COMPRENDRE LE BAPTEME Daniel Vindigni
ISBN 978-2-918629-77-1 2012, Daniel VINDIGNI Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ni transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur. Sauf indications contraires, les textes cités sont tirés de La Bible Segond. Publié par Editions l'oasis, année 2012. Ce livre a été publié sous la division auto publication 'Publiez votre livre!' des Editions l'oasis. Les Editions l'oasis déclinent toute responsabilité concernant d'éventuelles erreurs, aussi bien typographiques que grammaticales, et ne sont pas forcément en accord avec certains détails du contenu des livres publiés sous cette forme. Dépôt légal: 4e trimestre 2012. Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com Imprimé en France Publiez votre livre!, une division des Editions l Oasis, 9 Rte d'oupia, 34210 Olonzac, France tél (33) (0) 468 32 93 55 fax (33) (0) 468 91 38 63 email: editionsoasis@wanadoo.fr www.editionsoasis.com
SOMMAIRE A / LE BAPTEME D UN POINT DE VUE PRATIQUE I - SIGNIFICATION DU BAPTEME PAGE 5 II - QUESTIONS / REPONSES PAGE 17 B / LE BAPTEME D UN POINT DE VUE GENERAL III - ORIGINE PAGE 43 IV - SIGNIFICATION DES EAUX PAGE 53 - V EVALUATION PAGE 57 LISTE DES ABREVIATIONS BIBLIQUES PAGE 60 5
A / LE BAPTEME D UN POINT DE VUE PRATIQUE - I - Signification du baptême. Lorsque nous parlons de ce que représente le baptême, nous devons savoir que Jésus n a pas vraiment enseigné sur la question. C est Paul et Pierre qui l ont fait, en faisant ressortir essentiellement l aspect spirituel de l acte. Si Jésus est resté discret sur la signification du baptême, c est tout simplement parce que le baptême est avant tout un geste d obéissance et de confiance, qui ne doit pas être discuté. Il doit s accomplir par la foi et représente le résultat d une alliance avec Dieu. Alliance qui intègre trois points que nous retrouvons précisément dans les écrits de Paul et de Pierre. Il s agit : - De l obéissance à un commandement biblique. - D une union à la mort et à la résurrection de Jésus. - Du signe de consécration et d engagement dans la foi. L ensemble de tout cela se trouve contenu dans deux textes que je vous propose d étudier. 6
1 er texte : Paul aux Romains 6 : 3-7 : Dans l épître aux Romains, l apôtre Paul nous présente le baptême comme étant l expérience d une mort et d une résurrection. Pierre a aussi abordé cette idée par sa comparaison avec l eau du déluge, mais Paul ira beaucoup plus loin dans ses explications. Il dira clairement que, le baptême est un acte qui nous unit totalement à Christ dans l œuvre de sa crucifixion et de sa résurrection. L apôtre dit : «Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché, car celui qui est mort est libre du péché» (Ro.6:3-7). La signification essentielle du baptême n est autre que l ensevelissement d une vie sans Dieu, et la résurrection en nouveauté de vie (Col.2:12). Etant morts et ressuscités avec Christ, nous avons noyé notre ancienne nature dans les eaux du baptême. La conséquence directe de cette mise à mort de notre mauvaise nature permet une faveur particulière du 7
Saint-Esprit pour nous. C est ainsi que ce qui est fait dans le monde physique prend une dimension spirituelle, qui devra se poursuivre au quotidien par l assistance de la personne de l Esprit. Certains pensent que suivre la voie de l évangile est une chose pénible. C est une erreur de le penser, car refuser de pécher volontairement nous donne accès à une vie libre de tout esclavage des passions dangereuses de ce monde. Jésus n a-t-il pas dit : «Mon joug est doux, et mon fardeau léger» (Mt.11:30). Dans cette idée d abandon de notre vieille nature pécheresse, il faut comprendre que le baptême est un acte qui authentifie notre appartenance volontaire au Seigneur. A ce titre, il ne faut pas penser que nos vieilles habitudes condamnables vont instantanément disparaître. Bien que nous ayons enseveli notre vieille nature, tout ce qui représente en nous la loi du péché demeure. Ce qui se produit, c est une mise à mort et une résurrection produite par la foi. Cela doit se concrétiser dans la persévérance de la pratique de la vie chrétienne au quotidien. C est pourquoi Paul rappelle que le baptême est un acte d engagement qui nous unit avec Christ. Par conséquent, nous devons nous comporter comme des personnes mortes au péché et vivantes en Christ. Le texte aux Romains nous enseigne une réalité qui n est agissante, que dans la mesure où nous nous y conformons. Il est de notre devoir de nous considérer comme morts avec Christ aux rudiments de ce monde (Col.2:20). 8
