STRUCTURES DES CORPS COMPOSES

Documents pareils
BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence.

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

Enseignement secondaire

CHAPITRE VI : HYBRIDATION GEOMETRIE DES MOLECULES

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Molécules et Liaison chimique

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points)

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage

K W = [H 3 O + ] [OH - ] = = K a K b à 25 C. [H 3 O + ] = [OH - ] = 10-7 M Solution neutre. [H 3 O + ] > [OH - ] Solution acide

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?

Physique Chimie. Réaliser les tests de reconnaissance des ions Cl -,

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

SECTEUR 4 - Métiers de la santé et de l hygiène

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

MEMOIRE Présenté pour l obtention du diplôme de MAGISTER EN : PHYSIQUE Spécialité : Matériaux & Composants

Rappels sur les couples oxydantsréducteurs

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

LES ELEMENTS CHIMIQUES

La plate-forme Caractérisation CIM PACA

Application à l astrophysique ACTIVITE

Un peu de cristallographie. Au cœur des minéraux. Jacques Deferne et Nora Engel

Principe de fonctionnement des batteries au lithium

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

LES SUBSTITUTIONS NUCLÉOPHILES EN SÉRIE ALIPHATIQUE S N 1 ET S N 2

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche

10 en agronomie. Domaine. Les engrais minéraux. Livret d autoformation ~ corrigés. technologique et professionnel

Sophie Guézo Alexandra Junay

Effets électroniques-acidité/basicité

REACTIONS D OXYDATION ET DE REDUCTION

Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½

Introduction au maillage pour le calcul scientifique

Microscopies Électroniques

EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES

Continuité et dérivabilité d une fonction

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS)

Partie 1. Addition nucléophile suivie d élimination (A N + E) 1.1. Réactivité électrophile des acides carboxyliques et groupes dérivés

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

(Ordonnance sur le Livre des aliments pour animaux, OLALA) Le Département fédéral de l économie (DFE) arrête:

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

LES COMPLEXES. Description orbitalaire, Structure, Réactivité, Spectroscopie. Martin VÉROT

Généralités. Chapitre 1

1 ère Partie : Concepts de Base

Les isomères des molécules organiques

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

Exercices sur le thème II : Les savons

Décrets, arrêtés, circulaires

étude d agrégats d oxydes de terres rares

Chapitre 2 : Caractéristiques du mouvement d un solide

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

3 Charges électriques

EN AMONT DE LA DÉLÉGATION ACCUEIL ET FORMATION GÉNÉRALE À LA SÉCURITÉ FORMATION AU POSTE DE TRAVAIL

Production d hydrogène par électrolyse de l eau sur membrane acide

De nouvelles molécules pour la séparation des Actlnides les picolinamides. Pierre - Yves CORDIER et Nicole CONDAMINES

Chapitre 6 : les groupements d'étoiles et l'espace interstellaire

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

INTRODUCTION À L'ENZYMOLOGIE

PHYSIQUE CHIMIE. Notions de première indispensables. Table des matières. pour la Terminale S 1 LE PHOTON 2 LES SOLUTIONS COLORÉES

LA MESURE DE MASSE POUR LA DÉTERMINATION DE PÉRIODES RADIOACTIVES

Physique : Thermodynamique

M1 - MP057. Microscopie Électronique en Transmission Diffraction Imagerie

Élaboration et caractérisation de cellules photovoltaïques de troisième génération à colorant (DSSC)

Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission

Meine Flüssigkeit ist gefärbt*, comme disaient August Beer ( ) et Johann Heinrich Lambert ( )

Une solution parfaitement adaptée

Fiche de révisions sur les acides et les bases

Formavie Différentes versions du format PDB Les champs dans les fichiers PDB Le champ «ATOM» Limites du format PDB...

Les batteries électriques pour les camions et bus électriques Etat de l'art, perspectives et interrogations

SP. 3. Concentration molaire exercices. Savoir son cours. Concentrations : Classement. Concentration encore. Dilution :

Centre Universitaire LA CITADELLE 220, avenue de l Université B.P DUNKERQUE CEDEX 1 GUIDE DES ETUDES LICENCE PROFESSIONNELLE

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

Structure quantique cohérente et incohérente de l eau liquide

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

T4 Pourquoi éteindre les phares d une voiture quand le moteur est arrêté? Comment fabriquer une pile? un accumulateur?

