COMMERCE ÉQUITABLE & BANANE. Le commerce équitable vous donne la banane!



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Transcription:

COMMERCE ÉQUITABLE & BANANE Le commerce équitable vous donne la banane!

Pourquoi les bananes sont-elles courbées? 4 La filière banane 6 De la fleur au supermarché 6 Pays producteurs et importateurs de la banane 8 Les principaux acteurs de la filière 10 Défis de la filière? 13 La production et les enjeux environnementaux 13 La pression sur les prix 14 Les conditions sociales et le développement humain 16 Le commerce équitable de la banane 17 L action du commerce équitable 17 La banane équitable en chiffres 20 Et en Belgique, on en est où? 23 Et les producteurs qu en pensent-ils? 24 Switcher vers l équitable, une bonne affaire! 26 Nous avons opté pour les bananes équitables! 26 Quelques actions et campagnes 28 Et vous? Etes-vous consommateur ou consomm acteur? 30

4 Pourquoi les bananes sont-elles courbées et d autres histoires Les bananes font appel à l'imagination! Quel enfant, après avoir mangé quelques kilos de bananes dans sa tendre enfance, ne s est pas posé la question : «pourquoi les bananes sont-elles courbées?». Quel classique de la bande dessinée n a pas utilisé la fameuse peau de banane pour faire glisser un de ces personnages? Et toutes ces images d exotisme, de soleil, mais aussi de grandes plantations, de paquebots et de républiques bananières Mais qu en est-il exactement? La banane est certainement le fruit le plus populaire sur la planète. Et pas seulement pour sa forme sympathique. C'est une culture vitale. Dans les pays en voie de développement, les bananes représentent la quatrième culture en ordre d importance pour assurer la sécurité alimentaire, après le riz, le blé et le maïs. La banane est connue comme un des principaux produits d exportation, pourtant seulement 15% à 20% de la production totale est effectivement commercialisée sur le marché international, le reste étant destiné à la consommation locale dans le Sud. En 2011, la production mondiale représentait plus de 106 millions de tonnes de bananes! Même si la banane ne pousse pas chez nous, nous les Belges, on en est fous! Est-ce parce qu'elle a la couleur et un peu la forme de nos frites? En moyenne, le Belge mange 8 kg de bananes par an et le port d'anvers constitue la porte d entrée des bananes en Europe. 26% des bananes destinées au marché européen y transitent. Pourtant, la banane est une affaire de multinationales La production et le commerce sont en effet dominés par cinq entreprises représentant plus de 85% du marché: Chiquita, Dole, Del Monte, Noboa et Fyffes. Et le commerce équitable làdedans? En Belgique, 8,6% des bananes sur le marché portent le label Fairtrade [1]. Cela signifie que chaque seconde, quelqu'un achète une banane issue du commerce équitable en Belgique. C'est une très bonne chose [2], mais on peut faire beaucoup mieux! La plupart des producteurs et travailleurs des plantations de bananes gagnent encore trop peu pour subvenir aux besoins essentiels de leurs familles. Certains gagnent moins de deux dollars par jour. Beaucoup veulent dès lors rejoindre le système du commerce équitable Fairtrade, mais avant cela, il faut leur assurer qu il y a bien un marché pour ces produits et ça c est notre affaire! Notre but chez Max Havelaar est en effet de construire des ponts entre les producteurs de bananes et les consommateurs finaux. Et finalement, pourquoi les bananes sont-elles effectivement courbées? Vous le découvrirez dans un chouette petit film de Fairtrade Max Havelaar sur Youtube. Ecrivez «Mais d où vient la banane?» et rencontrez Peter Embrechts en compagnie de Leydi Jimena au Pérou. Plus d info également sur www.laclassedemax.be [1] GFK 2012 [2] Pour le café, on en est à 2.1 % et pour le chocolat, moins d 1%...

