Profil climatique. de Toulouse Métropole

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Profil climatique de Toulouse Métropole Etude réalisée par Météo-France Direction Interrégionale Sud-Ouest - Page 1 sur 22-1 -

Table des matières 1 Introduction... 3 2 Le climat de la métropole toulousaine... 3 3 Les stations météorologiques de référence pour Toulouse Métropole... 3 4 Statistiques climatiques... 3 4.1 Recensement des événements climatiques passés notables... 4 4.1.1 Evénements exceptionnels à Toulouse... 4 4.1.2 Vagues de chaleur et vagues de froid... 6 4.2 Synthèse : représentation par frise chronologique des principaux événements extrêmes ayant affectés l agglomération... 12 5 Les évolutions climatiques... 13 5.1 Analyse des tendances sur les stations homogénéisées en température... 13 5.2 En précipitation... 15 6 Les projections climatiques... 16 6.1 Eléments généraux... 16 6.2 Les projections climatiques en Midi-Pyrénées... 17 6.2.1 Evolution des températures... 17 6.2.2 Evolution des précipitations... 18 6.2.3 Evénements... 19 6.2.4 Impact sur l humidité des sols... 20 6.2.5 Evolution du vent... 20 Page 2 sur 22-2 -

1 Introduction Ce rapport vise à faire un état des lieux du climat passé, présent et futur sur le territoire de la communauté urbaine de Toulouse. La 1 ère partie rassemble les statistiques climatologiques de l agglomération. Elle est suivie dans un second temps d un recensement des événements climatiques passés notables. Puis les tendances climatiques sur le 20 e siècle sont présentées. Cette analyse du climat passé permet de constituer un référentiel climatologique indispensable pour mieux appréhender les évolutions possibles du climat de la région toulousaine sur le 21 e siècle qui feront l objet de la dernière partie de ce rapport. 2 Le climat de la métropole toulousaine La Métropole toulousaine se situe dans un espace géographique qualifié de «climat océanique dégradé», en raison de la dominante de vents d ouest qui nous parviennent de l océan de manière atténuée. Les saisons sont assez marquées, avec un printemps souvent pluvieux et relativement frais, un été sec et chaud, un automne doux et bien ensoleillé, puis un hiver assez froid et modérément arrosé. 3 Les stations météorologiques de référence pour Toulouse Métropole Numéro Nom de station Date d ouvertur e de la station Altitude Latitude Longitude 31069001 TOULOUSE-BLAGNAC 01/01/1947 0151 m 43.621 1.378 31157001 TOULOUSE-FRANCAZAL 19/06/1922 0164 m 43.540 1.372 4 Statistiques climatiques Les statistiques sont basées sur une moyenne sur 30 ans (1981-2010), qui correspond à la normale de référence actuelle. Pour Toulouse-Blagnac, la normale de la température moyenne de l année (qui prend en compte les valeurs nocturnes et diurnes de chaque jour), est de 13,8 C. Si on compare avec la normale 1951-1980, on constate que la température moyenne annuelle a augmenté de 1,2 C. Les écarts à la normale font clairement apparaître une hausse significative des températures moyennes annuelles de Blagnac et de Cugnaux (station de Francazal) à partir du milieu des années 1990, avec 3 années particulièrement chaudes en 2003, 2011 et 2014. Ce constat, qui ne peut pas être corrélé à un phénomène de type «îlot de chaleur urbain», se confirme à l analyse des données éloignées de l agglomération toulousaine, comme celles de la commune de Ségreville, dans le Lauragais, où la station météo est en place depuis 1962 dans un environnement rural inchangé au fil des années. Les 5 années les plus chaudes dans l agglomération toulousaine se situent toutes au cours des 20 dernières années (ordre décroissant : 2003, 2011, 1997, 2014 et 2006). En revanche, les cinq années les plus froides se situent toutes entre 1950 et 1980 (1956, 1954, 1963, 1980, 1962). Si l on regarde l évolution des températures saisonnières (histogrammes des écarts à la moyenne saisonnière pour Blagnac en annexe), ce réchauffement est très net pour le printemps, l été et l automne, alors que pour l hiver l évolution est différente, avec même une légère tendance à des hivers en moyenne un peu plus froids à partir du début des années 2000. Page 3 sur 22-3 -

