Sommaire. FranceST n 45-17/05/2004. Dossiers. Brèves. Evènements. Publications



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Sommaire Dossiers - Aéronautique A380 : la construction du "géant des airs" se poursuit - BTP/Matériaux Connaître le comportement des BHP confrontés au feu - Electronique Com2gether "Opus 103" Brèves - Agronomie/Pneumatiques Protection de l'hévéaculture : Michelin aux côtés du Cirad - Environnement Le BRGM et la séquestration géologique du CO2 - Espace Le Luxembourg, nouveau partenaire de l'esa - Espace L'US Space Foundation récompense Ariane 4 - Médecine/Matériaux Contre le tassement vertébral, une prothèse en silicone - Médecine/ORL L'intérêt du dépistage précoce de la surdité du nouveau-né - Physique/Electronique/Matériaux/Prospective technologique La DGA et le CEA élargissent leur collaboration Evènements - Génie des procédés 10ème Congrès de la Société Française de Génie des Procédés Publications - Nanotechnologies "Nanosciences - Nanotechnologies" Sommaire

Dossiers Aéronautique A380 : la construction du "géant des airs" se poursuit Il pourra accueillir 555 passagers sur des distances allant jusqu'à 15 000 km. La construction du "géant des airs" qu'est l'a380, déjà commandé à 129 exemplaires, se poursuit alors que son hall d'assemblage vient d'être inauguré par le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin. Parallèlement, les premiers essais en vol d'un moteur de cet appareil viennent de se dérouler avec succès. Quant aux essais de piste, les résultats ont permis de conclure que ce très-gros porteur n'aura pas davantage d'impact sur les pistes. C'est en juin 1998 qu'airbus a lancé le "Programme de charges sur pistes" pour déterminer l'impact de la masse de l'a380 sur les pistes d'aéroport. Les résultats obtenus durant les essais menés dans le cadre de ce programme semblent tout à fait encourageants, que ce soit du côté avionneur que de côté des aéroports. Ces essais confirment en effet que la répartition des charges sur piste du nouvel avion correspond à celle affichée par les avions actuels de grande capacité. Aussi le nouvel appareil double pont n'aura pas davantage d'impact sur les pistes que les avions existants. Un avis qui est corroboré par les principaux experts en revêtements, y compris le Service Technique des Bases Aériennes (STBA) et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC) qui ont effectué, analysé et validé les essais. Une "grande première" L'impact de l'a380 et d'autres avions a été testé sur l'infrastructure de pistes réalisées dans des matériaux souples ou rigides, c'est-à-dire respectivement en asphalte et béton. Ce programme mené par Airbus a fait appel aux dernières évolutions de la technologie et à des techniques innovantes pour fournir des données comparatives permettant d'étayer le processus de sélection de la configuration du train d'atterrissage de l'a380 par rapport à d'autres avions de grande capacité. Soulignons que ces essais sont déterminants pour aider à comprendre le comportement des structures de revêtements souples et rigides et soutenir le développement d'autres modèles. Les essais effectués sur revêtement souple montrent que l'a380 est comparable aux gros-porteurs existants en termes d'impact des charges sur piste. Les paramètres du train d'atterrissage tels que la voie, l'empattement, les distances entre les trains ainsi que la répartition des charges au sol ont été optimisés de façon à trouver un équilibre entre les effets de charge à la roue et les effets géométriques du train d'atterrissage. Ce n'est qu'en 2005 que les résultats des essais menés sur revêtement rigide seront disponibles. Précisons que c'est la première fois que des essais de cette envergure sont menés avant une mise en ligne dans la catégorie des très-gros-porteurs. Aussi les autorités aéroportuaires du monde entier ont-elle salué cette "grande première", reconnaissant que l'aménagement des aéroports en vue d'accueillir des avions de très grande capacité est beaucoup moins onéreux que le développement de nouvelles pistes, soit cent millions de dollars en moyenne, contre plus d'un