5 Dans les pays en voie de développement, la banane est la quatrième culture la plus importante pour assurer la sécurité alimentaire, après le riz, le blé et le maïs. La banane = le fruit le plus populaire au monde Le belge mange en moyenne 8 kg de bananes par an De 15% à 20% de la production totale est commercialisée sur les marchés internationaux, le reste étant consommé localement. Le port d Anvers est le plus important port pour l arrivée de bananes,... 26% des importations européennes y transitent. Plus de 106 millions de tonnes de bananes ont été produites par 150 pays en 2011. Plus de 18.000 personnes font partie d une centaine de coopératives qui produisent des bananes équitables. Le marché européen représente près de 40% des importations mondiales 5 compagnies multinationales contrôlent 86% du marché mondial de bananes : Dole, Del Monte, Chiquita, Fyffes et Noboa En 2011, les producteurs de bananes équitables ont reçu 14 million d de prime Fairtrade.

6 De la fleur jusqu au supermarché 27 C Après 9 à 12 mois Après 5 à 6 mois de plantation Floraison HISTOIRE Le plant de banane semble trouver son origine dans les jungles de Malaisie, Indonésie, Philippines où un grand nombre de variétés ont été répertoriées. Il a ensuite été diffusé dans l Asie et l Afrique. Son nom actuel vient de l arabe pour désigner le doigt. Aujourd hui, on retrouve la banane dans plus de 150 pays. Après 5 à 6 mois de plantation apparaît la première fleur qui formera le régime de bananes, souvent appelé par les producteurs la main et les doigts. Récolte Après 9 à 12 mois, le régime de bananes est prêt à être récolté. Les producteurs utilisent généralement une machette pour couper le régime qui sera ensuite emballé et transporté sur le dos des producteurs ou via un système ingénieux de transport par câble jusqu à une station de lavage. On compte environ 1.000 variétés de bananes en y incluant les bananes plantains. La variété «Cavendish», produite pour l export et connue comme la banane dessert, est la plus commune. Elle peut produire jusqu à 40 tonnes par hectare par an. LA PLANTE : LE BANANIER Le plant de banane requiert des sols humides bien drainés. On le trouve dans les zones tropicales avec des températures moyennes de 27 degrés et une pluviométrie de 2000 à 2500 mm par an. Le bananier n est pas un arbre, mais une herbe pérenne formée par une tige constituée de grandes feuilles superposées se terminant par une fleur. Il peut grandir jusqu à 15 mètres de haut. La culture de la banane produit durant 9 mois sur l année. VALEUR NUTRITIVE La banane présente des valeurs nutritionnelles importantes, notamment grâce à sa teneur en potassium, en vitamine A, B6 et C. Elle est par ailleurs riche en hydrate de carbone, en fibre et présente des faibles niveaux de protéine et de graisse (elle ne fait donc pas grossir!). La banane répond bien aux besoins des enfants et des sportifs. PROCESSUS DE PRODUCTION La culture de la banane requiert une main d'œuvre directe importante car chaque plante réclame un soin individuel intensif si l'on souhaite obtenir la qualité de fruit requise.