4.1 Recensement des événements climatiques passés notables 4.1.1 Evénements exceptionnels à Toulouse L ensemble de ces événements constitue une liste non exhaustive des phénomènes notables identifiés au sein de la métropole toulousaine depuis le début du 19 ème siècle. Les données anciennes sont plus espacées du fait d une moindre quantité d observations disponibles. Hiver 1829 1830 (source : Voies Navigables de France) Gel continu entre le 25 décembre et le 10 janvier (Tn 7 à 15 C et Tx 2 à 6 C) : Canal du Midi gelé pendant 15 jours et Garonne prise par la glace 5 août 1857 (source : Observatoire de Jolimont) Orage violent dans la soirée, avec grêle et rafales : 70 mm de pluie en 2 heures Pluies abondantes 21-23 juin 1875 : 124 mm en 3 jours à Toulouse, beaucoup plus sur les Pyrénées Crue meurtrière de la Garonne ( 8,32 m au Pont-Neuf : plus hautes eaux connues) Vague de froid décembre 1879 (6-29 décembre ) : 24 jours consécutifs avec Tn < 0 C Vague de froid janvier 1895 (5-12 janvier) : Fortes gelées nocturnes avec -17 C le 7 janvier (Jolimont) Pluies abondantes le 12 juin 1899 : 92 mm en 24 heures Vague de chaleur été 1911 (6 juillet - 13 septembre) : 59 jours Tx > 30 C 21 jours Tx > 34 C Vague de chaleur août 1923 (2-15 août) 14 jours consécutifs avec Tx > 30 C et Tx 44 C le 8 août (Francazal) Vague de chaleur été 1947 (21 juillet 4 août) 15 jours consécutifs avec Tx > 30 C et 40 C (Francazal), 42 C (Jolimont) le 1 er août Vague de froid de février 1956 (1-24 février) 24 jours consécutifs avec Tn < 0 C et minimum de 19,2 C le 15 février (Blagnac) Page 4 sur 22-4 -

Chutes de neige du 3 février 1959 21 cm à Blagnac, 25 cm à Jolimont (cumul de neige le plus important relevé à Toulouse) Vague de froid hiver 1963 15 jours avec de fortes gelées nocturnes (-16 C les 4 et 5 février à Blagnac) Année 1967 : sécheresse exceptionnelle (330 mm à Francazal, année la plus sèche depuis 1900) Vague de froid de janvier 1985 (4-16 janvier) 13 jours de gel continu (Tn 6 à 19 C et Tx 2 à 8 C) : canal gelé et Garonne prise par la glace Vague de froid de janvier 1987 (11 25 janvier) 15 jours avec de fortes gelées nocturnes et un minimum de 14 C le 17 janvier Violent orage de grêle le 7 août 1989 (Blagnac) 10 cm de grêle à Blagnac et rafale de vent d ouest 144 km/h Pluies intenses le 23 septembre 1993 : 109 mm en 24 h à Francazal Tempête du 27 décembre 1999 : 137 km/h à Francazal Vague de chaleur d août 2003 (1-14 août) 14 jours consécutifs avec Tx > 30 C, dont 4 jours > 40 C et 41 C le 4 août Vague de chaleur de juillet 2006 (8-27 juillet) 20 jours consécutifs > 30 C et 38 C le 21 juillet (Blagnac et Francazal) Violent orage de grêle le 15 mai 2008 Fortes chutes de grêle de Brax à Mondouzil (5 à 10 cm de grêle au sol au cœur de la ville rose) Tempête du 24 janvier 2009 : 123 km/h à Francazal Printemps 2011 : le plus chaud depuis 1900, avec 3 degrés au-dessus de la normale Vague de froid de février 2012 (2 12 février) Page 5 sur 22-5 -

11 jours consécutifs sans dégel, 10 jours avec sol couvert de neige, -12 C le 9 février à Blagnac Orage et fortes pluies le 23 juin 2014 : 100 mm en 2 heures à Tournefeuille et Colomiers Automne 2014 : le plus chaud depuis 1900, avec près de 3 degrés au-dessus de la normale Cette liste d évènements montre l ampleur et l intensité des évènements exceptionnels qui peuvent se produire dans l agglomération toulousaine. On peut noter une augmentation de la fréquence des périodes de chaleur au cours des années récentes et en corollaire une diminution de la fréquence des périodes de froid intense. 