Baroque et Classicisme : Deux courants et esthétiques antinomiques Temps et Espace Faits historiques majeurs Artistes BAROQUE (art dionysiaque) A travers l Europe, De la seconde 1/2 du XVIe au XVIIP»* siècle Guerres de religion (protestantisme / catholicisme) Guerre de trente ans (1618 1648) Louis XIII + Richelieu Ecrivains: CORNEILLE (L Illusion comique-1636), SHAKESPEARE (Hamlet-1601 ; Othello-1604 ;Le Roi Lear-1606 ; Macbeth-1623), CERVANTES (Don Quichotte-1605), Calderon de la Barca (La Vie est un songe-1631), CLASSICISME (art apollinien) Essentiellement en France, Seconde 1/2 du XVII e Absolutisme royal de Louis XIV (1661), le roi-soleil Ecrivains: CORNEILLE (Le Cid-1637), Bossuet, RACINE (Phèdre-1677), MOLIERE (L Avare-1668 ; Tartuffe-1669), LA FONTAINE (Fables-1668-1693), PASCAL (Pensées-1670), BOILEAU (.Art poétique-1674), PERRAULT (Contes de ma mère l Oye-1692),
Peintres Principes et Objectifs Peintres: Rubens, le Caravage, Rembrandt. Expression d un monde pluriel, complexe, chaotique, instable, intense Revendication de la liberté, de l exubérance Recherche de l originalité et libération de l imagination Le BEAU est lié au mouvement, à l ornementation, l exagération Peintres: Watteau, Velasquez, Vermeer, Nicolas Poussin Recherche dans ce monde du singulier, de l idéal, de l universel, du constant, de l intemporel Soumission à un ensemble de REGLES et de MODELES rigoureux Goût de l imitation (modèles antiques), de la variation et importance de la RAISON Le Beau est lié à l équilibre, l harmonie, l ordre, la mesure, la sobriété
Thèmes essentiels l Homme conçu comme un être inconstant, angoissé, tourmenté, plein de violences Un être du paraître : un être masqué, un acteur, voire un metteur en scène Une identité qui pose question. Une destinée incertaine Un monde en mouvement perpétuel, changeant, instable, chaotique. Un monde sans contours précis, où tout foisonne, se mélange et s entremêle Un monde indistinct où s effacent les frontières entre rêve/réalité, réalité/théâtre. Violence et bestialité reflétées (physique et psychologique) Temps qui passe rapidement et inexorablement (thème des vanités) Accent placé sur la constance et la raison qui doivent dominer l Homme Idéal de l Honnête homme, de l homme équilibré Un monde figé pour l éternité (Versailles et Louis XIV), un monde organisé (chaos) Un monde éclairé, compartimenté, stable Règle de la bienséance: est considéré comme vulgaire toute «représentation bestiale» de l homme Volonté de figer le temps (thème de l Arcadie)
Formes privilégiées Mélange des genres (comédie et tragédie ) et des tons Le théâtre, le roman, la poésie ouverts à tous les jeux formels Hiérarchie et pureté des genres (au sommet se place la tragédie) Importance des genres à visée morale: théâtre, fable, maximes et portraits Notes : L Illusion comique est une pièce de théâtre en cinq actes écrite par Pierre Corneille en 1635. Cette pièce peut alors apparaître comme l aboutissement d un apprentissage dans lequel l auteur laisse éclater sa virtuosité littéraire. S il n est pas déplacé de parler de «virtuosité», c est que Corneille condense dans cette pièce tous les genres théâtraux : «Le premier acte n est qu un prologue» qui s inspire de la pastorale. «Les trois suivants font une comédie imparfaite» avec son personnage de commedia dell arte, Matamore. Cette «comédie imparfaite» évolue vers une tragi-comédie avec ces épisodes de rivalité, d emprisonnement et de mort. «Le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie». L Illusion comique résume donc tout l univers théâtral ; à travers cette pièce Corneille démontre qu il maîtrise tous les genres théâtraux. Le terme dionysiaque qualifie une attitude esthétique, une vision et une pratique du monde opposée à apollinien. C est en particulier Friedrich Nietzsche, dans Naissance de la Tragédie, qui explore les polarités de ces deux sensibilités contraires. Le dionysiaque
désigne la dissolution de l individuel dans le tout de la nature ou le «Un originel» qui comporte tout ce qui est instable, erratique, insaisissable, sensuel, inspiré, fougueux lié non seulement selon Nietzsche à l Asie et à l Orient, mais formant également le soubassement de son opposé, l apollinien, c est-à-dire le stable, ordonné, classique, rationnel, régulier, supposé être le propre du génie occidental. Cette opposition entre Apollon et Dionysos a d abord été posée par Plutarque (46-126 apr. J.-C.) puis reprise par Michelet dans la Bible de l humanité (1864). Apollon (en grec ancien Ἀπόλλων / Apóllôn, en latin Apollo) est le dieu grec du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et conducteur des neuf muses. Apollon devient au Moyen Âge puis à l époque moderne un dieu solaire, patron de la musique et des arts. Au XIXe siècle, et en particulier dans La Naissance de la tragédie de Friedrich Nietzsche3, il symbolise la raison, la clarté et l ordre, considérés comme caractéristiques de l «esprit grec» Dans la mythologie grecque, Dionysos (en grec ancien Διώνυσος / Diốnusos ou Διόνυσος / Diónusos) est le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et la démesure, ainsi que du théâtre et de la tragédie. Il est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Il ne vit pas sur le mont Olympe : c est essentiellement un dieu errant. Il a été adopté par la Rome antique sous le nom de Bacchus (du grec ancien Βάκχος / Bákkhos, un de ses autres noms1) et assimilé au dieu italique Liber Pater.
1.B 2.B 3.C 4.B 5. B : Rubens, remise du portrait de Henry IV 6. C 7. B 8. C 9. B 10. B 11. B 12. C 13. B 14. B 15. C 16. C 17. B 18. B 19. B 20. B 21. B 22. C 23. B 24. B 25. C 26. B 27. B 28. B