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Je dédie ce recueil de poèmes à la mémoire des enfants, De toutes les personnes au destin particulier. De ceux et celles qui leur font une place dans leur cœur, Qui les accueillent sans pourtant froncer les sourcils Ceux de notre chère humanité, qui essayent d illuminer le monde de quelque manière que ce soit : vous enlevez l opacité qui couvre notre Terre par votre seul désir d aimer autrement l autre. 2 3
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Introduction Non l impossible n est pas humain. Car, malgré l épaisseur de son humanité, la lourdeur de ces journées, la Terre non triée, grincheuse, il peut tout et plus que tout. En lui et par lui siège la révolution des mots, des stratégies en grand nombre qui défilent comme des fusés dans l espace de ses rêves, de ses talents, de ses inventions, de ses idées et qui, instant après instant clame la victoire dans une Terre asséchée. Mais, bien au-delà et par-dessus tout, des ponts, des avions, des bateaux, des routes, des trains, relient l hémisphère sud et nord. Des mains se tendent et l Amour se partage. Hélas! Depuis! L or manque, la pierre précieuse devient une perle rare comme l amour vrai et sans fraude des jeunes mariés. Et pourtant, l impossible n est pas humain. 2 5
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L accueil Je laisse la porte entrouverte, afin de laisser traverser [le rayonnement Du soleil. Demain, peut-être, quelqu un de ma race, arrivera [soudain. À travers la fente, il verra que je suis là : Il saura que mon cœur est tout ouvert pour lui faire [une place dans mon cœur. Il pourra aller et venir sans rien craindre de [ma nature. Chez moi, la porte reste toujours aussi large [qu un boulevard. L humanité est précieuse, Elle ne peut demeurer prostrée devant la porte de [notre égoïsme scellée à double tour. 26.06.2012 2 7
L enfant non accueilli Quand il est né, Celui qui l engendra à la vie disparut soudain. Il s effaça comme l écume des flots. J ai cru ne plus voir le jour tout le long de [ma destinée Mais non! Il refusa simplement de s éloigner vers [d autres rivages. C est ainsi, que je souris, parce qu il m attendait là, Au creux de la Joie de l homme et de la femme : Deux créatures voilées par la simplicité et par [la pureté de l Amour. Ce sont eux qui m accueillirent pour que j y chante à [jamais la Vie. Sans eux, j aurais été vite oubliée, et ma beauté, Nulle créature n aurait connu son existence. Comme je suis reconnaissance à l autre vie : Celle qui chante dans les matins assombris par [un nuage. Je reconnu qu il valait la peine d être accueilli. À cet homme qui me refusa l accès dans sa demeure, Qu il lui soit donné les yeux colorés pour aimer, Le cœur en or pour accueillir. 28.06.12 28
Les seins bénis Coule sur mon front l or blanc : Que de toi, jamais le regret, ni un cœur anesthésié [par manque de tendresse. Pareil aux beaux concerts d oiseaux dans des vastes [prairies printanières, Savourant la fraîcheur de la rosée et les caresses [des vents légers : Ainsi, l enivrante candeur des cœurs nourris logés [par l amour d une mère. 29.06.12 2 9
Une main salutaire Son nom est Ciel, son prénom est Terre. L un veille, l autre marche la tête en bas. Mais, en fin de compte : Lui seul tend la main pour faire taire les flots [fougueux dans les eaux De la turpitude, quand ceux de là-bas se perdent [au carrefour, Puis, ceux d ici, oubliés, la voix réclamant leur soif, Ainsi que la famine qui mine les ventres stériles. 29.06.12 210
