Banque Carrefour de la Sécurité Sociale



Documents pareils
Banque Carrefour de la Sécurité Sociale

(CC )

Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE)

Numéro du rôle : Arrêt n 36/2006 du 1er mars 2006 A R R E T

ANNEXE A LA CIRCULAIRE SUR LE CONTROLE INTERNE ET L AUDIT INTERNE TABLE DES MATIERES

LES NOUVELLES CONTRAINTES EN MATIERE DE MARCHES PUBLICS

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section sécurité sociale

Banque Carrefour de la Sécurité Sociale

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

PRESENTATION DU PROJET DATAWAREHOUSE MARCHE DU TRAVAIL

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

2.2 Objet du contrôle Il y a lieu de vérifier les points suivants de manière individuelle ou combinée.

«A R A P L de HAUTE NORMANDIE» Association déclarée, régie par la Loi du 1 er juillet 1901 ============ REGLEMENT INTERIEUR TITRE I

ADAPTATION DES OBLIGATIONS RELATIVES AU BIEN-ETRE DES INTERIMAIRES

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est?

A l attention de Madame Françoise LANNOY, Namur, le 16 décembre 2009 Chef de Cabinet

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section Sécurité sociale

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section sécurité sociale

Guide de la pratique sur les réserves aux traités 2011

LICENCE D UTILISATION DE LA DO NOT CALL ME LIST : CONDITIONS GENERALES

RECUEIL DE LEGISLATION. S o m m a i r e PROFESSIONELS DU SECTEUR DES ASSURANCES

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Règlement de la Cour

données à caractère personnel (ci-après LVP), en particulier l'article 29 ;

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section sécurité sociale

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B

Circulaire n 5051 du 04/11/2014

STATUTS DE LA SECTION DE LANCY DU PARTI SOCIALISTE SUISSE

La réglementation Incendie en Belgique

Numéros du rôle : 4381, 4425 et Arrêt n 137/2008 du 21 octobre 2008 A R R E T

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section sécurité sociale

Annexe au document intitulé Communication relative à certaines questions de politique concernant le Bureau de Procureur : renvois et communications

Banque européenne d investissement. Charte de l Audit interne

La protection de vos données médicales chez l assureur

I N A M I Institut National d'assurance Maladie Invalidité

Or, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés.

3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires

Ministère du travail, de l emploi et de la santé Direction de la sécurité sociale

Statuts de la. Communauté d universités et établissements. Université Sorbonne Paris Cité

Le Parlement Wallon a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :

Les textes en matière de santé et de sécurité au travail

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Vu la demande de la Banque Nationale de Belgique du 5 octobre 2005;

Fiche de projet pour les institutions publiques

Aperçu des 37 principes directeurs

LOI du 21 novembre sur la Cour des comptes LE GRAND CONSEIL DU CANTON DE VAUD

INTRODUCTION A LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE DES MANDATAIRES COMMUNAUX EN REGION WALLONE.

DÉCISION A2. du 12 juin 2009

Projet de loi n o 30 (2003, chapitre 25)

LA CAPACITE DU MINEUR Ai-je le droit d agir seul en tant que mineur?

Rapport d audit et d inspection sur la conformité et la qualité des ETA.

la Direction des ressources humaines et des relations de travail (langue du travail ; maîtrise du français par les employé(e)s)

ARRANGEMENT EN VUE DE LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES ENTRE LE BARREAU DU QUÉBEC LE CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX

A V I S N Séance du mercredi 1er avril

Qui peut être élu conseiller municipal, devenir maire ou adjoint? Les règles d inéligibilités et d incompatibilités

Pour info: Marypa Carlier Tél : I Fax :

I. Dénomination, siege social et objectifs. Article 1 (Dénomination et cadre légal)

EXAMEN PROFESSIONNEL D ATTACHE PRINCIPAL

Vu la directive 2004/49/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant la sécurité des chemins de fer communautaires modifiée ;