7 STATION DE LAVAGE Dans un premier temps, les régimes sont découpés en «main» (entre 10 et 20 bananes). Celles-ci sont ensuite lavées dans deux bassins différents. Après séchage, les bananes sont traitées avec un produit naturel pour favoriser la cicatrisation. SÉLECTION À la station de lavage, a lieu la sélection entre les bonnes bananes et celles à écarter. Ces dernières seront écoulées sur les marchés locaux ou via des entreprises de transformation (chips de bananes, pudding, gomme à mâcher, etc.) TRANSPORT Année Un régime de 1 bananes par tige La tige de banane ne produit qu une seule fois un régime de bananes. Pour les régimes suivants, il faudra couper la tige mère et laisser pousser au pied de celle-ci une nouvelle tige qui formera à son tour le régime de bananes suivant. 25 ans Ce cycle pourra se répéter durant 25 ans avant de devoir remplacer complètement le pied du bananier Une fois les bananes nettoyées et sélectionnées, elles seront emballées selon les désidératas des clients (plastifiées, en caisse, en vrac). Elles sont ensuite transportées dans des containers (généralement sur palette) et acheminées au port maritime local où elles seront chargées sur des paquebots (les fameux bananiers) disposant de dispositifs de réfrigération. La durée du voyage est de 6 à 17 jours selon les origines. MÛRISSAGE A leur arrivée à destination, les bananes passent encore une dizaine de jours dans des salles de murissage où leur processus de maturation sera achevé via une circulation d air chargé en gaz éthylène, inoffensif pour la santé, avant d être redistribuées vers les magasins et les réseaux de la grande distribution. La durée du murissage des bananes sera fonction de la demande du client qui peut souhaiter soit une banane encore légèrement verte ou tout à fait jaune. A ce stade, les bananes peuvent encore être transformées en chips, purée, bière, etc. Principales variétés de bananes banane dessert: variété Cavendish mini banane banane plantain, à cuire

8 Pays producteurs et importateurs de la banane Les principaux pays producteurs sont l Inde, la Chine et les Philippines, mais ceux-ci produisent essentiellement pour le marché interne. Près de 10% des bananes consommées en Europe sont produites par les pays du Sud de l Europe (Grèce, Portugal, Espagne, France) [1]. Au total, ce sont plus de 100 millions de tonnes de bananes produites chaque année. Ce volume a doublé lors des deux dernières décennies. Dans certains pays producteurs, la banane représente 12 à 27% des calories journalières requises. La consommation annuelle est de 243 kg par personne en Ouganda, entre 100 et 200 kg au Rwanda, Cameroun, Gabon, alors qu elle ne représente que 10 kg en Europe et aux Etats-Unis. 2009 2010 2011 Inde 26.5 29.8 29.7 Chine 9 9.8 10.7 Philippines 9.1 9.1 9.2 Brésil 6.8 7 7.3 Indonésie 6.4 5.8 6.1 Autres 42 43.7 43.5 TOTAL 99.8 105.2 106.5 Principaux pays producteurs de bananes (2009-2011, million de tonnes) Source: FAOSTAT EXPORT Entre 15 et 20 % seulement de la production est exportée. Elle représente un volume de 17,5 millions de tonnes en 2010, soit le double de ce qui était exporté en 1990. A l export, ce sont les pays d Amérique latine (Equateur, Costa Rica, Colombie) qui dominent le marché avec près de 65 % des exportations en 2010, suivis par l Asie (13%), l Afrique (4%) et les Caraïbes (2%). La réduction des barrières douanières vers l Europe va probablement augmenter davantage les exportations d Amérique latine au détriment des exportations des pays ACP. [2] [2] Afrique Caraîbes (Republique Dominicaine, Haiti, Belize, Surinam, Jamaique, Bahamas), Pacifique A noter qu environ 45% des bananes exportées sont des bananes desserts (variété Cavendish) et qu environ le même pourcentage concerne les bananes à cuire (banane plantain). IMPORT Au niveau de l importation, l Europe (40%) et les Etats- Unis (23%) sont les principaux marchés de la banane. Certains pays, comme la Belgique, bénéficient des infrastructures d importation (le port d Anvers) et réexportent une grande proportion du volume importé (plus de 90% dans le cas de la Belgique). La majorité des bananes importées en Europe proviennent d Amérique latine (79% en 2011), le reste provenant des pays ACP (21%) et du Sud de l Europe (10%). 26% de l importation de bananes européennes via le port d Anvers [1] UNCTAD Infocomm commodity profile banana