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

Etude de la réduction électrochimique d oxydes d actinides en milieu sels fondus

L.T.Mohammedia CHAINE D ENERGIE - DESSIN TECHNIQUE S.CHARI

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

Ecole Centrale d Electronique VA «Réseaux haut débit et multimédia» Novembre 2009

Programmation linéaire

Nettoyeur en bâtiment/nettoyeuse en bâtiment. Règlement d apprentissage et d examen de fin d apprentissage

Contenu pédagogique des unités d enseignement Semestre 1(1 ère année) Domaine : Sciences et techniques et Sciences de la matière

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

DETERMINATION DE L INCERTITUDE DE MESURE POUR LES ANALYSES CHIMIQUES QUANTITATIVES

BAC BLANC SCIENCES PHYSIQUES. Durée : 3 heures 30

Qu est-ce que l acier inoxydable? Fe Cr > 10,5% C < 1,2%

PROGRAMME DE PHYSIQUE - CHIMIE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs

Synthèse et propriétés des savons.

MASSE, VOLUME ET QUANTITE DE MATIERE


Séquence 4. Les liquides et la conduction électrique. 1 Qu est-ce qu une «solution aqueuse»? 2 Tous les liquides ne sont pas des solutions aqueuses.

Fiche professeur. Rôle de la polarité du solvant : Dissolution de tâches sur un tissu

Consolidation des argiles. CUI Yu-Jun ENPC-CERMES, INSTITUT NAVIER

Transcription:

STRUCTURES DES CORPS COMPOSES 1) Généralités * Dans les composés chimiques, de type AxBy mais parfois aussi du type AXByCz, il existe au moins deux espèces chimiques différentes, chacune d'elles possédant ses caractéristiques propres et étant constituée soit d'un unique élément, comme le sodium et le chlore dans le chlorure de sodium NaCI, soit de groupements atomiques, comme les ions ammonium et nitrate dans le nitrate d'ammonium NH 4 NO 3. * Les règles de nomenclature chimique édictées par l'union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (I.U.P.A.C.) imposent de placer en queue de formule chimique le groupement attracteur d'électron (il s'agit soit d'un anion, comme les ions Cl - et NO 3 - dans les exemples ci-dessus, soit de l'élément le plus électronégatif, comme le fluor dans le difluorooxygène OF 2 ou comme l'oxygène dans l'eau H 2 O).

* Les interactions coulombiennes, plus ou moins fortes, vont avoir pour conséquence la modification des possibilités d'occupation des sites : les forces d'attraction tendront à mettre en contact entre eux cations et anions, les forces de répulsion visant en revanche à séparer les anions (ou les cations) les uns des autres. --> l enchaînement des polyèdres de coordination ne peut pas être quelconque puisque certains cations ne peuvent se voir à travers une face commune ou une arête commune.

* Quelques autres règles simples pour l'édification des édifices cristallins : Règle 1 : Le réseau d'accueil sera toujours constitué par les ions les plus gros (il s'agit en général des anions B); leur rayon sera désigné par le symbole R. Règle 2 : Les ions les plus petits (donc généralement les cations A), de rayon r, occuperont les sites cristallographiques du réseau d'accueil, en tenant compte de leur aptitude à être en contact avec les atomes de rayon R. Le type site vide du réseau d accueil occupé par le cation va obéir aux inégalités suivantes : 3 1 r R 1 Site cubique 2 1 r R 3 1 Site octaédrique 3 2 1 r R 2 1 Site tétraèdrique

* Exemples de structures dérivant directement de l empilement cubique faces centrées NaCl -- ZnS (blende) -- Na 2 O (antifluorine) 1) NaCl (Fm3m) Rapport r/r = 0,69 Exemples de composés : MgO (4,213 Å) MnO (4,445 Å) NiO (4,177 Å) MgSe (5,462 Å) CaTe (6,356 Å) KI (7,065 Å) AgBr (5,774 Å)

2) ZnS (blende, F-43m) 1/2 des sites tétraédriques remplis Rapport r/r = 0,51 Exemples de composés : CuF (4,255 Å) ; MnSe (5,88 Å) BeSe (5,07 Å) ; CdSe (6,077 Å) HgTe (6,453 Å) ; InAs (6,058 Å)

