Ma est sans Pesticides Dour ha Stêroù Breizh Centre Régional d Initiation à la Rivière - 22810 Belle-Isle-en-Terre - Tel : 02 96 43 08 39 crir@eau-et-rivieres.asso.fr - http://educatif.eau-et-rivieres.asso.fr/
Vous la préférez comment votre ville?
Les pesticides, qu est-ce que c est? Les pesticides sont des produits chimiques conçus pour détruire les «ennemis» des cultures. Ils sont aussi appelés produits phytosanitaires. Leur terminaison en «cide» indique qu ils ont pour fonction de tuer des êtres vivants. Ils sont composés : d une ou de plusieurs substances actives qui tuent un organisme ciblé : insectes, acariens, limaces, escargots, rats, souris, plantes, champignons, moisissures, etc. d un ou de plusieurs additifs. Ce sont les multiples adjuvants, mouillants ou émulsionnants, employés pour diluer ou augmenter l efficacité du mélange. Partout, l homme est exposé aux pesticides! On retrouve des résidus de pesticides dans les aliments, l air ambiant, dans les sols, dans les cours d eau et les nappes phréatiques. Leurs impacts sur l environnement et la santé publique nécessitent de réduire leur usage, en agriculture, mais aussi dans nos collectivités et chez les particuliers. Les recherches évaluent à moins de 1 % la part de pesticides qui entre en contact avec l organisme ciblé! Ce qui veut dire que 99 % des substances déversées se dispersent inutilement dans notre environnement! (source : Pimentel, University of Minnesota,1996). Des êtres vivants non visés au départ sont donc exposés aux pesticides : plantes, insectes, oiseaux, vers de terre, grands gibiers Le saviezvous? En France, des pesticides sont retrouvés dans 91 % des cours d eau et 55 % des eaux souterraines. (Rapport Ifen, 2007)
Même à des doses faibles, les pesticides peuvent être toxiques pour l homme. Des effets immédiats ou intoxication aiguë : se manifestent par des irritations cutanées, des nausées, des vomissements ou des troubles neuro-musculaires. Des effets à long terme ou intoxication chronique (exposition à de faibles doses mais répétées) : si les problèmes de santé apparaissent des mois ou des années après une exposition répétée aux pesticides, on parle de toxicité chronique. L intoxication chronique est difficile à évaluer car elle résulte de plusieurs paramètres : accumulation des substances dans l organisme, synergie entre molécules, sensibilité de la personne, etc. Combinés, ces paramètres peuvent aboutir à des altérations du système immunitaire, des perturbations endocriniennes, des maladies neurologiques, des cancers, une baisse de la fertilité L air et le sol ne sont pas non plus épargnés : Peu de données existent pour l air. Mais une étude d Air Breizh, menée en 2005 à Mordelles (35) et Pontivy (56), révèle que les pesticides sont détectés dans 60 à 100 % des échantillons selon les molécules. Du fait du transport par les vents, les pesticides ne sont pas uniquement présents dans la zone d application. On peut en retrouver à des dizaines voire des milliers de kilomètres de la zone d épandage. Selon l Organisation Mondiale pour la Santé, il y a chaque année au moins 1 million de cas d intoxication aiguë par les pesticides, avec quelques 220 000 décès (OMS). Le saviezvous? 1 gramme de pesticide déversé au bord d un ruisseau (d 1 m de large x 1 m de profondeur) suffit à provoquer une pollution sur 10 km! Et notre alimentation? Les pesticides sont également présents dans notre alimentation : en 2007, 44,5 % des échantillons de fruits, légumes et céréales prélevés contenaient des résidus de pesticides dont 7,6 % à des teneurs supérieures aux maxima autorisés (DGCCRF, 2007). Selon l OMS, la contamination des aliments est la voie d exposition la plus importante : les évaluations de risques attribuent 90 % de l exposition à l alimentation contre 10 % à l eau. (S. Cordier, «Pesticides : un enjeu de santé publique», actes du colloque ERB/MCE Pesticides 2006).