L assurance de Groupe. 10 questions souvent posées sur l assurance de groupe

Nouvelle norme de révision: Contrôle du rapport de gestion sur les comptes annuels (ou consolidés)

5 EXEMPLES DES MEILLEURES PRATIQUES

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section sécurité sociale

Numéro du rôle : Arrêt n 121/2002 du 3 juillet 2002 A R R E T

Rapport : Sur mandat de Promotion Santé Suisse Avenue de la Gare 52, 1003 Lausanne

Gestion des accès. Table des matières. Introduction

B. L ENGAGEMENT DE PRISE EN CHARGE COMME PREUVE DE MOYENS DE SUBSISTANCE SUFFISANTS (Annexe 3bis)

Cour de cassation de Belgique

Siréas asbl Service International de Recherche, d Education et d Action Sociale

LA MOBILITÉ ET LES PARCOURS PROFESSIONNELS DANS LA FONCTION PUBLIQUE. Questions/réponses

Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé Section «Sécurité sociale»

Prévoyance collective, assurance santé et dépendance

AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION

Statuts du Collectif des Plateformes d Affiliation

LOI du 4 FEVRIER 2000 relative à la création de l'agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (Mon. 18.II.2000) (1)

PERMIS DE CONDUIRE POUR LES TRACTEURS AGRICOLES

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Conseil d Etablissement des établissements primaire et secondaire de Renens Règlement

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Equivalences et dispenses de diplômes pour l accès à un concours

APPEL A PROJETS PROGRAMME DE PRÉFIGURATION DU PLAN NUMÉRIQUE

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP

DOSSIER sur le transport des élèves à l UNSS

LETTRE CIRCULAIRE n

ACCORD ENTRE LA COMMISSION BANCAIRE ET LA BANQUE NATIONALE DE ROUMANIE

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE n 102 (1 er avril au 30 juin 2006)

CONVENTION PORTANT CREATION D UNE COMMISSION BANCAIRE DE L AFRIQUE CENTRALE

La protection de vos données personnelles

inaptitude quelles sont les obligations?

DECRETS. Section 1 Recrutement et promotion. Section 2 Stage, titularisation et avancement. 12 Moharram janvier 2008

Numéro du rôle : Arrêt n 136/2008 du 21 octobre 2008 A R R E T

Ministère de l emploi, de la cohésion sociale et du logement. Ministère de la santé et des solidarités

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

CAPELO - Compléments au dossier de carrière

Numéro du rôle : Arrêt n 151/2012 du 13 décembre 2012 A R R E T

Transcription:

Ce document vous est offert par la Banque Carrefour de la sécurité sociale. Il peut être diffusé librement, à condition de mentionner la source et l URL Banque Carrefour de la Sécurité Sociale Chaussée Saint-Pierre 375 B-1040 BRUXELLES Tél: +32 2 741 83 11 Fax: +32 2 741 83 00 2003 KSZ-BCSS http://www.ksz-bcss.fgov.be

