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N 72 - vendredi 24 juillet 2015 SOMMAIRE Ravageurs... 2 Aleurodes sur agrumes, Dialeurodes citri... 2 Brun du pelargonium, Cacyreus marshalli... 2 Cecidomyie de l aubépine, Dasineura crataegi... 3 Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa... 3 Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus... 3 Cochenille farineuse sur agrumes, Planococcus citri... 4 Corythauma ayyari sur jasmin... 5 Cynips des galles rondes du chêne, Andricus kollari... 5 Mineuse des feuilles d agrumes, Phillocnistis citrella... 6 Otiorhynques, Otiorhyncus sp... 6 Pucerons en pépinière... 6 Pyrale du buis, Cydalima perspectalis... 7 Maladies... 8 Criblure et cloque du pêcher... 8 Oïdiums... 8 Rouille sur rose trémière, Puccinia malvacearum... 9 Rouille grillagée du poirier, Gymnosporangium sabinae... 9 Tavelure sur néflier, Fusicladium dentriticum... 9 REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/10

Ravageurs Aleurodes sur agrumes, Dialeurodes citri Des attaques importantes d aleurodes sur agrumes sont actuellement signalées à Nice (06). Les dégâts de cet homoptère originaire d Asie consistent principalement en une production abondante de miellat entraînant l apparition de fumagine sur les feuilles. Dialeurodes citri est polyphage et s attaque outre les agrumes les troènes, frênes, lilas, forsythia, lilas des Indes, figuiers, kakis, grenadiers et pruniers. Les adultes mesurent 1.4mm, ils sont jaune clair et recouverts d une cire blanche. Les larves sont jaunevert et plates. La coccinelle Clitosthetus arcuatus («mini-coccinelle» prédatrice d aleurodes mesurant entre 1.3 et 1.5 mm de long) et l hyménoptère Encarsia lahorensis sont connus pour être de bons régulateurs de cet aleurode. Brun du pelargonium, Cacyreus marshalli Photo 1 : Clitosthetus arcuatus (Gilles San Martin) Des dégâts modérés de brun du pelargonium sur géranium zonale sont observés à La Gaude (06). Ce papillon originaire d Afrique du Sud a été introduit en France à la fin des années 1990. Dans le sud de la France ce papillon présente au moins trois vols de mi-mars à fin octobre. Les œufs sont déposés sur les feuilles et dès leur éclosion les jeunes chenilles pénètrent à l intérieur des feuilles en y creusant des galeries. Les chenilles migrent vers les pétioles en consommant les tissus internes provoquant leur fragilisation. Elles terminent leur croissance en dehors des tissus de la plante en consommant les parties les plus tendres des feuilles et des bourgeons floraux. Le papillon est brun tacheté et mesure environ 2 cm d envergure. La chenille est brune, allongée et fine. Il n existe pas de moyens de biocontrôle connus à ce jour. Cependant dans son aire d origine ce papillon est régulé par un cortège de parasitoïdes et de prédateurs. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 2/10