Lorsque le vieil homme se manifeste, il faut immédiatement le neutraliser et confesser que nous sommes morts à nous-mêmes dans les eaux. Dans une attitude de victoire, nous pourrons alors marcher d une manière digne de l évangile. Notre baptême est un miracle spirituel qui doit être pris au sérieux et dont nous devons nous servir lorsque les vieilles habitudes essaient de nous rattraper. Après notre baptême, il est évident que Satan va continuer à nous attaquer, mais il ne pourra plus le faire avec la même autorité. Car la mort avec Christ par le baptême attestera de notre totale volonté de dépendance au royaume des cieux. Comprenons bien que la vieille nature mise à mort continuera d essayer de revivre. Nous pourrions comparer cela à un arbre coupé dont la souche avec ses racines est restée en terre. Cet arbre a été coupé, cependant, puisque la souche demeure en terre, quelques mois plus tard, de nouvelles pousses feront leur apparition. La vie tentera de reprendre ses droits. Il en est ainsi de notre vieille nature. Après sa mise à mort, il faudra la déraciner et ne plus lui permettre de se manifester (Ga.5:24-25 / Ro.12:1). C est ainsi que le chrétien qui a pris son baptême d eau doit veiller sur sa conduite et exprimer, non plus le fruit de sa vieille nature, mais le fruit de l Esprit. Ce fruit qui, détaillé en neuf points dans l épître aux Galates, identifie une vie transformée (Ga.5:22-23). 9
2 ème texte : 1 ére épître de Pierre 3 : 21-22 : En parlant de l eau du déluge, Pierre a déclaré : «Cette eau était une figure du baptême, qui n est pas la purification des souillures du corps, mais l engagement d une bonne conscience envers Dieu et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus- Christ» (1 Pi.3:21-22). Dans ce texte, le Seigneur a voulu faire ressortir trois aspects. Premier aspect : Le déluge fut un type du baptême. L humanité corrompue, image de notre vieille nature pécheresse, fut engloutie par les eaux, alors que Noé et sa famille furent sauvés et commencèrent une vie nouvelle dans un monde nouveau. C est à ce moment que Noé éleva le premier autel recensé dans la Bible. Par ce geste, il se consacra au service de Dieu (Ge.8:20). L eau du baptême est un signe, comme le fut l eau du déluge, d un jugement exercé sur la mauvaise nature de l homme pécheur, désigné selon le langage biblique comme étant le "vieil homme". L eau représente une forme de mort qui neutralise et engloutit la vieille nature corrompue, au profit de la nouvelle nature spirituelle émergeant du cœur du croyant. L homme naturel doit mourir pour laisser vivre l homme nouveau. Second aspect : Le baptême purifie la conscience et non le corps, comme pouvaient le faire les bains et les ablutions rituelles de l ancien Testament. Cela veut dire que Dieu s occupe d abord de l intérieur, avant de 10
transformer l extérieur. La foi ne consiste pas à vivre d apparence, mais elle résulte d un cœur changé. Le troisième aspect nous précise que le baptême nous engage à marcher dans la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur (Hé.12:14-15). Cet engagement est comparable à un renoncement et à un ensevelissement des mauvais désirs. Passer par les eaux du baptême démontre une volonté de rompre définitivement avec les habitudes condamnables de cette vie. Ce qui sauve, ce n est donc pas la cérémonie, mais l engagement personnel et la foi dans le miracle d une renaissance avec Jésus ressuscité. Notons ici que le mot grec original, traduit par engagement dans le texte de Pierre, à un double sens. Il signifie, à la fois, engagement et requête. C est en quelque sorte un engagement soutenu par une demande de bonne conscience. Cette demande a pour objet de soumettre à Dieu notre incapacité à purifier nous-mêmes notre vie et notre conscience. La conscience étant la faculté divine de discerner le bien du mal, elle ne peut être renouvelée que par l Esprit du Seigneur. C est cette conscience renouvelée qui nous permettra de discerner ce à quoi nous devons totalement renoncer. Car lorsque nous nous engageons avec le Seigneur, nous acceptons aussi de nous désengager de ce qui n est pas conforme à sa Parole. Se désengager et renoncer à ce qui ne plait pas à Dieu révèle le vrai sens du baptême. - 11