9 Guatemala 8% Colombie 10% e Principaux pays exportateurs apon 7.8% (2010) ne talie 6.3% Japon 7.8% Source: FAOSTAT Costa Rica 10% Guatemala 8% Colombie 10% Philippines 9% Autres 33% Costa Rica 10% Philippines 9% Autres 33% Equateur 30% Equateur 30% Italie 6.3% Principaux pays importateurs (2010) Source: FAOSTAT France 3% Canada 3% Italie 4% Iran 4% Chine 4% Autres 28% Royaume-Uni 5% France 3% Canada 3% Italie 4% Russie 5% Iran 4% Chine 4% Japon 6% Autres 28% Royaume-Uni 5% USA 23% Allemagne 7% Russie 5% Japon 6% Allemagne 7% Belgique 8% Belgique 8% USA 23%

10 Bon à savoir Dans le monde, 90% des exportations de bananes proviennent de plantations, les petits producteurs ne fournissant seulement que 10% des exportations, mais la majorité des bananes de consommation pour les marchés locaux. Coop. 10% Multinationales Culture Plantations 90% Emballage/Nettoyage Transport Importation/Vente en gros/ Mûrissement Emballage Distribution/Détail Consommateurs Le Fairtrade aide les producteurs à raccourcir la chaîne LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA FILIÈRE [1] Les bananes destinées à l'exportation peuvent être cultivées par de petits planteurs indépendants (présence forte dans les Caraïbes et en Équateur), par des compagnies nationales (principalement en Équateur et en Colombie) ou par des entreprises multinationales de taille importante (leur présence est plus forte en Amérique Centrale et va en grandissant en Afrique et en Asie). Les caractéristiques particulières de la banane et le fait qu'elle soit hautement périssable nécessitent un suivi très poussé durant les phases de croissance, d'emballage, de transport, de manutention, de maturation et de distribution. L'ensemble de ces éléments tend à faire de ce secteur, une filière fortement intégrée verticalement, où les multinationales contrôlent de plus en plus la filière. Les modèles de production La production bananière est caractérisée par une dualité propre, avec de petits planteurs produisant à côté des grandes plantations. Les petits producteurs Les petits producteurs sont des agriculteurs familiaux indépendants qui travaillent sur leur propre plantation de bananes avec l appui essentiellement des membres de la famille. Généralement, ils fournissent de l'emploi à quelques travailleurs externes (maximum 2/hectare) et font appel à d'autres travailleurs lors de la récolte. [1] www.unctad.info/fr/infocomm/produits-agricoles/banane/filiere

11 Travailleurs sur les plantations Une plantation représente en moyenne 250 ha, mais peut aller jusqu'à 5000 hectares. Elle appartient à un propriétaire privé et emploie environ un ouvrier par hectare. LES AUTRES ACTEURS CLÉS : Les multinationales: 86% du marché mondial est toujours dominé par 5 grandes sociétés: Chiquita (US, 25%), Dole (US, 25%), Del Monte (US, 16%), Noboa (EC, 12%), Fyffes (UK, 8%). Leur rôle a toutefois évolué ces derniers décennies. Jusqu'aux années 1970, les entreprises internationales étaient présentes à tous les niveaux de la filière. Mais depuis, celles-ci se sont désintéressées progressivement de la phase de production. C'est le producteur local qui doit dorénavant supporter ces coûts et doit s'adapter aux normes environnementales et sociales. Les multinationales n ont pas pour autant perdu le contrôle de la filière, notamment en gardant la maîtrise sur les contrats d'offre. Puisque la majeure partie de la valeur ajoutée des bananes provient du transport et de la distribution, elles ont continué à s'octroyer la plus grande part des marges. donc mieux faire pression sur l offre. Et souvent, ils ont même développé leur propre marque ce qui renforce davantage encore l intégration verticale. Dans le même temps, cela renforce leur responsabilité par rapport à leur engagement envers leurs consommateurs et par rapport à la durabilité de leurs offres. C est ce qui explique notamment qu en Belgique des grandes chaines comme Carrefour, Colruyt, Delhaize et Lidl offrent des bananes issues du commerce équitable. COOPÉRATIVES DE PETITS PRODUCTEURS <10 hectare PLANTATIONS TRAVAILLEURS OUVRIERS Les supermarchés: Depuis le milieu des années 90 et plus encore durant les années 2000, les chaînes de supermarchés prennent progressivement le dessus dans le marché de la banane. Cela s explique notamment par la concentration de ce secteur et une meilleure rationalisation des chaînes d approvisionnement, principalement en Europe et aux Etat-Unis. Là où par exemple les distributeurs avaient 5 fournisseurs, ils n en n ont plus que deux et peuvent >250hectares