milliard de dollars. Une trentaine de vols d'essai Le Trent 900 de Rolls-Royce est le premier moteur destiné à équiper l'a380. Il vient d'accomplir avec succès son premier vol sur un A340-300 d'essai. Cette mission aura durée trois heures et quarante minutes. Elle marque le lancement d'un programme d'une trentaine de vols d'essai, soit 50 à 60 heures de vols, devant se dérouler sur une période d'environ quatre mois. Faisant suite à des essais au sol intensifs réalisés par Rolls-Royce, cette série de vols permettra de collecter très en amont des renseignements concernant le comportement en vol du moteur, et de préparer les premiers vols de l'airbus A380, prévus début 2005. Ces essais permettront également de garantir la fiabilité de cet appareil et le succès de sa mise en service commercial, prévue au deuxième trimestre 2006. Le Trent 900 est plus de deux fois plus puissant que chacun des quatre moteurs CFM56-5C4 qui équipent normalement l'a340-300. C'est le moteur le plus gros et le plus puissant jamais installé sur un appareil Airbus. A l'occasion de ces essais sera également testée une partie des nouveaux systèmes actionnés par le moteur qui seront utilisés sur l'a380, et notamment les pompes hydrauliques de 5000 psi et les générateurs électriques à fréquence variable. Rappelons que les compagnies aériennes intéressées par l'a380 peuvent choisir la motorisation de leurs appareils, à savoir le Trent 900 de Rolls-Royce ou son concurrent, le moteur GP7200 d'engine Alliance. Le Trent 900 qui vole en premier sera aussi installé sur l'a380 lors des premiers vols d'essai et équipera les premiers appareils livrés aux compagnies aériennes. Quant au premiers essais en vol du GP7200 sur un banc d'essai General Electric, ils doivent se dérouler au cours de l'automne prochain. AIRBUS - Tél. + 33 (0)5.61.93.33.87. Fax. + 33 (0)5.61.93.49.55. p. 1

Dossiers BTP/Matériaux Connaître le comportement des BHP confrontés au feu On les appelle les BHP (Bétons Hautes Performances). Depuis quelques années, ils sont utilisés dans la construction des ouvrages les plus prestigieux comme l'arche de la Défense, le Pont de Normandie, la Bibliothèque François Mitterrand et, actuellement, le Viaduc de Millau qui est le pont le plus haut du monde. Afin d'étudier le comportement des bétons, et plus particulièrement de ces BHP, lorsqu'ils sont soumis à des hautes températures en cas d'incendie, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) a conçu des équipements d'essais spécifiques. Ce qui distingue principalement les BHP par rapport aux autres bétons, c'est sa grande compacité qui lui confère des performances mécaniques et une durée de vie accrue. En revanche, beaucoup d'études ont montré que ces bétons pouvaient être extrêmement sensibles quand ils sont exposés à de hautes températures. Rappelons-nous les dégâts importants qu'avait entraîné un incendie à l'intérieur du Tunnel sous la Manche. Ainsi, lorsqu'ils sont soumis à des températures supérieures à 200 C, ces bétons peuvent présenter des risques d'écaillage et d'éclatement. Plusieurs paramètres sont à l'origine de ce comportement : sa composition, sa teneur en eau, la géométrie de l'ouvrage, la vitesse de montée en température, etc. L'augmentation de la pression de la vapeur d'eau au sein du matériau chauffé, un peu comme ce qui se passe dans une cocotte-minute, peut conduire à ce phénomène d'écaillage. Enrichir les règles et élargir le champ d'application des BHP Afin d'étudier le comportement à haute température de ces bétons, le CSTB a donc développé un équipement d'expérimentation spécifique constitué notamment d'un four régulé permettant de chauffer des éprouvettes jusqu'à 600 C. Trois éléments chauffants pilotés indépendamment afin de réduire au mieux les gradients thermiques sont utilisés pour chauffer ce four. Les mesures de déformation sont effectuées au moyen d'un dispositif muni de trois capteurs de déplacement situés à l'extérieur du four et relié à l'éprouvette au travers de pointeaux. L'ensemble est positionné entre les plateaux d'une presse afin de pouvoir charger les éprouvettes au cours de leur