4.1.2 Vagues de chaleur et vagues de froid 4.1.2.1 Présentation de la méthode de recensement des vagues de chaleur Les vagues de chaleur sont définies comme des périodes prolongées de températures anormalement chaudes. La méthode utilisée à Météo-France pour recenser les vagues de chaleur s appuie sur les températures moyennes quotidiennes et des seuils relatifs de chaleur définis à partir de la distribution statistique locale des températures relative à la période 1981-2010 (voir annexe). Les vagues de chaleur sont caractérisées par : - leur durée (en jours) - leur sévérité (température moyenne maximale au cours d un événement) - leur magnitude : somme des températures au dessus du seuil de vague de chaleur au cours d un évènement 4.1.2.2 Evolution observée des vagues de chaleur à Toulouse-Francazal entre 1951 et 2014 La méthode a été appliquée sur la série quotidienne de température de la station de Francazal disponible de 1951 à 2014. Le tableau ci dessous présente les résultats du recensement des vagues de chaleur en termes de durée, sévérité et magnitude. 18 vagues de chaleur sont recensées, de durées allant de 6 à 16 jours, de sévérités comprises entre 28,1 C et 31,8 C et de magnitude allant jusqu'à 25,7 pour la vague d'août 2003. On notera particulièrement que sur ces 18 vagues de chaleur, 17 se sont produites au cours des 25 dernières années, illustrant ainsi l accentuation forte de ce phénomène en lien avec le réchauffement climatique en cours. Page 6 sur 22-6 -

Date début Date fin Durée Sévérité Magnitude 19750730 19750804 6 28.500 4.857 19900720 19900727 8 29.100 7.905 19900731 19900805 6 29.200 4.524 19910824 19910829 6 29.200 5.524 19940725 19940730 6 28.100 1.667 19940803 19940809 7 28.300 3.952 20010824 20010828 5 28.200 2.667 20030611 20030616 6 29.500 3.619 20030620 20030624 5 28.800 3.667 20030708 20030715 8 29.300 4.429 20030802 20030814 13 31.800 25.714 20030823 20030827 5 28.200 2.571 20050622 20050628 7 28.300 4.286 20060712 20060727 16 30.200 13.667 20090814 20090820 7 30.200 6.286 20110817 20110822 6 29.800 5.000 20120817 20120823 7 29.500 7.048 20130720 20130727 8 28.300 5.190 Tableau : Liste des vagues de chaleur recensées entre 1951 et 2014 à Toulouse Francazal. La figure ci dessous permet de visualiser ces vagues de chaleur sous forme de diagramme à bulles représentant la durée (en abscisse), la sévérité (température maximale atteinte pendant l'évènement, en ordonnée), et la magnitude (taille des bulles). Elle montre en particulier l'importance des vagues d'août 2003 et juillet 2006 qui se démarquent du reste des événements rencontrés dans l agglomération toulousaine. Page 7 sur 22-7 -

2003 2003 2006 Figure : Recensement des vagues de chaleur entre 1951 et 2014 à Toulouse Francazal 4.1.2.3 Présentation de la méthode de recensement des vagues de froid A l identique des vagues de chaleur, les vagues de froid sont définies comme des périodes prolongées de températures anormalement froides. La méthode utilisée à Météo-France pour recenser les vagues de froid s appuie sur les températures moyennes quotidiennes et des seuils relatifs de froid définis à partir de la distribution statistique locale des températures relative à la période 1981-2010 (voir annexe). Les vagues de froid sont caractérisées par : - leur durée (en jours) - leur sévérité (température moyenne maximale au cours d un événement) - leur magnitude : somme des températures au dessus du seuil de vague de chaleur au cours d un événement 4.1.2.4 Evolution observée des vagues de froid à Toulouse-Francazal entre 1951 et 2014 La méthode a été appliquée sur la série quotidienne de température de la station de Francazal disponible de 1951 à 2014. Le tableau ci dessous présente les résultats du recensement des vagues de froid en termes de durée, sévérité et magnitude. 39 vagues de froid sont recensées, de durées allant de 5 à 20 jours, de sévérités comprises entre -1,9 C et -12,3 C et de magnitude allant jusqu'à 39,6 pour la vagues de janvier 1985. On note que les vagues de froid ont été plus de deux fois plus nombreuses sur la période 1951-1980 (27 évènements) que sur la période 1981-2012 (12 évènements). Pour autant, les évènements n ont pas disparu au 21 ème siècle et des vagues de froid ont été régulièrement observées et ont été parfois sévères comme en 2012. Page 8 sur 22-8 -