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13 La culture et le marché de la banane cristallisent de nombreux défis mondiaux, que ce soit au niveau de la production et des enjeux écologiques, de l économie et des relations de forces ou du social et du développement humain. 1. La production et les enjeux environnementaux La culture de la banane est une monoculture intensive et très fragile qui demande des soins particuliers pour éviter la propagation de différents types de maladies et attaques parasitaires et de champignons, tels la Black Sigatoka ou le fusarium. Vu la rapidité de propagation des maladies et la recherche permanente de hauts rendements, les grandes plantations appliquent des quantités de plus en plus importantes de pesticides et fertilisants (par voie aérienne), ce qui entraine des dégradations environnementales et des risques accrus sur la santé des travailleurs. Souvent, aucune précaution n est prise lors des pulvérisations de produits chimiques (jusqu à 40 fois par an sur la même plantation), qui sont souvent appliquées par voie aérienne et durant les heures de travail des équipes de terrain. Une grande partie des substances n atterrit même pas sur les plantes, mais finit sur le sol, dans l'eau et entre en contact direct avec les travailleurs et leurs familles. Les cultures potagères proches des habitations et l eau de consommation humaine sont également contaminées. L augmentation de la fréquence et de la gravité des maladies a un impact sur les coûts de production (les traitements chimiques représentent jusqu à 50% des coûts de productions) et amène l industrie à progressivement orienter sa production vers des zones moins susceptibles d être touchées. De nouvelles variétés de bananes plus résistantes sont également testées. Défis de la filière 2. La pression sur les prix Contrairement au café ou au cacao, il n y a pas pour la banane un prix de référence sur le marché international. Cela s explique notamment par la segmentation du marché qui résulte principalement des différents coûts de transport et des politiques d'importation en vigueur dans les pays consommateurs. Le prix est donc fixé par l offre et la demande et influencé par d autres facteurs : la fixation d un prix minimum dans certain pays (Equateur), le pouvoir de négociation des multinationales, les stratégies commerciales des grands distributeurs, Les prix de bananes ont généralement été bas et volatiles. Même si ceux-ci ont sensiblement augmenté, il faut prendre en compte l évolution de l index et comment les marges ont été distribuées entre les différents intervenants tout le long de la chaîne. La culture de la banane étant très demandeuse en main d œuvre, la pression sur les prix du marché va avoir un effet direct sur les conditions de salaire et de payement des producteurs et travailleurs. La commercialisation de la banane est configurée selon les 3 grandes origines possibles : la banane dollar d Amérique latine, la banane ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) et la banane européenne (Canaries, Martinique, ). Cette division du monde n est pas sans conséquences sur les accords commerciaux et douaniers. Et schématiquement, elle débouche sur l opposition de deux idéologies : le libéralisme prôné par la banane sud-américaine affronte le protectionnisme de certains pays européens (la France et la Grande-Bretagne) en faveur de leurs anciennes colonies. Cette lutte a donné lieu à un conflit féroce durant près de 20 ans, communément appelé «la guerre de la banane».