Cecidomyie de l aubépine, Dasineura crataegi De légères attaques de cécidomyie de l aubépine sont rapportées en pépinière à Lambesc (13). Les cécidomyies sont des insectes de l ordre des diptères. Certaines sont des auxiliaires prédatrices notamment d acariens, d autres sont des ravageurs. Dasineura crataegi s attaque plus particulièrement aux aubépines sauvages ou ornementales mais les dégâts sont surtout présents en pépinières ou dans les haies. Les adultes mesurent entre 2 et 2.5 mm de long, ils sont marron avec des bandes plus sombres sur l abdomen. Les larves sont de petits asticots de 2 à 3 mm de long, blanchâtres aux premiers stades elles virent ensuite au rougeâtre. Les adultes apparaissent en avril ou mai, les femelles déposent leurs œufs aux extrémités des jeunes pousses. Ces jeunes pousses ne se développeront plus normalement et des galles compactes en forme de rosette apparaissent. Les galles noircissent en vieillissant et persistent sur la plante. Les galles déprécient la valeur esthétique et donc commerciale des plantes. Lutte physique : la suppression et la destruction des galles est la seule mesure envisageable et efficace pour lutter contre cet insecte. Cette intervention ne se justifie qu en pépinière afin de sauvegarder l esthétique de la plante commercialisée. Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa Photo 2 : galles sur feuilles (Wikipedia) Plusieurs foyers de cicadelle blanche sont toujours signalés dans le Var et les Alpes-Maritimes à des niveaux d infestations variables en fonction des sites. Tous les végétaux feuillus y compris les plantes potagères peuvent être infestés. Les populations de cette cicadelle sont régulées par un auxiliaire naturellement présent dans l environnement : Neodryinus typhlocibae. Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus Deux nouvelles communes contaminées par le charançon rouge du palmier ont été identifiées en juillet dans les Alpes-Maritimes, Valbonne et La Roquette sur Siagne. La surveillance est de mise dans ce secteur et dans l ensemble du périmètre de lutte (dans un rayon de 10km). En cas de suspicion, contactez la FREDON ou le SRAL de votre région. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 3/10

Cochenille farineuse sur agrumes, Planococcus citri Quelques foyers de cochenilles farineuses Planococcus citri sont observés à La Ciotat (13). Cette cochenille à corps mou s attaque à différentes plantes hôtes. Elle entraîne des retards de croissance des plantes, des déformations et des jaunissements de feuilles. Par ailleurs elle sécrète du miellat sur lequel s installe de la fumagine. Planococcus citri (Poidatz, Koppert) Figure 1 : cycle de développement de Les œufs sont pondus dans un sac allongé cotonneux composé de filaments blancs cireux, ils sont jauneclair, ovales à ronds. Les femelles ont une forme ovale et on les distingue des autres cochenilles grâce à leurs 18 paires de filaments cireux relativement courts qu elles ont tout autour du corps et deux longs filaments au bout de l abdomen. Les mâles sont plutôt rares, plus petits que les femelles avec deux paires d ailes et deux filaments au bout de l abdomen. Les larves sont jaunes et recouvertes de cire. Les conditions optimales de développement de cette cochenille sont des températures supérieures à 25 C avec une humidité relative de 60%. Au dessous de 13 C les cochenilles cessent de pondre et au dessous de 8 C elles ne se développent plus. Mesures prophylactiques : Lorsqu une parcelle est infestée par cette cochenille il est important de détruire les résidus de plante et les débris végétaux afin de limiter les risques de réinfestation, la cochenille passant l hiver dans le sol. Moyens de biocontrôle : Plusieurs auxiliaires peuvent réguler ces populations de cochenilles : la coccinelle prédatrice Cryptolaemus montrouzieri, les endoparasites Anagyrus pseudococci et Leptomastix dactylopii, ce dernier étant monophage il ne se développe que sur Planococcus citri. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 4/10

Corythauma ayyari sur jasmin En 2012, nous avions signalé des attaques de la punaise invasive Corythauma ayyari sur jasmin à Hyères. Aucun observateur ne nous avait signalé d autres attaques depuis. En juillet 2015 on observe de nouveaux dégâts sur jasmin à Marseille (13). Cet hémiptère de la famille des Tingidae (comme le tigre du platane) est originaire d Asie. On recense différentes plantes hôtes dans la littérature : jasmin, lantana, bananier, Hedychium sp, Ocimum sp et Daedalacanthus nervosus. Sur jasmin les piqûres de nutrition entraînent l apparition de petits points chlorotiques à la face supérieure des feuilles. La face inférieure des feuilles devient noire ou brun foncé à cause de la présence d excréments. La photosynthèse est réduite. Les feuilles se recourbent, se dessèchent et peuvent tomber prématurément. Photo 3 : Corythauma ayyari adulte (P. Gros) Cynips des galles rondes du chêne, Andricus kollari Des dégâts modérés de cynips des galles rondes du chêne, Andricus kollari sont signalés à Lambesc (13). Cet hyménoptère pond des œufs sur les bourgeons des chênes chevelus Quercus cerris en été. Des petites galles de 2 ou 3 mm de diamètre se développement entre les écailles des bourgeons au cours de l hiver. En avril-mai des adultes sortent des galles et les femelles pondent sur des jeunes rameaux de chênes pédonculés Quercus robur. La larve se développe sous l écorce et par réaction des galles en forme de billes de bois vertes puis brunes apparaissent. Les galles sont très souvent parasitées par d autres hyménoptères. Les attaques de cynips impactent peu l état sanitaire de l arbre. Photo 4 : galles dues à A. kollari (H Robert) REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 5/10

