COMMENT ENSEIGNER LA LITTERATURE à L ECOLE? LUCIE BOUE CPAIEN AUCH CENTRE
SOURCES
INSTRUCTIONS OFFICIELLES Projet de socle commun de compétences, de connaissances et de culture Programmes pour l école maternelle Projet d Education Morale et Civique
PLAN DE L INTERVENTION A. Quelles compétences développer chez les élèves? le choix des textes les éléments littéraires à enseigner B. Quels dispositifs mettre en place dans les classes? la lecture en réseau les parcours de lecture une proposition de démarche pédagogique les outils des élèves
QUELLES COMPÉTENCES DÉVELOPPER CHEZ LES ÉLÈVES?
LE CHOIX DES TEXTES Pour apprendre à nos élèves que le texte littéraire a pour caractéristiques de ne pas se laisser saisir automatiquement, à côté des textes plus «faciles», il faut proposer des textes résistants, c est-à-dire des textes qui posent des problèmes de compréhension et d interprétation. Parmi les textes résistants, on distingue : les textes réticents qui posent des problèmes de compréhension délibérés les textes proliférants qui posent des problèmes d interprétation. C. Tauveron
Lecture experte Le travail préparatoire du maître réside dans des lectures multiples : la lecture experte afin de dégager les points de résistance (la manière dont la compréhension va se construire) mais aussi les éléments de savoir mis en œuvre (les connaissances littéraires que l élève va pouvoir structurer). Grilles de lecture?
RESSOURCES Sites internet
LES ELEMENTS LITTERAIRES A ENSEIGNER le fonctionnement éditorial l acte d écrire et le processus de fictionnalisation la préhistoire de l histoire les stéréotypes culturels, les mythes, les symboles la structure de l histoire les personnages le point de vue ou l énonciation le temps et le lieu la séquence l atmosphère et le style le thème l illustration les procédés littéraires
QUELS DISPOSITIFS METTRE EN PLACE DANS LES CLASSES?
LA LECTURE EN RESEAU Chaque histoire s'inscrit potentiellement dans une toile aux ramifications sans limites. Le réseau littéraire est compris comme un ensemble ouvert de textes que l on peut rapprocher, comparer selon un angle de lecture qui souligne les analogies, les parentés, les emprunts, les variations, les oppositions, les écarts. Un livre ne peut prendre racine qu'à partir d'une mémoire culturelle spécifique à chaque enfant. D'où l'intérêt de construire une culture commune dans la classe, afin d'échanger à partir de cette mémoire culturelle commune. L'enfant met en réseaux en ce sens qu'il exprime une relation perçue entre tel livre présenté et d'autres livres précédemment rencontrés. Il compare les éléments du récit : présence d'un même personnage, similitude de la structure narrative (répétitive notamment), thème récurrent Cette manière de penser est au cœur de tout apprentissage.
Deux types de réseaux Des réseaux pour faire découvrir ou structurer le socle des références culturelles communes : Autour des genres littéraires Autour des symboles, des sentiments Autour des mythes et légendes fondateurs Autour de personnages types Des réseaux pour faire identifier des singularités : Singularité d'un procédé d écriture Singularité d'un auteur Singularité d'une reformulation
Parcours ordonnés de lecture La mise en réseau des œuvres est l activité par excellence par laquelle se constitue une culture littéraire. Mais Pierre SEVE va plus loin et dit qu il serait souhaitable de penser davantage cette lecture en réseau en termes de parcours et d imaginer, sur l ensemble de la scolarité, la mise en lecture d une constellation de textes qui se font écho, une sorte d itinéraire intellectuel autour de la littérature et d un certain nombre de phénomènes qui relèvent de la littérature. En effet, pour lui, les dispositifs de mise en réseau proposent un corpus de textes tous présentés quasi dans le même temps alors que concevoir d authentiques parcours sur un temps assez long permettrait au travail de «l oublieuse mémoire» de s exercer. Logique cumulative Logique associative
Parcours littéraire de l élève Nom de l élève : Albums Autour d un procédé d écriture (préciser) Autour d un sentiment (préciser) Autour d un thème (préciser) Autour d un genre littéraire (préciser) Autour d un auteur (préciser) Autour d un personnage type (préciser) Autres (préciser) Nouvelles Conte BD Poésie Romans Autour des stéréotypes culturels (préciser) Autour de l illustration (préciser) Autour de l intertextualité / de l hypertextualité (parodies, réécritures, adaptation ) Les genres Les réseaux mis en place Des rencontres Autour des mythes et des symboles (préciser) Visites de lieux (bibliothèques, librairies ) Rencontres avec des acteurs du livre (auteurs, bibliothécaires ou autres...) Rencontres avec des objets (livres, manuscrits, brouillons ou autres ) CM2 CM1 CE2 CE1 CP GS MS PS Mémoire CAFIPEMF 2012 - Parcours littéraires : quels bagages pour un long voyage - Lucie Boué
Communauté de lecteurs Un des rôles de l enseignant est d amener ses élèves (tous différents) à former une communauté de lecteurs qui seront intéressés par la littérature. C est au fil de l année que la classe se forgera une histoire, une culture, des références communes et que le groupe deviendra une communauté. Il n existe pas une façon unique de créer un climat qui suscitera chez les élèves ce goût. Cependant ce climat n est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence d une planification de l enseignant.