Date début Date fin Durée Sévérité Magnitude 19521205 19521210 6-2.900 4.719 19530102 19530109 8-1.900 3.781 19530112 19530117 6-4.800 5.844 19540101 19540109 9-5.200 9.031 19540131 19540207 8-8.800 16.250 19560201 19560205 5-8.700 8.594 19560208 19560223 16-10.900 33.812 19570116 19570121 6-2.800 5.250 19590109 19590113 5-3.700 3.562 19600109 19600118 10-6.500 10.531 19621223 19621228 6-8.400 12.156 19630112 19630116 5-6.500 8.156 19630122 19630206 16-9.200 20.469 19631214 19631218 5-5.100 6.750 19640106 19640112 7-3.100 4.812 19641226 19641230 5-2.000 1.656 19650215 19650220 6-2.700 2.719 19660113 19660119 7-3.500 7.188 19670104 19670112 9-5.300 7.281 19671210 19671216 7-4.900 7.094 19681227 19690105 10-2.800 5.938 19691207 19691213 7-1.900 3.062 19701217 19710105 20-5.900 17.875 19710302 19710309 8-3.800 5.125 19730103 19730111 9-2.300 3.969 19751218 19751224 7-2.200 2.469 19800112 19800120 9-2.900 5.531 19830210 19830215 6-1.900 4.219 19850103 19850117 15-12.300 39.563 19860208 19860213 6-5.500 6.625 19870111 19870124 14-10.000 23.062 19961226 19970101 7-4.700 8.094 20011213 20011225 13-3.800 12.719 20051218 20051229 12-3.000 5.281 20061220 20061226 7-1.900 3.313 20070125 20070130 6-2.500 4.281 20100107 20100112 6-3.700 4.969 20110121 20110125 5-2.100 2.687 20120201 20120213 13-7.300 20.938 Tableau : Liste des vagues de froid recensées entre 1951 et 2014 à Toulouse. La figure ci dessous permet de visualiser ces vagues de froid sous forme de diagramme à bulles représentant la durée (en abscisse), la sévérité (température maximale atteinte pendant l'évènement, en ordonnée), et la magnitude (taille des bulles). Les 3 vagues de froid les plus fortes à Toulouse depuis 1951 ont été respectivement : 1985, 1956 et 1987. Page 9 sur 22-9 -

1987 1985 1956 1963 Figure : Recensement des vagues de froid entre 1951 et 2014 à Toulouse. 4.1.2.5 Surfaces touchées par la sécheresse Une caractérisation des sécheresses agricoles (ou édaphiques) en Midi-Pyrénées est proposée sur la Figure ci dessous : l évolution en moyenne annuelle du pourcentage de la surface du territoire régional en sécheresse agricole y est représentée depuis 1959. Pour le calcul de cet indicateur, un point du territoire est considéré en sécheresse si la valeur de l humidité du sol est inférieure en moyenne mensuelle au seuil des 10% des valeurs les plus faibles sur la période 1961-1990, ce qui correspond à une sécheresse de durée de retour 10 ans ou plus sur la période de référence 1961-1990. Page 10 sur 22-10 -

Calcul de l indicateur Figure : surface annuelle de Midi-Pyrénées touchée par la sécheresse Cet indicateur a été élaboré à partir des données de la réanalyse climatique SIM 1. Cette méthode consiste à utiliser à postériori les modèles numériques pour reconstruire le climat passé à partir de l'ensemble des données météorologiques disponibles. Dans le cadre du projet Climsec, une réanalyse hydro-météorologique a été effectuée depuis 1958 en utilisant la chaîne de modèles Safran-Isba-Modcou (SIM). Cet indice permet d appréhender le niveau atteint par une sècheresse à l échelle de la région Midi-Pyrénées. Son évolution sur la période 1959-2013 permet d identifier les années où la sécheresse affectait une part conséquente du territoire, par exemple les années 1989 et 1990, 2003 et enfin 2011 et 2012. On notera également que la sécheresse 2011 a été l évènement le plus fort sur notre région depuis au moins 1959 pour les déficits d humidité des sols suivi par les années 1989, 1990, 2003 et 2012. En regard, la moyenne décennale tracée permet de matérialiser l accentuation de l extension spatiale des sècheresses des sols depuis les années 1990. Notamment au cours de la décennie 2003-2012, 8 années sur 10 ont dépassé la moyenne des surfaces touchées sur la période 1961-1990. Cette aggravation des sècheresses des sols est à mettre en perspective de l augmentation de l évaporation du fait de la hausse des températures. 1 Voir http://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/165 Page 11 sur 22-11 -