Mineuse des feuilles d agrumes, Phillocnistis citrella Des attaques de mineuse des feuilles d agrumes sont observées à La Gaude (06) et La Ciotat (13). Les intensités de ces attaques varient de faible à importante en fonction des parcelles. Le niveau de risque est important actuellement. Les pousses d été et d automne sont les plus exposées aux attaques de mineuses. Californie) Photo 5 : dégâts (Université de Otiorhynques, Otiorhyncus sp Des dégâts faibles à modérés d otiorhynques sont toujours observés sur différentes espèces : - eucalyptus à Valbonne (06) - laurier amande, laurier sauce, prunus serrata à Lambesc (13) - photinia, pêcher à Venelles (13). Rappel BSV précédent : «Moyens de biocontrôle : les champignons entomopathogènes du type Metarhizium anisopliae sont de bons régulateurs des ravageurs du sol tels que l otiorhynque. Incorporés au substrat ils lutteront efficacement contre les larves.» Pucerons en pépinière On signale des attaques de pucerons sur aubépines et hibiscus en pépinière dans les Bouches du Rhône. Rappel BSV précédent : «La problématique des pucerons en pépinière est d autant plus importante qu elle peut générer des dégâts esthétiques, par exemple : recroquevillement des jeunes pousses, miellat et fumagine, et donc entraîner une dépréciation commerciale des plantes. Moyens de biocontrôle : de nombreux auxiliaires peuvent être utilisés pour lutter contre les pucerons, notamment en procédant à des lâchers de prédateurs, de parasitoïdes.» REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 6/10

Pyrale du buis, Cydalima perspectalis Les vols de deuxième génération sont en cours dans tous les secteurs et sont probablement actuellement au niveau d un pic. Figure 2 : courbe des vols de pyrale du buis REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 7/10

Maladies Criblure et cloque du pêcher Des symptômes de criblure et cloque du pêcher sont décrits actuellement en pépinière et en jardins à Venelles (13), La Ciotat (13) et Cagnes sur Mer (06). Ces maladies dues aux champignons Coryneum beijerinckii pour la criblure et Taphrina deformans pour la cloque. La criblure entraîne des taches rouges sur les feuilles. Elles se perforent ensuite, provoquant essentiellement des dégâts esthétiques. Si les fruits sont touchés, les dégâts sont par contre plus importants, car la criblure déprécie la qualité des fruits et peut provoquer la chute de ces derniers. A des stades plus avancés, les rameaux peuvent être touchés : on observe alors des chancres. La prévention consiste à empêcher la progression de la maladie, car les spores hivernent dans les parties atteintes qui peuvent rester sur le sol : il est donc nécessaire d éliminer les fruits momifiés restés sur l arbre et les rameaux présentant des chancres avant et après l hiver. La cloque du pêcher fait apparaitre des boursouflures sur les feuilles qui rougissent et se tordent avant de sécher et tomber. La production de fruits est réduite. Les spores de champignons se conservent sous les écailles des bourgeons et s y infiltrent en hiver au moment de leur gonflement. La pluie est un facteur important de transmission de la maladie, les arrosages par aspersion également. Oïdiums Plusieurs cas d oïdium sont recensés sur chêne (Erisyphe alphitoides ou Erisyphe quercicola), rosier (Erisyphe poeltii), et vigne (Erisyphe necator) dans les Bouches du Rhône et les Alpes Maritimes. Les pluies orageuses de la semaine 30 sont favorables au développement de la maladie. Photo 6 : oïdium sur rosier (mairie de Toulon) Méthodes culturales : utiliser des variétés peu sensibles (rosier), supprimer les parties attaquées dès l apparition des symptômes, éviter de mouiller le feuillage lors des arrosages, préférer les implantations ensoleillées pour les plantes sensibles à la maladie. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 8/10

