FEGERSHEIM CRESSIER (Suisse) à vélo par 3 membres de l ACFO pour les 20 ans du Jumelage Pour les 20 ans du jumelage entre nos 2 villages, l'idée avait germé de relier les 2 mairies à vélo, ce qui était une première... Se sont lancés dans l'aventure : René, Gilbert et Guy. L itinéraire pouvait varier de 240 km à 270 km. Décision fut prise de choisir l'option longue, beaucoup plus jolie par la route des vins en Alsace pour le 1er jour et par la montagne en finissant par la dure montée du col de Chasseral (1 500 m) le 2e jour. Cette option était la plus rude, surtout pour René qui en tant que Maire devait tenir un discours à 17 h. Vendredi : Fegersheim Oberlarg : 165 km / 1000 m de dénivelé Il est 8h30 : nous nous retrouvons tous les trois avec nos sacs à dos bien lourds, car il faut assurer l'hébergement du soir à l' Auberge. Arrêt devant la Mairie où nous demandons à un passant de nous prendre en photo. Les 30 premiers km sont vite avalés avec un René, tout euphorique, à l avant. Première pause incontournable, plus pour la beauté du paysage, dans le magnifique village d Itterswiller.
Nous sommes sur la route des vins, des paysages connus dont on ne se lasse jamais, défilent. Au-dessus de nous, le ciel est bien noir côté montagne, mais très lumineux côté plaine, ce qui fait que la pluie nous sera épargnée. Avec notre René à l avant, qui connait les chemins de traverses, les sentiers viticoles s'enchainent entre les villages et nous suivons en fin de compte non pas la "Route des Vins", mais la "Piste des Vins" en évitant un maximum d'agglomérations.
Nous contournons Colmar, passant par Eguisheim pour arriver vers midi dans les vignes sur les hauteurs avant ROUFFACH. Le soleil commence à chauffer. Heureusement que le ciel voilé atténue un peu la chaleur qui va s'accentuer toute la journée. Une fois le casse- croûte avalé, nous nous allongeons dans les vignes pour récupérer, mais une envie de sieste arrive très vite et il faut se faire violence pour repartir car la route est encore longue. Le compteur affiche 90km, un peu plus de la moitié... Le parcours est moins bien connu maintenant, et comme les petites routes sont privilégiées, nous sommes obligés de regarder plus souvent la carte pour repérer les prochains villages. La chaleur s'accentue et René qui porte une véritable "enclume" sur le dos, car il est paré pour tout ( pluie, neige... ), appelle un membre de sa famille qui habite à proximité pour se délester d affaires inutiles, car demain, s'il n'y a que 90 km à faire, c'est plus de 2000m de dénivelé avec des cols à forts pourcentages qui nous attendent.
Chasse à l'eau gazeuse : arrêt à Wittelsheim pour engloutir d'un coup 3 litres d'eau et remplir les bidons. Puis une dernière pause sur la terrasse d'un café à Hirsingue en dégustant 3 savoureuses "Pils" avec de la buée sur les verres.. La fin d'étape approche et la fatigue commence à se faire pesante, surtout que l'arrivée sur "Oberlarg" passe par un véritable "mur" avant la descente. En cherchant l'auberge en question, nous nous apercevons qu il s agit d une auberge de charme (chouette) mais dans une zone protégée sur les hauteurs, près d'un château en ruine.
La dernière montée est vraiment la cerise sur le gâteau et la pancarte qui nous indique "Auberge à 2 minutes" ne doit pas avoir la même notion du temps qu'un cyclo! Devant l auberge, nous nous rinçons le visage à la fontaine dont l eau hyper fraiche nous fait un bien immense. Le reste de la soirée, c' est le repos du guerrier après une bonne douche et une bière en terrasse, en attendant le diner. Pour le diner il y a peu de monde et un seul menu, mais visiblement il doit y avoir un problème, car la serveuse que nous avons surnommée Madame "Désolée", peine à servir tout le monde et n' arrête pas de s'excuser avec des " Je suis désolée..." à répétition. Ensuite gros dodo avant la dure journée qui nous attend samedi.
Samedi Oberlarg- Cressier : 90km /2065m de dénivelé 7h30 : superbe petit déjeuner sous forme de buffet. Nous en profitons pour nous faire des sandwichs pour la route. Le début du parcours est peu vallonné avec un paysage magnifique et apaisant. Mais cela ne va pas durer, des côtes avec des pentes à 14% sont signalées, nous mettons tout à gauche en nous disant qu' après le prochain virage c'est fini, mais de virages en virages nous gravissons en fin de compte 3 cols pour passer d'une vallée à l'autre. Nous sommes au-dessus de la brume dans le 1er col.
La chaleur se fait de plus en plus forte et la chasse aux bouteilles d'eau gazeuse redémarre. Il est plus de midi lorsque nous descendons du 2e col sur Saint Imier avant la dernière grosse montée vers le Chasseral. Nous dégustons un bon plat de pâtes dans une brasserie et repartons vers 13h30 sous un soleil de plomb. Nous avons pris du retard et nous nous rendons compte que nous ne serons jamais pour 15h à Cressier, heure d arrivée des bus de Fegersheim. Vu l'état de fatigue, nous nous posons la question à mi pente aux "Pontins", à savoir éviter la montée du Chasseral en faisant un détour. Il nous reste à faire 400m de dénivelé et 4km. Nous décidons de continuer et de faire un arrêt tous les 100m de dénivelé pour arriver ensemble au sommet. Le col est atteint à 15h10. Vite une photo pour immortaliser ce grand moment. Et, c'est la descente de 20km jusqu'à Cressier où plus personne ne nous attend car les 3 bus sont arrivés 20mn plus tôt.
Une photo de tous les 3 devant le château de l'hôtel de ville. Chacun rejoint ses hôtes pour revenir à 17h sur la place pour la cérémonie du jumelage, au cours de laquelle René doit faire un discours, frais et dispo... Guy et Gilbert assistent relax, à l'ombre, aux festivités. Ensuite, c'est la fête, avec vins à volonté, repas et musique sous le chapiteau samedi soir et dimanche midi dans une ambiance de carnaval.
Dimanche, retour en bus avec les vélos dans la soute à 16h pour arriver à Fegersheim à 19h30. Et pour bien terminer ce week-end un repas à l'arrivée était offert pour ne pas se quitter trop rapidement! Ce furent trois jours, bien remplis, qui nous ont donné l'impression d'avoir passé une semaine, avec des images et des souvenirs plein la tête pour beaucoup plus tard... lorsque les jambes ne nous suivront plus pour de telles aventures! CE N ETAIT QUE DU BONHEUR! Parcours effectué par : René LACOGNE (Maire) Guy LATOURNERIE Gilbert MARIOTTI