4.2 Synthèse : représentation par frise chronologique des principaux événements extrêmes ayant affectés l agglomération Page 12 sur 22-12 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 13 /22 5 Les évolutions climatiques L utilisation de longues séries de données pour analyse l évolution du climat suppose un travail préalable d homogénéisation. Les conditions de mesure évoluent au cours du temps (déplacement des postes climatologiques, changement de capteurs ) et ces modifications peuvent causer des ruptures dans les séries de données qui peuvent être du même ordre de grandeur que le signal climatique que l on cherche à caractériser. L homogénéisation consiste alors à utiliser des méthodes statistiques pour détecter et corriger ces ruptures afin de ne garder que le signal climatique. Les graphes et tendances présentées dans cette partie sont pour cette raison issus des données de températures et de précipitations qui ont été homogénéisées et qui sont donc adaptées à la caractérisation de l évolution du climat passé. Ces informations sont aussi disponibles sur l application Climat HD de Météo-France Voir : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd 5.1 Analyse des tendances sur les stations homogénéisées en température La figure ci-dessous présente l évolution des températures minimale et maximale sur Toulouse-Blagnac depuis 1951. En moyenne annuelle, sur la période 1951-2012, on note une augmentation d environ 0.23 C/décennie de la température minimale et de 0.27 C/décennie en ce qui concerne la T maximale. Cette augmentation tendancielle des températures est plus marquée en été où l on observe une augmentation de l ordre de 0.43 C/décennie des températures maximales (contre 0.16 C/décennie en hiver). Evolution des températures minimales sur la période 1951-2012 à Toulouse-Blagnac Evolution des températures maximales sur la période 1951-2012 à Toulouse-Blagnac Figure: Evolution des températures minimales et maximales sur la période 1951-2012 à Toulouse-Blagnac Ces augmentations de température sont cohérentes avec ce qu on observe à l échelle du grand Sud-Ouest avec une augmentation des températures de 1.1 C sur le 20 ème siècle, réchauffement qui s est accéléré depuis la fin du 20 ème siècle comme le montre la figure ci-dessous. Page 13 sur 22-13 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 14 /22 Figure : Anomalie de T annuelle sur la période 1915-2014 par rapport à la référence climatologique 1981-2010 sur le grand Sud-Ouest (Poitou-Charentes, Limousain, Midi-Pyrénées, Aquitaine). Les écarts à la normale font clairement apparaître une hausse significative des températures moyennes annuelles de à partir du milieu des années 1990, avec 3 années particulièrement chaudes en 2003, 2011 et 2014. Page 14 sur 22-14 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 15 /22 5.2 En précipitation La Figure ci dessous compare l évolution des précipitations annuelles sur les séries homogénéisées de Toulouse-Blagnac et de Toulouse-Francazal depuis 1949. Ces séries ne permettent pas de mettre en évidence de tendances statistiquement robustes quant à l évolution des précipitations en moyenne annuelle sur la période considérée. L analyse des précipitations saisonnières révèle des disparités saisonnières : On observe une baisse des précipitations hivernales (Décembre-Janvier-Février) de l ordre de -4mm/10 ans sur la période 1949-2013 et de -7 mm/10 ans sur la période 1959-2013. La forte variation de la tendance en fonction de la période considérée révèle la faible significativité statistique de ces tendances. Sur les mois de Mars-Avril-Mai on observe une hausse de précipitation de l ordre de 6-7mm/10 ans sur les périodes 1949-2013 et 1959-2009. Par contre, on n observe pas de tendance sur