"La plus haute pensée exprimée par la forme la plus grandiose, tel doit être le guide infatigable de l'artiste". Recherche Artistique Art de plaire, art de convaincre ou art d'exister Il faut que l'art ait un but sinon ce n'est pas de l'art!
Sommaire Page 1 à 3 : le Fluxus Page 4 à 5 : le G.R.A.V. Page 6 à 10 : Cindy Sherman Page 11 à 13 : Matthew Barney Page 14 à 26 : Les Nouveaux Réalistes Page 27 : sources de la recherche
Le Fluxus L appellation Fluxus se forge aux Etats-Unis en 1961 lors d une soirée musicale expérimentale organisée par le fondateur du mouvement et de la revue du même nom, Georges Maciunas. La revue a pour mission de refléter l état de Flux dans lequel tous les arts se fondent. Fluxus, le flux de la vie, est un état d esprit, une attitude plus qu un mouvement, souvent humoristique et subversif qui s attaque à la «fonction symbolique de l objet.» Issu de la conception anticonformiste Dadaïste, Fluxus donne naissance à un art nouveau, le non-art : la non production de tableaux et d objets, l antimusique, l antipoésie, au profit «des morceaux de vie à l état première.» Ce mouvement devient international lorsque son fondateur parcourt l Europe en 1963. Caractéristiques : Des manifestations ponctuelles humoristiques et satiriques : idées, actions musicales, happenings, films, vidéo, photographie, écritures, éléments de la vie quotidienne récupérés et présentés avec l esprit dadaïste (en 2 ou 3 dimensions). Artistes : En Allemagne, Nam June Paike, d origine coréenne est le premier à suivre Maciunas
En France, Robert Filliou, «l art est une fonction de la vie plus qu une fiction. L art est ce qui rend la vie plus interessante que l art.»aux Etats-Unis, Ray Johnson inaugure le Mail Art (art postal) en 1962.Il s agit de toutes les productions que les Artistes envoient par la poste à travers le Monde : lettres, cartes postales, collages, poèmes, objets...les artistes Fluxus utilisent ce moyen de communication encore pour surprendre, soit un destinataire connu soit un inconnu. Dans les années 70 le réseau se multiplie. Œuvres : Robert Filliou, dans son œuvre nommée «Œuvre sans valeur» en 1969 nous propose un assemblage d une barre en bois blanc horizontale à laquelle son pendus, par des crochets, cinq panneaux de bois sur lesquels sont fixées des boites vétustes en bois peintes en vert. En dessous de chacune d elles, des clés, un ouvre boite, des étiquettes et autres fils de fer son suspendus.«c est la création permanente qui m intéresse» dit Robert Filliou, qui n attache donc pas d importance aux matériaux ni à l esthétisme.
Le G.R.A.V. Le G.R.A.V. est un art cinétique du 20éme siècle.l art cinétique a pour origine certaines créations spontanées : toiles de Turner, des futuristes Victor Vasarely élabore une technique pour intégrer le mouvement à l œuvre d art. Cela génère un groupe de recherche d art visuel, le G.R.A.V. né en 1960 de la volonté de 6 artistes dont Julio Le Parc. Il propose d éliminer la catégorie «œuvre d art» et de déplacer l art dans la rue comme un bien de consommation. L œuvre d art est réalisée en de nombreux exemplaires, tous identiques, appelés «multiples» sans que préexiste l original.le 10 avril 1966, le G.R.A.V. organise «une journée dans la rue».les années 1965-1968 marquent l apogée de l art cinétique et du G.R.A.V. Caractéristiques : L expression du mouvement et le mouvement réel peuvent être repérer selon différentes méthodes ; par un simple effet optique, par un mouvement réel de l œuvre, autonome ou dû à une manipulation du spectateur, par le luminocinétisme, jeux de lumières et reflet lumineux, par les effets résultants de l utilisation des couleurs.les artistes cinétiques utilisent des matériaux nouveaux, le plexiglas, le métal, les circuits électriques, les ampoules électriques, les néons, les moteurs et lessources d énergie artificielle.
