71 seraient pollinisées uniquement par les abeilles. 35% de la quantité de notre alimentation et 65 % de sa diversité est le résultat direct du travail des butineuses. Des butineuses en danger Les effectifs des colonies d abeilles (Apis Mellifera) sont en baisse sensible depuis des années dans le monde entier. Les essaims sont atteints par différents maux : baisse de la fertilité, baisse de la production de miel, mortalité, découragement des apiculteurs Les pesticides, les OGM, les maladies, les champignons, les insecticides, le frelon asiatique Autant de menaces pour la santé des butineuses. Les préserver est primordial, car les abeilles jouent un rôle de sentinelle. Leur santé et l analyse de la qualité du miel renseignent sur l évolution de la qualité de la flore. Les abeilles sont en effets très sensibles aux résidus de phytosanitaires présents sur les plantes qu elles butinent et dans l eau dont elles s abreuvent dans l environnement. Leur bonne santé est le témoignage d un milieu plus sain. Chez l homme, plusieurs études épidémiologiques ont montré l impact de ces substances phytosanitaires sur la santé, notamment des plus jeunes enfants. Plusieurs contrats locaux de santé pilotés par l ARS comportent des actions visant, soit à réduire les usages de pesticides pour protéger les ressources en eau de consommation, soit à préserver la qualité de l air. Le Plan régional santé environnement 3, en cours d élaboration, comportera également des objectifs relatifs aux pesticides, en lien avec le plan régional ECOPHYTO 2. En juillet 2015, la loi de transition énergétique pour la croissance verte a été adoptée. Elle prévoit la mise en place de l objectif zéro pesticide dans l ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2017 : interdiction de l usage des produits phytosanitaires par l État, les collectivités locales et établissements publics pour l entretien des espaces verts, promenades, forêts, et les voiries. La commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites à partir du 1er janvier 2019. Cette mesure concerne tout particulièrement les jardiniers amateurs. «Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté», mai 2016 3

Les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l usage est autorisé dans le cadre de l agriculture biologique peuvent être utilisés. http://www.developpement-durable.gouv.fr/les-pesticides-interdits-dans-les,39463.html Les pollinisateurs, des indicateurs de la contamination de notre environnement Plusieurs causes : Parasites, maladies virales et champignons. Pertes des surfaces utiles pour leur nourriture, et bien sûr, toxicité des phytosanitaires auxquels l abeille est très sensible «L abondance, la diversité et la santé des pollinisateurs, ainsi que la pollinisation ellemême, sont menacées par des facteurs directs qui génèrent des risques pour les sociétés et les écosystèmes. Parmi ces menaces figurent les changements d usage des terres, l agriculture intensive et l utilisation de pesticides, la pollution de l environnement, les espèces exotiques envahissantes, les agents pathogènes et les changements climatiques. L établissement d un lien explicite entre le déclin des pollinisateurs et un des différents facteurs directs ou une combinaison de ces derniers est difficile du fait de l indisponibilité ou de la complexité des données, mais de nombreuses études de cas menées dans le monde entier semblent indiquer que ces facteurs directs ont souvent une incidence négative sur les pollinisateurs.» Rapport FAO IPBS.avril 2016 Le miel issu des ruches urbaines est-il pollué? Les ruches citadines se sont multipliées ces dernières années sur des bâtiments publics et des entreprises, dans des maisons de retraite et des écoles. Les ruches urbaines peuvent produire jusqu à deux fois plus qu à la campagne. Un phénomène qui s explique par des températures en ville plus clémentes et par une période de floraison plus longue, grâce aux multiples espèces ornementales qui y fleurissent toutes l année. L analyse des miels urbains révèle une formidable variété végétale (tilleuls, myosotis, acacias, thym, menthe ), quand les campagnes sont de plus en plus victimes de monoculture. Et la pollution? Là encore, l abeille des villes n a rien à envier à l abeille des champs De plus en plus de villes privilégient un entretien raisonné sans pesticides de leurs espaces verts. L ARS, en installant des ruches, contribue à l étude et à la sauvegarde des abeilles en réalisant un acte citoyen et écologique. Elle s engage à : Encourager la connaissance de l'abeille et de l'apiculture par la promotion du rôle pollinisateur de l'abeille comme sentinelle de l'environnement, actrice majeure de la biodiversité. Favoriser le semis de plantes mellifères dans ses parcs et jardins. Eviter d'utiliser des produits phytosanitaires et pesticides. Communiquer en interne sur les abeilles et les règles de sécurité relatives à l accès au site. «Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté», mai 2016 4

Le miel : un antioxydant Jaunes, bruns, orangés... Aussi variés que la flore visitée par les butineuses, les miels témoignent au premier coup d'œil de la diversité de leur composition. Les plus clairs (tournesol, colza, pissenlit) doivent leur robe aux nombreux flavonoïdes qu'ils contiennent - des pigments naturels aux propriétés antioxydantes. Les plus sombres (sapin, chêne ou tilleul) se révèlent plus riches en sels minéraux et en oligo-éléments. Ils sont qualifiés de miellats, du nom de la substance provenant des déjections de pucerons nourris de sève que les abeilles butinent pour les fabriquer. Enfin, tous les miels ont tendance à se solidifier au fil du temps. Ce phénomène, dû à la cristallisation des sucres, varie selon leur profil glucidique. Ainsi, un miel riche en glucose (lavande, tournesol) cristallisera plus rapidement qu'un autre contenant davantage de fructose (sapin, acacia). «Des ruches et des abeilles à l ARS Bourgogne-Franche-Comté», mai 2016 5