Les composantes Motivation de l enseignant Accès aux livres Lecture à haute-voix aux élèves Lecture(s) personnelle(s) Discussions en grand groupe Réactions écrites Projets de prolongement
Les représentations initiales Comment sont présenté(e)s les filles et les garçons dans les histoires?
Les représentations initiales Le fantastique? une histoire qui ne peut pas se passer dans la réalité il y a de l humour il y a des animaux il y a de l action il y a de l aventure il y a de l irréel c est joyeux il y a de la peur il y a des personnages bizarres ou des événements bizarres il y a des choses qui sortent de nulle part il y a des enquêtes ce sont des histoires mystérieuses il y a du suspens il y a des monstres c est de l imaginaire il y a de la magie il y a des superhéros il y a des anachronismes ce sont des histoires extraordinaires, inimaginables il n y a pas de choses normales, que des choses anormales des fois au début c est normal puis ça change il y a une chute ça se passe dans le futur ce sont des histoires qui commencent dans la réalité et qui deviennent irréelles
L horizon d attente couverture(s) Mais aussi à partir d extraits, d illustrations, de marottes
L horizon d attente nuage de mots
L horizon d attente
La première présentation du texte lecture linéaire lecture par dévoilement progressif lecture dans un désordre concerté lecture-puzzle lecture avec ou sans images
La première présentation du texte lecture honnête lecture lexicale lecture à construire
La première présentation du texte Marionnettes Marottes Kamishibaï Il faut alterner les modalités afin de croiser des capacités de lecture différentes pour construire des compétences de lecture efficient.
L exploration du texte Une fois que le texte est connu des élèves, il s agit de s y intéresser plus en détail, d étudier dans quel genre il s inscrit, de chercher à comprendre comment il fonctionne et quels moyens l auteur a utilisés pour aborder son sujet : le ton, les personnages, la structure de l histoire, le point du vue, le temps et le lieu, le thème, les procédés d écriture Ces points ne pouvant être tous abordés lors de chaque texte, on peut choisir une question de recherche spécifique au parcours.
L exploration du texte lecture par inférences les blancs du texte les niveaux de lecture
L exploration du texte Il existe une multitude de modalités, il est donc difficile de faire un inventaire. La modalité va être sélectionnée en fonction de la spécificité du texte, du parcours Ces modalités doivent cependant faire intervenir à la fois l oral et l écrit : varier les canaux, en utilisant les échanges oraux pour parler des textes, faire parler les textes et se parler sur les textes ; le dessin pour exprimer une interprétation (avec les élèves les plus jeunes); les écrits de travail transitoires (des prélèvements, des schémas, des mises en tableau) pour permettre l élaboration de la pensée et de l échange des opinions. Mettre en représentation les textes pour mieux les comprendre
Le schéma du récit la chaîne des événements le fil de l histoire
Le schéma du récit les cartes géographiques mime de l histoire
Les personnages marionnettes et marottes carte personnage
Les personnages sociogrammes cartes postales
Les personnages tris et classements
Réactions sur une oeuvre Ce que j aime dans ce livre Ce que je n aime pas dans ce livre Je parle d un personnage : qui est-il? Le passage que je préfère Les questions que je me pose sur ce livre Ce que j ai découvert «Criticus» dés, cocottes
Les prises de notes tableaux
Les prises de notes listes, tableaux, photos, dessin, schémas A la fin de l exploration, on reprend les notes, on fait le point, on «théorise», on essaie de répondre à la question de départ Ensuite, on s entraîne.
La production finale Elle prend souvent la forme d une production écrite : projet d écriture (à la manière de ), abécédaire, bestiaire, lettre à l auteur. Bestiaire de Philippe Corentin
La production finale boîtes à histoires tapis de lecture mises en scène productions plastiques théâtre défilé haute-lecture
La production finale jeux de société
La production finale cartes mentales Usage des TIC : cartes mentales, booktrailers, films d animation,.
L acculturation cerceaux : mise en réseaux multiple toile d araignée
L acculturation Impulser les lectures personnelles
LES OUTILS Tenir à jour une mémoire des œuvres lues Affichages Fil des lectures
LES OUTILS cahier de littérature carnet de lecteur
LES OUTILS carnet de lexique anneau de lecture
LES OUTILS boîtes à histoires boîtes à raconter COLLECTIONS