3) Na 2 O (antifluorine) ou CaF 2 (fluorine) : Fm3m Tous les sites tétra remplis Exemples de composés : Antifluorine Fluorine Li 2 O (4,6114 Å) ; CaF 2 (5,4626 Å) Na 2 O (5,550 Å) ; HgF 2 (5,5373 Å) Rb 2 S (7,650 Å) ; UO 2 (5,3720 Å)

* Exemple de structure dérivant d i r e c t e m e n t d e l empilement cubique centrées CsCl : Pm3m - Coordination cubique - Calculer le rapport r/r

* Exemples de structures dérivant directement de l empilement hexagonal compact. ZnS (würtzite) et NiAs (Nickeline) 1) NiAs (P63/mmc) Rapport r/r =? Exemples de composés : FeS (a=3,438 Å ; c=5,88 Å) CrSe (a=3,684 Å ; c=6,019 Å) NiAs (a=3,439 Å ; c=5,348 Å) Rapport c/a=?

Octaèdres Prismes

2) ZnS (P 63mc) Rapport r/r =? Exemples de composés : ZnO (a=3,249 Å ; c = 5,207 Å) MnS (a=3,976 Å ; c = 6,432 Å) SiC (a=3,076 Å ; c = 5,048 Å) Rapport c/a=?

Quelques précisions sur la description des structures cristallines i) Comment décrire une structure - Donner la maille élémentaire, à savoir : * Les paramètres, le groupe spatial, la position des atomes dans cette maille et dans le bon groupe. - Préciser ensuite : * Les coordinations, l enchaînement des polyèdres de coordination, les principales distances interatomiques. ii) Dimensionnalité d un matériau - Quelles sont les interactions fortes dans la structure : notion de charpente atomique ou moléculaire. On compare les distances interatomiques aux rayons des atomes, et on en déduit (si possible) la nature de la liaison (métallique, ionique, covalente, hydrogène, etc ) - La charpente peut-être mono-, bi- ou tridimensionnelle * intérêt industriel pour les matériaux de basse dimensionnalité

Exemple de composé monodimensionnel : Se : forme des hélices : Se-Se dans l hélice 2,8 Å Se-Se entre hélices 4 Å Exemples de composés bidimensionnels : 1) Le graphite (voir plus haut) 2) MoS 2 : matériau bidimensionnel typique (dérive de HC) - Possibilité d insertion de cations (Na + ) entre les tranches MoS 2, ce qui absorbe l énergie de répulsion entre A 2- - Structure stable avec des anions mous (S 2-, Se 2-, Te 2- ) Exemple de composés (les paramètres sont donnés en Å) : Composés a c MoS 2 3,16 12,29 MoSe 2 3,29 12,93 MoTe 2 3,52 13,97 WS 2 3,14 12,25 WSe 2 3,29 12,97

Description de la structure MoS2 Groupe d espace : P63/m m c Mo en 1/3, 2/3, 1/4 (position 2c) et S en 1/3, 2/3, z (position 4f), z = 0.63 Z = 2, c/a = 3,89 (ce n est pas un empilement compact) MoS 2 peut être décrit comme un empilement A-A-B-B de S 2-, les atomes de Mo remplissant les sites prismatiques de S 2- que l on trouve entre les plans de même espèce (A ou B).

MoS 2 : la lacune de Van Der Waals est un site octaédrique

3) Autres matériaux bidimensionnels typiques : * CdI 2, CdCl 2 et Cs 2 O i) CdI 2 Groupe d espace : P-3m1 (trigonal) Cd en 0, 0, 0 (position 1a) et I en 1/3, 2/3, z (position 2d), z = 0,25 Z = 1, c/a = 1,61 (empilement compact?) NB : on passe de la symétrie hexagonale (P6 3 /m m c) à la symétrie trigonale : on perd l axe 6 3 qui double la position 0,0,0. Exemple de composés (les paramètres sont donnés en Å) : Composés a(å) c(å) CdI 2 4,24 6,84 CaI 2 4,48 6,96 FeI 2 4,04 6,75 TmI 2 4,52 6,97 Ni(OH) 2 3,12 4,59

Description de la structure CdI 2 CdI 2 peut être décrit comme un empilement HC de I -, les atomes de Cd remplissant la moitié des sites octaédriques, et ceci un plan sur deux, d où le caractère bidimensionnel. Ici aussi, les lacunes de Van der Waals sont des sites octaédriques vides.