Rouille sur rose trémière, Puccinia malvacearum Des symptômes importants de rouille sur rose trémière sont toujours signalés dans le secteur de Saint Paul de Vence (06). Rappel BSV précédent : «Mesures prophylactiques : inspecter régulièrement les feuilles et éliminer celles qui sont contaminées (ne pas les mettre au compost), éviter d arroser les feuilles, éliminer les mauves sauvages se développant à proximité des roses trémières, éliminer les feuilles atteintes en automne et biner la terre.» Rouille grillagée du poirier, Gymnosporangium sabinae De légers dégâts de rouille grillagée du poirier sont toujours signalés en pépinière dans les Bouches du Rhône. Rappel BSV précédent : «Cette rouille est une maladie cryptogamique due au champignon Gymnosporangium sabinae. C est une rouille hétéroïque, son cycle se déroule sur deux hôtes : le poirier et le genévrier. Le genévrier étant l hôte principal de cette rouille. Sur poirier, des cercles jaune à orange foncé apparaissent sur les feuilles au mois de juin. Des tumeurs verruqueuses apparaissent ensuite à la face inférieure des feuilles et prennent finalement un aspect conique grillagé et poudreux. Ces cônes contiennent les spores du champignon qui pourront infecter un genévrier environnant.» Tavelure sur néflier, Fusicladium dentriticum D importantes attaques de tavelure sur néflier sont signalées sur le secteur de La Gaude (06). Ces attaques ont entraîné la destruction des fruits. Cette maladie est provoquée par un champignon Fusicladium dentriticum. Elle apparaît au printemps, les fruits se couvrent de taches noires ou verdâtres et de déforment. Sur les feuilles des taches noirâtres apparaissent à la face inférieure. Un ralentissement de croissance est constaté. Photo 7 : symptômes sur fruits (Gireaud) Les pluies orageuses de la semaine 30, une fois encore favorisent le développement de la maladie. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 9/10

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN SONT REALISEES PAR DE NOMBREUX PARTENAIRES : CONSEILLERS, PAYSAGISTES, AGENTS DE COLLECTIVITES SI VOUS SOUHAITEZ DEVENIR OBSERVATEUR, CONTACTEZ-NOUS : ANNE ROBERTI : 04 94 35 22 84 LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL PEUT VOUS ETRE ENVOYE GRATUITEMENT PAR MAIL. SI VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER, POUR RECEVOIR DIRECTEMENT LE BSV PAR MAIL, CONTACTEZ-NOUS (VOIR CI-DESSUS). LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : FREDON PACA, FDGDON 84, FDGDON 13, AGROBIO TECH, SARL BIBIANO, COMMUNES DU LAVANDOU, SAINTE-MAXIME, NICE, FOS SUR MER, VITROLLES, ANNE GIVRY ESPACE PAYSAGE, ATRIUM PAYSAGE, BOTANIC, GILLES MARTIN, LYCEE AGRICOLE D HYERES, INRA-UNITE EXPERIMENTALE ENTOMOLOGIE ET FORET MEDITERRANEENNE, COOPERATIVE TERRES D AZUR, KOPPERT, CHAMBRES D AGRICULTURE DU VAR ET DES ALPES-MARITIMES. COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI, Myriam MORETO, Claire LAFON, Carol MINIGGIO, Carole FELIS N.B. Ce Bulletin est produit à partir d observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d Agriculture et l ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 10/10