14 US Dollars per Metric Ton 1.11k jul 2013 263 jul 2003 Evolution du prix Source: www.indexmundi.com/commodities/?commodity=bananas&months=120 Mais, si l «accord banane» survenu en 2009 à l OMC met fin à la guerre de la banane, il signe en revanche à moyen terme le glas du régime préférentiel pour les pays ACP. Leurs 900.000 tonnes de bananes exportées vers l Union européenne se trouvent brutalement en concurrence de plain-pied avec les 4 millions de tonnes des multinationales, qui bénéficient d économies d échelle quant aux coûts de transports et de transactions. Ni l industrie naissante, ni la sécurité alimentaire ne sont correctement protégés. Et dans nos magasins, qu en est-il? Le prix au détail de la banane en Europe varie entre 1,09 / kg en Allemagne en Angleterre (où une nouvelle «banana war» s est déclarée entre les chaînes de supermarchés) à 1,60 /kg en France et même davantage en Belgique (de l ordre de 1,69 /kg pour les bananes standards). 3. Les conditions sociales et le développement humain Comme cela a été dénoncé par différents acteurs, reportages [1] et plusieurs campagnes, les droits, la sécurité et la santé des travailleurs ont été régulièrement violés dans [1] Voir notamment : http://www.bananasthemovie.com/ les grandes plantations de multinationales en Amérique latine. Ces dernières ont eu un tel poids économique qu elles ont pu, dans le passé, renverser les gouvernements, asseoir de nouveaux présidents, faire et défaire la politique de ces pays producteurs pour les convertir en «républiques bananières». Ces dernières années, un terrain d entente semble progressivement avoir été trouvé entre les confédérations syndicales et multinationales, grâce notamment à l avènement de l idée de production durable, mais un long chemin reste encore à parcourir Les défis restent multiples: Les conditions de travail : Dans les années 70, début des années 80, le travail dans une plantation de bananes était perçu comme une bonne opportunité pour les travailleurs. Les salaires étaient en moyenne plus élevés que dans le reste de l'agriculture et la plupart des travailleurs faisaient partie de syndicats forts. Mais aujourd'hui, la situation a radicalement changé et ce en raison de la pression sans fin qui a été exercée sur les prix et les coûts de production dans la chaîne d'approvisionnement. les salaires ne permettent souvent pas de couvrir les besoins de base des travailleurs et de leurs familles (santé, éducation, logements). Les conditions de travail sont pénibles (entre 10 et 12 heures de travail par jour, 6 jours par semaine, conditions de chaleur et d humidité extrêmes). Les travailleurs des plantations de République Dominicaine, Belize et Costa Rica sont souvent des migrants (haïtiens notamment) qui n ont droit à aucune couverture et qu on menace d expulsion dès qu ils réclament quelques droits ou veulent s organiser.

15 La sécurité et la santé : le manque d équipements adéquats et de mesures de sécurité protégeant les travailleurs du contact avec les pesticides et fertilisants chimiques entrainent de graves problèmes de santé (stérilité et cancers, problèmes respiratoires, dommages pour les yeux, maladies de la peau, dépression). La liberté de s organiser et de constituer des syndicats : beaucoup de plantations ont une culture antisyndicats et refusent de discuter ou de négocier avec des représentations de travailleurs. Les pressions et violences sont encore très régulières, comme au Guatemala où en 2011, 10 représentants syndicaux, dont 3 issus du secteur banane, ont été assassinés. Et pour les petits producteurs : qu en est-il? Face à des grandes plantations de plusieurs centaines d hectares, les petits producteurs seront toujours désavantagés en termes d'économie d échelle et de risques. Une grande plantation peut perdre une partie de sa production suite à un ouragan ou une maladie, mais peut tout de même faire face à ces dommages. Un petit producteur ne pourra souvent pas se relever après un tel désastre. Cette vulnérabilité des petits producteurs les rend nettement moins intéressants auprès des acheteurs qui souhaitent avoir une garantie sur l offre toute l année. En Colombie et en Equateur, les petits agriculteurs sont souvent considérés comme un «plan B» pour assurer l'offre lorsqu il y a pénurie sur le marché, mais dès qu il y a du surplus, ceux-ci sont à nouveau ignorés. Une réponse face à ces nombreux défis est souvent l'organisation des coopératives de producteurs, qui permettent à ceux-ci de se renforcer, mais qui n a pas pu empêcher que chaque fois que le prix des bananes descend en dessous des coûts de productions, il y a des agriculteurs qui quittent leurs terres et sont contraints à se déplacer vers les villes ou à l'étranger. Autres défis auxquels doivent faire face les petits producteurs: les maladies, la hausse des coûts logistiques (transport et emballage) et l'accès à l information sur les marchés, les conséquences des changements climatiques, chaque fois plus fréquents et plus graves.