Procédure concernant la désignation d un conseiller en sécurité par les Centres Publics d Aide Sociale (CPAS). (V2/2002.071.csi.cpas.fr1) 1. Généralités. En vertu de l arrêté royal du 12 août 1993 (Moniteur Belge du 21 août 1993) relatif à l organisation de la sécurité de l information dans les institutions de sécurité sociale, impose à toutes les institutions de sécurité sociale l obligation d instituer un service de sécurité de l information. Le service de sécurité de l information doit être placé sous la direction d un conseiller en sécurité. Plus concrètement, toutes les institutions de sécurité sociale sont légalement obligées de désigner un conseiller en sécurité. 2. Règles à suivre pour désigner un conseiller en sécurité. En ce qui concerne les CPAS, la désignation du conseiller en sécurité doit être adressée au Ministère des Affaires Sociales, de la Santé Publique et de l Environnement. Le conseiller en sécurité peut être un membre du personnel du CPAS ou une personne externe. Pour les CPAS de moindre importance, ils peuvent faire appel à des experts externes pour exécuter les tâches du conseiller en sécurité ou aider le conseiller en sécurité à exécuter ses tâches ou bien travailler en synergie en vue de l élaboration d une formule commune telle que : désigner un même conseiller en sécurité pour plusieurs CPAS, désigner un membre du personnel d une institution de droit public auquel les CPAS font appel pour effectuer certaines de leurs tâches,. Exemple : Certaines CPAS de la région d Anvers désignent comme conseiller en sécurité un membre du personnel d une institution publique ; cette institution effectue des travaux pour le compte de ces CPAS (Regionaal instituut voor dringende hulpverlening krisisinfo-netwerk-antwerpen, in het kort : «KINA») Au début de ses activités, un conseiller en sécurité peut, éventuellement, se faire épauler par le service de sécurité spécialisé agréé pour une étude de la situation actuelle de la sécurité de l information ou pour un accompagnement orienté par un expert. Il est clair que chaque modalité de collaboration avec le service de sécurité spécialisé agréé est examinée au préalable et que la solution retenue sera à la mesure de l administration demanderesse. Les CPAS qui ne sont pas en mesure de désigner eux-mêmes un conseiller en sécurité, peuvent invoquer l exception et faire appel au service de sécurité spécialisé agréé (SSSA) pour l organisation de leur service de sécurité de l information, en d autres termes, toutes les tâches sont alors prises en charge par le SSSA. Il s agit cependant de souligner que pour pouvoir invoquer l exception reprise à l article 2 de l arrêté royal, une dérogation doit être accordée par le Comité de Surveillance de la BCSS. 2

L autorisation est obtenue si le CPAS répond de manière cumulative au profil suivant : - il doit s agir d une petit institution (ne pas être en mesure de désigner lui-même un conseiller en sécurité) ; - pas de réseau sous-jacent et un minimum de risques en ce qui concerne la sécurité de l information (par exemple pas de données médicales) Dans tous les cas, le conseiller en sécurité doit réaliser ses tâches sous la direction (autorité fonctionnelle) de la personne chargée de la gestion journalière du CPAS. 3. Service de sécurité spécialisé agréé (SSSA). Le service de sécurité spécialisé agréé par le Ministre a été institué, en respect de l arrêté royal du 12 août 1993 afin de soutenir, si nécessaire, les institutions dans l exercice de leurs tâches relatives à la sécurité de l information. Jusqu à présent, seul le service de sécurité spécialisé agréé de la Smals-MvM (375 Rue du Prince Royal, 102 à 1050 Ixelles Tél. : 02/509.57.11) a été reconnu comme tel (arrêté ministériel du 22 octobre 1993). Lors de l organisation de la sécurité de l information, le service de sécurité spécialisé agréé peut offrir divers services. A cet effet, il convient de signaler clairement que le recours au service de sécurité spécialisé agréé se fait de plein gré et que tous les CPAS sont toujours libres de développer eux-mêmes des formules de même valeur sans recourir nécessairement au service de sécurité spécialisé agréé. 4. Avis N 99/09 du 9/11/1999 relatif a diverses questions posées par le Ministère des Affaires Sociales, de la Santé Publique et de l Environnement concernant les conseillers en sécurité des CPAS, modifié le 25/7/2000 et modifié par l avis N 02/04 du 2 avril 2002. La désignation d un conseiller en sécurité suscite parfois des interrogations au sein des CPAS pour ce qui concerne le caractère précis de sa mission. Les questions les plus fréquentes ont été recueillies par le Ministère des Affaires Sociales, de la Santé Publique et de l Environnement et transmises au Comité de Surveillance par courrier du 9 septembre 1999 pour avis. Qui doit vérifier pour un CPAS si les conseillers en sécurité n exercent pas d activités qui pourraient être incompatibles avec leur mission (l institution de gestion en question, le Comité de surveillance ou le CPAS en question)? L article 4 de l arrêté royal du 12 août 1993 relatif à l organisation de la sécurité de l information dans les institutions de sécurité sociale dispose que le conseiller en sécurité et ses adjoints éventuels dans les institutions primaires et dans les institutions gérant un réseau secondaire ne sont désignés qu après avis du Comité de surveillance. Avant d émettre son avis, le Comité de surveillance doit vérifier si le candidat à la fonction de conseiller en sécurité dispose d une connaissance suffisante, du temps nécessaire et n exerce pas d activités qui pourraient être incompatibles avec la mission de sécurité qui lui sera confiée. Cette demande d avis auprès du Comité de surveillance ou auprès d une autre instance n est en revanche pas requise pour la désignation d un conseiller en sécurité au sein d une institution appartenant à un réseau secondaire. 3