échauffement. La force appliquée, les températures et la déformation mesurées au cours de l'essai sont enregistrées. Le dispositif développé par le CSTB permet ainsi d'étudier à haute température les principales propriétés mécaniques des bétons (résistance en compression, résistance en traction, module d'élasticité, déformation thermique sous charge). Précisons que s'il a été conçu à l'origine pour l'étude des BHP, ce dispositif va être utilisé pour d'autres matériaux comme les béton autoplaçants (BAP) qui sont promis à un bel avenir du fait de leur grande facilité de mise en oeuvre, et le bois dans le cadre d'une étude menée au CSTB sur les assemblages bois. Des essais de comportement au feu ont donc été réalisés dans les grands fours du CSTB, sur des poteaux, des poutres et des voiles en BHP, avec et sans fibres selon la courbe de température ISO 834-1. Parallèlement, des mesures de la pression régnant dans les pores d'éprouvettes de BHP chauffées ont été mis au point et réalisées par une équipe du CSTB de Grenoble. L'ensemble de ces travaux a confirmé que, dans certaines situations, les fibres de polypropylène peuvent réduire de façon efficace ces risques d'écaillage. En outre, les chercheurs du CSTB ont également étudié le comportement mécanique de ces bétons à chaud. Ils ont montré que l'incorporation de fibres de polypropylène dans des BHP ne diminue en rien les performances mécaniques du matériau à haute température. Combinés aux connaissances déduites de travaux de modélisation, tous les résultats collectés au cours de ces différents travaux d'expérimentation sont mis à profit pour adapter les règles professionnelles, en particulier les codes nationaux et européens, et élargir ainsi le champ d'application des BHP. CSTB/Marne la Vallée : Pierre Pimienta - Tél. + 33 (0)1.64.68.83.91. Fax. + 33 (0)1.64.68.84.74. Courriel : pimienta@cstb.fr p. 2

Dossiers Electronique Com2gether "Opus 103" Son nom est déjà tout un programme. Distribué depuis novembre dernier, ce produit développé par Com2gether est à la fois une carte d'évaluation de composants ou de technologies, un outil pédagogique destiné au monde de l'enseignement mais également un outil "customisable" pour la conception de produits. Laurent Fichet et Gérald Pénitot, fondateurs et dirigeants de ce "centre de conception électronique" comme ils définissent leur entreprise, présente Opus 103 comme le premier morceau d'une oeuvre qu'ils sont en train d'écrire. "N'essayez surtout pas de leur parler des difficultés auxquelles sont confrontés quotidiennement les créateurs d'entreprises. Laurent Fichet qui joue de la guitare basse et Gérald Pénitot qui pratique le saxophone connaissent en effet parfaitement la musique. Aussi restent-ils prudents et ne cherchent-ils pas à faire de grandes déclarations quant à l'avenir de Com2gether. "Il ne suffit pas de disposer d'une technologie, aussi remarquable soit-elle. Il faut savoir la vendre. Or la plupart des créateurs d'entreprises n'ont pas été formés pour vendre les produits qu'ils développent. Bien souvent, ils n'ont même plus l'argent pour franchir cette étape de la commercialisation, la mise de départ ayant servi à financer les développements initiaux", constatent-ils. Quant aux entreprises qui parviennent à développer un produit, les aides potentielles sont toujours proportionnelles à leurs capitaux propres. Dans ce contexte, et à défaut de disposer d'une vision claire du marché, il faut avancer avec prudence pour les créateurs de ces jeunes entreprises encore fragiles, leur avenir ne dépendant le plus souvent que d'une ou deux commandes. Une philosophie de celle des SSII Ce scénario, Laurent et Gérald le connaissent parfaitement. Après leurs études à Caen, ces deux ingénieurs cherbourgeois ont en effet pas mal bourlingué dans les domaines du service, de l'électronique et de l'informatique embarquées pour le premier, du nucléaire, du pétrole, de la pétrochimie et de l'automobile pour le second. De grandes entreprises en start-up naissantes, ils ont beaucoup vu et entendu d'où l'idée d'associer leur savoir-faire complémentaires au sein d'une entreprise. C'est