Caractérisations des nanomatériaux par microscopies électroniques



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Transcription:

Caractérisations des nanomatériaux par microscopies électroniques Nicolas Menguy Institut de Minéralogie et Physique des Milieux Condensés Plan Partie 1 - Le microscope électronique en transmission (M.E.T.) - L échantillon de MET - La diffraction électronique Partie 2 - Imagerie MET conventionnelle : champ clair, champ noir - Imagerie haute résolution - Imagerie STEM : ADF, HAADF - Spectroscopie XEDS - Microscopie corrigée des aberrations

Partie 1 Introduction Le microscope électronique en transmission : - canon, colonne L'échantillon de MET - particularités - préparation, - Focused Ion Beam (FIB) La diffraction électronique - principe de formation de l'image, de la diffraction - particularités de la diffraction électronique - application aux nano-particules Partie 1 Introduction Le microscope électronique en transmission : L'échantillon de MET L interaction électrons - matière La diffraction électronique - principe de formation de l'image, de la diffraction - particularités de la diffraction électronique - applications

Introduction comment voir la structure de la matière? Pour voir un objet de taille d il faut un rayonnement dont la longueur d onde associée! est telle que :! < d exemple : avec la lumière visible, la résolution limite est de l ordre de 0.5!m Pour observer la structure de la matière à l échelle atomique il faut donc un rayonnement tel que!! 0.1 nm " Rayonnement électromagnétique avec! " 0.1 nm : rayons X problème : on ne sait pas faire de microscope à rayons X # diffraction des rayons X Introduction comment voir la structure de la matière? " Rayonnement électronique dualité onde - corpuscule / relation de De Broglie (1924) : = h p = h mv 1 v2 c 2! = 2.51 pm pour E = 200 kv possibilité de focaliser les faisceaux électroniques # lentilles électrostatiques # lentilles magnétiques # conception du premier microscope électronique en transmission (1931) Ernst Ruska (Prix Nobel 1986) E. Ruska et M. Knoll 1931

Introduction Principe général de l analyse des matériaux Rayonnement incident (sonde) Rayonnements réémis Rayonnements diffusés, transmis caractéristiques du rayonnement incident (nature, flux) connaissance du phénomène physique analyse des rayonnement réémis/diffusés (nature, flux) Partie 1 Introduction Le microscope électronique en transmission : - canon, colonne L'échantillon de MET - particularités - préparation, - Focused Ion Beam (FIB) La diffraction électronique - principe de formation de l'image, de la diffraction - particularités de la diffraction électronique - applications

Description du Microscope Électronique en Transmission canon détecteur RX colonne porte-objet caméra CCD / spectromètre EELS Description du Microscope Électronique en Transmission 1933 2011

Description du Microscope Électronique en Transmission canon 200 kv porte-échantillon système projecteur système condenseur lentille objectif chambre d observation chambre à négatifs + les différents détecteurs : - caméras CCD - détecteur de rayons X - spectromètre EELS - détecteur HAADF - Canon électronique Émission thermo-ionique Filament W Pointe LaB 6 La densité de courant à la sortie du filament est donnée par la relation de Richardson Dushman : A : C te qui dépend du matériau $ W : énergie d extraction k B : C te de Boltzmann

Canon électronique Émission de champ La pointe est constituée d un monocristal de W (310) La forme de la pointe est telle (r! 0.1#m) qu un champ important existe au niveau de la pointe (10 7 V cm -1 ). Les e sont extraits par effet tunnel La densité de courant est donnée par la relation de Fowler Nordheim : J = k 1! E 2!! W! exp # #$ k - 2!! 3/2!W "!!! E % &&' k 1 et k 2!: constantes La production d électrons se fait en deux temps : extraction # à tension fixe accélération # à tension variable Canon électronique Émission thermo-ionique assistée : effet Schottky La pointe est constituée d un monocristal de W recouvert de ZrO. L énergie d extraction est abaissée à 2.7 ev. La forme de la pointe est telle (r! 1#m) qu un champ important existe au niveau de la pointe (10 6 V cm -1 ). J = A T 2 exp " "#! -! ' W!-!"' W k $ %%& B T! avec "' W = e! e! E 4!#!(! 0 À partir d une valeur critique du champ E, l émission est similaire à celle d un canon à émission de champ. La production d électrons se fait également en deux temps : extraction # à tension fixe accélération # à tension variable