Etant donné que la désignation du conseiller en sécurité incombe à la direction du CPAS, il est de son devoir d appliquer les critères en matière de qualité et de compétence mentionnés ci-dessus. La direction du CPAS doit s assurer que le conseiller en sécurité désigné ait une formation suffisante, dispose d un temps suffisant pour l exécution des tâches de sécurité et qu il n exerce pas d activités incompatibles avec la fonction de conseiller en sécurité. Le législateur a chargé le Comité de surveillance de veiller au respect de la loi sur la Banque Carrefour et de ses arrêtés d exécution. Le Comité doit notamment vérifier si le conseiller en sécurité désigné répond au profil défini par la loi. Qui doit vérifier pour un CPAS si les conseillers en sécurité disposent d une connaissance suffisante et du temps nécessaire pour pouvoir mener leur mission à bien (l institution de gestion en question, le Comité de surveillance ou le CPAS en question)? La réponse à cette question figure dans la réponse précédente. Dans les CPAS, la personne chargée de la gestion journalière du centre public, remplit également le rôle de secrétaire du CPAS. Cette fonction de secrétaire est-elle compatible avec celle de conseiller en sécurité? Il est souhaitable que le secrétaire de CPAS et le conseiller en sécurité soient deux personnes différentes. La loi sur la Banque Carrefour ainsi que l arrêté royal du 12 août 1993 ont été conçus dans ce sens. Le conseiller en sécurité formule des avis que le responsable de l institution décide de suivre ou non. Cette incompatibilité entre les fonctions de secrétaire de CPAS et de conseiller en sécurité peut cependant être levée dans les cas exceptionnels, notamment pour les CPAS de petite taille dont le personnel occupé est réduit et ne permet pas l attribution de la fonction de conseiller en sécurité à une autre personne que le secrétaire de CPAS lui-même. Dans ce cas, celui-ci assumera toutes les fonctions imparties à la fonction de conseiller en sécurité et s en réfèrera au Président du CPAS ainsi qu au Conseil de l Aide sociale le cas échéant. Il est aussi rappelé que les autres possibilités suivantes existent : - plusieurs CPAS peuvent faire appel à un même conseiller en sécurité ; la formule consistant notamment à faire appel à un membre du personnel de l association dont le CPAS est membre (association créée en vertu des articles 118 à 135 de la loi du 8 juillet 1976 organique des centres publics d aide sociale ou en vertu des décrets communautaires et régionaux en tenant lieu qui disposent mutatis mutandis de la même manière) peut ainsi s avérer particulièrement appropriée lorsqu elle permet la mise à disposition de personnel professionnel et qualifié ; - les CPAS de petite taille peuvent confier l exercice de la mission incombant au conseiller en sécurité à un service de sécurité spécialisé agréé, moyennant autorisation du Comité de Surveillance. 4

