Madame Lydia B. Huitième conférence spiritualiste Rêves et prémonitions (Quatrième partie - Extraits) Retranscrit et mis en page pour le site"concordances spirituelles" Janvier 2016 1
(..) A la suite de ces rêves, où j'avais annoncé ces morts, on avait bavardé dans le village et le chef de la secte protestante, avec qui j'étais en bonne amitié, m'avait appelée, il voulait me parler. Ayant réuni tout son groupe, il me dit qu'il désirait que tous prient pour moi, car pour être ainsi informée à l'avance de tout ce qui allait se produire, c'est que j'étais certainement possédée par le diable. Je répondais humblement : "Si c'est le diable, alors c'est certainement un bon diable, puisqu'il ne m'inspire pas de mal faire". Néanmoins je laissais tous ces frères m'entourer et prier autour de moi, je les observais, ils étaient très sincères certainement. Troublée par leur conviction, j'en parlais à un pasteur protestant qui me connaissait bien et qui me répondit gentiment : "Ces Frères Larges sont vraiment bien étroits d'esprit, ne vous inquiétez nullement. Chère amie, si vous possédez ce don, c'est certainement un don de Dieu et non du diable, continuez à vous en servir pour le bien de tous". (..) Et cela me rassurait. En effet, chers amis, si j'avais été une femme intéressée pour prendre l'argent de cet homme, je n'aurais pas été ainsi avertie de sa mort, sinon cela était facile, puisque je savais que six mois après il n'existerait plus. Croyez-vous que j'aurais fait un rêve de ce genre si j'avais été une personne capable d'en profiter? Non, il ne m'aurait pas été donné tout simplement. Ne pensez surtout pas que je sois quelqu'un d'exceptionnel, je n'ai aucun mérite de ne pas être tentée par l'argent, je suis libérée de cette question matérielle tout simplement, comme d'autres sont libérés de la passion de fumer ou de boire. C'est la compréhension qui libère, mais j'ai d'autres défauts certainement dont je ne suis pas encore libérée. Mon mari se moque souvent de moi en me disant : "Tu es chère pour le son et bon marché pour la farine.», et cela est réel, parce que je suis très économe, je ne dépenserai pas inutilement, alors j'économiserai un franc, pour ensuite donner largement des milliers de francs, là où je pense que c'est utile, c'est parce que je ne suis pas attachée à l'argent tout simplement, je suis donc économe afin de pouvoir le dépenser où il faut. 2
( ) C'est ce qui surprend énormément certaines personnes, ainsi en Israël j'ai donné une conférence dans un groupe où les membres se sont cotisés et m'ont remis 2.500 francs pour mes frais de déplacement. On m'a demandé de revenir parler le mercredi suivant et j'ai répondu : "Je regrette, mais je dois parler à Jérusalem". Une doctoresse qui se trouvait parmi ces personnes m'a dit : "Vous n'avez qu'à décommander, ici on vous remet 2.500 francs pour vos frais et à Jérusalem on ne vous donne rien". "Ce n'est pas une question d'argent, ai-je répondu, ce n'est pas parce qu'ils ne peuvent rien me donner que je ne dois pas les instruire. Je parlerai ici une autre fois, mais mercredi je ne peux pas parce qu'on m'attend à Jérusalem". Cette doctoresse et les autres aussi ont été très surpris de mon comportement, pour eux il n'y avait pas de doute, je devais parler d'abord où je pouvais récupérer de l'argent, et ils ne comprenaient pas que j'agisse autrement. Sans doute ont-ils pensé que je n'étais pas très intelligente. Mais revenons à nos rêves dont nous nous sommes éloignés, je pourrais vous en citer à l'infini, car tout au long de ma vie j'ai été avisée des événements qui allaient se produire et je ne suis pas la seule, combien ont des rêves prémonitoires, les avertissant d'un décès, d'un mariage ou autres, mais souvent on n'y fait pas tellement attention et on n'y ajoute pas d'importance. Ainsi lorsque nous avons perdu tout ce que nous possédions, j'ai rêvé que mon mari se promenait entièrement nu, au milieu de la ville, or j'ai un mari très pudique qui serait bien le dernier à se promener ainsi. Lorsqu'il est rentré de voyage, je lui ai dit : -- "Qu'as-tu fait, tu as certainement signé quelque chose?". "Oui, me dit-il, un arrangement avec le successeur". -- "Alors nous allons tout perdre, dis-je, car en signant cela, tu as perdu tous nos droits devant la loi et il ne tiendra pas ses engagements". "Penses-tu dit-il.", Or malheureusement c'est ce qui s'est produit, confirmant mon rêve, et alors que mon mari avait 60 ans, nous avons dû repartir à zéro, dans la vie, complètement ruinés, ayant perdu le travail de toute notre vie. (.) 3