Artistes : En France, Julio Le Parc, principal protagoniste du GRAV, crée des tableaux à reflets lumineux et organise ses recherches à partir de plaques de métal poli suspendues qui reflètent la lumière et miroirs concaves qui modifient les images ; c est sur le regard qu il agit. En Allemagne, Heinz Mack et Otto Piene crée le groupe zéro (1957-1960), groupe d art et de technique au même titre que le GRAV. Mack travaille sur le rapport matière-lumière et réalise des œuvres lumino-cinétique sur toiles noires et blanches puis sur aluminium ondulé ou sur des matériaux translucides.
Cindy sherman Cindy Sherman est une photographe de Grotesques new-yorkaise.pour Cindy Sherman, ses photographies sont à comprendre comme de l art conceptuel. Son travail qui se présente sous forme de séries mène entre autres une réflexion sur le medium photographique, en rapport avec la peinture, et sur la place de la femme et sa représentation dans la société contemporaine. C est elle qui sert de modèles a ses photographies. Son travail critique la société contemporaine qui se caractérise, par la mise en scène.elle critique tout particulièrement l image et le rôle assigné à la femme américaine moyenne des années 60-70.Ses autoportraits où elle se met en scène dans des costumes et des attitudes variées sont autant de questionnement sur l identité et ses modes de représentations. L œuvre de l artiste américaine est influencée par de nombreux et très différents types d images : de l image picturale et cinématographique à l image de publicité, de magazine ou encore à l image érotique. Elle déclare a propos de son œuvre : «bien que je n aie jamais Considéré mon œuvre comme féministe ou comme une déclaration politique, il est certain que tout ce qui s y trouve a été dessiné à partir de mes observations en tant que femme dans cette culture.» Son œuvre dont la dimension critique vis-à-vis de la société contemporaine et de ses différents modes de représentations semble évidente reste tout de même ouverte à de nombreuses interprétations. Cindy Sherman dont le travail est actuellement reconnu sur la scène artistique mondiale est une des pionnières de la photographie postmoderne. Entretien avec Cindy Sherman dans Beaux Arts magazine : -Pourquoi travailler sur le grotesque et les représentations morbides?
De nombreuses productions artistiques consistent en une quête de la beauté. Et cela m ennuie car la nature elle-même fait un assez bon travail en ce qui concerne la beauté. Il est futile d essayer de se mettre en compétition avec elle. Moi, j essaie de créer des choses que l on ne verrait pas dans la nature et dont je redoute même parfois l existence. Nous sommes tous fascinés par les images qui dérangent et nous ressentons presque une forme de réconfort à regarder quelque chose qui se rapproche de la mort. C est être vivant que d envisager l impensable comme un accident ou une mort atroce. C est d ailleurs la fonction des contes de fées, qui préparent les enfants au pire : mort violente, épidémie, guerre Envisager le pire, c est se donner l espoir d y échapper. Les gens n aiment pas a priori le grotesque parce qu ils en ont peur. Or si vous vous confrontez à votre peur, ce n est plus dérangeant. Il y a du beau dans le grotesque, voire du sublime. Nous devrions embrasser tout ce qui nous entoure et pas seulement la perfection. Les rares fois où j ai vu des gens parfaitement beaux, ils étaient aussi normaux que des gens difformes. C est simplement que chacun d entre nous est différent
Chaque photo raconte sa propre histoire
Matthew Barney Matthew Barney est un jeune artiste américain d art contemporain.avec Matthew Barney, vous pouvez vivre un des moments les plus extraordianires de votre vie. Une exposition de Barney ça fait décoller et cela ne s oublie jamais. Ce jeune artiste est presque un mythe. Il est devenu célèbre à 24 ans dès sa première exposition à la galerie Barbara Gladstone en 1991. Dans cette galerie new-yorkaise, influente et puissante, ses dessins, ses photos et ses performances ont fasciné le milieu de l art international. Cela ne ressemblait à rien de connu. Car cet artiste discret et presque sauvage, a créé un univers d outre-monde d une beauté aussi sublime qu inquiétante. En France, l exposition de Matthew Barney quatre ans plus tard