Tendresse Qu elle ne fût là, Je serais morte seule dans la pénombre [d une chambre. Mais, qu elle vive pour toujours, jusqu au jour [des yeux rassasiés de bonheur, Le même planté à jamais dans le jardin [des amoureux. Que sur mon front, elle pose un rire plein d amour et [de tendresse, Lisse de sa pudeur et dans sa douceur. Je grandirai pour toujours, près d elle comme [un arbre au bord de l eau : N ayant de crainte ni de la chaleur mordante de midi, [ni de la sécheresse insouciante dans le désert. Par ce fait, toujours près d elle, l ivresse d un matin [aux couleurs paisibles, Que je saurai transporter plus loin, là où se sont tus [les mots qui font vivre. 29.06.12 2 11
Je suis noire Je suis noire, mon teint est bronzé. Vous qui séjournez au loin, au pays de la fraîcheur, ne soyez pas intrigué, c est le soleil qui m a brûlée. Sur la place du marché, à la première lueur de l aube, j y vais avec mon pagne brodé de petites fleurs bleu ciel caressant les regards de par ma beauté virginale. Mes yeux flamboyants comme une torche apportent le sourire sur les lèvres. Dans leurs cœurs, la paix prend assise et la joie comble le rire jusqu à l infini. Que tu es gracieuse la belle, celle dont la beauté n avait jamais trahi ni oublié ses racines. Que tu es splendide comme Eve à son premier jour. Femme de notre terre, celle qui n a jamais caressée d autres rêves que ceux des nobles matins au pays du soleil, seule avec ta parure. Tu es noire, et belle : belle de ta race, belle de ta couleur, belle de ta peau basanée Ton coup, porte des colliers dorés de fines perles du pays de l orient. Tes tresses sont faites à la main : ce sont elles, qui, au jour le jour, clament le charmant et fascinant trophée des femmes des pays de l oubli. Oui, elles sont ta fierté. Ne permets pas que soit perdu un seul de tes joyaux 212
Ô fille du pays qui m a vue naître! Garde intacte ta belle tunique, et ta peau lisse comme celle du silure. Que ta tendresse avec ses affinités, comme une senteur d huile parfumée, apporte partout la merveille d avoir été créée noire. 08.07.12 2 13
Le plein été d aujourd hui Dans la nuit clairsemée d étoiles brillantes, plus brillantes qu un rayon de soleil, s étalent comme un tapis de pétales de roses les délices des mes aventures sacrées. Au travers de ma route, ils me donnèrent de savourer l allégresse des eaux lavées de taches indélébiles. Instant après instant, la vie m apparut vierge pour la première fois. Je contemplai sur la colline verdoyante la toute première naissance de l homme : un moment d extase, dans la fascinante douceur de l amour jamais connu. Elle était enfin libérée, l âme de ses démons. Puis, enfin, la nouvelle ère sur le chemin de l homme nouvellement sorti de l abîme. La mort s arrêta nette. La Vie enfin, et pour toujours, chante la victoire de la renaissance. Qu elle est magnifique, l heure bénie! Celle qui ne demeure point couchée sur la cendre. Mais, qui relève le cœur quand le soir baisse et que le jour fuit sans laisser derrière lui, un seul de ses rayons. 08.07.12 214
Qu est-ce que c est la vie? Une voix sans écho? Une chanson sans mélodie? Une musique sans note? Une beauté qui fascine et émeut? Une semence jetée en terre et qui germe? Je demande à la Terre qui prie : Qu est-ce que c est la vie? Je demande au Ciel qui aime : Qu est-ce que c est la vie? Oh! Saint livre mystérieux qu on lit un œil ouvert, L autre fermé, œil borné, regard infini. Un jour je saurai le secret et je connaîtrai. Selon le dessein du Seigneur, la vie est un don [de Dieu, Elle sourit, elle chante dans tous les cœurs, Elle gémit ou pleure tout bas. C est la vie de tous les hommes. Je la regarde toujours, et elle n est pas la même Comme les hommes ne sont pas tous les mêmes! Se rappelant que, quand le soleil se lève à l horizon, La brume qui couvre la terre disparaît, comme [l écume des flots. Cette belle vie s éteindra un jour comme un feu non [entretenu. 2 15