Canon électronique Comparaison des différents types de canon W LaB 6 W (FE) W-ZrO (SE) Énergie d extraction (ev)! 4.5 2.7 4.5 2.7 Densité de courant [A cm -2 ] 1.3! 25 10 4-10 6 500 Température de fonct nt [K] 2800 1400-2000 300 1800 Brillance [A cm -2 sr -1 ] 5 10 4-5 10 5 3 10 5 5 10 7-2 10 9 10 8 Diamètre du cross-over [µm] 20 50 10 20 0.01" 0.015 Dispersion en énergie [ev] 1 2 0.5 2 0.2 0.4 0.3 Durée de vie [h] 25 150 200 > 1000 > 5000 Pression de fonct nt [Pa] 10-2 10-3 10-3 10-4 10-7 10-8 < 10-6 Canon électronique Offre des constructeurs Machines "standard" / de routine FEG, LaB 6 FEG, LaB 6 FEG, LaB 6 100 400 kv 100 300 kv 100 300 kv Machines "hautes performances" Cold FEG FEG Cold FEG Colf FEG 30 300 kv 60 300 kv 200 kv 100 200 kv

Colonne Système condenseur Le système condenseur (illumination) est constitué de 3 éléments : condenseur C1 condenseur C2 diaphragme condenseur Son rôle est de contrôler le faisceau d électrons au niveau de l échantillon : taille du faisceau intensité du faisceau convergence du faisceau Colonne Système condenseur Rôle de la lentille C1 Intensité du faisceau taille du faisceau

Colonne Système condenseur Rôle de la lentille C2 point de focalisation du faisceau convergence du faisceau zone éclairée Colonne Système condenseur Rôle du diaphragme condenseur Intensité du faisceau convergence du faisceau

Colonne Lentille Objectif A B PO OBJ PO OBJ lentille objectif PF OBJ PF OBJ B A PI OBJ PI OBJ forme une image de l échantillon dans le plan image (% 40-50) Il est possible d observer le phénomène de diffraction des e par le cristal dans le plan focal de la lentille objectif # réseau réciproque Partie 1 Introduction Le microscope électronique en transmission : - canon, colonne L'échantillon de MET - particularités - préparation, - Focused Ion Beam (FIB) La diffraction électronique - principe de formation de l'image, de la diffraction - particularités de la diffraction électronique - applications

Échantillon de MET particularités - préparation transparent aux électrons de haute énérgie 100-200 kev épaisseur < 100 nm impératif!!! 20 nm : idéal Cas d un échantillon massif homogène + ethanol Cas d un échantillon en poudre homogène Échantillon de MET préparation Cas d un échantillon massif Amincissement ionique # 1 mm Ar+ Amincissement mécanique # 30 #m

Préparation des échantillons par FIB Focused Ion Beam Problème posé : Défaillance d un circuit imprimé. Hypothèses ; il s agit d un défaut apparu lors de l élaboration du composant " il faudrait pouvoir analyser en profondeur tout en gardant une bonne résolution spatiale Faisceau d ions Ga+ Préparation des échantillons par FIB Focused Ion Beam Dépôt d une couche protectrice de platine Excavation de part et d autre de la lame Affinement de la lame # 50 nm Lame mince : 15 #m x 5 #m x 50 nm Découpage de la lame Prélèvement de la lame (micromanipulateur) Dépôt de la lame sur grille M.E.T.

Porte - Échantillon de MET Simple tilt double tilt Refroidi # N 2 liquide # He liquide Partie 1 Introduction Le microscope électronique en transmission : - canon, colonne L'échantillon de MET - particularités - préparation, - Focused Ion Beam (FIB) La diffraction électronique - principe de formation de l'image, de la diffraction - particularités de la diffraction électronique - applications

Interactions Électrons - Matière Échantillon mince faisceau incident rayons X lumière (cathodoluminescence) e Auger e primaires rétrodiffusés e secondaires e absorbés e diffusés inélastiquement e diffusés élastiquement e transmis Interactions Électrons - Matière Diffusion élastique - Diffusion inélastique faisceau incident Si l échantillon est suffisamment mince (< 100 nm), des e peuvent le traverser : sans être déviés, sans perdre d énergie : e transmis e diffusés inélastiquement e diffusés élastiquement en étant déviés, sans perdre d énergie ; e diffractés " diffusion élastique # diffraction e transmis en étant déviés et en perdant de l énergie : " diffusion inélastique # spectroscopie de perte d énergie (EELS)