les précipitations estivales ou automnales. Série homogénéisée de Toulouse-Blagnac : précipitations annuelles sur la période 1949-2013 Série homogénéisée de Toulouse-Blagnac : précipitations Série homogénéisée de Toulouse-Blagnac : Page 15 sur 22-15 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 16 /22 hivernales sur la période 1949-2013 précipitations printanières sur la période 1949-2013 Série homogénéisée de Toulouse-Blagnac : précipitations estivales sur la période 1949-2013 Série homogénéisée de Toulouse-Blagnac : précipitations automnales sur la période 1949-2013 Figure : Evolution annuelle et saisonnière des précipitations à Toulouse-Blagnac sur la période 1949-2013. Synthèse pour la région Midi-Pyrénées (évolution similaire pour Toulouse) Hausse des températures moyennes en Midi-Pyrénées de 0,3 C par décennie sur la période 1959-2009 Accentuation du réchauffement depuis le milieu des années 90 Réchauffement plus marqué au printemps, été et automne Peu ou pas d évolution des précipitations Des sécheresses en progression Diminution de la durée d enneigement en moyenne montagne 6 Les projections climatiques 6.1 Eléments généraux Les graphes présentés dans cette partie sont issus de l application Climat HD de Météo-France Voir : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd Pour plus d infos, le lecteur pourra trouver un ensemble de cartes de synthèse pour la France métropolitaine, sur les futurs du climat le portail DRIAS (http://www.drias-climat.fr). De nombreux indicateurs sont également accessibles sur ce portail. Par ailleurs, le rapport : «le climat de la France au XXIe siècle, Volume 4 Scénarios régionalisés :édition 2014 Page 16 sur 22-16 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 17 /22 pour la métropole et les régions d outre-mer» disponible sous http://www.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/onerc_climat_france_xxi_volume_4_vf_2.pdf fournit une analyse du changement climatique en France au XXIe siècle à l'aide d'évolutions temporelles d'anomalies de précipitations et température en moyennes estivales et hivernales simulées par deux modèles climatiques régionaux mis en œuvre au CNRM (Centre National de Recherches Météorologiques de Météo- France) et à l'ipsl (Institut Pierre Simon Laplace) en collaboration avec l'ineris (Institut National de l'environnement Industriel et des Risques). Ce rapport fournit de nombreux éléments de compréhension des mécanismes de la modélisation climatique et des différents scénarios d émission. 6.2 Les projections climatiques en Midi-Pyrénées 6.2.1 Evolution des températures 6.2.1.1 Températures annuelles Une analyse plus spécifique des projections climatiques en Midi-Pyrénées, montre une poursuite du réchauffement annuel jusqu'aux années 2050, quel que soit le scénario. Sur la seconde moitié du XXI e siècle, l évolution de la température moyenne annuelle diffère significativement selon le scénario considéré. Le seul qui stabilise le réchauffement à moins de +2 C, par rapport à la période de référence 1976-2005, est le scénario RCP2.6 (lequel intègre une politique climatique visant à faire baisser les concentrations en CO 2 ). Selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique), le réchauffement pourrait atteindre +4 C à l'horizon 2071-2100. 6.2.1.2 Températures hivernales En Midi-Pyrénées, les projections climatiques montrent une poursuite du réchauffement hivernal jusqu'aux années 2050, quel que soit le scénario. Sur la seconde moitié du XXI e siècle, l évolution de la température moyenne hivernale diffère significativement selon le scénario considéré. Le seul qui stabilise le réchauffement à moins de +2 C, par rapport à la période de référence 1976-2005, est le scénario RCP2.6 (lequel intègre une politique climatique visant à faire baisser les Page 17 sur 22-17 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 18 /22 concentrations en CO 2 ). Selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique), la hausse des températures hivernales pourrait atteindre +4 C à l'horizon 2071-2100. 