DEFINITION (2) Distinguer : une somnolence physiologique aux âges extrêmes de la vie (jeune enfant, sujet âgé ; la sieste est physiologique chez le sujet très âgé) ; d'une somnolence excessive.
SANTE PUBLIQUE Très fréquente : prévalence estimée entre 4 et 20 % Répercussion sur le fonctionnement individuel, cognitif, comportemental. Coût important lié à l'accidentologie, l'absentéisme. Première cause d'accidents sur les autoroutes Certaines des catastrophes majeures qui ont menacé la survie et l'équilibre écologique de tout ou partie de notre planète (Three Mile Island, Tchernobyl, Exxon-Valdez).
ETIOLOGIES (1) La somnolence excessive peut être Induite : privation chronique de sommeil; Consommation de médicaments, toxiques, alcool... ; perturbation induite du rythme circadien veillesommeil : travail posté (3 8), vols transméridiens...
ETIOLOGIES (2) La somnolence excessive peut être pathologique: pathologie altérant le sommeil de nuit : SAOS ; sd des jambes sans repos et mvmnts périodiques nocturnes ; affections neuropsychiatriques ; pathologies chroniques sévères (douleurs, cancers, etc.) ; pathologie intrinsèque liée à une atteinte d'un système d'éveil (hypersomnies d'origine centrale) : narcolepsie avec ou sans cataplexie ; hypersomnie idiopathique ; trouble du rythme circadien veille-sommeil
ETIOLOGIES (3)
SAOS (1) Syndrome d Apnées Obstructives du Sommeil (SAOS) = Obstruction prolongée des voies aériennes supérieures qui interrompt la ventilation au cours du sommeil et le déroulement normal du sommeil
SAOS (2) Fréquence chez l enfant : 1-2 %, plus fréquent entre 3 et 6 ans. Facteurs de risque: infections fréquentes des voies aériennes supérieures, asthme, prématurité, obésité, parents avec apnées du sommeil.
SAOS (3) Chez l'adulte : Symptômes nocturnes: ronflement, pauses respiratoires + reprise respiratoire sonore ; éveils en suffocation ; nycturie ; sueurs nocturnes. Symptômes diurnes : somnolence; céphalées matinales; troubles cognitifs (concentration, mémoire) ; irritabilité; tb de l'humeur ; baisse de la libido; asthénie matinale. Chez l'enfant : à évoquer en cas de ronflement, somnolence diurne et irritabilité, agressivité.
SAOS (4) Chez l'enfant : Hypertrophie des amygdales et des végétations: Première cause: ¾ des cas.
SAOS (5) Facteurs favorisants chez l'enfant : Anatomiques: augmentation résistance au niveau des voies respiratoires supérieures. Neurologiques: diminution du tonus et donc du maintien d une bonne perméabilité des voies aériennes supérieures Chimiques: reflux gastro-oesophagien
SAOS (6) Chez l'enfant, les conséquences peuvent être considérables : Cassure de la courbe du poids et de la taille (20 à 50%) Par hyper-catabolisme nocturne (efforts pendant le sommeil) Par faible apport calorique diurne (faible appétit) Par diminution de la sécrétion en hormone de croissance
SAOS (7) Chez l'enfant : les conséquences peuvent être considérables : conséquences cardiovasculaires à long terme.
SAOS (8) Chez l'enfant : les conséquences peuvent être considérables : SAOS 6 fois plus fréquent chez des enfants d école primaire ayant de mauvais résultats scolaires que chez les bons élèves. Amélioration des résultats après adéno-amygdalectomie. Gozal D.Pediatrics 1998 des troubles du langage, des apprentissages (écriture, calcul) des troubles de l attention, hyperactivité des anomalies de l organisation dans l espace.
SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS (1) Estimée à 8,5 % en France, (femmes++, âge) Définition : sensation désagréable dans les membres inférieurs : survenant au repos ; maximum le soir (avant l'endormissement et au cours des éveils nocturnes) : composante circadienne ; améliorée par le mouvement (marche, mobilisation) ; avec besoin impérieux de bouger les jambes.
SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS (2) Physiopathologie mal comprise : facteurs génétiques (formes familiales) métabolisme du fer et le système dopaminergique. De nombreux cas sont secondaires ou associés à une carence martiale (ferritine), insuffisance rénale, polyneuropathie, médicaments (antidépresseurs sérotoninergiques, neuroleptiques, antihistaminiques...), pathologies neurologiques ou de système.
SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS (3) Forme de l'enfant : peu connue et sous-diagnostiquée ; elle peut ressembler à un syndrome de déficit de l'attention avec hyperactivité impossibilité de rester en place en soirée ou pendant la nuit, sommeil raccourci et de mauvaise qualité, fatigue, Irritabilité, hyperactivité pendant la journée
MOUVEMENTS PERIODIQUES DU SOMMEIL Définition : mouvements répétitifs et stéréotypés des membres (inférieurs, parfois supérieurs) pouvant survenir pendant le sommeil et la veille ; e.g extension du gros orteil, dorsiflexion du pied, voire flexion du genou et de la hanche Micro-éveils responsables d'une fragmentation et déstructuration du sommeil par empêchement de la survenue du SLP Plaintes variées : éveils nocturnes répétés, sommeil de mauvaise qualité ou une somnolence diurne.
ETIOLOGIES (3)
NARCOLEPSIE (ou syndrome de Gélineau) (1) 1/2000 accès de somnolence diurne irrépressibles survenant par vagues au cours de la journée ; Avec ou sans cataplexie : relâchement du tonus musculaire déclenché par une émotion positive ou négative; Fraction de seconde à rarement plus de 2 minutes ; vécue en pleine conscience ; Complète (affaissement du sujet), ou incomplète (muscles de la face ou des membres)
NARCOLEPSIE (ou syndrome de Gélineau) (2) Autres symptômes : Anomalies de la transition veille-sommeil : paralysies du sommeil ; hallucinations hypnagogiques (endormissement) ou hypnopompiques (réveil) ; plus sévères chez narcoleptiques sommeil fragmenté ; sieste récupératrice, rafraîchissante.
NARCOLEPSIE (ou syndrome de Gélineau) (3) Hypersomnies d'origine centrale : Narcolepsie (ou syndrome de Gélineau) Autres symptômes : Anomalies de la transition veille-sommeil : paralysies du sommeil ou hallucinations survenant au moment de l'endormissement (hypnagogiques) ou du réveil (hypnopompiques) ; plus sévères chez narcoleptiques sommeil fragmenté ; sieste récupératrice, rafraîchissante.
HYPERSOMNIE IDIOPATHIQUE somnolence diurne plus ou moins continue au cours de la journée d'étiologie indéterminée. Début chez l'enfant, l'adolescent ou l'adulte jeune (formes familiales++) avec accès de sommeil moins irrésistibles mais de plus longue durée. Inertie du sommeil (réveil laborieux, ivresse du sommeil). Siestes non rafraîchissantes.
CAUSES RARES (pour info) syndrome de Kleine-Levin certaines encéphalites (trypanosomiase africaine...); lésions ischémiques (ramollissement bithalamique) ou tumorales peuvent entraîner une somnolence diurne ; origine psychiatrique d'une hypersomnie (diagnostic d'élimination)
IV / Troubles du rythme circadien veille-sommeil
DEFINITION Très fréquents et souvent négligés ; perturbations du système circadien intrinsèques ou extrinsèques (travail de nuit..) avec altération de l'entraînement de l'horloge affections médicales prises médicamenteuses ou de toxiques ; affections neuropsychiatriques par déréglement de l'horloge interne (troubles de l'humeur, démences...). troubles de l'horaire d'endormissement et du décours temporel du cycle veille-sommeil.
SYNDROME DE RETARD DE PHASE (1) très fréquent : adolescent/adulte jeune ++ horloge interne «déréglée» : habitude de (ou sont génétiquement programmés pour) dormir tard et se réveiller tard. Contraintes socioprofessionnelles : s'obligent à se coucher plus tôt pour pouvoir se lever plus tôt, mais difficultés d'endormissement, justifiant, à tort, le recours aux hypnotiques. somnolence diurne fréquente en particulier lorsqu'ils sont obligés de se lever tôt ;
SYNDROME D'AVANCE DE PHASE plus rare, observé préférentiellement chez le sujet âgé, incapacité à rester éveillé le soir et des éveils matinaux précoces
AUTRES CAUSES décalage horaire : insomnie, somnolence diurne et réduction des performances, plus marquée lors de voyage vers l'est le trouble du rythme circadien lié au travail posté plus rares : irrégularités de la veille et du sommeil (sommeil morcelé en plusieurs épisodes de courte durée), rythme en libre cours (non entraîné ; décalage quotidien d'environ 1 à 2 heures de la période de sommeil).