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17 Bon à savoir En 2012, 8,6% des bananes vendues en Belgique portaient le label Fairtrade. Le commerce équitable de la banane L ACTION DU COMMERCE ÉQUITABLE. QUE FAIT LE FAIRTRADE? Le commerce équitable ou Fairtrade - donne aux petits producteurs et travailleurs du Sud la possibilité de : renforcer leur pouvoir de négociation sur le marché ; combattre la pauvreté ; prendre en mains leur propre avenir. En d autres mots, le commerce équitable stimule le développement social, économique et écologique d organisations de producteurs à petite échelle. En contrepartie d un mode de production durable, les producteurs du système Fairtrade bénéficient d un prix équitable qui couvre les coûts de production. Le commerce équitable offre ainsi aux producteurs un réseau viable dans un marché instable. Il améliore également les conditions de vie des travailleurs de plantations. Le label Fairtrade est contrôlé et certifié par FLO-Cert L organisation de certification indépendante FLO-Cert est conforme à la norme ISO 65. Ce qui assure l intégrité du système et garantit que les normes, fixées par Fairtrade International, sont bien respectées. Configuration de la production de bananes Fairtrade : La plupart des produits labellisé Fairtrade proviennent de petits producteurs, notamment le café, le cacao, le coton. Pour quelques produits, notamment le thé et les fleurs, ce sont les travailleurs de plantations privées qui bénéficient du Fairtrade. Dans le cas des bananes, le commerce équitable Fairtade a développé des critères pour protéger et soutenir aussi bien les petits producteurs des coopératives que les travailleurs des plantations privées. 63 COOPÉRATIVES ET 49 PLANTATIONS SONT CERTIFIÉES FAIRTRADE, SOIT 13.300 PETITS PRODUC- TEURS ET 4.900 TRAVAILLEURS DE PLANTATIONS

18 QUELS SONT LES PRINCIPAUX CRITÈRES DU COMMERCE ÉQUITABLE POUR LES BANANES? Pour les petits producteurs Organisation en coopératives Pour entrer en ligne de compte, les producteurs doivent se réunir en coopératives. Ils en acquièrent plus de force sur le marché et bénéficient d économies d échelle. La garantie de techniques de production adaptées Grâce à la concentration sur l agriculture à petite échelle, nous pouvons garantir la mise en place de modes de production respectueux de la nature et propices à la biodiversité. L assurance d un prix minimum. Ce prix minimum est différent d un pays à l autre. Il couvre au moins les coûts de production. Pour le Pérou par exemple (bananes bio), il est de 8$ par caisse de 18,14kg. Si le prix du marché est supérieur au prix minimum garanti par le Fairtrade, le prix minimum appliqué suivra celui du marché, majoré de la prime. Le préfinancement possible jusqu à 60% du prix d achat Concrètement, cela signifie que la coopérative peut payer ses membres directement, à la livraison des bananes et ne doit pas attendre d être payée par l exportateur/importateur. Pour les producteurs, c est essentiel de pouvoir compter aussi rapidement sur l argent de la vente de leurs productions individuelles. La stimulation de relations commerciales équitables par des techniques de négociation équitables ; par de bons contrats ; en luttant contre la spéculation. Une prime pour la coopérative L organisation de producteurs reçoit 1$ dollar par caisse [1] de bananes, soit 4.2 centimes d euro par kilo. Ce montant est destiné à financer : des investissements au bénéfice de la communauté. Par exemple, dans des projets d enseignement ; des investissements dans des projets environnementaux. Par exemple, pour la conversion à l agriculture biologique ; l amélioration de la qualité de la production de bananes. [2] Voir www.fairtrade.net/price-and-premium-info.html Bon à savoir En 2011, les producteurs de bananes Fairtrade ont reçu 14 millions de prime équitable Fairtrade [1] Voir htpp://www.fairtrade.net/price-and- [2] Voir htpp://www.fairtrade.net/price-and-