Mode IMAGE et mode DIFFRACTION Comme les lentilles sont électromagnétiques, il est possible de faire varier continûment leur distance focale : - condenseur : focaliser le faisceau - lentille objectif : faire varier la mise au point - système projecteur : agrandir le plan image de la lentille objectif agrandir le plan focal de la lentille objectif 10 nm Magnétite Fe 3 O 4 Diffraction selon un axe de zone <110> Mode IMAGE et mode DIFFRACTION A B PO OBJ PO OBJ lentille objectif PF OBJ PO PROJ PF OBJ B A PO PROJ PI OBJ POPROJ PI OBJ lentille projecteur PF PROJ A B PI PROJ PI PROJ

Mode IMAGE et mode DIFFRACTION Principe : & 0 PO OBJ & i PF OBJ plan focal T.F.(& i ) PI OBJ T.F.(T.F.(& i )) Diffraction des électrons comparaison avec les rayons X, les neutrons Interaction élastique rayons X - Matière : diffusion Thomson Les rayons X «voient» la densité électronique Interaction élastique neutrons - Matière : Interaction nucléaire Les neutrons «voient» le noyau # k 0 # r # k # k 0 # k 2' f e b i sin! / " sin! / "

Diffraction des électrons V atomique " 200-300 V Les e voient le potentiel cristallin Le cristal se comporte comme un réseau " possibilité d observer une diffraction du faisceau électronique par le réseau V moyen " 10-30 V Diffraction des électrons Rappel : description d Ewald dans le cas des rayons X La condition de diffraction par des plans de la famille de plans (hkl) peut être décrite : dans l espace direct : dans l espace réciproque :! # k hkl ' d hkl # k 0 2' # Q 000 Interférences constructives si la différence de chemin optique = n! 2 d hkl sin! = n " Interférences constructives si le vecteur de diffusion est égal à un vecteur du réseau réciproque Q! = k! k! 0 = G! *!! hkl!! G " *!!! hkl! =!!!!!!! k "!!k " 0 = 2 sin# $!!!!!! 1 d hkl = 2 sin" # 1 $ k " 0

Diffraction des électrons Rappel : description d Ewald dans le cas des rayons X Un faisceau de rayons X est diffusé à chaque fois qu un nœud du réseau réciproque du cristal intercepte la sphère d Ewald! " d hkl " k " 1/d hkl " Un seul nœud à la fois est intercepté Loi de Bragg Diffraction électronique dans le MET (1) conséquences de la longueur d onde des e À 200 kv,! = 0.0251 Å Pour le silicium, d 111 = 3.13 Å " On observera la diffraction des e par les plans (111) du Si pour '! 0.22! 4 mrad En diffraction électronique (e de haute énergie), les angles de diffraction sont petits :! 1 Description d Ewald Sphère d'ewald 1/!! 120 % 1/d 111 # k # k 0 " Le rayon de la sphère d Ewald est >> la distance entre nœuds du réseau réciproque

Diffraction électronique dans le MET (2) conséquences de la morphologie de l échantillon de MET Cas de la diffraction par un réseau N fentes d!/d 10 fentes 100 fentes Cas d une lame mince de MET a La largeur du pic de diffraction dépend du nombre de fentes # c* x " 1 #m y " 1 #m # a* # b* x " 10-100 nm Le nœuds du réseau réciproque sont allongés dans la direction où le cristal est mince Diffraction électronique dans le MET conséquences de (1) et (2) 1/! S.E. R.R. Selected Area Electron Diffraction (SAED)

Diffraction électronique dans le MET détermination des distances interéticulaires lentille objectif PO OBJ # k 0 # k Lentille PO PROJ PF OBJ! projecteur k 0 L = G! hkl L : longueur de caméra # G hkl r hkl PI PROJ 000 r hkl d hkl =! L r hkl La méthode est peu précise : +/- 0.05 Å Diffraction électronique dans le MET Applications Applications Nature amorphe / cristalline d'un matériau Étude cristallographique de nano-particules Étude de composés multiphasés Identification de phases Étude d interface, de défauts

Applications Distinctions amorphe / cristal Étude de l'interface Silicium - Pyrex par collage anodique Nature cristalline de l'échantillon Nature amorphe du pyrex " pas de cristallisation Applications Étude cristallographique de nano-particules Diffraction électronique d une assemblée de cristaux e 2'1 2'2 Analogue à la méthode de Debye et Scherrer 0.485 0.295 0.255 0.240 0.210 0.170 0.160 0.148 0.142 0.133 dhkl (nm)

