On reproche souvent aux dispositifs de communication sans fils (GSM, DECT, WiFi, WiMax, Radar, ) le caractère pulsé des ondes hyperfréquences utilisées, parfois nié par les opérateurs. Lorsqu'il est appliqué au domaine des ondes électromagnétiques, le terme pulsé (ou impulsionnel) désigne une impulsion électromagnétique, soit l'émission très brève d'une onde électromagnétique, par exemple, les pulsars, qui sont des étoiles en fin de vie, émettent un rayonnement électromagnétique pendant un temps très bref et à intervalles réguliers, ou encore les radars, sont de bons exemples de rayonnements à caractère impulsionnel, car ils émettent une émission très brève de forte intensité répétée de manière régulière. Contrairement aux émissions analogiques continues modulées en amplitude (AM) ou fréquence (FM), les ondes pulsées sont des émissions transmises par saccades, par paquets, avec des pics, des montées en niveau et des retombées brutales (mode tout ou rien), caractérisées par la durée des émissions et la durée de l intervalle entre deux émissions. Lorsque cet intervalle est fixe, une pulsation périodique est générée, connaissant les effets gênants, voire dangereux, de ces émissions stroboscopiques lumineuses, il convient de se poser des questions sur les éventuels effets indésirables de ces ondes sur l organisme qui sont de véritables micromitrailleuses, notamment au niveau cellulaire * exemple d émission d hyperfréquences en mode pulsé - à gauche, le signal pulsé périodique (216 Hz) d un téléphone mobile GSM, - à droite, le signal pulsé de l interface WiFi d un PC en activité, avec une périodicité plus aléatoire. Exemple d émission analogique d un ancien téléphone sans fil type CT1 Ces téléphones étaient moins puissants que les DECT et ne rayonnaient que lors des conversations : - à gauche, en cours de conversation, hors modulation (silence) : le signal ondule gentiment, - à droite, en présence de modulation (paroles, bruit, ) : le signal est modulé mais continu (non pulsé). 1
Les téléphones sans fil type DECT Les bases des DECT émettent en permanence (sauf les Éco-Dect), la fréquence porteuse se situe entre 1.880 et 1.900 MHz et la puissance (PIRE) est limitée à 250 mw, c est la première source d hyperfréquences mesurées en mode crête dans nos habitations. Exemple d émission à proximité d une base DECT La fréquence des pulsations est fixe (100 Hz), les émissions sont brèves mais puissantes, d où l importance de mesurer ces émissions en mode Peak (puissance des impulsions) et non en mode RMS (valeur moyenne qui est ici très basse, car le rapport silences/émissions est très élevé). L effet stroboscopique est ici typique, avec une fréquence (100 Hz) qui "tape sur les nerfs". d un ensemble DECT en cours de conversation La durée des impulsions est plus longue, et sur le modèle testé, la fréquence passe à 200 Hz (probablement utilisation de 2 canaux symétriques base-combiné). 2
Exemple d émission à proximité d une antenne-relais équipée en GSM 900 / 1.800 UMTS avec GSM 900 prépondérant En orientant bien la sonde du mesureur, on retrouve facilement la fréquence de 1,72 khz correspondant à 8 x 216 Hz, ce qui correspond à la voie balise (BCCH), qui émet en permanence. Les autres voies émettent moins fort, à niveau et en fréquence variable (n x 216 Hz), en fonction du trafic (multiplexage). Ici, contrairement aux mobiles GSM, l émission est quasi continue, les pointes vers le bas signifiant un bref arrêt de l émission. à proximité d un émetteur WiMax (signal prédominant) On arrive à mettre en évidence une fréquence de 500 Hz, mais sans aucune certitude que cela corresponde bien à du WiMax, en effet la sonde utilisée n est garantie que jusqu à 2,5 Ghz, alors qu on est à 3,4 GHz pour le WiMax. 3
Le WiFi Le WiFi émet généralement sur la bande critique des 2.400 MHz (utilisée par les fours à micro-ondes). * On notera que les molécules d eau, dont nous sommes majoritairement composés, sont les plus sensibles à cette fréquence. La box émet en permanence un signal pulsé devenant plus complexe en cours d activité, la carte WiFi des PC émettant en activité en fonction des données à transférer. Exemple d émission à proximité d une box La fréquence de pulsation est ici d environ 10 Hz, et on se situe dans la zone des fréquences de fonctionnement du cerveau, pouvant peut-être expliquer (en plus de la porteuse) les perturbations particulières générées par le WiFi? à proximité d une box en cours d activité 4
à proximité d une box en activité soutenue à proximité d une antenne-radar Les radars ont la double caractéristique d être fortement pulsés et d avoir un faisceau directif et tournant, le cycle de rotation durant quelques secondes et l exposition étant maximale une fraction de seconde, la puissance d émission et la fréquence étant cependant très variables. Exemple : à proximité d un radar d aéroport (environ 2.700 MHz), et fréquence de pulsation de 1,17 khz environ. 5
À l abri chez soi? Ainsi, on peut se croire à l abri chez soi lorsque le niveau de champs électriques est très bas Par exemple ici, nous avons moins de 1 W/m2 (1 micro Watt, ou 0,02 V/m), pourtant, une orientation bien précise du mesureur met en lumière un signal DECT bien marqué. Bien sûr, le niveau est bas, mais les pulsations sont encore nettes... Conclusion Nous sommes soumis en permanence à des champs électromagnétiques ou ondes pulsées de type et de fréquences très variées, dont certaines sont omniprésentes (10, 50, 100, 216 Hz, par exemple), avec quelles conséquences? Ondes qui soignent, ondes qui rendent malades? Il existe des appareils qui soignent grâce à des champs magnétiques pulsés, dont le traitement doit être adapté avec une durée et une fréquence d application bien précise. Ci-dessous, à gauche, un appareil de traitement réglé sur 100 Hz, et à droite, la pulsation 100 Hz d un téléphone DECT, sans en tirer de conclusions hâtives on peut ainsi s interroger, la similitude est troublante? Source : electrosmog.info 6