Des journaliers en pleine Distribution à Mentao IEDA Relief Burkina Faso/Témoignage IEDA Relief appui les journaliers réfugiés à travers la distribution mensuelle de vivres Camp de Mentao/Djibo, Burkina Faso Octobre 2015 Prépare par : Patrice FAIDA BITANGA Programme Officer IEDA Relief Burkina Faso Résumé IEDA Relief assure la distribution générale de vivres pour les réfugiés Maliens depuis février 2013 et emploie pour ce fait plus d une centaine de journaliers parmi lesquels se trouvent des journaliers réfugiés. Le but est de promouvoir la participation communautaire et d offrir un appui financier permettant à certains réfugiés de se prendre en charge et d acquérir des nouvelles capacités. WWW.IEDARELIEF.ORG
Un parcours de combattant IEDA Relief a commencé à recruter des réfugiés pour la Distribution Générale de Vivres (DGV) en 2013. Depuis, IEDA Relief a offert un appui financier à 96 réfugiés vivant dans le camp de Djibo à Mentao, au Burkina Faso. Les réfugiés, provenant principalement du Mali, on fuit le conflit commençant en 2012 et se sont retrouvés dépouillés de leurs biens avec leurs familles, en sol étranger. IEDA Relief avec l appui du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Programme d Alimentation Mondiale (PAM), assiste ces personnes à travers la gestion des camps mais aussi la DGV, à accéder à une assistance humanitaire. Pour ceci, IEDA Relief emploie plus de 276 membres du personnel entre lesquels des réfugiés pour promouvoir la cohabitation pacifique. «Le travail de journalière à la DGV a amélioré mon quotidien. Grâce aux revenus mensuels, j arrive souvent à payer des habits pour mes enfants et aussi des condiments pour assaisonner ma cuisine. Je remercie profondément IEDA Relief de m avoir offert ce travail tout en espérant qu il durera et que je pourrai mettre en œuvre mon projet de commerce de bijoux pour lequel j ai déjà commencé à économiser.» Awa, réfugiée Malienne «En tant que réfugié ici à Mentao, j avais en rêve de pouvoir m acheter un jour une machine à coudre pour reprendre l activité que je menais au Mali, ce qui me poussait à chercher du travail jusqu au jour où IEDA m a recruté. A partir des économies issues de ce revenu en plus de l appui d un oncle, j ai pu m offrir une machine à coudre à 50000 FCFA. J ai relancé mon activité et j ai pu payer trois (03) moutons pour l embauche pour diversifier mes sources de revenu. Mohamaed, réfugié Malien Tel est le cas de Mohamed, le chef d équipe des journaliers réfugiés à Mentao Centre. Mohamed fait la gestion de 10 journaliers dans son équipe et travaille avec IEDA Relief depuis 2013. Mohamed était tailleur dans un atelier de couture au Mali, mais après la crise, il s est retrouvé au Burkina Faso sans moyens de pouvoir continuer sa profession et de subvenir aux besoins de sa famille. Tous ces journaliers qui œuvrent aux côtés de l équipe de distribution de IEDA Relief, rendent non seulement service à leur communauté mais aussi arrivent à satisfaire certains de leurs besoins. Cependant, pour pouvoir leur continuer à offrir ces opportunités, IEDA Relief est aussi dépendante des sources de financement externes pour leur permettre d aller encore plus loin dans leur rêve de devenir auto-suffisants. Sidi Mohamed Sidi est un réfugié provenant de la commune de N Tillit dans la région de Gao au Mali. Il est venu avec sa femme et ses trois enfants, et s est retrouvé dans le besoin constant de compléments nutritionnels pour ses enfants, ce qui l a poussé à la recherche du travail. Sidi a été recruté par IEDA Relief en tant que journalier pour la distribution mensuelle de vivres. Ses taches principales consistent à ouvrir les sacs et renverser les vivres dans les bassines, et il travaille deux jours pendant le mois, pendant les moments ponctuels de la DGV. Selon Sidi, depuis qu IEDA Relief l a recruté comme journalier, le besoin de ses enfants qui lui pesait sur International Emergency & Development Aid (IEDA Relief) 2015 Page 2 of 5
les épaules comme un défi, a été relevé. «Maintenant je suis capable de m acheter des condiments pour compléter la ration mensuelle que je reçois à la DGV.» Masmoud Masmoud se dédiait à l élevage au Mali avant la crise. En 2012 il a du quitter avec sa famille pour fuir le pays et venir au Burkina Faso. Un des problèmes principaux de l insuffisance constante des revenus pour les réfugiés, est la demande de crédits aux commerçants. Ceci rend les réfugiés plus vulnérables, qui se voient des fois forcés à donner leurs filles en mariage en échange de la dote, ou qui risquent aussi de rejoindre les groupes armés en échange d un revenu financier. Pour combattre ceci, les acteurs humanitaires présents sur le terrain essayent d offrir des solutions durables qui assureront la sécurité des réfugiés dans leur nouvel environnement. Alassane Alassane pratiquait l élevage au Mali principalement avec du petit bétail (caprins). Il vit actuellement au camp de Mentao avec sa famille et tenait à cœur de continuer «Ce travail me procure un quotidien meilleur qu avant, car je faisais chaque fois recours à des crédits pour assurer nos revenus mensuels en attendant la distribution de vivres. Mais depuis que j exerce ce travail avec IEDA Relief, à chaque paiement, je me rends au marché de Djibo pour ravitailler la cuisine de ma femme en condiments, ce qui nous permet d atteindre la prochaine distribution sans devoir demander des crédits. Cela a été pour moi, un grand défi que j ai pu relever." Masmoud, réfugié Malien son activité et pouvoir se spécialiser dans l élevage de volaille pour augmenter les revenus de sa famille. Grâce au travail offert par IEDA Relief, Alassane a pu acquérir un poulailler qui regorge de huit (08) poules et onze (11) poussins et qui représente sa fierté après une expérience aussi difficile dans des conditions de vie aussi limitées. International Emergency & Development Aid (IEDA Relief) 2015 Page 3 of 5
L histoire en images Distribution Générale des Vivres International Emergency & Development Aid (IEDA Relief) 2015 Page 4 of 5
Paiement des journaliers réfugiés par la caissière au bureau IEDA-Relief à Mentao Mohamed, journalier réfugié sur sa machine à coudre acquise grâce à ce travail. International Emergency & Development Aid (IEDA Relief) 2015 Page 5 of 5