Le responsable du service informatique du CPAS peut-il exercer la mission de conseiller en sécurité? La mission principale du conseiller en sécurité est de conseiller le responsable de la gestion journalière de son institution, à la demande de celui-ci ou de sa propre initiative, au sujet de tous les aspects de la sécurité de l information. La désignation du responsable du service informatique en tant que conseiller en sécurité entraînerait l obligation pour celui-ci de rapporter les lacunes et les problèmes qui se posent sur le plan de la sécurité de l information et qui concernent par conséquent son propre service, à l administration générale de son institution. Une seule et même personne remplirait ainsi conjointement le rôle de juge et partie, ce qui ne favorise ni le contrôle objectif ni la sécurité. Il ne sera en effet pas enclin à communiquer les problèmes internes de son service à la direction. Pour cette raison, la fonction de responsable du service informatique ne paraît pas compatible avec celle de conseiller en sécurité. Quelles seraient les autres incompatibilités avec la mission de conseiller en sécurité au sein d un CPAS? Fournir une énumération exhaustive de toutes les fonctions qui sont incompatibles avec le rôle de conseiller en sécurité est, compte tenu du nombre de fonctions existantes, pratiquement impossible. Mieux vaut évaluer au cas par cas et se prononcer en tenant compte de la spécificité de chaque institution. Il faut appliquer le principe selon lequel une personne ne peut être à la fois contrôleur et contrôlé. Si l on se réfère aux avis du Comité de surveillance on peut en conclure qu à tout le moins les fonctions mentionnées ci-dessous sont incompatibles avec celle de conseiller en sécurité : une fonction de dirigeant ou de management dans le centre de traitement de l information ; le chef d un service informatique ; le coordinateur de l informatisation ; le responsable du développement des applications ; le chef du service du personnel ; d une manière générale le responsable du service concerné ; Un même conseiller en sécurité peut-il exercer une mission de sécurité à temps partiel dans plusieurs CPAS de petite taille? L arrêté royal du 12 août 1993 exige qu un conseiller en sécurité dispose du temps nécessaire pour pouvoir mener la mission de sécurité qui lui est confiée à bien. La notion de «temps nécessaire» n est pas définie. Elle devra l être en fonction de chaque situation. La fonction de conseiller en sécurité au sein d une institution de sécurité sociale n est pas nécessairement un emploi à temps plein. 5

D autre part, il est plus aisé de se perfectionner en se concentrant entièrement sur un domaine spécifique en acquérant des connaissances au compte-gouttes. Pour cette raison, il peut être opportun de confier à un conseiller en sécurité une mission à temps partiel dans plusieurs CPAS de petite taille. Il pourra ainsi concentrer toute son attention sur la protection des systèmes informatiques et devenir expert dans sa discipline. Certains CPAS envisagent de confier la mission de conseiller en sécurité de l information à un agent communal qui exerce déjà la fonction de conseiller en prévention pour le CPAS (terme utilisé dans le cadre de la loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail). Est-ce possible? Il existe une distinction claire entre d une part le conseiller en prévention qui doit veiller au bien-être des travailleurs au travail et d autre part le conseiller en sécurité qui est responsable de la sécurité de l information générale de son institution. La tâche principale du conseiller en prévention est d assurer et de promouvoir la sécurité du travail, les conditions de vie au travail et la protection de la santé du personnel. Le conseiller en sécurité, en revanche, a pour mission de veiller à la sécurité des systèmes d information. Ces fonctions ne sont cependant pas totalement séparées. Sur certains points, elles sont même très proches (par exemple en matière de protection anti-incendie). Qu une personne exerce conjointement les deux fonctions, n est pas incompatible et peut même être conseillé lorsque le conseiller en prévention exerce sa mission à temps partiel. Ainsi, il augmente ses chances de pouvoir se consacrer à temps plein à des problèmes de sécurité ce qui ne peut avoir à terme qu un effet positif sur ses compétences de spécialiste en sécurité. L exercice simultané des deux missions de sécurité ne peut être admis qu à des conditions strictes : la personne désignée doit disposer du temps nécessaire et doit suivre une formation adéquate ; le temps consacré entre la commune d une part et le CPAS d autre part doit être clairement et préalablement défini ; la compétence fonctionnelle du conseiller en prévention doit être reconnue par le responsable de la gestion journalière du CPAS en question. 6