6.2.1.3 Températures estivales En Midi-Pyrénées, les projections climatiques montrent une poursuite du réchauffement estival jusqu'aux années 2050, quel que soit le scénario. Sur la seconde moitié du XXI e siècle, l évolution de la température moyenne estivale diffère significativement selon le scénario considéré. Le seul qui stabilise le réchauffement à moins de +2 C, par rapport à la période de référence 1976-2005, est le scénario RCP2.6 (lequel intègre une politique climatique visant à faire baisser les concentrations en CO 2 ). Selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique), la hausse des températures estivales pourrait atteindre +6 C à l'horizon 2071-2100. 6.2.2 Evolution des précipitations 6.2.2.1 Précipitations annuelles En Midi-Pyrénées, quel que soit le scénario considéré, les projections climatiques montrent peu d'évolution des précipitations annuelles d'ici la fin du XXI e siècle. 6.2.2.2 Précipitations hivernales En Midi-Pyrénées, quel que soit le scénario considéré, les projections climatiques montrent peu d'évolution des précipitations hivernales au cours du XXI e siècle. 6.2.2.3 Précipitations estivales En Midi-Pyrénées, quel que soit le scénario considéré, les projections climatiques montrent peu d'évolution des précipitations estivales jusqu'aux années 2050. Sur la seconde moitié du XXI e siècle, selon le scénario RCP8.5 (sans politique climatique), les projections indiquent une diminution des précipitations estivales. Page 18 sur 22-18 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 19 /22 6.2.3 Evénements 6.2.3.1 Journées chaudes (Tx>=25 C) En Midi-Pyrénées, les projections climatiques montrent une augmentation du nombre de journées chaudes en lien avec la poursuite du réchauffement. Sur la première partie du XXI e siècle, cette augmentation est similaire d'un scénario à l'autre. À l'horizon 2071-2100, cette augmentation serait de l'ordre de 24 jours/an par rapport à la période 1976-2005 selon le scénario RCP4.5 (scénario avec une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO 2 ), et de 57 jours selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique). 6.2.3.2 Gelées (Tn<0 C) En Midi-Pyrénées, les projections climatiques montrent une diminution du nombre de gelées en lien avec la poursuite du réchauffement. Jusqu'au milieu du XXI e siècle cette diminution est assez similaire d'un scénario à l'autre. À l'horizon 2071-2100, cette diminution serait de l'ordre de 15 jours en plaine par rapport à la période 1976-2005 selon le scénario RCP4.5 (scénario avec une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO 2 ), et de 23 jours selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique). Page 19 sur 22-19 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 20 /22 6.2.4 Impact sur l humidité des sols La comparaison du cycle annuel d'humidité du sol sur Midi-Pyrénées entre la période de référence climatique 1961-1990 et les horizons temporels proches (2021-2050) ou lointains (2071-2100) sur le XXI e siècle (selon un scénario RCP 8.5) montre un assèchement important en toute saison. En termes d'impact potentiel pour la végétation et les cultures non irriguées, cette évolution se traduit par un allongement moyen de la période de sol sec (SWI inférieur à 0,5) de l'ordre de 2 à 4 mois tandis que la période humide (SWI 2 supérieur à 0,9) se réduit dans les mêmes proportions. On note que l humidité moyenne du sol en fin de siècle pourrait correspondre aux situations sèches extrêmes d aujourd hui. 6.2.5 Evolution du vent L'état actuel des connaissances permet d'affirmer que les tempêtes ne seront pas plus nombreuses ou plus violentes en France au cours du 21 ème siècle. Cependant, de nombreuses études s'accordent sur un changement de leurs trajectoires. Il est en effet probable que le changement climatique «pousse» les routes des tempêtes vers le Nord. Synthèse : Poursuite du réchauffement au cours du 21 ème siècle en Midi-Pyrénées, quel que soit le scénario Selon le scénario sans politique climatique, le réchauffement pourrait atteindre +4 C à l'horizon 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005 Peu d évolution des précipitations annuelles au 21 ème siècle, mais des contrastes saisonniers plus marqués Poursuite de la diminution du nombre de jours de gel et de l augmentation du nombre de journées chaudes, quel que soit le scénario Assèchement des sols de plus en plus marqué au cours du 21 ème évapotranspiration plus marquée due aux températures plus chaudes. siècle en toute saison, lié à une 2 SWI : Standardized Soil Wetness Index (définition page 24 de http://www.driasclimat.fr/public/shared/rapport_final_climsec.pdf) Page 20 sur 22-20 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 21 /22 ANNEXE Description de la méthode d identification des vagues de chaleur : La méthode d identification d une vague de chaleur comporte 3 paramètres: Spic, seuil de pic de chaleur servant à détecter un évènement, Sdeb, seuil de démarrage et fin de la vague de la chaleur et Sint, seuil d interruption qui permet notamment de coller deux épisodes successifs sans baisse significative des températures (Voir Figure ). Ces seuils s'appuient sur les centiles des distributions annuelles de n'importe quelle série pour une période de référence définie (1981-2010 en accord avec le suivi climatique opérationnel). Dans cette méthode, une «pseudo-normalisation» est appliquée à la magnitude, puisqu'elle est divisée par la différence Spic-Sdeb. Figure : Caractérisation d une vague de chaleur à partir de l indicateur thermique quotidien sur la France en durée (date de début et de fin), sévérité (intensité max) et magnitude (partie marron de la courbe de température). Un filtrage post-traitement est appliqué de façon à ne retenir que les vagues de chaleur durant au moins 5 jours. Le Tableau indique les centiles permettant d obtenir sur la période 1981-2010 le recensement des vagues de chaleur à partir de la série quotidienne de température de la station de Toulouse-Francazal. Distribution annuelle Spic Sdeb Sint Centile 99,5 97,5 95 Température 28 C 25.9 C 24.6 C Tableau : Centiles de la distribution 1981-2010 de l indicateur thermique Toulouse-Francazal sélectionnés pour l identification des vagues de chaleur. Page 21 sur 22-21 -

Référence : Rapport-ProfilClim-ToulouseMetro Version : 1.0 Page 22 /22 Description de la méthode d identification des vagues de froid : La méthode d identification d une vague de froid comporte 3 paramètres: Spic, seuil de pic de froid servant à détecter un évènement, Sdeb, seuil de démarrage et fin de la vague de froid et Sint, seuil d interruption qui permet notamment de coller deux épisodes successifs sans hausse significative des températures (Voir Figure ). Ces seuils s'appuient sur les centiles des distributions annuelles de n'importe quelle série pour une période de référence définie (1981-2010 en accord avec le suivi climatique opérationnel). Dans cette méthode, une «pseudonormalisation» est appliquée à la magnitude, puisqu'elle est divisée par la différence Spic- Sdeb. Un filtrage post-traitement est appliqué de façon à ne retenir que les vagues de froid durant au moins 5 jours. Le Tableau indique les centiles permettant d obtenir sur la période 1981-2010 le recensement des vagues de froid à partir de la série quotidienne de température de la station de Toulouse-Francazal. Figure: Caractérisation d une vague de froid à partir de l indicateur thermique quotidien sur la France en durée (date de début et de fin), sévérité (intensité max) et magnitude (partie bleu foncé de la courbe de température). Distribution annuelle Spic Sdeb Sint Centile 0,5 2,5 5 Température -1.9 C 1.3 C 3 C Tableau : Centiles de la distribution 1981-2010 de l indicateur thermique Toulouse-Francazal sélectionnés pour l identification des vagues de froid. Page 22 sur 22-22 -