19 & Pour les organisations de producteurs & travailleurs des plantations: Un système décisionnel démocratique accordant les mêmes droits à tous les membres. Ce système assure des droits égaux à tous les membres de la coopérative. Il n y a pas de discrimination possible, peu importe le thème (sexuel, religieux, ). Des pratiques agricoles responsables via de stricts critères environnementaux. Les critères équitables relatifs à l environnement mettent l accent sur : l usage limité et sécurisé des pesticides, la bonne gestion des déchets, la gestion responsable de la fertilité du sol et des sources d eau, l interdiction d utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM) L interdiction de l esclavage et du travail des enfants VU LE NIVEAU D EXIGENCE SUR LES CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX, 39% DE LA PRODUCTION DE BANANES CERTIFIÉES FAIRTRADE SONT ÉGALEMENT CERTIFIÉES BIOLOGIQUES. Pour les travailleurs des plantations : Un comité de travailleurs ( Joint Body ) comme organe de représentation. Les travailleurs de la plantation délèguent des représentants qui seront chargés de conformer le comité conjointement avec la direction de la plantation. Les travailleurs ont le droit de vote tandis que la direction n a que le droit de parole (sans vote). Le Comité décide de l'affectation de la prime et examine d'autres questions que les travailleurs souhaitent traiter. Des règles strictes pour l'emploi. Les normes du commerce équitable imposent des règles strictes concernant le bien-être des travailleurs. Exemples: interdiction de la violence physique et verbale, la liberté d'association auprès de syndicats ou d'autres organisations, un salaire décent au-dessus du salaire minimum officiel, les règles concernant les vacances, les congés de maternité et de maladie, les contrats d exécution signés par les deux parties, les règles sur la durée maximale de travail par semaine et les heures supplémentaires, des examens médicaux réguliers pour tous les travailleurs, l'accès à l'eau potable, des toilettes et des vêtements de protection. Une prime pour les travailleurs. Comme pour les organisations de petits producteurs, les travailleurs des plantations ont droit à une prime de 1$ par caisse de 18,14kg vendue. Cette somme est utilisée pour des dépenses décidées par les travailleurs : des garderies pour les enfants, des visites médicales pour les travailleurs et leurs familles, amélioration des logements, accès à l eau potable,

20 Bon à savoir Plus de 18.000 personnes font parties de la centaine d organisations et plantations qui produisent des bananes équitables. LA BANANE ÉQUITABLE EN CHIFFRES (2012-2013) 13.300 producteurs et 4.900 travailleurs 112 organisations (49 plantations, 63 coopératives) 27.900 ha 491.800 tonnes produites 39% bio 321.300 tonnes vendues sous conditions Fairtrade (soit 65% de la production totale) dont 68% proviennent des petits producteurs 14.121.000 euros de prime (en moyenne: 745 /an/petit producteur et 859 /an/travailleur) QUELQUES FAITS: 44% (49/112) des organisations certifiées Fairtrade sont des plantations. Les coopératives produisent essentiellement les bananes Fairtrade biologiques (85%) et près de la moitié des bananes Fairtrade normales (48%). En 2012, plus de 5.000 travailleurs, leurs familles et leurs communautés, ont pu bénéficier des avantages du Fairtrade. Ils ont pu recevoir 5,5 million d de primes.