ii) CdCl 2 Structure voisine de CdCl 2, construite cette fois-ci sur un empilement CFC de Cl -, et selon la direction [111], on remplit un site octa sur 2, d où le caractère bidimensionnel. (également symétrie trigonale) Exemples de composés (les paramètres sont donnés en Å) : Composés a(å) c(å) CdCl 2 3,85 17,46 CdBr 2 3,95 18,67 FeCl 2 3,56 17,54 NiI 2 3,89 19,63 ZnI 2 4,25 21,5 iii) Cs 2 O Est de structure anti-cdcl 2 C est Cs + qui constitue le réseau d accueil

Autres structures binaires courantes TiO 2 - SiO 2 - Cu 2 O - WC - Ni 2 In - ReO 3 A) TiO 2 Souvent décrit comme une déformation d un empilement HC d O 2- dans lequel on ne remplit que la moitié des sites octaédriques, de manière tridimensionnelle. Groupe d espace : P4 2 /m n m (quadratique) Ti en 0,0,0 et O en x,x,0 (x vaut 0,305 dans le cas de TiO 2 ) Exemple de composés (les paramètres sont donnés en Å) : Composés a(å) c(å) x TiO 2 4,59 2,96 0,305 SnO 2 4,73 3,19 0,307 CoF 2 4,69 3,18 0,306 MnF 2 4,87 3,31 0,305

TiO2

B) SiO 2 D é c r i t c o m m e u n empilement CFC de Si, dans lequel on insère 4 petits tétraèdres SiO 4 dans 4 sites tétra de l empilement CFC Groupe d espace : F m 3 m (cubique) NB : Lorsqu on parcourt les structures CaF 2, TiO 2 puis SiO 2, la coordinence du cation (respectivement 8-6-4) diminue avec l ionicité de la liaison chimique.

C) Cu 2 O Décrit comme dérivant d une structure cubique simple de O 2-, dans lequel on insère 1 petit tétraèdre Cu 4 O. Groupe d espace : P n 3 m (cubique)

D) WC Dans sa description, dérive directement de l empilement HC. Groupe d espace : P -6 m 2 (hexagonal) ; W en 0,0,0 et C en 2/3,1/3,1/2 a = 2,90 Å ; c = 2,83 Å (matériaux très dur)

G) ReO 3 Structure cubique (Re en cubique simple), les atomes d oxygène occupent le milieu de toutes les arêtes. L atome de rhénium se retrouve ainsi en site octa régulier d O 2-. Peut aussi être décrit comme un CFC d O 2-, lacunaire à 25% en O 2-, et on ne remplit que 1/4 des sites octa avec l atome Re. Groupe d espace : Pm 3 m (cubique) Re en 0,0,0 et O en 0,0,1/2 * existence d un site vide au milieu du cube --> XReO 3?

Quelques structures ternaires d oxydes CaTiO 3 - MgAl 2 O 4 (le spinelle) A) CaTiO 3 Dérive directement de la structure ReO 3. Il faut que le cation central soit suffisamment gros (Ca 2+ par exemple).

B) La structure de type spinelle AB 2 O 4 La structure spinelle peut se décrire, en terme d empilement compact, comme un arrangement CFC d anions (empilement ABC selon la direction [111] de la maille spinelle :» 8 Å) dans lequel 50% des sites octa sont occupés par un cation et 1/8 des sites tétra par le deuxième cation. Chaque maille contient 8 unités formulaires donc 32 anions associés à 32 sites octaédriques et 64 sites tétraédriques. Spinelle direct : le cation trivalent est en site octa uniquement. La formule est alors A 2+ B 2 3+ 04. Dans de nombreux cas, la répartition des cations sur les deux sites est plus complexe. On parle alors de spinelles mixtes et l on définit un taux d inversion x donné par la formule générale : (A 2+ 1-x B3+ x ) (B3+ (2-x)/2 A2+ x/2 ) 2 0 4

Lorsque x vaut 1, le spinelle est inverse. La formule chimique devient alors : B 3+ (B 3+ 0,5 A 2+ 0,5)2O4 B 3+ A 2+ Exemples de composés cristallisants dans la structure spinelle : CuFe 2 0 4 CuGa 2 0 4 CuMn 2 0 4 NiCr 2 O 4 MgV 2 0 4 Type Inverse inverse Direct direct direct