Je pense, chers amis, que lorsque notre esprit est clair, c'est-à-dire que notre mental est libre, que nous ne sommes pas préoccupés par toutes sortes de choses inutiles, que c'est à ce moment que l'intuition peut passer et qu'il nous est donné de voir ce qui va se produire. Ceux qui ont le mental encombré par des pensées de haine, ou par des projets d'ambition, ou autres, ne peuvent pas faire des rêves prémonitoires. Ensuite, pour s'en souvenir, il ne faut pas être réveillés brusquement, il faut qu'on s'éveille de soimême, après avoir suffisamment dormi. Les rêves ayant une signification se font en général le matin, juste avant le réveil, c'est en somme une vision astrale qui nous est donnée, comme d'autres ont la voyance à l'état de veille. Ainsi, lorsque mon mari a passé son permis de conduire, dès son arrivée, je lui ai dit : -- "Cette fois, tu as réussi", alors qu'il se présentait à moi avec une mine triste, en me disant le contraire. -- "Qui te fait penser que j'ai réussi? me dit-il". "Mon rêve de cette nuit me l'a appris", dis-je en riant. (..) Maintenant, passons à des rêves plus agréables, ainsi j'ai toujours demandé que mon mari ait la lumière spirituelle, car il était complètement athée et ne voulait rien savoir, se moquant de tout ce que je pouvais lui dire, me considérant comme une enfant naïve, qui croyait tout ce qu'on lui disait, alors que lui était un esprit fort. II critiquait tout, niant tout ce qui n'était pas matière. Sans me lasser je continuais à l'instruire tout doucement, avec patience et beaucoup d'amour. Je lisais un livre entier, ne lui en citant qu'un passage ou une phrase, mais qui, je le pensais, pouvait l'intéresser et lui apporter quelque chose. Cela a duré 32 ans, vous voyez, chers amis, qu'il ne faut pas désespérer. Pendant ce temps je suivais et étudiais tous les mouvements spiritualistes mais un lent travail se faisait certainement en lui, il observait aussi beaucoup, dans tous les actes de notre vie, mon comportement. C'est à ce moment que je fais le premier rêve concernant l'annonce de ma rencontre avec Krishnamurti (voir ma conférence n 2, Krishnamurti et son enseignement, ma rencontre avec lui et l'impression reçue), où ce rêve est décrit en entier, mais il était suivi d'un autre, un mois plus tard, et je vais vous le raconter. Je me trouvais sur un genre de bateau-mouche, comme il y en a sur la Seine à Paris, il était tout vitré autour, si bien que je voyais très bien tout ce qui m'entourait au 4
dehors et dans un endroit d'une luminosité et d'une beauté que l'on ne peut décrire, sur un fleuve, à l'embouchure de celui-ci, face à la mer. Tout à.coup le bateau s'est mis en marche, avançant directement vers la mer, or j'ai toujours eu peur d'un voyage en mer (peut-être ai-je périe noyée dans une vie antérieure), toujours est-il que ce n'est que dernièrement et sur la grande insistance de mon mari, que je me suis décidée à traverser l'océan, alors qu'il a été plusieurs fois en Amérique, sans moi. Or ce bateau se dirigeant vers la haute mer, j'étais très effrayée, c'est alors que mon mari, que je n'avais pas aperçu avant, mais qui se trouvait également sur ce bateau, m'a pris la main en me disant : "Ne crains rien, vois comme la mer est calme, comme elle est belle". Rassurée, nous avancions tous deux la main dans la main, voyant défiler devant nous des paysages d'une splendeur inouïe, avec des coloris impossible à décrire (chers amis, il paraît que ce sont des paysages de l'astral supérieur, car ce rêve fait partie de ceux de la 3 e catégorie). En tout cas je peux vous dire que c'est merveilleux de beauté et de clarté et nous en éprouvions une joie infinie. (..) Je me demandais ce que ce rêve signifiait, je ne l'ai compris vraiment que plus tard, lorsque mon mari a voulu connaître Krishnamurti, il a compris cet enseignement et a senti la grandeur spirituelle du grand penseur de l'inde. Il m'a été accordé à ce moment une des plus grandes joies de mon existence, car depuis c'est bien la main dans la main que nous avons marché tous deux et je peux vous certifier qu'il m'est d'une grande aide dans mon travail spirituel. (.) 5