ainsi qu'est née Com2gether. "Il faut vivre cela une fois dans sa vie. Au moins, nous n'aurons pas de regret", déclarent-ils. Aujourd'hui, cette entreprise regroupe six personnes, essentiellement des ingénieurs spécialisés dans les différentes technologies présentes dans le tissu industriel caennais. Une véritable équipe de gens qui se connaissent, s'apprécient et aiment travailler ensemble. Ce n'est donc pas par hasard si ces deux cherbourgeois ont baptisé leur entreprise "Com2gether", même s'ils avouent également ne pas être insensibles à la musique des Beatles. La vocation première de cette entreprise est de proposer du service au forfait, hardware et software. N'allez donc surtout pas ranger Com2gether parmi les SSII, vous risqueriez de vous fâcher avec ses dirigeants. "C'est une autre philosophie. Notre entreprise s'apparente davantage à un design center, c'est-à-dire un centre de conception électronique", précise Gérald Pénitot. Au travers de la mise en oeuvre et de la capitalisation de ce savoir-faire, Laurent et Gérald avaient prévu dès l'origine de leur projet de définir une gamme de produits. "Celle-ci émergerait assez naturellement au fur et à mesure où nous allions identifier des besoins récurrents chez les clients. Notre idée était donc d'identifier des briques à partir desquelles nous pourrions concevoir des produits commercialisables mais également utilisables dans le cadre de nos développements". Résultat : courant 2003 l'équipe de Com2gether lance, avec le soutien de l'anvar, le développement d'un premier produit. Son nom : Opus 103. Ecrire la suite d'opus 103 Pour Laurent et Gérald, il ne s'agit que d'un morceau d'une oeuvre bien plus considérable, d'où cette appellation d'opus. Opus 103 est une carte qui peut être utilisée pour évaluer des composants ou des technologies. C'est également un outil pédagogique destiné au monde de l'enseignement mais aussi un outil "customisable" pour concevoir des produits à moindre coût. "Nous ne sommes pas les seuls à concevoir des cartes de ce type. En revanche, nous sommes les seuls à y avoir intégré plusieurs technologies qui sont rarement proposées simultanément", souligne Laurent Fichet. Depuis novembre 2003, EBVElektronik distribue ce produit dans toute l'europe. A présent, les deux fondateurs de Com2gether doivent écrire la suite de l'oeuvre, c'est-à-dire développer progressivement cette gamme de plateformes multi-technologies. D'où la nécessité d'identifier des produits complémentaires. "Les distributeurs attendent la suite de la gamme, mais tout dépendra des ressources dont nous allons pouvoir disposer", indique Gérald Pénitot. p. 3

Dossiers Pour l'équipe de Com2gether, il s'agit à présent de prospecter, à la fois dans l'industrie où la durée de vie d'un produit est de deux à quatre ans maximum, d'où une montée en puissance très rapide, et dans l'éducation nationale, un marché très différent sur lequel un produit peut vivre une bonne dizaine d'années avec pour conséquence une mise en route plus longue. "Nous devons donc jouer sur les deux tableaux, ce qui n'est pas facile pour une jeune entreprise comme la nôtre", reconnaissent-ils. D'ores et déjà, les groupes les plus importants tels Infineon, Texas Instruments, Motorola et Altera sollicitent la petite entreprise caennaise dont les ingénieurs ne manquent pas de bonnes idées. Leur seule contrainte : ils sont tenus par le temps. Com2gether - Tél. +33 (0)2.31.46.73.88. Fax. +33 (0)2.31.53.76.14. - Gerald Penitot, gerald.penitot@com2gether.net - Laurent Fichet, laurent.fichet@com2gether.net p. 4