Application Analyse de phases micro-cristallisées En 1984, une phase ordonnée mais non périodique a été mise en évidence. Alliage Al 86 Mn 14 symétrie icosaédrique (m35) C C B A " QUASI-CRISTAUX B F E D F E D A Phase constituée de micro-cristaux " SAED indispensable!!! Application identification de composés cristallins XEDS : C - Ca - O majoritaires Intensity (a.u) C K! O K! Mg Na K! K! Si K! P K! S K! Cl K! K K! Ca K! Ca K" XEDS Cu K! Cu K" 0 2 4 6 8 10 kev Diffraction : compatible avec CaO Nécessité de connaître la composition! La précision de la diffraction électronique n est pas suffisante pour déterminer sans ambiguité la nature d une phase ($ diffraction des rayons X)

Diffraction électronique et Transformée de Fourier Analyse locale à partir d'images haute résolution 0.206 Å 1 d 111 = 4.85 Å f (Å 1 ) 0.238 Å 1 d 200 = 4.20 Å f (Å 1 ) 0.339 Å 1 d 220 = 2.95 Å f (Å 1 ) Analyse des fréquences spatiales de l image Diffraction électronique et Transformée de Fourier Analyse locale à partir d'images haute résolution (HREM) F.F.T. SAED " (220) (111) (200) La diffraction numérique peut représenter une alternative à la diffraction électronique conventionnelle

Application de la Transformée de Fourier des images HREM Étude des morphologies cristallines Analyse cristallographique par Transformée de Fourier [1 11] [022] [111] [200] 022 111 200 On ne peut pas déduire la morphologie 3-D de cette image! Il s agit une vue en Projection!!! # TOMOGRAPHIE Analyse morphologique Étude de nano-magnétites intra-cellulaires Quelle est la morphologie des magnétites intracellulaires synthétisées par Magnetospirillum gryphiswaldense? Obtention d'images "haute résolution" Calcul des F.F.T. Orientation cristallographique Comparaison avec modèles possibles Alternative : electron tomography Buseck et al. PNAS 98, 13490 (2001).

Application Application de la diffraction Étude de Étude mise de en mise ordre en locale ordre de locale Pb 2 (Sc;Nb)O 6 Cas de la pérovskite complexe Pb 2 (Sc;Nb)O 6 Pour T > 1300 K : la structure est désordonnée " répartition aléatoire des cations Sc 3+ et Nb 5+ sur les sites B (octaédriques) Pour T < 1300 K : la structure est ordonnée " répartition alternée des cations Sc 3+ et Nb 5+ sur les sites B dans les plans {111} Sc/Nb Sc Nb Refroidissement lent depuis 1300 K # phase ordonnée (stable thermodynamiquement) température 1300 K Refroidissement rapide (trempe) depuis 1300 K # phase désordonnée (métastable) 20 K temps Application de la diffraction Étude de mise en ordre locale de Pb 2 (Sc;Nb)O 6 Intérêt des porte-objet double-inclinaison <111> <100> <011> <110> <112> Étude du réseau réciproque selon différentes directions

Application de la diffraction Étude de mise en ordre locale de Pb2(Sc;Nb)O6 Mise en évidence des surstructures par diffraction électronique Phase désordonnée : les réflexions de surstructure sont de très faible intensité Sc/Nb Phase ordonnée : les réflexions de surstructure sont intenses Sc Nb Application de la diffraction Étude de mise en ordre locale de Pb2(Sc;Nb)O6 Coexistence des phases ordonnée et désordonnée Région A " la mise en ordre Sc3+/Nb5+ est une transition du premier ordre Région B Differential Scanning Calorimetry (DSC) 100 nm

Application de la diffraction numérique Étude de mise en ordre locale de Pb 2 (Sc;Nb)O 6 à l échelle nanométrique totalement désordonné partiellement ordonné Origine du "T = 8 K? Présence de nano-domaines ordonnés dans une matrice désordonnée Ces nano-domaines induisent un abaissement de la température de transition " Nécessité d'étudier la structure à l'échelle locale pour comprendre les mécanismes à l'échelle macroscopique Application de la diffraction Étude de défauts Défauts dans des nano-particules de magnétites Fe 3 O 4 Diffraction inhabituelle!!!

Application de la diffraction Étude de défauts 100 111 110 Axe de zone [110] 110 111 100 Axe de zone [110] Deux cristaux avec une orientation cristallographique commune # maclage Application de la diffraction Étude de défauts Plan de macle (111) Deux cristaux avec une orientation cristallographique commune

Étude des nano-tubes de carbone Science 300, 1419 (2003) Phys. Rev. B 73, 195420 (2006) C était, jusqu à il y a peu, une des seules techniques pour étudier la structure des nanotubes de carbone : - tailles - chiralité Étude de phases modulées! 1/! Intensité Q (nm -1 ) Des satellites sont présents de part et d'autre des pics de Bragg. Ils traduisent la présence d'une modulation de position des atomes