Le saviez-vous? Et la biodiversité? Les effets sur la faune sont plus ou moins graves selon le degré d intoxication : de la mort à la simple intoxication en passant par des troubles de la reproduction, une baisse des défenses immunitaires, des malformations Les animaux les plus touchés sont les insectes, notamment les butineurs, les auxiliaires des cultures et les animaux à sang froid (amphibiens). La toxicité pour les animaux Depuis le 1er janvier 2007, il est interdit d appliquer des pesticides à moins de 5 m d un cours d eau (figurant en traits bleus pleins ou pointillés sur les cartes IGN au 1/25 000e). Par ailleurs, depuis le 1er mai 2005 il est interdit en Bretagne de traiter à moins de 1 m de la berge des cours d eau, des fossés et des points d eau. Il est également interdit de traiter les avaloirs, les caniveaux et les bouches d égout. (Arrêtés interministériel du 12/09/06, préfectoral du 01/02/08) Les intoxications aiguës et chroniques touchent les animaux sauvages : hécatombe dans les populations d oiseaux et de poissons, empoisonnement de chauves-souris, disparition d abeilles, etc. Les animaux domestiques sont parfois aussi victimes d empoisonnements accidentels provoqués par des granulés anticoagulants destinés à la lutte contre les rongeurs, les antilimaces ou les désherbants appliqués sur les pelouses... Le saviezvous? A Rennes, l utilisation de pesticides est passée de 775 kilos par an en 1996 à 58 kilos en 2006, soit une réduction totale de 92 % en 10 ans.
De plus en plus de collectivités bannissent les pesticides. Rennes, Brest, Lannion, Nantes, Quimper, Lyon, Besançon, Lille, Plouaret, St Nolff, Pouldouran, Trézény, Arzon... Grandes ou petites villes, elles sont conscientes du danger et ont réduit l utilisation de pesticides afin de préserver leurs ressources en eau et la santé des habitants. Pour diminuer ou supprimer l usage des pesticides, les collectivités : aménagent différemment les espaces verts (espaces fleuris, suppression des espaces gravillonnés ou sablés, graminées à pousse lente ) ; développent le paillage et l implantation de plantes couvrantes. Ces deux techniques limitent la colonisation des herbes spontanées ; désherbent sans chimie (désherbage mécanique, manuel, vapeur, eau chaude ) et seulement où cela est nécessaire ; tolèrent les herbes spontanées (orties, plantains, mousses, pâquerettes ) qui abritent des auxiliaires du jardin, diversifient la ville, nécessitent peu d entretien et sont accueillantes pour la faune. En utilisant les mêmes techniques, les jardiniers amateurs peuvent aussi se passer de pesticides. Oui, je peux agir! Je tolère les herbes spontanées, elles ne sont ni «sales», «ni mauvaises», bien au contraire Pour éviter la pousse des "indésirables", je paille! Je jardine sans pesticides. J encourage les services techniques de ma commune à ne plus utiliser de pesticides car ils sont dangereux pour la santé et l environnement. J entretiens moi-même mon trottoir. Je soutiens ma commune quand elle s engage à gérer les espaces verts sans pesticides.
Je plante et sème le long du mur J utilise un désherbeur thermique Je désherbe à l eau chaude Ho, il y a des plantes couvrantes ici! Je désherbe auvec une binette Il est beau ce jardin, il y a plein d herbes folles Ils paillent le pied des arbres dans cette ville!
Pour tous renseignements : Dour ha Stêroù Breizh Centre Régional d Initiation à la Rivière 22810 Belle-Isle-en-Terre - Tel : 02 96 43 08 39 crir@eau-et-rivieres.asso.fr Des infos, des petits outils pédagogiques sur le jardinage et l environnement sur le site : http://educatif.eau-et-rivieres.asso.fr/ avec le soutien de :