Brèves Agronomie/Pneumatiques Protection de l'hévéaculture : Michelin aux côtés du Cirad Depuis 1992, le groupe Michelin mène un programme, en partenariat avec le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement)? Celui-ci vise à combattre le champignon pathogène Microcyclus ulei, principal ennemi de l'hévéa, et à développer d'autres variétés d'hévéa résistants à ce fléau qui détruit les plantations, en s'attaquant aux feuilles de l'hévéa. Ces champignons menacent ainsi la production de caoutchouc en Amérique latine et centrale. S'il faut éradiquer ce parasite, il est également capital de l'empêcher de se propager en Afrique et en Asie. Aujourd'hui, trente millions de personnes vivent de l'hévéaculture à la surface de la planète. C'est la raison pour laquelle le manufacturier a développé de programme de R&D. Ainsi dans sa plantation de Bahia, au Brésil, il a créé l'un des centres de recherche en phytopathologie les plus avancés dans le monde. On y trouve des laboratoires, une pépinière, des chambres à la température, à l'hygrométrie et à la luminosité contrôlées, plus un champ réservé aux essais. Les travaux menés ont permis au chercheurs français et brésiliens de détecter et classer 46 variétés de champignons. Précisions que les progrès réalisés dans l'identification des spécimens résistants au parasite sont très importants puisque quatorze variétés d'hévéas sont actuellement en phase finale de tests alors qu'à commencé la culture de quatre variétés à une échelle semi-industrielle. Michelin - Tél. + 33 (0)1.45.66.22.22. Environnement Le BRGM et la séquestration géologique du CO2 Dans le cadre de la problématique de recherche sur la séquestration géologique du CO2, le BRGM concentre son activité sur la sécurisation de cette séquestration en aquifère profond. Ces derniers se présentent en effet comme une potentialité forte de stockage géologique dont les conditions sont encore mal connues. Au cours des trois prochaines années, les travaux du BRGM dans ce domaine auront pour principaux objectifs d'identifier les sites de stockage éventuellement proches de lieux d'émission et de proposer des critères de sécurité. La détermination de ces conditions de stockage est d'autant plus stratégique qu'elle permettra, non seulement de compléter les capacités de stockage ailleurs que dans les sites d'hydrocarbures, mais également de localiser ces sites de stockage à proximité des lieux d'émission et donc de réduire sensiblement les coûts. Rappelons que depuis dix ans, le BRGM participe aux principaux programmes européens de recherche dans le domaine de la séquestration géologique du CO2 (SACS, GETSCO, NASCENT, WEYBURN). Parallèlement, cet établissement assure, depuis 2001, un rôle important dans l'animation des réseaux européens tels C02NET2. Il s'agit d'un réseau thématique, créé dans le cadre du 5e PCRD, qui a pour but de faciliter la coopération entre les différents acteurs de la séquestration géologique. 55 organisations représentant quatorze pays européens participent à ce réseau qui est notamment chargé de déterminer des stratégies de recherche, d'élaborer des codes de bonne pratique et de veiller à la diffusion des informations et des connaissances. Autre réseau d'excellence auquel participe le BRGM pour une durée de cinq ans à compter de cette année, CO2GEONET. Ce dernier, qui regroupe treize organismes européens de recherche, a pour but de renforcer l'intégration et la coordination des équipes de recherche. BRGM : Danièle Roblin - Tél. + (33) 02.38.64.39.76. Fax. + (33) 02.38.64.32.66. p. 5

Brèves Espace Le Luxembourg, nouveau partenaire de l'esa Un accord relatif à l'adhésion du Luxembourg à la Convention de l'esa vient d'être signé. Au terme de celui-ci, ce pays deviendra un Etat membre de plein droit de l'agence spatiale européenne au plus tard en décembre 2005, suite à une période de transition. Rappelons que le Luxembourg participe au programme de télécommunications ARTES de l'esa depuis septembre 2000 et a présenté officiellement sa candidature en décembre 2003 pour devenir Etat membre de l'esa. "Nous accueillerons chaleureusement le Luxembourg au sein de l'agence", a déclaré son Directeur Général Jean-Jacques Dordain, soulignant que ce pays a déjà acquis une expérience dans le domaine spatial grâce à son implantation dans Intelsat, Eutelsat et Eurocontrol, ce qui "renforcera la dimension européenne de l'esa". ESA - Département Relations internationales : Anabelle Fonseca Colomb - Tél. + 33 (0)1.53.69.72.38. Espace L'US Space Foundation récompense Ariane 4 L'US Space Foundation a remis le Space Achievement Award 2004 à Arianespace, au CNES et l'esa. Décerné annuellement par cette fondation, ce prix a été attribué aux équipe du lanceur Ariane 4 qui ont lancé, à bord de 116 Ariane 4, un total de 182 satellites pour cinquante clients répartis à travers le monde. Rappelons que ce lanceur, mis en service en juin 1988, a effectué son dernier lancement il y a un peu plus d'un an, en février 2003. "C'est un bel hommage rendu au remarquable travail de développement accompli par le CNES et de manière générale à toute l'industrie européenne fédérée par l'esa", a déclaré Jean-Marie Luton, Président d'arianespace. Arianespace : Mario Delepine - Tél. + 33 (0)1.60.87.60.15. p. 6