créa également un choc. «C était quelque chose de totalement nouveau. On sentait une grande tension. Une grande ambition aussi. Cela a beaucoup troublé les gens. C était dérangeant et spectaculaire.» Depuis près de 10 ans, Matthew Barney réalise une œuvre totale intitulée Creamaster Cycle. C est cette œuvre, composée de cinq films, de centaines de sculptures, de photos et de dessins qui sera exposée à la surprise des visiteurs au musée d Art moderne de la ville de Paris. Dans les films de Matthew Barney, la narration est presque exclusivement dévolue aux images puisqu il n y a pas plus de dix lignes de dialogue au total. Des images inouïes qui renouent avec la tradition du bizarre et du monstrueux en art. Des fées body-buildées, des satyres précieux à quatre cornes, des joueurs de cornemuse aux sexes masqués par des prothèses de poils, des Celtes sauvages, des danseuses des années 30, des chanteuses d opéra, la police montée canadienne A cette cosmologie d être hybrides, s ajoute des lieux réels absolument magiques : des glaciers du Canada, des étendues salines, la très sauvage île de Man en mer d Irlande
Mais, ce monde baroque, «cet organisme polymorphe, cette œuvre d art en mue permanente suivant des règles excentriques», ne doit rien à un délire de l artiste tant tout est construit, référencé, pensé. Cremaster 3 original raconte en parallèle la construction du Chrysler Building et l initiation Maçonnique d un Apprenti qui assassinera son Architecte.
Les Nouveaux Réalistes Peintres : Martial Raysse, plasticien français, compose des assemblages dans unetechnique mixte, proche du pop art. Il pastiche des images célèbres avec des couleurs criardes. Il assemble des objets en plastique, matériau commun de la production de masse, rehaussés de couleurs vives semblables aux objets publicitaires flambants neufs, image d un monde artificiel, jeune et beau, qui échappe au temps, à la vie qui passe. Martial Raysse : Soudain l été dernier (1963) (Assemblage d objets et photographie, acrylique sur toile.)
Le peintre choisit de représenter l été sous les traits d une jeune femme en tenu légère, munie d un vrai chapeau de paille et d une réelle serviette de plage. Cette reconstitution met en image un souvenir d été dans une perception stéréotypée de la société : belle jeune femme souriante en jupe courte et vêtue d un tee-shirt décolleté, le tout sans caractère particulier. Cette œuvre aux couleurs fluorescentes baignées dans la lumière représente un monde artificiel où tout est beau, jeune, gai, coloré, insouciant comme s il s agissait de la représentation d un «objet» éternel.
Yves Klein fonde son œuvre à partir de 1957 sur la monochromie bleue outremer intense. Il s approprie ce bleu cosmique, révélateur de sa quête de l absolu et y associe le corps humain. Il crée ce qu il appelle les «femmes pinceaux» ; elles immortalisent, sur des toiles, sous sa direction, leurs empreintes corporelles bleues.
Assembleurs : Arman commence à réaliser des assemblages en 1961. Sa technique consiste à casser et assembler ensuite sur toiles des objets de la vie quotidienne : chaise, contrebasse, violon brisé, éclaté, découpé en fines tranches, intitulés «Colères». Il accumule et empile des objets sans valeur : capsules de bouteille, boîtes vitrées, morceaux de plastique transparent. Tubes Rouges (réalisé en or 18 carats).
Gérard Deschamps réalise des tableaux-assemblages avec des sous-vêtements roses, des blindages usés, des débris d avions, des tôles brûlantes (de couleurs vives), ses «bananes», représentations géantes métalliques et ironiques des décorations militaires, ou encore des assemblages de ballons plage.
Affichistes : Raymond Hains choisit les mots et les slogans déchirés. Il réalise aussi des photographies à travers des trames de verre entraînant un éclatement kaléidoscopique de l image, affiches lacérées, palissades ou tôles. Raymond Hains : Les forces de l art
L Italien Mimmo Rotella réalise à Rome ses premiers tableaux d affiches puis vient à Paris. Il sélectionne des affiches représentants des personnalités, des portraits de cinéma, de stars ou d hommes politiques, très hautes en couleurs.
Sources de la recherche : -Beaux Arts (magazine) -Le Monde (journal) -Les mouvements dans la peinture (livre) -Guide de l art (livre) -Google (images)