V/ PARASOMNIES
DEFINITION Les parasomnies sont des phénomènes moteurs, verbaux ou sensoriels indésirables survenant pendant le sommeil
A) Sommeil lent profond (SLP) (1) 1ère partie de nuit Eveils incomplets ou dissociés (éveil moteur sans éveil cortical) Activité automatique relativement simple ( sommeil paradoxal) Amnésie de l'épisode Composante familiale fréquente.
1. Somnambulisme 10 à 30 % des enfants présentent au moins 1 épisode, Entre 5 et 12 ans ++ «Déambulation nocturne inconsciente, non stéréotypée, yeux ouverts, visage inexpressif, enfant maladroit, docile.» Qq secondes à qq dizaines de minutes A) Sommeil lent profond (SLP) (2)
A) Sommeil lent profond (SLP) (3) 2. Terreurs nocturnes Terreur intense, cri, pleurs, panique, yeux ouverts, erythrose, tachycardie, tachypnée. Très impressionnant Aucun souvenir si on ne le réveille pas pendant l'épisode. Si on le réveille, son discours est en général pauvre : effrayé mais ne sait pas expliquer pour quelle raison
A) Sommeil lent profond (SLP) (4) Diagnostic différentiel avec cauchemars
A) Sommeil lent profond (SLP) (5) 3. Éveils confusionnels Confusion mentale avec désorientation temporospatiale, comportements automatiques ou inappropriés donnant l'impression à l'entourage d'être partiellement endormi et partiellement réveillé
A) Sommeil lent profond (SLP) (6) 4. Facteurs favorisants Privation de sommeil, rythmes veille/sommeil irréguliers Émotionnels : stress, anxiété Fièvre, activité physique trop intense, trop tardive Dépresseurs du Système Nerveux Central: alcool, drogues Stimuli internes et externes: distension vésicale, bruit, mobilisation
A) Sommeil lent profond (SLP) (6) 4. Facteurs favorisants Privation de sommeil, rythmes veille/sommeil irréguliers Émotionnels : stress, anxiété Fièvre, activité physique trop intense, trop tardive Dépresseurs du Système Nerveux Central: alcool, drogues Stimuli internes et externes: distension vésicale, bruit, mobilisation
5. Conduite à tenir A) Sommeil lent profond (SLP) (7) Rassurer, expliquer mécanismes physiopathologiques Réorganiser rythmes veille-sommeil (fc favorisants) Protéger des accidents
B) Sommeil paradoxal (SP) 1. Troubles du comportement en SP Sujet > 50 ans, homme++, fin de nuit. Comportement moteur élaboré, agressif ou défensif, sans déambulation (expliqué par un rêve) Souvent associé à maladie dégénérative - système extrapyramidal (Parkinson ou atrophie multisystématique). 2. Paralysies du sommeil (cf. Narcolepsie) 3. Cauchemars Rêves angoissants avec fort contenu émotionnel qui réveillent le sujet. Fréquents chez l'enfant.
Énurésie nocturne C) Autres parasomnies (1) Bruxisme : grincement des dents pendant le sommeil lent léger Somniloquie Trouble alimentaire lié au sommeil
C) Autres parasomnies (2) Rythmies du sommeil: Mouvements rythmiques de la tête et du corps survenant au moment de l endormissement ou en sommeil lent léger. «interprété comme comportement auto-apaisant procurant des sensations agréables afin d'obtenir l'endormissement»
Annexe 1 Règles d'hygiène de sommeil pour l'insomnie Le jour Trouver son besoin de sommeil et le respecter! Trouver son rythme de sommeil et le respecter! Assez d'exposition à la lumière la journée, plus tamisée le soir. Éviter les siestes, notamment trop longues ou en fin d'après-midi. Éviter tous les excitants : café, thé, vitamine C, boissons à base de caféine ou de cola... Repas réguliers durant la journée.
Annexe 1 Règles d'hygiène de sommeil pour l'insomnie Le soir Éviter sport/activités stimulantes > 17 h. Eviter repas copieux le soir et alcool au dîner. Période de décompression le soir, activités relaxantes : lecture, musique, Tv (dans le salon). Bain chaud (2 heures avant le coucher) détend et favorise le sommeil ( Mais risque d'effet inverse en effaçant la fatigue) réchauffer mains et pieds au coucher, mais rafraîchir son lit en cas d'éveil...
Annexe 1 Règles d'hygiène de sommeil pour l'insomnie La nuit Dormir dans une chambre aérée, calme, sombre, dont la température ambiante se situe entre 18 et 20 C. Le lit : «juste pour dormir».
Merci de votre ayenzon