Brèves Médecine/Matériaux Contre le tassement vertébral, une prothèse en silicone Le tassement des vertèbres, qui s'observe chez 75% des personnes de plus de 60 ans, handicape une population sans cesse plus nombreuse qui s'élève à 1 million de personnes en France et 20 millions en Europe. La colonne vertébrale se courbe - on parle alors de cyphose - provoquant ainsi des douleurs statiques permanentes. La compression des poumons peut même entraîner la mort par insuffisance respiratoire. Précisons que dans 1/10e des cas, le tassement résulte de traumatismes divers. Il peut être également lié à des métastases cancéreuses. Mais le plus souvent, il s'agit d'ostéoporose, d'une fragilité osseuse qui se manifeste avec le vieillissement. Depuis 2003, le CHU de Nice expérimente une technique nouvelle consistant à implanter un ballonnet de silicone rempli de ciment biologique pour soulager le tassement vertébral. Plusieurs opérations été menées avec succès par le Docteur Charles Aboulker, Chef de service de radio-gériatrie à Cimiez et ancien Chef de service de la radiologie des urgences à l'hôpital Saint-Roch. Rappelons que c'est l'équipe française du Docteur Gallibert, à Amiens, dont le Docteur Aboulker faisait alors partie, qui a lancé la technique de vertébroplastie. Réalisée sous anesthésie locale ou générale, cette opération consiste à injecter du ciment dans la vertèbre par la voie intra-pédiculaire pour l'étage lombaire et latéro-pédiculaire pour l'étage dorsal. Plus ambitieuse, la deuxième méthode, baptisée "kyphoplastie", s'est ensuite propagée outre-atlantique. Elle consiste à plastifier la cyphose. Au moyen d'un ballonnet de dilatation, on crée alors une cavité qu'on remplit de ciment acrylique pour redresser le corps vertébral. Les limites de cette méthode sont hélas les mêmes qu'avec la vertébroplastie : une fuite de ciment et des réactions physiologiques avec une chute de tension. La nouvelle technique d'implant verbébral mise au point par le Docteur Aboulker réduit ces risques en maintenant le ciment dans un ballonnet de silicone. Le premier ballon de dilatation gonflé jusqu'à 13 atmosphères est donc retiré, puis remplacé par une prothèse en silicone de 1,8 cm de long sur 5 mm de diamètre qui épouse parfaitement la cavité créée. Principal avantage avec le silicone : l'absence de fuite. Assimilable par l'organisme, il disparaît en quelques jours. Seul subsistera le noyau de ciment permettant de solidifier la vertèbre. Le coût de cette prothèse, produite par une entreprise de Sophia-Antipolis, est d'environ 300 euros, soit dix fois moins élevé que le kit de kyphoplastie vendu par les Américains. CHU de Nice : Marie Gaborit - Tél. + 33 (0)4.92.03.29.63. Courriel : gaborit.m@chu-nice.fr Médecine/ORL L'intérêt du dépistage précoce de la surdité du nouveau-né La surdité se définit par une évaluation du seuil de perception des sons qu'elle qu'en soit le degré. Le nombre de nouveau-nés présentant une déficience auditive est d'environ deux à trois pour mille, tandis qu'il peut atteindre les 5 à 7% pour les bébés admis dans les unités néonatales de soins intensifs, ou ceux faisant partie des catégories à risque en ce qui concerne la déficience auditive. Un dépistage, avant l'âge de six mois, est indispensable pour éviter des retentissements majeurs sur l'acquisition du langage oral, de la parole, de l'articulation et plus tard sur la scolarisation des enfants, par une prise en charge adaptée associant les techniques d'adaptation des prothèses auditives, de l'orthophonie, de