LA FUSARIOSE La fusariose est un champignon. Une quinzaine d espèces de champignon sont responsables du développement des fusarioses. Les plus couramment rencontrés sont Fusarium graminearum, Fusarium culmorum, Fusarium avenaceum, que l on regroupe sous le terme de Fusarium roseum, et Microdochium nivale. Ces champignons très proches les uns des autres peuvent infester tous les organes de la plante et s attaquent en plus du blé à de nombreuses plantes hôtes. Ils bénéficient par conséquence, d une longue période d infection potentielle ce qui les rend difficiles à maîtriser. Le stade le plus sensible du blé est la floraison. Les plantes sont très vulnérables si il pleut dans les jours qui précèdent ou qui suivent la floraison. Pour que les fusarioses se développent, il faut une humidité relative de 100 % pendant 48 à 60 heures. Ils survivent dans les graines, dans les résidus de culture et dans le sol. À l'automne, favorisés par les sols humides, ils envahissent le collet, les racines ou les gaines foliaires. À ce stade, ils peuvent provoquer la pourriture des semences et la brûlure des semis. Au printemps, ils sont favorisés par les sols secs et la forte concentration d'engrais. Les lésions continuent de s'étendre, donnant lieu à la pourriture du collet, de la tige et des racines. Les semences pourrissent ou les plantules meurent avant leurs levées. Chez les plantules qui lèvent, la croissance est stoppée et le collet, les racines ou la base de la tige présentent une pourriture allant du brun au brun rouge. Le champignon se conserve dans le sol grâce à ses chlamydospores et aux mycéliums capables de survivre sur les débris. La dissémination se fait au niveau du sol par les eaux de ruissellement, le vent, les éclaboussures, les importations dans l'exploitation de terreaux ou de plants contaminés. Variétés de plante sensibles à la fusariose : Blé, Orge, Avoine, Tomate, Melon, Concombre, Courgette, Topinambours, Piment, pomme de terre, Patate douce, Pastèque, Ail, Oignon, Gingembre, Chou, Manioc, Banane et bien d autres variétés. Exemple pour les principales fusarioses rencontrées en France sur le blé.
CRITERE FUSARUIM ROSEUM MICRODOCHIUM NIVALE CONTAMINATION Vent pluie pluie Organe touché épis Epis plus feuille Symptômes Blanchiment d un épillet (provoque un desséchement de la partie supérieur de la plantes) Tâche claire et liseré violet sur glumes pas de symptôme sur les grains. Température de développement 4 à 32 degrés 0 à 28 degrés Optimum de croissance 20 à 28 degrés 18 à 20 degrés Risque qualité Affecte la qualité technologique et sanitaire. Dégradation de la force boulangère (impanifiable) Remplissage des grains (La fusariose affecte la qualité nutritionnelle) Dégrade les téguments Perte de rendement Affecte la faculté germinative et le rendement Production de mycotoxines Type B et zéaralenone Pas de production de mycotoxines Incidence de la maladie pathogénicité. Variable en fonction des espèces jusqu a 30 q/ha Très pathogène, perte allant jusqu à 15q/ha Une mycotoxine : est une substance toxique émise par un champignon. C est un composé naturel néfaste pour la santé humaine et animale Produite par exemple pas certaine Fusarium
Il existe un risque économique important due a de faible récolte, une baisse des caractères qualitatifs et cela va pénaliser la plupart des débouché, meuneries malt pâtes alimentaire alimentations animales. Pour limiter les risques de Fusariose il est donc important de se méfier des précédents culturaux, principaux foyer de développement de la maladie. Le pois, le colza ou le tournesol ne sont pas des précédents favorables pour limiter son développement. Le blé et le maïs eux sont favorables à être touchés par la Fusariose sans être un support pour sa propagation. Il faut également faire attention à quel type de travail du sol pratiqué. En effet, les techniques culturales simplifiées créent plus de résidus, donc elles augmentent les risques de Fusariose. Les sols en labour sont eux les moins touchés dû à l enfouissement des résidus. Il faut également : Planter des végétaux génétiquement diversifiés, adaptés aux sols et aux microclimats. Ne pas replanter deux années de suite sur une parcelle touchée ou développer une jachère. Ne pas arroser ni irriguer au moment de la floraison, en récoltent à la période la plus sèche possible. Un sol riche en biodiversité est réputé moins favorable aux attaques fongiques. Des pesticides existent, le Triazole utilisé seul (sans strobilurines, qui semble moins efficace) limite la Fusariose sur les épis, il limite l accumulation de toxine dans la plante. Il doit être appliqué sur les étamines. Il existe également une lutte biologique. Au début existait le bromure de méthyle mais très vite on s est rendu compte qu il détruisait la microflore du sol. Du coup des études ont été menés par l INRA de Dijon et ils ont découvert une souche la FO47, qui est une souche non pathogène qui protège contre l attaque d agents pathogènes et qui est une solution très efficace. Les résultats ont été très favorable, la souche peut être implanté dans différents types de sol il y a peut d impact sur l équilibre de la microbiologie du sol.
Comparaison entre un épis sain et un épis atteint. Pomme de terre atteint par la fusariose.