l'éducation spéciale, de la guidance parentale et parfois de l'implantation cochléaire. En France, il n'existe pas d'organisation générale permettant de réaliser systématiquement ce dépistage à la naissance. D'où l'intérêt du dépistage systématique de la surdité néonatale mis en place au sein du CHR d'orléans depuis octobre 2002. Orthophoniste, Sabine Pétillon se rend deux fois par semaine à la maternité du CHR d'orléans pour réaliser le dépistage de tous les enfants. Le protocole est le suivant. Tous les enfants nés en maternité, sans facteurs de risque de surdité, sont testés à la maternité par recherche des ORA (Oto-Emissions Auditives) après explications et consentement d'un des parents. Si les OEA sont absentes, les bébés sont revus la semaine suivante, dans le Service d'orl pour une nouvelle recherche. En cas de confirmation de l'absence d'oea, il faut effectuer des PEA (Potentiels Evoqués Auditifs). Précisons que les enfants présentant un facteur de risque ou ayant été hospitalisés en réanimation néonatale ou à l'unité kangourou sont systématiquement testés par PEA dans le Service d'orl. CHR Orléans : Béatrice Thibault - Tél. + 33 (0)2.38.74.44.02. Courriel : communication@chr-orleans.fr p. 7

Brèves Physique/Electronique/Matériaux/Prospective technologique La DGA et le CEA élargissent leur collaboration Un accord cadre vient d'être signé entre la Délégation Générale pour l'armement (DGA) et le Commissariat à l'energie Atomique (CEA) pour renforcer et élargir leur collaboration en dehors du domaine de la dissuasion nucléaire et de la surveillance des traités. Les micro-ondes et les lasers de forte puissance, les composants électroniques, les matériaux énergétiques, la protection contre les menaces biologiques et chimiques, les lois de comportement des matériaux, les relations avec les PME et la prospective technologique sont les domaines couverts par cet accord qui répond à la volonté du gouvernement de renforcer les liens entre la recherche civile, la recherche de défense et l'industrie afin d'utiliser au mieux l'ensemble des compétences. - CEA : Karine Schwartz - Tél. + 33 (0)1.40.56.14.88. - Courriel : karine.schwartz@cea.fr - DGA : Matthieu Duvelleroy - Tél. + 33 (0)1.45.52.73.26. - Courriel : matthieu.duvelleroy@dga.defense.gouv.fr p. 8

Evènements Génie des procédés 10ème Congrès de la Société Française de Génie des Procédés Les 20, 21 et 22 septembre 2005, à Toulouse, se déroulera le 10ème Congrès de la Société Française de Génie des Procédés. Cette nouvelle édition est intitulée : Toulouse 2005 : le génie des procédés vers de nouveaux espaces". Site Internet : http://www.sfgp2005.org p. 9

Publications Nanotechnologies "Nanosciences - Nanotechnologies" "Nanosciences - Nanotechnologies", tel est le titre du nouveau rapport réalisé par l'académie des Sciences et l'académie des Technologies et publié aux Editions Tec & Doc - Lavoisier. Ce rapport dresse un panorama des dernières avancées de la nanochimie, de la nanophysique et des nanotechnologies. Rappelons que les nanotechnologies, qui représentent une évolution industrielle majeure, permettent d'organiser la matière à l'échelle de l'atome. Leurs implications sont évidemment considérables dans tous les secteurs. Ce rapport présente les applications actuelles et les perspectives technologiques envisageables. Il s'interroge également sur leurs impacts sociétaux. Enfin, il énonce des recommandations afin que la recherche française intègre harmonieusement les données de cette révolution en défendant son rang au plan international. Relever le défi des nanosciences et des nanotechnologies implique le lancement d'un vaste programme interministériel, la création d'une Agence nationale des nanosciences et des nanotechnologies, l'interdisciplinarité, la mise en place d'infrastructures indispensables, une politique efficace de financement et de valorisation mais aussi de moyens et de formation ciblée, enfin un effort de prospective. Telles sont les principales conclusions de ce rapport. Académie des Sciences : Françoise Vitali-Jacob - Tél. + 33 (0)1.44.41.44.60. Fax. + 33 (0)1.44.41.44.50. p. 10